Seule en sa demeure

Première découverte pour moi de l'auteure et de ses romans. Seule en sa demeure signe de mon côté un retour plus que positif.

J'ai adoré ce bouquin !

Son originalité.
Sa plume.
Son récit.
Son approche.
Sa froideur.
Sa construction.

Loin des genres classiques, ce roman s'inscrit pour moi dans quelque chose de ponctuel, censé, spontané et exploré.

L'histoire, entraînante et oppressante nous embarque dans la vie d'une femme. Une vie dont elle est prisonnière. le passé, les cachotteries, la peur et la monstruosité de certains personnages nous pousse chaque chapitre à appréhender le suivant.

L'environnement de vie créé par Cécile Coulon nous plonge dans une ambiance, sombre, dramatique, pesante, malaisante et anxiogène.
Malgré les indices dissimulés de part et d'autres je n'ai pas réussi à dénoué la fin avant même qu'elle ne survienne et nous plonge dans une mélancolie profonde..

Un superbe roman gothique à la frontière entre "Rebecca", "Jane Eyre", "Orgueil et préjugés".
Les codes sont là, l'atmosphère aussi. L'histoire se lit très vite (ce sera ma seule critique). Les paysages sont superbement décrits, mais l'âme humaine est également très bien analysée, interprétée et observée.

Quelle p u i s s a n c e !
▪️
Allons droit au but : je suis CONQUISE !
J'ai découvert la plume de Cécile Coulon avec ce titre et je me demande pourquoi j'ai autant attendu (oui @labibliothequedereb je file en librairie chercher Une bête au Paradis ! 🥰).
J'ai absolument adoré cette histoire.
J'ai aimé la plume de l'auteure.
J'ai aimé l'ambiance lourde et mystérieuse.
J'ai aimé la puissance qui se dégage du roman.
J'ai aimé dévorer ce livre au point d'avoir eu du mal à le lâcher le soir.
Oui, c'est un coup de coeur ! ♥️
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Vraiment, cette histoire est juste incroyable. On sent, rien qu'à regarder la magnifique couverture, que quelque chose d'étrange voire malsain se passe entre ces pages. On devine l'atmosphère qui pèse au dessus du domaine Marchère et on a peur pour Aimée, douce Aimée, qui s'y retrouve coincée, mariée à un homme qu'on dit bon, mais qui semble cacher quelque chose de lourd. Et puis Henria, toujours présente, toujours au courant de tout.
Et bien sûr Aleth, première épouse de Candre, dont le fantôme semble encore présent entre les murs du domaine.
Le suspense est tellement présent, et si bien intégré à l'histoire, qu'on est peu à peu envoûtés. Ça se fait en douceur… jusqu'au bouquet final qui nous coupe le souffle. Tout n'est que manipulation, la confusion règne et pourtant des indices sont lâchés. Mais je n'ai rien vu, l'histoire ayant été parfaitement bien travaillée. C'en est hypnotisant. Quel talent !
C'est un roman absolument marquant que je n'oublierai pas de sitôt !

C'était la première fois que je rencontrais l'écriture de Cécile Coulon dont j'avais entendu beaucoup de bien. Je comprends maintenant pourquoi.

Je ne veux pas essayer de vous résumer cette histoire (lisez plus haut si vous souhaitez). J'aimerais surtout vous parler de son ambiance. Cécile Coulon nous enfermé avec elle dans un huis clos ouvert sur une demeure et une famille bien étrange . le domaine Machère dont le propriétaire est Candre referme bien des secrets. Et c'est ce que découvrira peu à peu sa femme, Aimée, à ses risques et périls.

J ai été totalement fascinée par cette histoire. Happée, dévorée, envahie par la brume Machère qui vous avale tout entier…

Il y a indéniablement du Rebecca dans ce roman. du Menderley. L'autrice réussit à installer une tension qui monte tout au long du livre pour rendre le lecteur accro, et ça fonctionne.

La plume est superbe. Extrêmement travaillée, poétique, juste et émotive, j ai été subjuguée.

Les personnages sont assez bien développés et en même temps par trop, pour ne pas trop en savoir et laisser un peu de mystère. Là aussi ça fonctionne. Cécile Coulon nous propose une structure particulière à son roman sans le placer dans un temps précis, je le situerais vers 1850-1900 mais je ne suis pas sûre…

Le personnage de Candre est mystérieux, presque dangereux, presque fantomatique, bancal, et Aimée sa femme n'arrive même pas à le cerner. La bonne, Henria, qui a élevé Candre comme son fils, semble elle aussi cacher bien des choses. Et que dire du fils d'Henria, Angelin, jeune homme discret et timide…

Bref vous l'aurez compris nous sommes dans un roman très énigmatique où le lecteur est presque aussi perdu qu'Aimée. Nous allons donc découvrir avec elle le domaine Machère au long des 300 pages du livre. Nous y rencontrerons un autre personnage, mais je ne vous parlerai pas car je veux vous laisser moi aussi un peu de mystère…

Voilà une histoire simple qui se déroule au XIXe siècle dans la bourgeoise rie jurassienne. Aimée se marie à Candre et se retrouve dans un domaine qui pourrait, dans le style, se trouver à la Nouvelle Orleans. Il est attentionné, doux. le gendre idéal en quelque sorte.
Autour d'eux Henria qui a élevé Candre et son propre fils Angelin.
J'allais Éméline qui vient de Genève donner des cours de flûte traversière à Aimée.

Mais voilà, rappelons que l'ateure s'appelle Cécile Coulon. Donc, tout ne va pas rester aussi simple et vous allez sentir une certaine tension monter, monter.
C'est un peu long pensez-vous ? Plus rapide nous aurait privé de cette tension envahissante.

Après "une bête au paradis", une belle réussite que ce nouveau roman.

J'ai beaucoup aimé ce dernier roman de Cécile Coulon, seule en sa demeure.
Nous sommes à la fin du XIXème siècle et Aimée, 18 ans, se marie avec Candre Marchère, riche propriétaire et veuf, sa première épouse étant décédée peu après le mariage.
Aimée se retrouve isolée, dans ce grand manoir, avec la servante Henria, un peu mystérieuse et son mari, bien que respectueux, qui n'a qu'une envie, avoir un enfant. Il y a également l'inquiétant fils d'Henria, autour de ce manoir. Beaucoup de non-dits, de secrets qui créent une atmosphère noire, captivante et angoissante.
Ce livre se lit très rapidement, c'est très bien écrit, les descriptions sont fabuleuses et on est vraiment immergé dans cette ambiance.

Ce que j'ai ressenti:

« La musique était une affaire de souffle, de peau, d'engagement. »

La littérature aussi, il me semble puisque il y a eu quelques crépitements sur l'épiderme, la respiration, l'euphorie quand je lisais Seule en sa demeure…Je ne saurai précisément dire si c'est au niveau, du coeur, de la langue ou du ventre, mais c'est un fait, la sensation est là, bien réelle…Inépuisable. Alors, va vers ce petit bijou de la rentrée littéraire, car sous la terre et les ronces: l'amour, le pouvoir, la violence, le désir, l'intimité, la peur se répondent, avec une poésie envoûtante. Tout est affaire de beautés dans ces pages, et il me paraît impensable qu'on puisse se passer d'elles…

Cécile Coulon nous emmène au XIXème siècle, sur une propriété privée, le domaine Marchère, et commence alors, le silence et l'effroi…

Doucement, lentement, assurément…

Le mystère plane et nous suivons Aimée, jeune mariée qui découvre les lieux, la vie conjugale, la forêt, ceux et celles qui vont vivre dorénavant avec elle, fantômes compris…

Seule en ma demeure, je prends le temps d'observer avec ce retour dans le temps, la condition féminine à l'époque. Et ce n'est pas bien reluisant. Entre le silence forcé, l'emprisonnement domestique, le mariage arrangé, les frustrations diverses, j'ai ressenti une grande empathie pour cette jeune femme qui voit petit à petit, son monde se rétrécir.

Doucement, fatalement, inévitablement…

Et puis, lire Cécile Coulon, c'est se laisser séduire par une plume d'abord, sa poésie est bouleversante, et puis ensuite, par cette ambiance gothique sublime, qu'elle nous instaure avec brio. Tout est délicat, précis, travaillé. du petit détail au basculement final, c'est finement dentelé, oppressant, et mystérieux. Un huis-clos efficace et émotionnel qui nous hante pendant longtemps…C'est vraiment pour cette atmosphère réussie et la sensation de malaise qui ne m'a pas quittée durant la lecture, que je vous conseille d'aller sur le domaine Marchère, pour aller y dénicher les secrets enfouis…


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Une jeune fille de 18 ans, Aimée, une rencontre arrangée avec un riche propriétaire terrien, Candre et un domaine sombre et énigmatique au coeur du Jura.

Aimée lie son destin à celui de Candre, un homme froid et pieux.
Aimée n'est que douceur et lumière. Candre n'est que froideur et noirceur. Tout les oppose mais Aimée croit en cette union.

Aimée découvre le domaine Marchère, domaine à l'image du propriétaire des lieux: sombre, froid et mystérieux. Tout sentiment de liberté semble échapper à Aimée dès que ses pas foulent le sol de cette terre.
Candre y est le maitre. La nature, les pierres et les hommes lui doivent obéissance. Il s'approprie aussi le corps et l'âme d'Aimée.
Puis Aimée sera confrontée aux silences et aux non-dits des occupants de ce domaine.

Cécile Coulon signe un remarquable roman. Elle y analyse les mécanismes de toute emprise psychologique et y révèle la noirceur de l'âme. le lecteur tente de croire au début à l'espoir d'un mariage certes arrangé mais heureux. Mais l'étau se resserre petit à petit autour de l'héroïne, Aimée.
Une fenêtre de liberté semble s'ouvrir dans cette ambiance lourde et poisseuse grâce au personnage d'Émeline, la professeure de musique d'Aimée. Mais ce vent de liberté ne durera qu'un instant.

Cécile Coulon parvient par son écriture à tenir en haleine le lecteur jusqu'au point de rupture qui fera voler en éclat cette famille et ses secrets. Ce roman est un véritable thriller psychologique : les descriptions du Jura et de ses environs vous font plonger directement dans cette forêt énigmatique et gothique.

Vous l'aurez compris, j'ai eu pour ce roman un gros coup de coeur!

J'ai découvert la plume de Cécile Coulon avec Une bête au paradis, que j'ai beaucoup aimé.
Ici, même style ensorcelant, oppressant, addictif. Un décor, une atmosphère.
Fin XIXème siècle, dans le Jura forestier. Cécile Coulon évoque les bruits et les silences, le crissement des pas sur l'herbe et le froissement des étoffes, le souffle coupé et les battements du coeur, le temps suspendu de l'attente, l'odeur des aiguilles de pin et du bois fraîchement coupé, les morsures du froid et la chaleur oppressante, le bleu presque rosé du ciel, le souffle de l'air et la tempête, la canicule, la pluie battante.

De part son « ambiance » et certains « ingrédients » (mort, torture, peur, cauchemars, …), Seule en sa demeure évoque les romans « gothiques » anglais, qui à la fin du XVIIIème siècle mettent en scène des personnages tourmentés par leur destin, généralement une jeune fille vierge et innocente cherchant à fuir l'emprise d'un homme. Comme ici, le cadre est souvent un château isolé chargé d'histoire, et le décor, peu accueillant voire angoissant, érigé au rang de « personnage » (petite parenthèse pour signaler la magnifique illustration de couverture, avec un profil féminin qui se dessine en filigrane au milieu des branches noires).

Le roman de Cécile Coulon m'a aussi fait penser à l'univers fantasmagorique de Daphné du Maurier et des soeurs Brontë : démons du passé qui reviennent hanter les personnages, secrets, non-dits, une tension qui monte doucement, irrévocablement… et un roman qui devient impossible à lâcher.

Vous l'aurez compris j'ai été emportée, ravie (dans tous les sens du terme, tout à la fois « kidnappée », « charmée », « enthousiasmée » et « transportée ») par cette lecture.

Après un mariage arrangé avec Candre Marchère, propriétaire d'un vaste domaine forestier, Aimée, la jeune épousée en seconde noce se retrouve "seule en sa demeure". Elle n'est pas vraiment malheureuse mais perdue loin de ses parents et de son cousin si drôle et malicieux, comme emprisonnée dans une immense cage. Son mari très pieux , souvent absent, cherche toujours à satisfaire ses besoins sans la heurter. D'où vient alors son malaise ? Cette angoisse qui ne cesse de s'accroître ? Est-ce la servante Henria - elle qui a élévé Candre à la mort de sa mère comme son propre fils ? - qui l'effraie ? Et qui est ce garçon muet et sauvage qui l'observe de loin ?
Grâce à une professeur de musique Emeline qui lui donne des cours, elle prend conscience des secrets qui entourent la mort de la première femme de Candre. Elle mène l'enquête avec son cousin et bientôt la vérité se fera jour...
Une intrigue romanesque et policière constitue la trame du roman comme dans les univers des soeurs Brontëe .
Cécile Coulon par une focalisation interne maîtrisée fait évoluer son personnage et nous plonge avec la jeune femme dans ce vaste manoir hanté et dans la forêt jurassienne avec toutes ses sensations.
Une autrice de talent qui s'amuse à détourner les codes littéraires habituels et à surprendre le lecteur "formaté".