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sur 878 notes
Cécile Coulon ou l'écriture coule d'une fluidité et d'une âpreté sans pareille....Magistral !

Elle nous entraîne inextinguible vers des méandres dont elle seule a le secret.... le conte qu'elle propose se déroule dans une campagne sauvage, inaccessible où seul les animaux tracent des sentiers... en terre des hommes taiseux, aux vies de dure labeur, un village, une église, un prêtre et ses ouailles, aux âmes pétries de croyances, de secrets de famille..de ces villages où le plus souvent c'est naturel pour des maladies et des petits maux on fait appel à une guérisseuse..
Cette guérisseuse qui devient vieille ne se déplace plus, elle a transmis tout son savoir à son fils...Un jour celui-ci pas être appelé au chevet d'un jeune garçonnet pour rejoindre ce hameau inaccessible au fin fond de la vallée.. Va-t-il réussir à accomplir cette mission, sera -t-il à la hauteur de ce que lui a enseigné sa mère ? Comment va-il être accueilli?

Ce style narratif à la fois sombre et mystérieux inscrit ce conte dans une violence et une noirceur sans commune mesure., ça coupe comme de la glace, ..on est saisi par la puissance de sa plume, Cécile Coulon transfigure ces mots ciselés, précis...cette puissance évocatrice appelle même à des images...; qui m'ont tellement frissonné !!..
Toujours sur la corde raide, des oscillations permanentes entre des ombres et de la lumière et d'une incroyable poésie....une nature morte, cruelle, ésotérique...la langue des choses cachées, des savoirs de sorcières, des secrets, des connexions avec la nature, les animaux qui existent mais qui n'ont pas d'explication...

Cécile Coulon a un indéniable talent ... elle m'a une fois de plus embarqué dans cette campagne que j'affectionne tant où des gens simples et travailleurs connaissaient les plantes, les us et les coutumes, la médecine et l'indicible.. ne s'encombraient de peu de choses mais en harmonie avec Dame nature ...
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Cécile Coulon s'intéresse à la bestialité de l'homme (voir passage page 28, « C'est un humain qui ne mérite pas qu'on le nomme ainsi »), à ses manifestations les plus abjectes. Pourtant, au bout de cette noirceur vacille une lumière d'espoir. Cécile Coulon la poursuit sans relâche. Elle aime contempler la rose qui surgit du fumier.
Le prologue de son roman est de haute volée. Et quel merveilleux conte (p69) que cette jeune fille riche, laide et difforme que son père entoure de monstres (Freaks) pour qu'elle en paraisse plus jolie ! Une digression de quelques pages, hélas.
Pour le reste, il m'a semblé que l'auteure était tétanisée par un de ses romans fétiches, « le puits » d'Iván Repila, dans le fond (rapport mère-enfants, âmes damnées, brutalité…) comme dans la forme. Avoir choisi pour toponyme de son livre « le fond du puits » ne doit rien au hasard.
Elle ne mérite pas la comparaison. Là où le roman de Repila tenait du miracle par la manière dont les pires horreurs étaient susurrées, celui de Coulon apparaît poussif et répétitif. On s'égare un peu dans cette histoire de guérisseurs aux pouvoirs surnaturels que les pauvres humains réclament pour purger leurs bassesses, conjurer on ne sait trop quels maléfices. Chez Coulon, le non-dit devient artifice. La magie du silence masque l'attendu.
Comme on dirait dans « The Voice », Cécile Coulon a « un univers à elle » (avec beaucoup d'araignées) mais elle n'en tire pas toujours le meilleur.
Dommage, parce qu'elle est douée de poésie.
Bilan : 🔪
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Voilà un roman qui m'a happé dans ses mots, directement, comme si j'étais aspiré par le récit, par ses ambiances et que je m'étais retrouvée en train de cheminer aux côtés du fils (nous ne connaîtrons jamais son prénom), un rebouteux, un guérisseur, tout comme sa mère, un homme qui, tout comme sa génitrice, connait la langue des choses cachées.

Une fois happée par la prose de l'autrice, par le choix de ses mots (sans le choc des photos), il m'a été impossible de fermer ce court roman (145 pages) avant de l'avoir terminé.

Le récit est écrit à l'os, sans grandes descriptions, avec très peu de dialogues, sans vraiment donner des identités aux personnages, si ce n'est le fils, la mère, le prêtre et ainsi de suite. Et pourtant, il y a une puissance dans les mots, dans les phrases, dans cet univers un peu gothique que l'autrice a créé pour nous. Puissant, voilà le mot que je cherche.

L'époque n'est jamais donnée et on a même un grand écart entre les détails donnés dans le récit dans lequel on parle de villages lointains, de forteresses, d'hommes en armures, de guerre, mais aussi d'appareils photos, de caméras, d'hôpitaux, de voitures et de stars du rock.

J'ai arrêté de me mettre la cervelle en feu en tentant de comprendre à quelle époque le récit se déroulait, ce n'était pas important, de toute façon, ni même de savoir s'il y avait eu une sorte d'effondrement de la société.

Emporté par les flots tumultueux du récit, le reste est passé à la trappe. Et c'est mieux ainsi, cela m'a permis de me concentrer sur ce conte gothique, sur ce récit d'apprentissage et de pénétrer dans la noirceur des Humains.

Parce que oui, de la noirceur, il y en a, côtoyant la beauté. Dans ces pages, pas de manichéisme, un homme violent avec son épouse, peut être doux avec son fils. C'est pour ce garçon malade que l'on a fait appel à la mère, la guérisseuse, qui a envoyé son fils, car elle lui a passé le flambeau. Et les fantômes qui vont avec son don.

Ce roman est la preuve que l'on peut faire du puissant avec peu de pages, en choisissant ses mots, en sélectionnant ce que l'on va raconter ou taire, en écrivant à l'os, sans fioritures, sans approfondir plus qu'il ne faut ses personnages.

Et la preuve aussi que l'on peut s'attacher à des personnages en sachant si peu sur eux, tant ils sont forts, omniprésents dans ces pages, sans pour autant écraser le récit de leur présence.

Le final m'a glacé, tout comme certains passages du roman, sans pour autant que l'autrice cherche à faire du glauque ou à sucrer le sucre. Elle n'en rajoute pas, elle garde un bon équilibre et elle vous tacle d'un seul coup.

Un roman qui marque, qui m'a laissé un peu pantelante, me demandant ce que j'allais lire ensuite : un Petzi ou un autre roman aussi fort que celui-là ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Jeudi rencontre avec Cécile Coulon.
J'y suis allée sans impatience. "Seule en ma demeure" ne m'avait pas vraiment plus.
Mais voilà, cette jeune auteure m'a séduite par son intelligence et son humour.
Elle a publié son premier livre très jeune (16 ans). Elle écrit beaucoup de poésie ( prix de la révélation de poésie).
Née en Auvergne, elle déplore l'obligation de "monter" à Paris pour réussir.
Très tôt elle décide de situer ses romans dans la France rurale sans faire une littérature de terroir.
Elle a consacré sa thèse de fin d'études au thème "sport et littérature".
Et elle écrit ce roman très court, qui ne laisse pas de place au superflu, en s'imposant une discipline de fer: course a pied et écriture. Bien sûr elle évoque Murakami et son Autoportrait de coureur de fond.
L'histoire...Une guérisseuse est appelée auprès d'un enfant dans un hameau perdu, le" fond du puits". Trop âgée et fatiguée , elle laisse la place à son fils qu'elle a instruit des gestes et des plantes qui guérissent.
Dès son arrivée dans la maison de l'enfant le fils voit et entend des choses que les autres ignorent. Il suffira d'une soirée et d'une nuit pour que remonte à la surface toute l'histoire de ce lieu lugubre, pour que le fils fasse ce que sa mère n'avait pas fait des années auparavant.
Ce roman court est glaçant, sombre, poétique. Un conte que l'on ne peut ni situé ni daté. Une écriture très puissante.
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C'est le troisième livre de Cecile Coulon que je lis, apres Une bête au paradis et Seule en sa demeure
Elle a déjà écrit 28 livres ce qui dénote une précocité certaine mais n'est pas forcément un gage d'excellence
J'ai lu ce livre en quatre heures et j'ai une peu la même impression qu'avec les livres précédents : elle sait créer un univers , souvent rural , l' écriture est agréable et fluide , il y a toujours des personnages forts et mystérieux
Ici, dans le hameau du Fonds du Puits,le Mère apprend à son fils la langue des choses cachées.Dans cet endroit perdu, c' est elle qu'on appelle quand quelqu'un ne va pas bien de façon très naturelle et ancestrale car trouver un médecin serait quasiment impossible tant nous sommes loin de tout
La Mère connaît tout le monde et tous les secrets. On l'admire et on la craint parce qu'elle soigne parfois mais qu'elle aussi l' annonciatrice des pires malheurs
Le jour arrive où la Mère ne peut plus. C' est donc le Fils, encore bien jeune ,qu'on appelle
Avec timidité et modestie, et une grande peur intérieure, le voilà parti avec toute ses connaissances secrètes mais aussi son inexpérience vers un village isolé où il va remplacer sa Mère pour la première fois
Ambiance mystique, ésotérique, suspicieuse, des secrets bien enfouis, vous imaginez l'ambiance
Ce que va faire et découvrir le Fils ne se raconte pas
Encore moins la fin qui peut prêter à des discussions sans fin
A titre personnel, j'ai été gêné
Vous comprendrez vite pourquoi
Cécile Coulon a une écriture poétique même dans de contexte très noir
J'ai relu une de mes précédentes critiques et j'en arrive aux mêmes conclusions
Note globale correcte, lecture facile mais pas »feel good » compte tenu du sujet
Pur plaisir de lecture mais aussi le certitude d'oublier très vite ce livre comme les deux précédents
Cécile Coulon sait y faire, le succès est là. Elle pousse l' élégance jusqu' à reconnaître qu'elle n'arrive jamais à écrire le livre parfait
J'ai l'impression qu'elle reproduit le même canevas puisque le succès auprès du public est acquis
Elle reste souvent dans ce schéma narratif comfortable.
C'est bien mais cela commence à devenir répétitif , comme une vieille recette qui marche à tous les coups . de façon plus contemporaine, je me suis dit qu'une intelligence artificielle arriverait à inventer un nouveau roman à la manière de Cécile Coulon. C' est un exercice que j' ai testé avec Houellebecq et Nothomb
C'est encore imparfait mais d' ici quelques années , cela marchera tant les ficelles sont visibles et le style prévisible
Comme les précédents livres, vite lu mais , à coup sûr, vite oublié
Dommage car je reste persuadé que Cécile Coulon a le potentiel pour grimper un peu plus haut
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Ce roman a de commun avec les précédents ,la noirceur de l'âme humaine, la violence et la brutalité des hommes, mais aussi l'innocence et l'amour qui réussissent à survivre. Ce qui est permanent c'est aussi la singulière beauté de la plume de l'ecrivaine,capable d'être poétique pour traduire les ténèbres.
Ce récit différe des autres par son ambiance presque mystique. Les mondes invisibles sont accessibles à la mère et son fils. Ils savent que le temps n'est jamais passé et qu'il envahit encore le coeur, le corps et l'âme des villageois du Fond du puits. le fils est appelé dans ce village, comme l'a été sa mère. Pour la première fois, il va intervenir, prendre le relais de sa mère devenue trop âgée. Son long apprentissage de la langue des choses cachées va enfin s'exprimer. Lui même et la mère sont-ils des guérisseurs ? Ils sont Appelés pour délivrer de l'obscurité ceux dont ces "choses" les possèdent. Plutôt que de guérir, ils contribuent à l'équilibre du monde,même si la souffrance doit accompagner certains jusqu'à la mort. Car l'homme fait appel à eux pour cela dans toute l'ambivalence de ses bassesses. Mais le fils se contentera-t'il de perpétrer l'oeuvre de la mère ?
Dans cette histoire, davantage que de secret,il est question de non dits et du mystère qui permet l'omerta comme règle implicite pour taire la violence et permettre sa répétition, celle faite aux femmes par les hommes.
La langue des choses cachées n'est pas une langue
douce. Elle crie,hurle,hante!
Pendant ma lecture le cri de Munch s'est imposé à moi,mais aussi certains fragments du Jardin des délices de Jérôme Boch...
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Vocabulaire grandiose, adjectifs perpétuels, des demi mots, des dialogues de presque silence pour rendre magiques et spectaculaires les non dits, le tout embrumé dans une atmosphère hors du temps dans les vieilles pierre d'un hameau reculé.... Tout y est, l'auteure, la couverture soignée, la belle édition, la promesse de poésie, le sacré des médecines de campagne, le secret des villages, la nature. Tout invite à la trans mais ça ne fonctionne pas pour moi. L'histoire est camouflée dans les mots, je peine à suivre le fil, pour finalement comprendre un scénario moins abouti que je l'ai attendu. Nommer les deux personnages principaux "le fils" et "la mère" me font penser à un tas d'autres romans, leurs liens forts que l'histoire nous suggère manquent de ciment, d'émotions percutantes.
J'ai l'impression que c'est vraiment l'intention d'écriture spectaculairement recherchée qui glace l'ensemble et cristallise l'histoire. Dommage!
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Cécile Coulon m'avait emportée avec Une bête au paradis, j'étais donc curieuse de découvrir son nouvel opus, La langue des choses cachées, et même si je l'ai lu il y a quelques semaines, j'avais besoin de faire décanter tout ça. J'ai besoin, pour certaines lectures, de prendre du temps avant de poser mes mots.

Lorsque j'ai posé le livre, je dois dire que j'étais incapable de dire ce que j'avais pu ressentir. Plusieurs sentiments, m'ont traversés comme des fulgurances impossibles à retenir, un fil ténu, tellement imperceptible de filaments troubles, d'interrogations, d'admiration où mon imagination a été emportée dans un monde dans lequel j'aurais pu me perdre.

Le lyrisme dont faite preuve l'auteure, et ce, dès le prologue nous embarque dans une violence d'une cruauté hypnotique poussée à son paroxysme, au coeur d'un village isolé de tout.

Cécile Coulon est ce petit feu follet qui m'embarque dans son univers fantasmagorique où la réalité est brouillée, tout en gardant un incroyable réalisme ancré dans un terroir réaliste, simple, sans aucune temporalité et où chaque personnage est nommé par ce qui le caractérise : le fils, la mère, le prêtre, l'enfant, l'homme aux épaules rouges…

Cette simplicité fait que chaque mot, est comme un pas qui nous fait avancer vers ces ombres retenues et que l'auteure libère peu à peu, dans laquelle chaque lecteur peut voir, ou entendre ces choses cachées, ces secrets qui viennent pourrir des générations, des injustices qu'il faut réparer pour que tous reprennent le cour de leurs vies. le fils se fait à la fois guérisseur, justicier, il répare aussi bien les corps que les âmes.

L'auteure nous invite à nous connecter avec La langue des choses cachées, celles qu'on perçoit d'une manière imperceptible, mais qu'on écarte… Elle nous invite à nous réconcilier avec nos émotions, nos ressentis.

Elle réussit à m'entrainer entre les lignes, au point de me retrouver moi-même un personnage à part entière, prise entre ses filets, entre narration introspective et terre nourricière, je suis tout entière tendue vers la réalité qu'elle évoque.

Le livre est parsemé de murmures qui prennent vie, devenant une danse, un ballet, qui rassemble toutes ces voix tues, invisibles pour qu'enfin, on les entende et qu'elles ne tombent jamais dans l'oubli. À travers elles, l'auteure dénonce l'innommable et fait de son personnage principal un justicier au grand coeur, guérisseur des âmes et passeur de relais.

Cette narration poétique, scandée par des phrases courtes, crée une musicalité d'une densité incroyable, par laquelle le lecteur se laisse bercer sans jamais perdre son chemin. Jusqu'à la toute fin, lumineuse et révélatrice, où il se retrouve exsangue, vidé de toute substance, tellement la narration est poétiquement incroyable.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Dans ce roman aux allures de conte, il y a le fils et il y a la mère. C'est ainsi qu'ils sont désignés tout au long de l'histoire. La mère est une guérisseuse, le fils suit ses traces. Il est appelé au chevet d'un enfant malade au Fond du Puits, puis on vient le chercher pour une vieille femme mourante. de fil en aiguille, et sans l'avoir prévu, il va en apprendre un peu plus sur un passé depuis longtemps enfoui…
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je n'ai pas aimé ce roman. L'écriture aurait pu être vraiment belle si elle ne cherchait pas autant à l'être, au détriment de la compréhension globale de l'histoire. Il faut fouiller les mots pour en extraire le sens. C'était trop pour moi, cette perte de repères constante liée à une opacité recherchée et censée entretenir le mystère. Je n'ai pas compris où l'on cherchait à m'emmener et je n'ai pas été émue. Dommage, je me faisais une joie de me plonger dans un roman de Cécile Coulon

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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🔥Chronique🔥

« C'était sa première fois. »

Il en faut toujours une. Une première fois. Une immersion. Un baptême du feu. Rien n'est jamais facile dans une première fois.
Encore moins quand on va à la rencontre de la langue des choses cachées

Comment ça se fait qu'on les appelle encore
Les guérisseurs
Comment ça se fait qu'ils arrivent, qu'ils répondent à l'appel
Sans rechigner
Qu'ils se confrontent à l'horreur
De la violence
Qu'ils réparent le feu
Qu'ils trouvent l'équilibre
Qu'ils rétablissent un ordre
Dans le chaos
La mère aura transmis au fils
Et le fils devra se débrouiller cette nuit
Le flambeau est passé
Le don aussi
Mais comment on fait pour gérer
Sa propre émotion dans cette sombritude
Est-ce qu'on devra aller au fond
Si profond
Que la lumière n'y passerait pas
Est-ce qu'on ira parler
De l'indicible
Est-ce que cette langue aura du sens
Des couleurs des courants extrêmes
Est-ce que ce qui y est caché
Sera révélé pardonné vengé guéri
Est-ce qu'Elle laissera une trace
Sur le corps l'esprit ou l'âme
Est-ce qu'Elle saura murmurer
À la vie elle-même, l'amour…?

J'aurai mille questions à poser
À la mort, au chagrin, aux monstres
J'aurai mille raisons d'en vouloir
A la noirceur des hommes
Cette nuit-là, le feu est passé
Le feu habite mon coeur
Et la fièvre ne me quitte pas
Il est bien trop difficile de quitter
L'innocence
Tout est défait
Et le feu a fait son effet
Les fantômes font des braises
Mais j'écoute
Je laisse passer La langue des choses cachées
Et c'est comme un incendie
Qui n'en finit pas de me parler
A tue-tête
Je visualise mon coeur
Il est tout brulé
Mais ce baptême du feu
Est si intense puissant poétique
Que je n'en regrette pas une ligne

Et au pire
Même en ramenant
Un coup de coeur
Je peux rappeler la mère ou le fils
Pour qu'ils fassent leurs travails…
Lien : https://fairystelphique.word..
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