Dernier ouvrage d'un auteur qui n'est plus à présenter, et dont j'ai lu (avec déjà pas mal de réserves) la plupart des ouvrages antérieurs, celui-ci m'intéressait particulièrement parce qu'il est censé traiter des causes psychiques profondes de la création, littéraire en particulier. Malheureusement, en dehors de l'hypothèse de la carence primordiale de la "niche affective", rien de solide ni de très nouveau ne vient étayer le texte, ni en théorie, ni en exemplification. On découvre un catalogue de cas, dont on ne voit pas très bien le lien entre eux, sauf d'époque (rapport entre l'enfance de
Jean Genêt, dont par ailleurs on ne sait rien avant son abandon, et celle de
Romain Gary, hypernichée au contraire? Pourquoi ce silence sur les grands auteurs "orphelins" du XIXè, et leurs situations diverses, riches d'intérêt justement). Des informations souvent de seconde main ou limitées à la doxa biographique de l'auteur (Pérec par exemple) , rien ou pratiquement rien sur les hypothèses et recherches actuelles, en génétique en particulier. le tout servi par un ton quasi systématiquement sentencieux (phrase affirmative, sujet, verbe, complément) qui apparemment tient lieu d'argumentaire. Ouvrage parfait sur un plateau de télé mais pas dans une bibliothèque sérieuse.