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sur 340 notes
Ca démarre comme une (mauvaise) farce, avec l'aveu qu'elle volait quand elle était petite. Pas par plaisir de voler, mais plutôt par satisfaction d'avoir obtenu quelque chose – n'importe quoi – gratuitement.
C'est son dada dans la vie : obtenir, grappiller, mais en ayant fait « une bonne affaire ».
Et à sa plus grande honte, elle ose avouer qu'elle a encore volé un libraire à 30 ans, alors qu'elle était déjà reconnue comme écrivaine...

Il s'agit de Catherine Cusset, mesdames-messieurs, oui oui !
Elle nous détaille avec minutie son plus grand défaut : l'avarice.
« Etre radin, ce n'est pas simplement du mal à ouvrir sa bourse.
C'est autre chose dont je parle : une attitude de rétention, de suspicion, de calcul et de paranoïa.
Je la condamne et me bats contre elle. Il me semble qu'elle est une diminution d'être »

Nous la découvrons dans toutes les situations : au restaurant, chez des amis, avec son éditeur, en voyage, lors de ses amourettes... Nous faisons avec elle le tour de la question des cadeaux, des babioles ou des beaux objets pour les amis, pour ses hôtes, pour sa famille. Elle nous parle même de sa robe de mariée qu'elle a achetée au rabais, dans une friperie, sans trop regarder si elle lui allait.
Toutes ces situations où il faut payer sont décortiquées.
Pour elle, c'est difficile. Mais je reconnais sa grande honnêteté à ce point de vue : elle ne recule pas devant l'aveu, elle analyse, elle farfouille dans son grand défaut. Elle recherche la racine.

Et en faisant cela, elle nous renvoie à nous-mêmes.
Est-ce que je suis comme cela, moi ? Est-ce que je ne me dis pas, quelquefois quand je sors avec des amis : « Pourquoi diviser l'addition à parts égales, alors que j'ai beaucoup moins bu qu'eux ? »

« Il est difficile d'apprendre la générosité. Il n'est rien que je désire tant.
Avoir une âme ouverte comme une maison où l'on peut toujours entrer pour se réchauffer, une âme-foyer, une âme hospitalière ».
Voilà ce qu'elle appelle de ses voeux les plus chers.
Voilà ce que j'aimerais être, moi aussi.
Claire, qui nous a quittés voilà maintenant plus d'une semaine, était, elle, comme cela.
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Catherine Cusset ne cherche pas à se donner des circonstances atténuantes ; petite, elle volait déjà dans les blouses suspendues aux patères des couloirs de son école.

On peut ne pas aimer ses travers de radine que nous partageons cependant (pas tous heureusement!).

Son récit est sans humour, ressemblant à la description clinique d'une pathologie. Les idées sont un peu itératives. On s'interroge parfois sur l'intérêt de faire autant de pages sur ce sujet. Attention la chute est abrupte avant 11 pages laissées vierges pour y relater vos travers
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Je ne sais pas vous mais pour moi, la radinerie est un des pires défauts que je puisse trouver chez mes comparses. Malheureusement le radin est loin d'être une espèce en voie de disparition. Il est même assez commun. Au premier abord comme ça, vous n'en mettriez pas votre main à couper, le radin est fourbe, il sait cacher ses faiblesses. C'est seulement au moment où il doit mettre la main au portefeuille que se révèle sa véritable nature. le genre qui ne veut pas diviser l'addition par le nombre de convives parce qu'il n'a bu qu'un seul verre de vin, ou encore le genre à pinailler pour 30 centimes sur la bouteille de rouge que vous avez choisi au supermarché ou même pire, celui qui est prêt à diviser la facture edf au centimes près même si le compte n'est pas rond “on verra ça le mois prochain”.. Il est en quête constante de la bonne affaire, du mieux au meilleur prix, du juste prix ou plutôt du prix juste, il voue un culte sans limite au fameux rapport qualité prix, bref il est fatigant (même si des fois il faut avouer qu'il n'a pas tord : pourquoi s'offrir un pull de marque hors de prix alors qu'il y a le même dans les grandes chaînes de prêt à porter pour 10 fois moins cher et que le dit pull a de grandes chances d'avoir été fabriqué au même endroit que celui de marque ?! Mais ça, c'est encore un autre débat)


Toujours est-il que le radin n'est pas toujours facile à suivre. Si vous souhaitez mieux comprendre son fonctionnement, je vous invite à lire Confessions d'une radine de Catherine Cusset, un tout petit livre qui vous arrachera certainement quelques sourires mais qui vous fera aussi frémir d'horreur face à tant de mauvaise foi si, comme moi, vous avez un peu de mal avec les radins. Catherine Cusset revient sur les anecdotes de sa radinerie (ou plutôt les mesquineries et les stratégies décevantes qu'elle met en place pour payer le moins possible). Elle tente tant bien que mal de s'expliquer son comportement pour mieux nous faire passer la pilule.


ça se lit très vite car il n'y a pas beaucoup de pages mais je n'en garde franchement pas un souvenir impérissable. C'est dommage, c'est un sujet qui aurait pu être drôle. Alors certes, j'ai souri mais je n'ai pas ris, c'était court donc je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer mais c'était plutôt plat, sans saveur. Vite lu, vite oublié !


J'ai tout de même envie de saluer la démarche de Catherine Cusset, il faut avoir du courage pour prendre en autodérision son principal défaut, même si je ne peux m'empêcher de penser qu'elle a pu le faire pour renflouer son compte en banque. Combien prend t-elle pour 139 pages ? Ok, ok, c'est facile, je ne veux pas être méchante. Et puis, vous savez le plus drôle dans toute cette histoire ?! C'est que j'ai eu ce bouquin “gratuitement”, il m'a été offert pour l'achat de deux livres de poches ! Si ça ce n'est pas le comble de la nana qui critique les radins !
Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
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Un récit décevant : ces « confessions » restent, somme toute, relativement acceptables et communes, alors qu'on imaginait une débauche de radinerie, des excès d'économie et les situations cocasses qui vont avec. Rien de tout cela : le personnage principal utilise simplement son argent avec parcimonie et déteste le jeter par les fenêtres. Pas de quoi en faire tout un plat, c'est finalement une preuve de maturité et de bon sens. Néanmoins l'approche psychologique – la haine de soi qui découle de ce défaut non assumé – est intéressante, quoi que, là encore, sous-exploitée.
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Bien sûr, je ne m'attendais pas, en ouvrant ce livre uniquement pour me distraire un peu, à lire du Théophraste ou du La bruyère... Vu de l'extérieur, il donnait à penser qu'il s'agissait d'un de ces multiples récits qui jaillissent aujourd'hui, écrits à la "va-comme-je-te-pousse".
Et je ne m'étais pas trompé !

Succession de confessions sans concessions, l'ensemble donne une piètre image de l'auteur. Voleuse, menteuse, roublarde, mesquine, pingre, calculatrice, manipulatrice... les qualificatifs ne manquent pas pour pitoyable que soit sa petite personne.
Le tout, tellement servi avec un manque de style et d'humour que l'on en vient à se demander si toutes ces manoeuvres de petites bourgeoises pariso-new-yorkaises ne sont pas devenues normales de nos jours.
Cela parle beaucoup de fric et peu de sentiments. Cela retient et relâche avec auto-satisfaction.

Une bonne surprise toutefois, mon édition laisse quelques 16 pages vierges en fin de volume que je vais pouvoir ré-utiliser. :)
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Formidable. Bien que ce témoignage soit assez peu glorieux pour son auteur, on ne peut que saluer sa lucidité et son talent littéraire à narrer ses mesquineries, qui datent de l'enfance et envahissent son quotidien. Partagée entre l'envie de me moquer et la compassion, je choisis avant tout d'en apprécier le style et la verve, le sens rapide du récit. Mention spéciale aux passages où elle évoque son admiration béate pour le monde du luxe qui la rend "épouvantablement heureuse" quand elle s'y trouve : bon nombre d'entre nous se retrouveront dans ses réflexions. Excellent !
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Un roman très court et sans intérêt. Une idée qui aurait pu être intéressante avec un personnage principal détestable (une vraie radine, qui préfère voler que payer, obsédée par l'argent, mesquine et fourbe à souhait), mais traité sans humour, d'une manière terne et ennuyeuse.

Le genre de livre qu'on oublie immédiatement après l'avoir fermé et dont la principale qualité est la brièveté.
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Française née à Paris, Catherine Cusset vit surtout à New-York car elle s'est mariée avec un américain. Elle est l'auteur de sept romans et se partage entre les deux côtés de l'Atlantique. le couple possède deux appartements, un dans chacune des deux villes, et semble à l'abri du besoin. L'ennui c'est que Catherine a un rapport difficile pour ne pas dire pathologique avec l'argent. C'est une radine, une avare, une rapiate de la pire espèce. Elle ne sait comment faire pour ne pas dépenser son argent. Elle préfère les transports en commun à la voiture individuelle et la marche à pied aux déplacements en taxi. Elle s'arrange pour se faire offrir les consommations quand elle se retrouve avec des amis dans un bar etc, etc...
Ce récit intimiste et même nombriliste aurait pu être amusant et même désopilant si notre moderne Harpagon en jupon avait été au bout de la logique de sa démarche et avait pratiqué l'humour et l'auto-dérision à haute dose, mais il n'en est rien. L'auteure n'arrive pas à prendre un peu de recul par rapport à son triste penchant. Elle culpabilise d'être ce qu'elle est, avoue être la première victime de sa radinerie tout en incriminant son hérédité : un père très près de ses sous et une mère indifférente aux objets. Résultat : une fille acheteuse compulsive et si possible avec l'argent des autres... En fait de « confessions », on reste plutôt sur le registre tristounet de la complainte et de la lamentation. Si cette radine n'était pas aussi déplaisante, on en arriverait presque à la plaindre. Fort heureusement, ce livre, par ailleurs bien écrit en raison d'une plume vive et minimaliste, est plutôt court (109 pages) et donc vite lu, vite oublié.

Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Contrairement à ce qui a été écrit par d'autres lecteurs je n'ai pas trouvé ce livre mauvais ou sans intérêt. J'ai aimé ce roman de Catherine Cusset que j'ai d'ailleurs découvert avec cet ouvrage. C'est une auteure dont j'aimerais maintenant me tourner vers ses autres livres.
Cette histoire pleine de sincérité et de justesse m'a beaucoup plu, j'ai apprécié ces quelques moments passés avec "la radine" et je vous conseille cette lecture.
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J'ai découvert cet auteure par hasard et j'ai trouvé ce livre très ennuyeux . C'est décousu et n'a aucun intérêt. Faire étalage de sa radinerie et de ses problèmes de rapport à l'argent n'intéressent que sa propre personne. Comme elle le dit elle même elle fait preuve également de radinerie dans l'écriture… peu de mots, style plus qu'épuré !! Je ferai sans doute une tentative pour lire un de ses romans primés et voir un autre aspect de cette écrivaine.
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