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Citations sur Indigo (72)

Elle rentrait [...] chargée d'une mission : cesser de porter sur ses épaules le souvenir de ce qu'elle avait dit, pas dit, fait ou pas fait. Vivre dans l'instant présent en flottant à la surface des choses [...]
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Dans la vie d'une femme, il y avait un moment où elle désirait un enfant très fort :entre trente-cinq et quarante ans, quand son horloge biologique approchait du point de non-retour. Une histoire d'hormones. Même les féministes les plus indépendantes se laissaient piéger à ce moment précis de leur vie. Piéger, oui. Ce que la femme désirait, ce n'était pas l'enfant que l'adorable bébé, la fusion avec son appendice corporel, la perte de soi dans les humeurs et les liquides, le lait coulant de son corps à la bouche de l'enfant. Le bébé était une drogue dont il fallait ensuite se sevrer. Si les femmes avaient plusieurs enfants, c'était par désir de reproduire ce moment magique où elles avaient un bébé. mais le bébé grandissait. On en prenait pour vingt ans. Vingt ans de couches et de tétées, de genoux écorchés et de rhinopharyngites, d'école, d'examens, de compétitions, d'avenir à assurer _ quand tout se passait pour le mieux. On se retrouvait un jour face à soi-même et il était trop tard.
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À 64 ans, il y avait encore des premières fois. Ses doigts entrelacés aux siens, il lui caressait du pouce le dessus de la main. Il se rappelait, pour l’avoir citée dans un livre, la définition de l’amour selon Aristophane dansLle Banquet : « Quand le hasard lui fait rencontrer cette moitié de lui-même, son complément, l’amoureux est saisi d’un sentiment d’amitié, de familiarité, d’amour, et ne veut plus la quitter. » N’était-ce pas ce sentiment qu’il éprouvait pour Srikala? Quelle était cette force qui le propulsait vers elle ? Pourquoi avait-il été si ému de trouver son message ?
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« Je veux pouvoir dire à mon enfant qui est son père.
–Bien sûr. Et tu comptes sur moi pour le reconnaître ?
–Pour payer une pension alimentaire. Il suffit d’un examen d’ADN. Les droits des enfants sont bien défendus en France. »
Elle avait fait ses recherches.
« Quand on y pense, c’est un effet pervers de la loi. Je stipule honnêtement que je ne veux pas d’enfant. Tu me trahis. Tu commets un crime moral et c’est toi qui gagnes. Ça pose un problème éthique, non ? Aujourd’hui les hommes ont de moins en moins de droits. Je sens que je vais écrire quelque chose là-dessus.
– Les femmes ont été maltraitées et abandonnées par les pères de leurs enfants pendant des siècles. C’est juste qu’il y ait une compensation historique. »
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On ne passe plus. Alerte à la bombe."
Le policier surgit au moment où Charlotte tendait sa carte d'embarquement à l'employé de l'aéroport qui gardait l'accès à la douane.
Elle vit approcher d'autres policiers. "Je suis en transit entre New York et Delhi et je risque de rater mon avion. On embarque, regardez."
Elle pointa du doigt l'heure sur la carte. Le jeune flic au nez en trompette reculait d'un pas quand deux personnes accoururent. Il dressa la paume et barra le passage.
"S'il vous plaît ? reprit Charlotte d'une voix implorante.
- Vous ne comprenez pas ? On ferme le périmètre."
Le couple asiatique derrière elle tenait des propos inquiets dans une langue étrangère. Sans leur arrivée intempestive, le policier cédait.
"Il y en a pour combien de temps ?
- Un quart d'heure.
- Vous êtes sûr ? Il y a deux ans j'ai raté un avion avec mes filles à cause d'une alerte à la bombe : il a décollé à la seconde où l'alerte a pris fin.
- Aucun avion ne décolle. Les démineurs arrivent. Reculez, madame."
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C'est ainsi qu'il aimait la vie : en mille-feuille de jouissance, en poupée russe où les désirs s'imbriquaient l'un dans l'autre.
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Les préférences limitent. Je n'aime pas les hommes ou les femmes. J'aime l’amour.
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La vie est ce qu'elle est, dit-il sans lâcher sa main. Elle est triste parfois, mais belle aussi.
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C'est rare les gens à qui la solitude ne pèse pas.
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Un vieux moine bouddhiste voyage avec un jeune compagnon. Au moment de traverser une mare, il se fait interpeller par une riche dame qui lui ordonne de la porter pour qu'elle se mouille pas sa robe et ses chaussures. Il obéit. La dame l'insulte tout au long du trajet. Quand il pose la tête de l'autre côté, elle ne le remercie même pas. Quelques heures plus tard le jeune compagnon demande au vieux moine : "Maître, pourquoi vous êtes-vous laissé humilier par cette femme odieuse ? Pourquoi avez-vous accepté de la porter ?" Le moine lui répond : "Je l'ai posée à terre il y a cinq heures ; tu la portes encore".
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