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3,73

sur 879 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
✨ Ce roman est un conte mystique et envoûtant qui vous capture dès les premiers mots ! Ce roman unique se dévore d'une traite, laissant une empreinte indélébile sur votre âme.

📚 Ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas d'un conte pour enfants. Ici, lumière et noirceur s'entremêlent dans une danse envoûtante. 🌓

🌿 Suivez le fils doté du don de ressentir l'inexprimable. Il parle la langue des choses cachées. Il guérit les âmes meurtries, ressentant chaque cri étouffé et chaque éclat d'amour. Il est le gardien des secrets, déchiffrant les traces laissées par le passé dans chaque recoin. 🌌

🏞️ le fils doit rejoindre le mystérieux village de "Fonds du puit", où les drames et les secrets tissent la trame de l'existence. C'est son premier voyage seul, sans sa mère désormais trop âgée. Il va désormais suivre sa propre voix.

🖋️ Ce texte court mais percutant révèle des sujets difficiles, les violences et les abus étouffés dans le silence. Il explore l'héritage familial ainsi qu'au sein d'une communauté, les ténèbres qui sommeillent en nous et la quête d'équilibre entre ombre et lumière. Chaque mot est choisi avec soin, évoquant des thèmes profonds qui résonneront en vous. 🕊️
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Ce livre m'a appelée. Avant même sa sorti, je savais.
Je savais que j'allais l'adorer.

J'ai été envoûtée par ce conte d'une noirceur profonde, brutale et si réaliste. J'ai été portée par cette plume poétique, fine et abrupte.
J'ai découvert la langue des choses cachées et elle a raisonné en moi.
Elle m'a faite vibrer. Transcender.
Cécile Coulon depeint l'humain dans toute sa splendeur, dans toute sa supériorité, dans toute sa misérabilité.
Et ça claque.
Les mots défilent sous mes yeux et les pages se tournent sans que je m'en aperçoive. Et quand le livre se ferme c'est un peu de mon coeur qu'il prend avec lui.
Je fais partie de ces êtres qui entendent les hurlements derrière les sourires mais qui peuvent encore voir les couleurs dans l'obscurité.
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Un conte, cruel, gothique, violent, sur la cruauté des hommes, le désespoir des femmes.
Comment une erreur, devenue un secret a fait exploser les vies dans ce village sombre. Comment un homme va rétablir la justice et va grandir et renaitre différent.
Un roman court, mais puissant et fort.
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Un tout petit livre, très court, mais si fort. Si dense. Si vaste.
Le livre refermé, cette langue des choses cachées résonne encore dans ma tête. Je l'entends, elle me hante. Parce qu'elle vient, je crois, de la nuit, du Fond des Âges.

L'écriture de Cécile Coulon est d'une poésie magnifique.
Elle s'écoute et se ressent, se vit, plus qu'elle ne se lit. Comme une musique sacrée qui emporte le coeur et fait frémir l'âme. Une vibration intense, vive et intemporelle.
Le prologue... c'est... la suite pour violoncelle seul n°1 de Bach ! Je ferme les yeux et je l'entends... Ce prologue, waouh, quelle fulgurance, quelle profondeur !

Dans beaucoup d'avis de lecteurs ou de critiques de presse, j'ai lu que ce récit était un conte ou une fable, que la 𝘮𝘦̀𝘳𝘦 et le 𝘧𝘪𝘭𝘴 étaient guérisseurs, que le prêtre représentait la normalité. Je ne sais pas trop en fait. Ce qui est sûr, c'est que seuls les noms - mère - et - fils - sont écrits en italique dans le texte. le prêtre, l'homme (ou la brute) aux épaules rouges, la femme au fusil, et tous les autres personnages n'ont pas cette distinction. Et l'enfant (il y en a deux), reste - l'enfant - Donc pas sûre que le prêtre symbolise quelque chose de plus que les autres. La religion peut-être, aussi vieille que le monde ou presque...
Je cherche, et j'avoue que le flou demeure. Comme si l'auteur avait souhaité cacher son intention autant que les choses de cette langue.
Dans ce petit coffret à tiroirs secrets, j'entrevois, moi, une sorte de parabole, d'allégorie de la vie-mort-vie (et d'ailleurs, je ne sais pourquoi cette histoire m'a ramenée au livre de Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups). La 𝘮𝘦̀𝘳𝘦 pourrait être alors une grande prêtresse ou une déesse plus qu'une guérisseuse, ou la mort elle-même, ou la vie, ou plutôt les deux à la fois. Et le 𝘧𝘪𝘭𝘴, son autre visage, son autre polarité.
Féminin/masculin - Vieillesse/jeunesse.
Chacun détient une puissance incommensurable, illimitée.
L'un comme l'autre retirent la vie autant qu'ils la préservent.
L'un comme l'autre entendent et comprennent cette langue des choses cachées, non seulement les non-dits, les terribles secrets, la violence tue (du verbe taire...) et subie (particulièrement celle des hommes exercée sur les femmes) mais aussi l'indicible qui échappe à la majorité de l'humanité.
Le Fond du Puits, ce village sombre et glacé enchâssé entre deux collines, représenterait l'humanité toute entière, de ses premiers pas à aujourd'hui, percluse de douleurs du fond des âges, étranglée depuis toujours par sa haine, son avidité et sa violence.
Nous sommes et serons toujours des bipèdes bipolaires. Lumière et ombre...

Alors oui ce petit récit est sombre et terrible, mais l'écriture de Cécile Coulon l'inonde de toute sa lumière, de toute sa beauté littéraire. L'équilibre est là, cet équilibre que 𝘮𝘦̀𝘳𝘦 et 𝘧𝘪𝘭𝘴 veulent donner ou restituer au monde, au présent et au passé.
Et si je ne devais donner qu'un seul mot pour le décrire, ce serait :
M A G I S T R A L.

...

Mais bon, je cherche encore.
ET je crois que je vais le relire dans la foulée, pour essayer de trouver ma réponse, ma compréhension de la langue des choses cachées...


.../...


"La nuit tombe : la prêtre attend devant la croix plantée dans un rocher gris, il a appelé la 𝘮𝘦̀𝘳𝘦 le matin, il sait où la trouver, comment l'atteindre. Lorsqu'il demande, elle vient.
Mais la 𝘮𝘦̀𝘳𝘦 est vieille : le prêtre ne sait pas que cette fois le 𝘧𝘪𝘭𝘴 arrive. Quand la silhouette du garçon apparaît au pied de la colline, le prêtre, noir d'habit et d'iris, pense qu'un voyageur s'est égaré. Il avance promptement, ne souhaitant pas être dérangé quand la vieille viendra, mais alors que sur ce chemin à peine plus large qu'un cercueil les deux hommes se rapprochent, le prêtre reconnaît immédiatement l'étranger. Il y a dans sa démarche, dans son reste d'enfance, la trace de la 𝘮𝘦̀𝘳𝘦, son pas inaudible, son calme, sa chevelure volante, mal peignée, et son dos droit malgré les trente kilomètres à pied."

"La 𝘮𝘦̀𝘳𝘦 était le secret le mieux gardé des hommes : on savait qui elle était, on sentait sa présence avant son entrée dans une maison, on reconnaissait sa silhouette même au bord de routes désertées par la vie, il n'y avait pourtant pas d'adresse, pas de numéro, pas de boîte, rien, elle gardait pour elle son nom de famille, elle changeait de bicoque quand les curieux commençaient à s'amasser sur son perron. Dans les cas extrêmes, elle se métamorphosait : elle étirait ses membres, creusait ou gonflait sa peau, se recouvrait de terre ou de sang frais, la couleur de ses yeux changeait au fil des saisons; celle de ses cheveux attrapait des nuances inconnues et superbes, parfois elle se paraît d'une beauté renversante, d'autres fois elle était si hideuse qu'on en perdait la vue. En ce monde, peu d'hommes et de femmes pouvaient l'appeler : pourtant, elle avait toujours du travail."

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Dans ce nouveau livre de Cécile Coulon, on suit un jeune guérisseur d'un vingtaine d'années qui se rend dans un village isolé afin de soigner un enfant. C'est la première fois qu'il intervient seul, jusqu'à présent il accompagnait sa mère, elle-même guérisseuse et apprenait auprès d'elle, ne devait pas toucher les gens mais regardait et retenait les leçons qu'elle lui inculquait.
Sa mère étant âgée, elle lui demande de se rendre seul dans ce village reculé où elle a été appelée. Il est attendu à l'entrée du village par ce même prêtre qui a attendu par deux fois sa mère avant sa naissance. Il doit se rendre auprès de l'enfant malade et repartir au petit matin sans s'être détourné un seul instant de sa mission. Mais, à la tombée de la nuit un enfant vient tambouriner à sa porte et l'entraine auprès de sa grand-mère. Il sait qu'il ne devrait pas y aller, que sa mère n'y serait pas allée, mais sa jeunesse, son inexpérience ou autre chose de plus profond le pousse à suivre cet enfant, il ne peut résister. Suite à cette visite qui n'aurait jamais dû avoir lieu, la vie de plusieurs familles de ce petit village va voler en éclats car tout ce qui n'a pas été dit, toutes les violences qui ont eu lieu, tout l'héritage terrible qui se joue entre les membres d'une même famille mais aussi entre les membres d'une même communauté, toutes ces choses cachées vont lui être révélées.
Sa mère lui a toujours dit : « Ne laisse jamais de traces de ton passage. » Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là où il veille à l'équilibre du passé.
Ce petit livre de 135 pages nous agrippe dés les premiers mots et nous entraine dans son univers sombre et glaçant. On comprend que le rythme lent de ce récit aux rares dialogues cache de terribles secrets capables de tout engloutir. On ne peut le lâcher que la dernière page tournée et il nous hante encore longtemps après l'avoir refermé.
Rares sont les livres que dans la foulée je relis une seconde fois. Celui-ci en fait partie.
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le village du Fond du Puits a appelé la Mère car elle connaît le langage des coeurs, elle devine tout de ce qui n'est pas dit : elle sait qui va vivre, qui va mourir ; elle a de grands pouvoirs. Mais aujourd'hui, le prêtre du village ne l'accueille pas, elle : c'est son Fils qui arrive au chevet du petit malade. C'est sa 1ère mission et il va être confronté à de grandes souffrances, il va devoir soigner les âmes…

Il est très difficile de résumer l'intrigue et même l'hameçon de la 4ème de couverture (« un jeune guérisseur se rend dans un village reculé… ») est (volontairement ! ) trompeur . Ne lisez pas les dernières pages , avant de commencer le récit : cela gâcherait tout ! Mais laissez -vous embarquer par cette histoire à l'atmosphère si particulière et à l'écriture si poétique .
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Un village coincé entre deux collines.

Sombre.

Il arrive.

On sait qui il est.

Il est le fils de.

On fait appel à lui quand la mort rôde.

Guérisseur.

Un enfant, un père inquiet, une vieille femme, une femme au fusil.

Il est le fils de.

Et de ce village, il n'en sortira pas indemne.

Court, fort, puissant.

D'un esthétisme et d'une poésie folle.

Nous ne sommes que le terreau de nos ancêtres.
Lisez ce livre.

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J'ai découvert cette autrice lors de différents podcast sur la course à pieds que j'écoutais lors de mes footing puis dans des émissions de télévision comme la grande librairie.

Et j'apprécie beaucoup la personne ! Alors lire ses livres me faisait un peu peur : et si je n'aimais pas ?

Mais finalement j'ai eu raison de me lancer 😁 Il y a quelque temps j'ai lu, et adoré, "seule en sa demeure" et aujourd'hui, dans mon challenge 7jours/7livres, j'ai découvert "la langue des choses cachées" que j'ai tout autant apprécié !

J'ai eu un peu de mal lors des premières pages avec l'appellation des personnages principaux (la mère/le fils) mais je m'y suis rapidement habituée.

J'ai apprécié l'ambiance assez sombre presque mystique et intemporelle qui y est décrite ☺️

Compte tenu de la taille du roman, celui-ci se lit d'une traite ☺️
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Le fils est appelé pour faire comme sa mère autrefois. C'est à lui désormais d'aller là où la médecine traditionnelle a échoué. Là où tout se joue, dans cet entre-deux dont seuls les gens comme eux ont accès.

Il est appelé une nuit par un prêtre, il ne sait pas qui a besoin mais il sait qu'il peut et qu'il doit…

Un conte fascinant hors du temps, dans lequel il faut entrer comme on entre en transe.

Un livre onirique dont on ressort comme d'un rêve étrange.

Une écriture qui détaille, qui happe, frappe et va là où on ne peut pas voir. C'est dur, violent et en même temps si intemporel.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Certains romans sont comme l'acte amoureux. Il y a d'abord l'urgence avant l'éblouissement final. Et puis après, y a l'envie de recommencer, de prendre son temps. Je l'ai lu si vite que j'ai eu l'impression de le gâcher ( de la confiture à des cochons, comme aurait dit ma grand-mère!) Alors, j'ai pris mon temps pour le savourer de nouveau.

🔥 Mais commençons par le début. Par cette descente en enfer, l'enfer du vrai où rien ne peut mentir, où les ombres nous forcent à ouvrir des portes qui dissimulent des vérités terribles. Venez, prenez ma main, allons ensemble découvrir le fond du puits, cet endroit oublié du monde, dans lequel subsiste pourtant un peu de ces existences misérables et reculées qui s'accrochent encore à la vie. Suivons le fils, jeune guérisseur qui parle la langue des choses cachées, ce langage oublié, qui donne à ceux qui le maitrisent pouvoir, qui effraie, qui soigne, qui sauve ou qui condamne.
Le fils est peu expérimenté mais il sent les choses. Et il va falloir qu'il aille au bout du chemin, ne lui en déplaise. Et nous, on est bien obligés de le suivre, la main sur les yeux pour ne pas voir cette ambiance qui nous donne des frissons à chaque instant….

🔥 C'est un texte d'une grande noirceur mais aussi d'une immense humanité, traitant de thèmes fondamentaux. La violence des hommes, la justice, la bonté des âmes qui écoutent sans rien dire, l'apprentissage…
Jusqu'à la fin qui apporte un éclairage, si je puis dire, dont la philosophie m'a beaucoup touchée.

Il y'a dans l'écriture de Cecile Coulon quelque chose qui semble remuer des choses enfouies en nous, comme une créature qui nous enserre pour ne plus vous lâcher. On appelle ça émotion ou réflexion, mais on n'en ressort pas indemne. Une sorte de sagesse émane de sa poésie. Au-delà de la beauté de son écriture, au-delà des frissons qu'elle procure, il y'a cette vérité un peu supérieure du propos.

Alors oui, Cecile Coulon est une magicienne, une poétesse, mais aujourd'hui, elle aussi une passeuse d'histoires, et son texte a vraiment la puissance et la profondeur des grands écrits.

Une révélation pour moi. 🖤
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