Guillotine

En 1989 sortait « Guillotine ! », permettant à la collection Gore de fêter à sa façon le bicentenaire de la Révolution française. le génocide Vendéen est, ici, prétexte à une déferlante de sexe et d'hémoglobine.

Cartier, et sa bande de révolutionnaires (Petit Jean, Maréchal etc.) écument la Vendée. Ils recherchent le Marquis de Franval et son argent. Chemin faisant, ils sèment la terreur en torturant, décapitant, éventrant et violant la population. Rien n'est épargné au lecteur. Finalement, ils investissent le château où se trouve la belle Estelle Marie Adrienne, Marquise de Franval, bien décidée à rester digne face à Cartier et ses hommes…

L'auteur utilise le vocabulaire d'époque : les « ci-devant » côtoient les « j'en suis fort aise ». Chaque chapitre débute par un préambule. Exemple :
« Où, à la faveur d'un facétieux filou,
de foux-furieux furets affamés
festoyent en un folichon festin
avec le fier félon du fief de Franval »

Alors que plus loin on peut lire : « Dans mon cul, la poire remue au rythme de mes contractions. Je pisse et chie encore. Cartier bande comme un étalon. Je voudrais voir sa queue mais ne lui demanderai rien. Ah ! S'il était humilié de la sorte et que je pusse le torturer à mon tour ! »

Le contexte est original pour un livre Gore. On croise même, à la fin du roman, Robespierre et le jeune Bonaparte. Mais, les obscénités et le mauvais goût jusqu'à l'overdose peuvent lasser. Cependant, le contraste entre la fierté de la Marquise et la vulgarité ambiante est amusant : « Xavier Louis dispensa son noble foutre au creux de mon palais et je ne voulus point ternir sa joie éclatante en avouant que je préférais le chocolat des Caraïbes.»

J'ai beaucoup aimé ce roman Gore « historique », souvent drôle, malgré ses excès.

P.S. : Céline W. Barney est l'un des pseudonymes d'Yves Ramonet (alias Axelman, bien connu de la collection Gore) et de Fred Chéreau.

Improbable roman historique très porté sur le gore et le sexe, "Guillotine !" est sorti à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française.

L'action se déroule pendant la fin de la Terreur. Une troupe de soldats républicains, menée par le redoutable Cartier, sillonne la Vendée insurgée à la recherche de Chouans à massacrer et d'un trésor caché. Ils prennent leurs quartiers sur les terres des Franval, famille de nobles qui subira avec horreur la fureur vindicative des révolutionnaires.

Les passages de tortures se succèdent à un rythme particulièrement soutenu. le roman tire l'essentiel de son intérêt de ces supplices particulièrement inventifs, car l'intrigue est quant à elle assez limitée. du gore paillard et festif donc, ou les guirlandes sont des intestins et les lampions des têtes et autres organes.