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3,15

sur 139 notes
Ici nous commençons notre histoire avec Acquillon, matriarche de Nordeau qui pars sur
son dragon Jovan et qui reviens blessée. Malheureusement elle succombera à ses blessures,
son ancienne écuyère Eliane, deviens donc Matriarche à son tour et Sophie, jeune fille
devient son écuyère. Mais Eliane à des désirs de vengeances, et donc de tuer les responsables
de la mort d'Acquillon. Sauf que pour y parvenir, il faut être en possession de Baldré et
Lunde, l'un est le baudrier de l'autre qui est l'épée de Maude la mère de toutes.
Et qui mieux que Sophie pour servir ce dessein....

Alors comment dire, clairement le sujet de ce livre était intéressant. Des femmes badass, d
es dragons, de la politique et une quête à remplir. Mais cela ne l'a clairement pas fait
avec moi, j'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture de l'auteure.
En effet ici nous sommes assaillis de vocabulaire qui n'est pas forcément à la portée de
tout le monde, de descriptions qui sont très longues et donc qui nous font décrocher assez
facilement. Je ne me suis pas sentie immergée dans ce récit, nous restons à la lisière de
celui-ci sans nous ancrer. Au début des chapitres nous avons droit à quelques passages des
récits des aventures de certains personnages, mais aussi à des poèmes et des chants, ce qui
ne m'a pas permis de m'accrocher non plus. le rythme est très lent, il ne faut pas s'attendre
à de l'action à foison, ni même à des combats à dos de dragons. Car oui on parle de dragons,
mais ceux-ci sont totalement effacés du récit et ne servent à rien.

Le seul truc positif a été la recherche de Sophie, en effet tout au long du livre elle se
cherche, un coup elle est transparente un coup elle à un caractère de feu, mais surtout elle
cherche l'approbation de son mentor Eliane. Celle-ci ne s'en préoccupe nullement, préférant
les bras de son amant. Elle est froide et égoïste, mais une fois Baldré en possession de son
écuyére, elle lui porte plus d'intérêt. À partir de ce moment, nous faisons un bond dans le
temps, et ce n'est pas plus mal. Nos personnages ont bien grandis, et l'auteure nous glisse
des sujets assez récurrents en ce moment dans notre société.
À savoir, l'homosexualité, qui est abordée de manière assez douce même si j'ai trouvé la
relation décrite comme étant incestueuse, du coup cela m'a refroidis un peu.
Mais aussi le féminisme, car nous sommes dans une société où il n'y a pas un seul homme.
Peut-être ne servent-ils à rien.

J'aurai aimé voir les dragons un peu plus, mais aussi savoir pourquoi les Hommes
s'en prennent à elles, et surtout où sont-ils?Forment ils un royaume comme les femmes?
Ont-ils aussi des dragons?

Côté personnages, je ne me suis associée à aucun d'entre eux. Ceux-ci m'ont paru froids,
sans charisme, sans attraits et c'est clairement dommage car de ce fait on ne s'interesse
guère à ce qu'il leur arrive.

Dernier point, j'ai trouvé la scène de fin un peu sans quête ni tête et aurai aimé soit
un chapitre de plus soit avoir une suite, car nous sommes devant une fin ouverte.

En bref, je ne dirai pas qu'il est mauvais bien au contraire, certaines personnes l'ont
appréciés, je dirai juste que cela ne l'a pas fait avec moi. Pourtant j'y avais placé
quelques espoirs avec les dragons. Dommage....
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Me voilà à nouveau partagée sur un titre de fantasy que je qualifierai tout de même de beau. le chant des cavalières rempli le contrat en nous faisant vivre une histoire de fantasy originale en à peine plus de 300 pages. On ne peut pas vraiment dire que le bordel est terminé puisque derrière la dernière page s'annonce un chaos complet, mais je ne suis pas frustrée pour autant. J'ai même bien aimé le dénouement, bien que j'admette aussi que c'était un peu brut. L'univers est intéressant, son organisation est apporté progressivement et avec subtilité, le matriarcat en place change un peu dans ce genre parfois plutôt miso... Beaucoup d'éléments m'ont plu ! Mais c'est comme ça, j'en attendais un peu plus.

Déjà, j'ai eu un petit soucis avec Sophie, qui est clairement LE centre de l'intrigue, la majorité de la narration tournant autour d'elle. Pourtant, la demoiselle n'est pas des plus charismatiques, elle est passive et beaucoup trop influençable. le seul point du résumé qui me parle après cette lecture, c'est qu'effectivement elle attend. Pour le reste... D'autres personnages secondaires sont bien plus intéressants et bien plus forts, ils ne restent malheureusement que des personnages secondaires. J'ai aussi été déçue concernant la façon dont est peinte la relation entre les cavalières et leurs montures, à savoir presque pas. Enfin, je crois que les personnages m'ont un peu perdu avec leurs conspirations. Ou alors l'auteure avec son style un peu redondant, et sûrement inutilement fleuri à mon goût, j'ai un doute. En tout cas, pas mal de fils sont tirés mais je ne crois pas en avoir vu le bout, et reste avec pas mal d'incompréhension.

Mais revenons aux qualités, dans ce monde de cavalières, les femmes séduisent certes, mais surtout se battent et combattent en guerrières ! Leur ambition fait plaisir à lire. Un beau rôle pour les femmes donc, un petit goût de mythe arthurien qui ne m'a pas déplu... J'ai quand même passé un bon moment de lecture ! Il s'agissait d'un premier roman avec beaucoup d'idées pour si peu de pages... A voir ce que nous livrera l'auteure par la suite...
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Quand on me parle de cavalières, de femmes fortes dans un bel univers, je fonce. En plus, la couverture présentait une créature que j'affectionne, le dragon. Comment résister?
Au premier chapitre, je suis conquise. Acquilion, la matriarche de Nordeau est cette femme forte, respectée et aimée au sein de sa communauté. le genre de personnage que j'aime voir dans les récits. L'organisation de Nordeau est hiérarchisée pour un bon fonctionnement et les personnages secondaires ont l'air très intéressants aussi. Tout pour me plaire!

Puis viens le temps où je comprend que la matriarche n'est pas exactement le personnage centrale de cette histoire. Sophie, qui deviendra écuyère de cendre, va vite prendre le relai. La frustration qui va avec aussi. Car je ne m'attache pas à elle. Pour moi elle est surtout égocentrée et en mal d'affection. Sa formation aurait pu être un moment très intéressant, surtout avec Frêne, l'herboriste (rien que son titre est alléchant) mais je n'en ai vu que trop peu. J'aurai aimé que cette partie soit plus développée. Surtout qu'on ne voit pas spécialement grandir Sophie. Je suis incapable de vous qu'elle âge elle a. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est pré-pubert au début du récit, puis, on doit la retrouver 3 ou 4 ans plus tard et enfin adulte. Soit j'ai loupé l'information, soit c'était implicite et je suis complètement passée à côté (ce qui est possible), soit il fallait deviner.

Toujours du point de vu des personnages, on trouve deux romances. Vous savez que je ne suis pas fan de ce procédé mais là, l'une des deux avait son intérêt. Celle d'Eliane et du prince était là pour servir l'histoire. J'ai bien aimé sa mise en place. La seconde, celle de Pèn m'a semblé arriver comme un cheveux sur la soupe, pour mettre un peu de diversité dans cette histoire. C'est peut-être aussi dû au fait que je n'ai pas vu grandir les filles puisque Pèn est la meilleure amie de Sophie (et elle a du mérite).

Si j'ai beaucoup aimé l'univers, j'ai tout de même trouvé beaucoup de longueurs. Il y a énormément de descriptions qui m'ont plusieurs fois fait lâcher et lire en travers. D'où le fait que j'ai pu passer à côté de certaines informations. J'ai été frustrée de voir des moments dans lesquels je m'immergai, très courts et d'autres qui me semblaient peu importants, très longs. Pourtant l'histoire est bonne et la plupart les personnages ont leur particularité ce qui crée un bon mélange. Mais c'est vraiment le personnage principal qui m'a freiné.
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Le Chant des cavalières nous raconte l'histoire de Sophie Pendragon ; un grand destin semble attendre cette jeune femme.

Le début du roman m'a tout suite attirée. On y découvre Acquilon, Matriarche de Nordeau, une femme bien déterminée à accomplir quelque chose que nous ignorons. Seule la vieille Frêne, l'herboriste, semble partager cette connaissance. Je ne sais pas vous mais, quand un roman commence ainsi, sentant l'intrigue, la conspiration à plein nez, j'aime beaucoup – c'est prometteur !
Dès les premières pages, on se rend compte que le récit prendra le temps, qu'il ne manquera pas de rythme mais qu'il saura s'attarder sur les choses. Et si j'ai pu voir certaines critiques sur le net affirmant que c'était trop lent, j'ai pour ma part trouvé que l'ensemble était finalement un peu trop rapide. Les ellipses de temps ne me gênent pas (il y en a occasionnellement, notamment une de quelques années), pour autant j'aurais aimé suivre plus longuement les personnages, quitte à ce que le roman fasse le double de son volume. Car si les événements s'enchaînent bien, si je ne me suis nullement ennuyée, il m'a toutefois manqué quelque chose, et ce quelque chose aurait pu être présent si l'autrice nous avait permis de suivre tranquillement les héroïnes. En effet, ce que je n'ai pas trouvé dans le Chant des cavalières, c'est l'attachement aux personnages. Je suis d'accord, il peut être difficile de s'attacher à tous les protagonistes d'un récit, même les plus récurrents, mais j'aurais aimé avoir peur pour certaines cavalières, avoir plus d'inimitié pour d'autres… Or, ici, bien que j'ai apprécié Pènderyn ou Frêne, bien que la Matriarche de Soufeu ait titillé ma curiosité…, je ne me suis pas laissée embarquée dans leurs péripéties et mon appréciation de ces personnages est restée relativement en surface.
L'univers de ce roman est quant à lui très sympathique à découvrir, il se dévoile au fur et à mesure, nous permettant d'appréhender petit à petit l'ensemble qui, mine de rien, s'avère assez riche. L'histoire prend place au sein du royaume de Sarda qui, il y a quelques dizaines d'années et après une guerre désastreuse, a été battu par ses voisins les Sabès. Nous avons l'ordre des Cavalières, qui se trouve dans le royaume vaincu ; il se divise en quatre groupes distincts tant sur le plan géographique (un au nord, un au sud, un à l'ouest et, bien sûr, un à l'est) que sur le plan politique. le fonctionnement de l'ordre des cavalières lui-même est intéressant puisqu'il s'affirme sur les plans politique et religieux, notamment. Entièrement féminin, l'ordre éduque les jeunes filles afin d'en faire des guerrières accomplies, des intrigantes et stratèges rusées, etc. Avec tout cela, nous avons un univers politique et géographique dense, nous présentant de nombreux protagonistes (juste ce qu'il faut pour ne pas que l'on se perde, et que l'on se souvienne de qui est qui). Toutefois, comme pour les personnages, cela reste un peu trop en surface à goût. Je pense que j'aurais aimé une narration un peu comme le Trône de fer, à savoir que l'on suive un individu par chapitre ; le Chant des cavalières aurait facilement fait deux ou trois volumes, c'est vrai, mais ça m'aurait plu. Attention, je ne dis pas que le roman de Jeanne Mariem Corrèze m'a déplu, juste qu'il m'a manqué plus de développement et de profondeur. Parce que j'ai aimé cette histoire d'Elue fabriquée, j'ai aimé découvrir Sarda, les intrigues m'intéressaient… Et j'aurais donc voulu en avoir plus.
Notons qu'il s'agit d'un premier roman et je ne sais pas dans quel mesure cela pouvait être un test. Quoiqu'il en soit, d'après moi, il est réussi. L'écriture de l'autrice est très appréciable, elle ne manque pas d'imagination et j'espère donc la retrouver dans de grandes sagas de fantasy.

Alors c'est vrai, le Chant des cavalières n'est pas parfait. J'ai toutefois passé un agréable moment de lecture et j'ai aimé découvrir cette jeune autrice qu'est Jeanne Mariem Corrèze. Sa plume et son univers m'ont plu et j'espère que, pour ses prochains romans, elle pourra se permettre de développer plus la géopolitique et les personnages principaux de ses récits. Elle est sans nul doute une écrivaine prometteuse. Quant à vous conseiller ou non ce roman… J'aurais plutôt tendance à vous inviter à le lire parce qu'il a des qualités, mais je comprendrais que vous attendiez le prochain livre de Corrèze. En tout cas, je veux plus de romans de ce genre dans le paysage littéraire francophone !
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Malheureusement, cet ouvrage n'a pas réussi à me convaincre. le résumé était pourtant tentant ! de ce fait, j'avais sélectionné ce titre pour le PLIB… Hélas, ce ne fut pas pour moi : je n'ai pas eu le déclic au fil de ma lecture. La plume ne m'a pas convaincue. de plus, je n'ai pas eu d'attache pour les personnages qui partageaient presque tous leurs points de vue régulièrement… Comme le souligne Amanda, avec qui j'ai échangé, on est trop sur du descriptif, voire du contemplatif. Pendant une grande partie du livre, le rythme est lent. On ne perçoit pas de suite là où veut en venir l'auteure… Certes, c'est utile pour découvrir tout l'univers de ces Amazones du ciel toutefois, cela ne me suffisait pas. Il fallait que cela bouge davantage, en particulier du côté de Sophie, l'une des héroïnes.

Cette dernière m'a paru un peu trop lisse et passive, notamment au début où, hélas, elle a été rejetée par Eliane, sa mentor. En deuil, Eliane a laissé son écuyère auprès de son peuple, préférant alors nouer des intrigues politiques ailleurs ou profiter des bras du Prince Roland. Pendant ce temps, Sophie trouvera le temps long… Moi aussi. Je n'attendais qu'une chose : que la nouvelle Matriarche revienne pour enfin former sa disciple ! Or, quand c'est arrivé, j'ai été totalement frustrée ! Car, à ma grande surprise, Jeanne Mariem Corrèze a opté pour un bond dans le temps, faisant progresser le récit de quatre années. La formation d'un personnage, son évolution physique et psychologique ainsi que chaque étape vers son destin sont des choses que j'affectionne dans la littérature. En réalisant cette avancée temporelle, j'ai eu l'impression d'avoir « attendu pour rien ». Ce procédé narratif sera malheureusement fréquent. Évidemment, cela permet à la jeune héroïne, au départ simple enfant attendant son premier sang, de grandir… Toutefois, cela enlève une phase très intéressante dans la construction du personnage.

Plusieurs éléments ont nui à mon plaisir. Par exemple, en progressant dans ma lecture, j'étais curieuse d'en savoir plus sur cette société matriarcale et féministe. le lien avec les dragons m'intéressait et a été correctement développé cependant, j'attendais surtout des réponses sur les Hommes. Où étaient-ils ? Quelle place avaient-ils ? Pourquoi ont-ils à ce point le mauvais rôle ? Étrangement, je n'ai pas forcément eu de réponse à mes questions… D'autres éléments sur l'histoire seront également flous ou peu creusés. C'est dommage ! Par ailleurs, mon principal regret vient du fait que je ne me suis jamais faite au style d'écriture. le côté onirique, parfois répétitif et volontairement alambiqué m'ont rebutée… Était-ce parce que je cherchais plutôt une plume légère et fluide ? C'est bien probable… Une chose est certaine : je suis restée insensible au sort de Myrddin, la fougueuse Eliane, la manipulable Sophie, son amie Pèn, la sage Acquilon et les autres. Pourtant, les nombreuses intrigues politiques, complots, guerre et jeux de pouvoir sont nombreux ! Cela aurait pu me conquérir… Mais peut-être que les péripéties de ces cavalières vous satisferont plus qu'à moi ? Attention, il est à noter que la fin ouverte ne plaira pas à tout le monde. À moins qu'un second tome soit prévu, mais rien ne l'indique !
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Bonne lecture addictive avec une très belle plume. On peut lui reprocher un certain classicisme mais qui pour moi n'a pas été gênant. La fin du livre appelle une suite que je suis impatient de lire.
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Ce livre est, autant le dire d'entrée, assez déstabilisant. Dans l'histoire qu'il raconte, d'abord, et dans le style ensuite.

Si l'histoire peut sembler, au démarrage, d'une facture extrêmement classique, revendiquant d'ailleurs ouvertement une filiation avec les légendes arthuriennes – Sophie est appelée, sans que l'on sache pourquoi ni s'il y a même une raison à cela, sinon la volonté de l'auteure de nous adresser un clin d'oeil, Sophie Pendragon ; quant à l'un des rares personnages masculins de l'histoire, le magicien, il s'appelle Myrddin, il est difficile de ne pas penser à Merlin -, elle prend rapidement un tour bien plus original. En effet, dans les ouvrages traditionnels de fantasy, lorsqu'un héros révélé apparait, son rôle et sa finalité sont de sauver le monde. Ici, sans trahir quoi que ce soit, ce n'est pas le sujet. Ce qui, d'ailleurs, pourrait en déstabiliser plus d'un : alors que le royaume, au début du livre, est dans une situation de paix, fut-elle précaire -, lorsque vous refermez le livre, c'est la guerre et le chaos. Et rien n'indique ce qui se produira ensuite. Et, sauf à ce que Jeanne Mariem Correze lui donne une suite, chacun devra, en son for intérieur, se construire sa propre idée de l'avenir du royaume.

Sophie est donc tout sauf un héros christique. Car la grande aventure à laquelle elle est conviée – et, on le découvrira au fur et à mesure, contre son gré -, c'est celui de la liberté de choix. Sophie est en effet, au moment où le livre commence, une novice parmi d'autre. Sans doute un peu moins intégrée que les autres, mais on la prépare à ce que sera sa vie de cavalière. Lorsqu'elle est « choisie », Élue, pour ainsi dire, elle imagine que sa vie va changer. Mais Éliane de Nordeau, dont elle est devenue l'écuyère de cendres, ne s'intéresse guère à elle. Frêne, cavalière-herboriste, prend alors en charge une partie de sa formation. Quant à Acquilon de Nordeau, semblant revenir d'entre les morts, lui propose de lier leurs âmes. Plus jamais Sophie ne sera seule…

Il faudra un certain temps pour que Sophie prenne conscience que les choix qu'elle pose ne lui appartiennent en vérité pas réellement, mais lui sont dictés, soufflés, inspirés par celles qui l'entourent. Mais lorsque ces choix ont un prix qu'il faut payer, c'est bien elle, Sophie, qui sera concernée. Mais comment, lorsque l'on découvre le monde, ses règles, ses intrigues, ses faux-semblants, apprendre à décrypter les double-jeux et identifier les personnes sur qui on peut compter ? Cette question centrale du choix – du libre-arbitre -, c'est notamment à l'occasion des périodes de méditation, à l'occasion desquelles Sophie se retrouve parfois projetée dans la Forêt des Limbes… une résonance avec notre dernier épisode d'À travers livres, consacré à la forêt.

Quant au style, je dois avouer que je n'ai pas totalement accroché. Onirique par moment – lorsque ce sont les rêves de tel ou tel personnage qui sont relatés -, enlevé à d'autres, parfois direct, j'ai par instant eu l'impression que la recherche allait au-delà du nécessaire. le début du chapitre 2, en particulier, qui, en une demi-page, rassemble trois occurrences d'une formulation basée sur la répétition, avec la volonté évidente de faire style, m'a paru excessif. Je vous en livre les trois extraits, qui tiennent sur vingt lignes, page 17 :

« Dans son rêve, le monde qui est Nordeau et Nordeau qui est le monde sont un immense drap […]. La toile qui est le monde qui est Nordeau n'est pas tout à fait terminée, la navette court encore entre les fils de couleurs, dessus, dessous, elle tisse inlassablement la silhouette de Nordeau qui est le monde qui est le drap. […]. Dans son rêve, la tapisserie qui est Nordeau qui est le monde n'est jamais achevée. Les fils surgissent soudain de la toile, s'arrachent au métier à tisser. La navette éperdue s'abîme dans l'obscurité tandis que sur le cadre de bois les couleurs se hérissent, se défont, se déchirent. »

J'ai aussi noté, de-ci, de-là, des inversions du verbe et du sujet qui ne me semblaient pas s'imposer, comme un tic d'écriture qui a attiré mon oeil. La licence poétique autorise tout, naturellement. Mais je n'y ai pas été sensible.

Dernier point concernant ce livre : on ne peut pas ne pas signaler que le monde de Sarda est pratiquement exclusivement féminin. À l'exception notable du Prince, du Condottière et de Myrddin, les hommes sont absents. Pourtant, on n'est pas plus dépaysés que cela : le pouvoir exercé par les femmes se traduit ici par l'exclusion des hommes de certains lieux de culte, par exemple. Les intrigues et les jeux de pouvoir ne sont pas moins violents entre ces femmes, qui n'hésitent pas à user de l'assassinat – du moins, de tentatives – pour parvenir à leurs fins. C'est donc un monde tout à fait normal de ce point de vue qui nous est décrit : les cavalières sont bien les égales des hommes, pas pires, mais pas franchement meilleures !

Un livre de fantasy qui n'est pas que de la fantasy ; une plume qui ne laisse pas indifférent, positivement ou pas… Il ne vous reste qu'à le lire pour vous faire votre propre idée, non ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Un très bon livre de fantasy. Plutôt lent car pas de grandes batailles, plutôt des conspirations. Une hiérarchie de femme qui a un certain pouvoir, une naïve jeune fille manipulée et des intrigues à n'en plus finir. Tout se passe en douceur, en murmures. Fantasy féminine, féministe car la femme a une grande place mais pas contre l'homme, de manière très naturelle. Quelques descriptions très belles de ces dragons à plumes. Et puis surtout l'histoire de cette jeune fille qui doit imposer sa volonté.
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Jeanne Mariem Corrèze tisse les mots avec adresse
Pour créer la tapisserie de son univers qui nous envoûte et nous bouleverse
Par des descriptions d'une poésie envolée
Elle nous conte une histoire originale et inspirée
Empruntant aux légendes arthuriennes et à d'autres classiques sacrés
L'autrice-conteuse nous offre un monde dans lequel s'immerger.
Histoire de destin contrôlé et d'émancipation
Tout autant que de politique et de manipulation
Le chant des cavalières n'est pas [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Je suis partagée quant à ce roman. Il n'est pas dénué de qualités, bien au contraire : C'est bien écrit, l'univers construit par l'autrice est très intéressant, les personnages, quoique peut-être pas assez fouillés, sont agréables à suivre.
Pourtant, j'ai le sentiment de n'avoir qu'effleuré cette histoire. M'être dit en refermant mon livre "Tout ça pour ça ?". Et pourtant, j'ai trouvé le dénouement intéressant. Difficile de définir ce qu'il m'a manqué. Peut-être un peu de profondeur ?
Cela dit, je dois avouer qu'un gros morceau de l'histoire consiste en des intrigues politiques et autres complots, et ça n'est pas du tout ma tasse de thé, je m'en suis aperçue. Est-ce que c'est pour ça ? Mon attention s'est dérobée, et j'ai finalement été happée à nouveau qu'à la toute fin du livre, lorsque le "destin" de notre héroïne se met enfin en branle... Pour finalement, comme je l'ai dit, me laisser qu'un petit gout d'inachevé.
Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment, mais je ne peux pas non plus dire que j'ai été transporté.
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