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3,74

sur 742 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire qui s'étale sur 70 ans, commence quand un tout jeune médecin lyonnais décide de s'installer un endroit fort étrange. Un endroit à mauvaise réputation, loin de la ville et qui semble vivre replié sur lui même. Contre toute attente, le médecin s'y plaît , tombe amoureux d'une belle demeure qui accueillera sa famille. Tout semble aller au mieux sauf que l'inattendu s'invite pour troubler la quiétude de cette vie bien tranquille....
Dans ce roman qui a tout d'un roman de terroir, la surprise vient de l'écriture de Cécile Coulon qui s'harmonise parfaitement au monde qu'elle nous dépeint, à la fois rude et enchanteur. " Pas un mot inutile. Pas une parole décorative ". Elle sait juste entretenir ce qu'il faut de mystère pour ferrer à coup sûr le lecteur qui ose s'aventurer lui aussi aux Fontaines.
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Une lecture mitigée pour cette histoire. J'ai aimé mais je n'ai pas été transportée. La plume m'a séduite, les personnages aussi. Mais l'histoire certes, plaisante, n'a pas la puissante et l'originalité que j'attendais.

Pour une première lecture de cette auteure, une mise en bouche, positive, mais pas convaincante. Il manque un petit quelque chose qui fait toute la différence. le pourquoi du comment pour basculer vers le coup de coeur. Je suis restée au bord, à admirer certes le paysage, la vie de ces villageois, la tragédie etc... mais voilà, la dernière page tournée, le rideau se baisse et je ne garderais pas un grand souvenir de cette lecture, pour autant, elle fut agréable mais sans plus.
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Une belle bonne pioche!! Si vous voulez du rural au milieu des falaises abruptes, des nuits d'orage qui changent une vie, une histoire de famille transgénérationnelle alors ce livre est fait pour vous.

Aux Trois gueules... Trois générations, deux médecins, un secret de famille.

Cet univers m'a projeté et rappelé le contexte rural que j'avais tant adoré de Frank BOUYSSE décrit dans plateau ou encore grossir le ciel alors si vous aviez aimé lire ce dernier, Cécile COULON pourra faire partie des auteurs a suivre.

Un bien joli livre...
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Magnifique!
Quelle belle découverte. Très belle histoire d'une famille de médecins dans la campagne autour des Trois Gueules, zone de carrière.
Très bien écrit, addictif!!
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Avec le roi n'a pas sommeil, c'est comme si Cécile Coulon avait placé la barre très haut avec ce roman sidérant de maîtrise et de beauté mortifère. C'était difficile de maintenir un tel niveau de qualité et les livres suivants de l'auteure auvergnate ont un peu déçu. Jusqu'à ce Trois saisons d'orage, ouvrage dont la puissance narrative s'impose dès les premières lignes. Ce qui inspire la romancière ? D'abord l'esprit d'un lieu. Il lui faut imaginer un endroit et des paysages avant de créer une intrigue. Dans Trois saisons d'orage, Les Trois-Gueules sont un espace qui traîne des légendes maudites et des faits divers malheureux dans son sillage. Depuis l'entame du livre, nous sommes prévenus : il va se passer bientôt quelque chose de terrible. C'est inéluctable et c'est l'attente qui nourrit nos appréhensions de lecteur avec la tension qui monte. Autre caractéristique de Trois saisons d'orage : des personnages peints avec une précision diabolique : des ambitieux, des rêveurs, des passionnés ... Ceux qui sont nés sur ces terres, des paysans, et ceux qui ont choisi d'y vivre, un médecin et son fils qui prend sa relève, par exemple. Parmi ceux qui se sont installés, il y a cette idée que l'on peut soumettre la nature à ses désirs, la faire ployer. Pauvres humains, pleins de morgue et de prétention ! le livre est extraordinaire par son aspect tellurique et sa violence sous-jacente avec une progression dramatique, au moins dans sa première moitié, époustouflante. La deuxième partie du roman, alors que la tragédie s'annonce, est sans doute un peu moins forte : on y décèle des répétitions, le rythme est exagérément ralenti et il y a surtout une vraie coquetterie d'écrivain, un procédé assez artificiel qui est de cacher au lecteur un élément essentiel, en rompant la chronologie, qui ne sera explicite qu'au tout dernier chapitre. Ce n'était pas vraiment nécessaire au suspense ! Si l'on passe outre cette petite "faute de goût", c'est toujours ce pouvoir d'évocation et une sorte de lyrisme sec que l'on retient dans ce roman viscéral, convulsif et profond. C'est vrai, Cécile Coulon n'a que 26 ans. D'où lui vient cette maturité et cette insolente facilité d'écriture ? C'est un vrai mystère.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Le cadre, l'histoire et les personnages, tout me convenait à peu près. le cadre (longuement décrit ce qui m'a plus embrouillée qu'autre chose) est assez grandiose. A l'écart de la ville, entre collines et forêts, il est lieu de vie d'une petite communauté, celle des habitants des Fontaines, un village dépourvu des quelques services qui rendent la vie un peu plus confortable. C'est dans cet endroit perçu comme sauvage et arriéré par la ville (il faut dire que le nom, Les Trois-Gueules n'arrange rien) que des hommes au caractère âpre essaient de tirer parti d'une carrière de pierre grise ce qui leur vaut le surnom bien trouvé de "fourmis blanches" tandis que d'autres exploitent péniblement leurs fermes, plus ou moins viables. L'histoire débute juste après 1945. André, jeune médecin traumatisé par la guerre, décide de s'installer dans cet endroit reculé et intimidant. Sa présence rassure les habitants. Charismatique, dévoué, travailleur, il devient vite indispensable aux Fontaines. Lui débarque alors de la ville un fils, déjà âgé de 5 ans qui est aussitôt fasciné par son père et son cadre de vie. Benedict (Cécile Coulon est douée pour trouver les prénoms de ses personnages et pas que pour ça d'ailleurs) deviendra médecin comme André bien évidemment. En étudiant sur Lyon, lui qui est quand même moins à l'aise que son père, rencontre une femme superbe du genre belle sans être artificielle, intelligente, fascinante. Qui plus est, lassée de la ville, elle accepte de le suivre dans son coin paumé. Côté crédibilité, j'ai moyennement adhéré...
En parallèle de cette histoire d'André, Benedict, Agnès (l'épouse superbe) et Bérangère (leur fille), Cécile Coulon en tricote une autre, celle d'une famille paysanne, Maxime marié à Delphine, parents de quatre garçons aux caractères différents. On suit davantage le parcours du troisième d'entre eux, Valère, un gars bien, honnête, intelligent, travailleur et à peu près du même âge que Bérangère...
J'en étais donc arrivée là dans ce roman (une bonne centaine de pages) où tout me convenait à peu près mais commençait à m'ennuyer aussi un peu, il faut bien le reconnaître. Et puis, sans dévoiler ce que la quatrième de couverture a préservé elle aussi, disons que l'auteure a placé un ressort d'une telle puissance que je suis devenue addictive à cette lecture. Parce qu'un livre, ça ne doit pas seulement convenir mais provoquer tout autre chose qui vient titiller notre part d'humanité.

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J'ai découvert Cécile Coulon l'année dernière avec la lecture de : le Roi n'a pas sommeil et comme je vais avoir la possibilité d'assister à une rencontre avec cette jeune auteure, la semaine prochaine, j'ai voulu me replonger dans son univers et en particulier dans le livre pour lequel elle est invitée à La Roche sur Yon.

Ce roman est avant tout l'histoire d'un lieu :

Les Fontaines, Ce village minuscule, tachent le paysage, morceau de craie dérivant au coeur d'une mer végétale et calcaire. La forêt crache les hommes comme des pépins, les bois bruissent, des traînées de brume couronnent leurs faîtes, au lever du soleil, la lumière les habille. (p9)

Dès les premières pages, les premiers paragraphes, le narrateur, le prêtre du village plante le décor. C'est un paysage où la nature imprime sa marque, où les hommes, même s'ils pensent la dominer, seront toujours les perdants :

Je vous parle d'un endroit qui est mort mille fois avant mon arrivée, qui mourra mille fois encore après mon départ, d'un lieu humide et brumeux, couvert de terre, de pierre, d'eau et d'herbe. Je vous parle d'un endroit qui a vu des hommes suffoquer, des enfants naître, d'un lieu qui leur survivra, jusqu'à la fin, s'il y en a une. (p10)

Il existe des lieux comme Les Fontaines un peu partout, pas exactement les mêmes mais si peu différents, où la communauté bénéficie des bienfaits de la présence d'une entreprise les Frères Charrier (dans le cas présent des carrières de pierre) qui va apporter richesse, éducation, confort etc…. à l'ensemble des habitants, des travailleurs, les fourmis blanches, ces petits êtres recouverts de poussière blanche, qui lui resteront toujours reconnaissants de ce qu'elle leur a apporté sans songer que cette richesse c'est grâce à leur travail qu'ils l'ont obtenue et qu'elle les enchaîne.

Dans ce récit la nature tient une place importante comme un élément essentiel du drame qui va s'y dérouler. Elle est le témoin silencieux mais omniprésent. Mais il y a aussi les hommes : ceux du cru, ceux qui sont nés ici, des enfants du pays et puis il y a les autres, ceux qui sont venus de la ville, comme le médecin, André, qui a apporté lui la médecine et ses bienfaits, qui pense s'être fondu dans le décor mais l'intégration est-elle possible et si oui jusqu'à quand.

Et puis il y les croyances, les superstitions, les traditions où le maire, l'employeur, le curé dictent la conduite à tenir et détiennent les pouvoirs. Et puis il y a les petites histoires, les croyances, les superstitions, ce qui fait le mystère d'un lieu.

Cécile Coulon offre à travers ce récit une vision très réaliste de notre société de la sortie de la deuxième guerre mondiale jusqu'à récemment, sur 3 générations. Elle aborde beaucoup de thème : la confrontation de deux univers : celui du terroir et celui de la ville, des façons de vivre, des croyances (en particulier à travers le personnage d'Agnès qui restera longtemps partagée entre les deux), celui des superstitions surtout celles liées à un lieu mais aussi aux rivalités des classes de la société : paysan et petite bourgeoisie, qui ne se comprennent pas, qui n'ont pas grand chose à se dire.

En y intégrant la troisième génération, celle de Valère, le fils de paysan, beau, sensible et cultivé (à la différence de ses frères) et Bérangère, jolie, fille et petite-fille de médecins, brillante et joyeuse pour qui tout est promis et possible :

Ni insolente, ni gâtée, elle jouissait de la force de ceux qui ne croient pas en l'avenir parce que l'avenir ne leur fait pas peur. L'avenir est une notion abstraite qu'ils dédaignent parce qu'ils savent d'emblée que tout ira bien. (p93)

l'annonce de l'orage s'installe, peu à peu, le climat devient plus lourd, plus pesant.

Après avoir connu le bonheur, la prospérité pendant plusieurs années et l'expansion, après une montée des désirs et des espérances, on commence à entendre les premiers grondements : ceux de la nature qui veut reprendre le dessus après les blessures infligées par les hommes, mais aussi ceux des coeurs, des désirs, des conventions.

J'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteure restitue le climat pesant de ces villages ruraux, des notables, des oppositions de classes, des pouvoirs des notables, de ce regard sans complaisance sur nos sociétés urbaines ou rurales. Par des phrases parfois « coup de poing », courtes mais lourdes, l'atmosphère du récit prend toute sa valeur.

On s'attache aux différents personnages et pour ma part, plus particulièrement aux personnages féminins : Elise, Agnès et Bérangère : trois femmes très différentes mais modernes, décidées, conscientes de leurs rôles, de leurs désirs.

Et puis il y a cette maison, la Cabane, qui a connu un drame mais qui va devenir le fief de la famille d'André. Il ne voudra pas croire aux superstitions, au sort qui peut s'acharner sur un lieu.

Il y a de la violence de sentiments, d'environnement, de confrontations mais quel roman tellement réaliste de notre monde, de ses oppositions, de ce que l'homme en fait quand il pense le valoriser alors qu'il le « dénature », que la nature sera la seule survivante, peut-être, et que très souvent elle seule aura le dernier mot.

Là-bas les corbeaux volent sur le dos pour ne pas voir la misère. (p61)

Je dois avouer que j'avais un petit à priori, pas plus enclin à poursuivre ma découverte de cette auteure, j'en avais une fausse image, mais son écriture et son style m'ont énormément plu. Je me suis totalement immergée dans l'histoire, car j'en connaissais certains aspects pour les avoir vécus moi-même, et l'intrigue dramatique révélée dès le début est maîtrisée, dosée.

J'ai hâte de la rencontrer pour qu'elle parle de l'écriture de ce roman qui a été couronné par le Prix des Libraires en 2017….. mérité pour une écriture que j'associe à celle de Céline Lapertot….. d'ailleurs dans la même maison d'éditions.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Au coeur des "Trois-gueules" se niche le village "Les fontaines". Un bourg qui vit de la pierre, précieux granit exploité par les Frères Charrier, le gagne-pain des "fourmis blanches" qui vivent de l'extraction de ce trésor minéral. Ce hameau qui vit en autarcie va accueillir André en son sein, comme un fils. Médecin venu de Lyon, ce dernier totalement envoûté par le village et ses habitants décide d'y poser définitivement ses valises. Père de Benedict, un enfant de la ville issu d'une liaison de jeunesse et dont la mère lui a confié la garde, André est un des piliers de la bourgade avec le maire et le curé, celui sur qui les quelques âmes que compte le village peuvent se reposer en toute quiétude. Dans la digne lignée de son géniteur, Bénédict devient à son tour l'omnipraticien indispensable "des Fontaines", celui que l'on appelle dans la crainte et sur lequel on se repose après la tempête. Époux d'Agnès, maîtresse-femme et mère de sa fille Bérengère, ce dernier va savourer de nombreuses années de bonheur jusqu'au jour où les forces destructrices des "Trois-gueules" vont se déployer, brisant les volontés extérieures et cherchant à asseoir leur suprématie sur les mortels !

L'Homme est-il un greffon maudit aux yeux des dieux facétieux ? Un élément extérieur insultant, semblant les bafouer par sa présence imposante et asphyxiante d'individu chronophage ? Ce roman est un hymne à la nature qui se déroule sur trois générations, nous brossant le portrait de personnages ambitieux qui vont oublier leur capacité de discernement pour mieux se laisser engloutir par leurs passions, au risque de voir sombrer leurs vies dans la déraison... D'une écriture presque classique et à la narration envoûtante, Cécile Coulon nous immerge dans dans un monde de beauté et de cruauté, au coeur d'un village situé hors du temps !
Envie de d'affronter les dieux le temps d'une lecture ? "Trois saisons d'orage" devrait vous aider à relever le défi !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Notre bibliothèque associative n'a pas le budget suffisant pour acquérir tous les livres. Nous devons faire des choix et nous avons laissé passer le magnifique roman de Cécile Coulon lors de sa sortie en janvier. Heureusement nous venons de réparer cet oubli, et "trois saisons d'orage" a rejoint le rayon "nouveautés" de notre bibliothèque.

Massif des trois gueules, Les Fontaines, un village minuscule, une maison calcinée avec ses quatre fenêtres, quatre yeux vides. Une famille de médecins, une famille de paysans, et au milieu la maison ou ce qu'il en reste.

Nous sommes après-guerre, les frères Charrier exploitent une carrière, leurs ouvriers, « les fourmis blanches « et les paysans ne s'aiment pas, ils se supportent. le village entre dans une ère nouvelle. Un village avec un médecin à demeure est un endroit qui rassure, c'est ici que s'installe André un jeune médecin. Dès qu'il voit la maison il se sent chez lui, alors quand la famille s'en va, suite à la mort subite de leur jeune enfant, il propose une somme deux fois supérieure à la somme demandée.

Elise, une fille sans chichis, sage, extrêmement sage. Après une soirée dans un bar, Elise est ivre, André aussi. Alors quand Benedict, 4 ans après, réclame son papa, Elise sait que le moment est venu pour son garçon de rencontrer son père.

Devenu médecin à son tour, Benedict, s'installe avec son père, il tombe amoureux d'Agnès une femme, belle, libre et sauvage. Leur premier enfant, Bérangère, naît le jour de la fête du village. Aucun autre enfant n'arrivera.

Maxime dégote Delphine une femme jolie et travailleuse, fille de paysans. Lorsque le père meurt le couple hérite de la ferme. Lorsque les quatre garçons viennent au monde, Delphine ne prend aucun repos, elle n'en fait pas toute une histoire. Valère est le troisième des enfants, il aime la terre et les animaux.

Valère rencontre Bérangère à l'école, elle est bien née, lui n'a que la ferme, elle a la lumière, il n'a que des bouses de vache. Elle est drôle et intelligente, il est encore un adolescent mais son corps ressemble à celui d'un adulte.

Mais quand Charles, le deuxième enfant de Bénédicte et Agnès naît miraculeusement seize ans après Bérangère, tout bascule, il a une marque de naissance transmise par les hommes de même sang, un jour quelqu'un connaîtra la vérité et se quelqu'un parlera.

Tout d'abord, Cécile Coulon met en place le cadre de son récit, un village où tout le monde se connait, où il n'y a aucune intimité, où il n'y a pas d'endroit pour pleurer sans que ses sanglots inondent la vie des autres. Elle décrit le développement de ce village et l'arrivée de nouveaux habitants. Elle nous raconte l'attachement des paysans à leur terre et leur souhait de la préserver. Elle dresse minutieusement le caractère de chaque personnage dont certains s'opposent. Son écriture se fait précise pour décrire la passion interdite qui dévore deux êtres, les soubresauts du désir, la difficulté d'effacer l'image d'un corps de ses pensées. L'auteur peint parfaitement la ruralité, l'importance du médecin et du curé, les deux hommes à qui les habitants se confient, les regards et les non-dits. Un roman qui semble simple et qui pourtant est d'une puissance incroyable porté par une belle écriture et le lecteur n'oubliera pas les visages d'Elise, d'Agnès et de Bérangère trois femmes au coeur de ce drame.


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Le massif des Trois-Gueules surplombe et isole un village : Les Fontaines. Les familles de paysans y côtoient celles des « fourmis blanches », les ouvriers qui extraient la pierre de la carrière. Leurs modes de vie et leurs mentalités diffèrent. Dans ce vase clos par les reliefs et par une infrastructure routière réduite, un modus vivendi s'installe, autour du médecin du village – exilé de la ville voisine – et sous les yeux du curé.
La commune des Fontaines doit choisir entre isolement et ouverture au monde : brassage social et choc de cultures semblent inévitables.

Dès le départ, le décor est magistralement planté, dans un style à la fois expressif, imagé et sobre.
D'abord happé par cette écriture, j'ai ensuite trouvé le rythme un peu lent, même si le pressentiment d'une issue tragique maintient le suspense.

Ce roman m'a fait penser à 'Chronique d'un château hanté' de Pierre Magnan, pour son cadre bucolique. Il m'a aussi rappelé ceux de Franck Bouysse ('Grossier le Ciel', 'Plateau') et d'Antonin Varenne ('Battues'), par son ton et ses thématiques (relations familiales et sociales dans un univers relativement isolé). A la différence de ces trois romans, celui-ci ne m'a pas ému du début à la fin. L'intrigue m'a paru trop focalisée sur deux familles, au détriment des autres protagonistes.

Malgré ces bémols, ce livre est une belle découverte, d'une jeune auteure prometteuse.
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