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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour suivre le récit de Myriam, 17 ans en 1978, il faut se plonger dans l'ambiance de cette époque.
10 ans après mai 68, les jeunes sont libres, rêveurs et profitent de la vie. Pourtant, les médias parlent des procès du viol dirigés par l'avocate Gisèle Halimi. Pour les parents de Myriam, ces faits de la responsabilité de la victime. Dans la cours de récréation, le débat s'ouvre et des étudiants manifestant pour la pénalisation du viol manifestent. Au milieu de toutes ces voix, Myriam se tait. Elle a suivi ce garçon qui lui plaisait, mais elle a dit non, elle l'a repoussé et elle est restée assommée au sol. Myriam se tait et souffre.

J'aimerais dire que le récit du rapport infernal de Myriam est glaçant, mais il est tristement banal. J'ai aimé le fait qu'on précise que, oui, l'agresseur plaisait avec Myriam et ils flirtaient ensemble. Oui, elle l'a suivi. Non, ça ne veut pas dire qu'elle imaginait ce qui allait se passer. Myriam fait partie de celles qui ont le "mauvais" viol, celui auquel les gens ne croient pas.

Tout dans ce récit est juste. Les premières craintes quant à une grossesse, le retard de menstruation dû au choc, la réalisation de ce qu'il s'est passé, la peur, la paranoïa, etc. Quand elle se confie pour la première fois à ses parents, attendant leur aide et leur soutien, mon coeur s'est brisé. La colère est présente tout au long de cette lecture, mais l'espoir également. Voir que la société évolue, trouver des alliés inattendus ont fait du bien.

"Nos corps jugés" ne se dévore pas simplement, il faut l'avaler et le digérer. Heureusement, la fin est très émouvante. Sans trop spoiler, il y a un personnage durant le récit qui croit que si une femme traîne tard le soir ou si elle porte une mini jupe, c'est normal que ce soit pris pour une invitation. Après avoir échangé avec d'autres personnes, nous retrouvons ce personnage en train de soutenir les victimes publiquement devant les tribunaux. Il n'en fallait pas plus pour me faire pleurer.

Franchement, c'est un livre à mettre dans les collèges et lycées. Il sensibilise avec justesse et montre le chemin à faire encore.
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Chère Catherine Cuenta,

J'espère que vous trouverez cette lettre pleine de créativité. Je voulais vous exprimer ma fascination pour votre livre Nos corps jugés. J'ai beaucoup de choses à vous partager comme mon opinion, mes réflexions et mes impressions tout au long de ma lecture.

Tout d'abord, la manière dont vous avez exploré les thèmes de la justice et de l'identité à travers vos personnages est vraiment remarquable. Un passage qui m'a marqué est celui où Myriam décide d'accepter d'aller à l'appartement de Franck naïvement alors qu'au fond d'elle, elle n'en n'avait pas envie. Cela illustre l'impact du regard, du jugement et de la manipulation que peut ressentir une femme par rapport à un homme. J'ai détesté le personnage de Franck car il a eu un comportement déplacé et il a le sentiment que je trouve personnellement insupportable : la supériorité. Cependant, j'ai aimé qu'il soit dans l'histoire car ce personnage est inspiré de faits réels. Mon personnage préféré est la mamie de Myriam, Mélina. Car elle a été d'une grande aide émotionnelle et d'une grande empathie envers sa petite fille qui lui a avoué son secret. J'ai trouvé ce passage riche en émotions car ces deux personnages se sont compris mutuellement.

Ensuite, votre capacité à détailler les émotions et les dilemmes de vos personnages m'a permis de vivre une expérience de lecture incroyable. Par exemple, lorsque Myriam a eu une profonde inquiétude d'être tombée enceinte car elle n'avait pas eu ses règles. J'ai ressenti une grande empathie pour elle car elle n'y pouvait rien, elle n'était pas consentante, ce qui témoigne la puissance de votre écriture pour provoquer des émotions authentiques chez le lecteur.
Je peux également citer le passage où elle en a parlé a sa mère, qui ne l'a pas aidée mais qui s'est préoccupée de ce que les gens et son entourage penseraient d'elle.

Pour finir, sachez que votre livre m'a beaucoup touchée et que je l'ai adoré car cette histoire peut être inspirée de faits réels et que cela peut arriver à n'importe qui. Je me demande comment avez-vous créé cette magnifique histoire !

J'ai hâte de découvrir vos futures oeuvres littéraires,
Avec toute ma gratitude

Lheureux Typhaine
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Vous aimez les histoires vraies et le combat des femmes ? Alors
qu'attendez-vous pour lire ce livre ?
Nos corps jugés de Catherine Cuenca.
C'est l'histoire d'une jeune femme, Myriam, 17 ans. Elle est victime
d'un viol. Traumatisée et terrorisée, elle ne trouve aucun soutien de
ses proches. Joe une élève militante au mouvement des femmes va
aider Myriam à rencontrer Gisèle Halimi une avocate qui l'aidera à se
faire entendre.
Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est le fait de parler de ce que les
femmes violées ou pas vivent au quotidien. de plus le livre est très
facile à lire. Un livre plein d'émotion. A lire absolument!!
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En 1978, le viol est considéré comme un délit et non comme un crime. La seule loi appliquée date de 1832 et n'est pas suffisante. Des mouvements féministes et de grandes femmes comme Gisèle Halimi, grande avocate, permettront de faire changer la loi quelques années plus tard.

1978, Myriam est jeune fille de 17 ans, quelques années avant que la loi ne soit modifiée. Elle est abusée par un jeune homme un peu plus vieux qu'elle. Myriam se sent coupable de cet acte qu'elle a subie. Lorsqu'elle tente enfin d'en parler à ses parents, puis à sa grand-mère et à sa meilleure amie, ceux-ci ont honte d'elle et sont bloqués dans des mentalités rétrogrades, à la place de la comprendre et de la soutenir.

C'est un roman dénonçant un fait de société véridique il y a 50 ans, mais qui malheureusement l'est toujours aujourd'hui.

J'ai à la fois adoré et détesté ce livre. Je l'ai aimé par sa façon d'aborder un sujet aussi lourd que le viol. A travers le regard d'une jeune fille, Myriam, on voit l'histoire type de plusieurs milliers de femmes, ayant subi des violences similaires. Mais je l'ai également détesté pour la même raison. Pas parce qu'il était mal écrit ou inintéressant, mais simplement car il montre le viol, sans artifice ou détournement quelconque, simplement, réellement. Ce livre montre que le viol n'est pas une finalité, que les coupables ne sont en aucun cas les victimes mais bien les violeurs, et qu'ils doivent être condamné.

Je pense que tout le monde devrait lire ce livre, à partir de 14 ou 15 ans, fille comme garçon. Ce livre dénonce des faits de société qui malheureusement sont toujours d'actualité. Comme le livre le dit à la fin, ce livre devrait figurer dans toutes les salles d'attentes des cabinets…

Maxime
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Le livre, "nos corps jugés" est un roman écrit par Catherine Cuenca. L'histoire se déroule en 1978 et parle d'une fille de 17 ans s'appelant Myriam. Pendant une soirée avec ses amis, elle fait la rencontre de Franck, un étudiant. Les deux jeunes gens se revoient plus tard et Franck en profite pour la violer. Traumatisée par ce qu'il s'est passé, elle décide enfin d'en parler a sa mère craignant d'être enceinte. Ses parents ne la soutiennent pas, ils ont peur que cela se sache et que leur popularité se dégrade. Un peu plus tard, se déroule le "procés du viol" à Aix en provence. Celui-ci a fait la une des médias et va changer l'opinion des gens face au viol.
La soeur de Myriam, Patricia, étudiante en Allemagne est de retour pour les vacances. Elle s'aperçoit que sa soeur n'est plus comme avant et décide de lui parler. Myriam lui raconte tout ce qu'il s'est passé y compris l'attitude de leurs parents. Patricia part avec sa soeur, son compagnon et son enfant pour attaquer Franck en justice.

Je trouve ce récit un peu long surtout au début. Toutefois ce roman est intéressant car il s'adresse aux jeunes en racontant les combats menés par les femmes victimes de viols dans les années 70-80. Cette oeuvre est très émouvante, je me suis attachés à la victime. Je pense que cela nous sensibilise au sujet du viol, toujours d'actualité.
Je recommande ce livre pour les jeunes qui veulent connaître le quotidien des victimes de viols dans ces années et leurs combats.
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Nos Corps Jugés, Catherine Cuenca
Je vous conseille le livre Nos Corps Jugés de l'autrice Catherine Cuenca que pour ma part je trouve assez touchant.
Cette histoire évoque un traumatisme lourd et douloureux : le fait que la justice et les proches ne font rien afin de soutenir les victimes concernés.
Le livre Nos Corps Jugés parle d'une jeune fille nommée Myriam qui est une adolescente en terminale. Au cours d'une soirée, elle rencontre un homme de 21 ans environ, cet homme se nomme Franck et ils s'entendent bien et décident de se revoir pour un rendez-vous. Après leur rendez-vous ils décident d'aller chez Franck. Tout se passe bien au début mais Franck finit par lui faire des attouchements, Myriam tentant de se débattre tombe sur le sol, ce cogne la tête et perd connaissance. Franck en profite alors pour la violer. A son réveil elle se sent bizzare mais ne se souvient de rien.
Ce livre est vraiment marquant sur le fait que malgré le traumatisme que cette jeune fille a vécu, ses proches la trouvent sale et ne l'aident pas. Ce livre est vraiment bien je je le conseille mais attention il y a de nombreux retours en arrières qui peuvent perturber la lecture.
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Myriam, 17 ans, est violée. Choquée, elle se confie à sa mère, qui par peur de la rumeur ne soutient pas sa fille et la rend responsable de ce qu'il s'est passé. Elle fait comme s'il n'était rien arrivé à sa fille et lui demande d'oublier. Myriam s'enferme dans le silence et rentre dans la dépression. Lorsqu'elle découvre qu'une fille de sa classe fait partie du collectif Choisir, elle se décide à agir et porte plainte. Un roman pour découvrir le Mouvement de Libération des Femmes et le combat de l'avocate Gisèle Halimi afin que les violeurs soient condamnés !
Un récit dur et engagé
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Myriam est une jeune fille de 17 ans dans la France de la fin des années 1970. Élève de terminale, elle a bien sûr le bac en tête mais il y a également les amis, les fêtes chez les uns les autres et l'espoir d'un jour connaître l'amour.
Lors d'une soirée, elle fait la connaissance d'un jeune homme un peu plus âgé qu'elle. L'un et l'autre ont envie de se revoir et se rendent au cinéma ensemble. Après la séance, il lui propose de prendre un verre chez lui. Myriam accepte mais, une fois dans son studio, elle comprend que le jeune homme aimerait plus. Elle refuse, lui dit clairement qu'elle ne se sent pas prête à coucher. Il insiste, lui dit que c'est trop facile de refuser maintenant. Et il la viole.

Rentrée chez elle, Myriam se sent mal, triste, douloureuse. Elle a honte et s'enferme dans le silence. Ayant peur d'être enceinte, elle trouve le courage d'en parler à sa mère quelques semaines plus tard. Celle-ci le prend très mal, rejete la faute sur Myriam, lui disant qu'elle n'avait que cela à gagner à fréquenter des garçons.

Si elle ne peut pas trouver de soutien auprès de ses parents, Myriam en cherchera ailleurs. Hélas, sa meilleure amie la laisse elle aussi tomber lorsqu'elle lui demande de l'aide. C'est le coup de massue ...
Et puis des tracts déposés par des militantes féministes feront prendre conscience à Myriam qu'elle n'est pas seule. Pas la seule victime de viol mais également pas la seule à être en colère.
C'est également via la mobilisation des militantes que l'attention de Myriam se portera sur le procès d'Aix où deux victimes de vi0l sont défendues par l'avocate Gisèle Halimi. Un procès qui allumera l'espoir dans le coeur de Myriam, qui lui donnera la force de parler et de trouver, enfin, des alliées.

Catherine Cuenca arrive toujours à faire passer le message tout en offrant des romans très agréables à lire. J'avais déjà beaucoup aimé "Celle qui voulait conduire le tram" dans lequel elle racontait la politisation d'une jeune femme qui rencontrait la cause féministe à travers sa vie personnelle.
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Que dire, une fois de plus j'ai été emporté par l'écriture forte de Catherine Cuenca déjà rencontrée dans Celle qui voulait conduire le tram et Soeurs de guerre, publiés dans cette merveilleuse maison d'éditions qu'est Talents Hauts.
Ce nouveau titre dans la collection Les Héroïques, nous présente Myriam, jeune lycéenne de 17 ans dans les années 70. Elevée dans un carcan familial, elle ne sait à qui s'adresser lorsqu'un jour quelque chose de très grave lui arrive.
Nous allons vivre avec elle tous ses traumatismes, sa quête pour avouer l'inavouable et sa renaissance;
Nos corps jugés c'est un plaidoyer féministe, un coup de poing pour faire réagir hommes et femmes sur le consentement. C'est aussi en parallèle l'histoire du combat de Gisèle Halimi.
Bref, c'est un livre indispensable, fort, aux personnages très attachants et dont on ne ressort pas indemne.
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Ce livre raconte l'histoire de Myriam, une jeune fille âgée de 17 ans scolarisée au lycée. Lors dune soirée organise avec des amis, Myriam et Lili font la connaissance de 2 garçons. Myriam se rapproche de Franck. Agé dune vingtaine d'années. Lorsqu'il se revoient le jeune homme invite Myriam a boire un verre chez lui et c'est a ce moment la qu'il tente quelque chose de sexuel avec elle. elle dit non, le repousse et il finit par la violer.
traumatisée Myriam ne sait plus vers qui se tourner. son amie Lili la laisse tomber et ses parents lui demande de ne rien dire a personne par honte. au même moment, a la télé se tient " le procès du viol " qui fait la une des médias. elle constate que son amie Jo participe a ces actions militantes. ce qui la pousse a faire un procès a son violeur sans honte. elle est désormais déterminée a lui faire payer ses actes.
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