"Passion, faux-semblants, emprise... Qui manipule qui ?
Une jeune femme fragile en quête d'un nouveau départ.
Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré.
Un trio pris au piège d'un jeu cruel et d'une dépendance fatale. "
A la lecture du résumé, j'ai tout de suite compris que j'allais découvrir
Mélissa Da Costa dans un autre registre, à mille lieux de l'univers lumineux des deux précédents romans que j'ai lus,
Tout le bleu du ciel et
Les lendemains.
«
La Doublure » est un thriller psychologique extrêmement noir. L'auteure nous y emmène, sur fond de romantisme noir et de mythe du péché originel, dans les tréfonds les plus sombres et tortueux de l'âme humaine.
Elle rend d'ailleurs très bien l'atmosphère dérangeante, malsaine, glauque, dans laquelle évoluent les personnages.
Son écriture est toujours la même, fluide, agréable à lire, maîtrisée, mais dans un genre tout à fait différent. Et je trouve qu'elle a parfaitement réussi à créer la tension dramatique nécessaire, le suspense, de manière à nous tenir en haleine jusqu'à la fin.
C'est un roman qui évoque la nature humaine dans ce qu'elle a de pire : manipulation, haine, perversion, violence,... avec une grande finesse psychologique.
Toutefois, personnellement, je n'apprécie pas particulièrement ce genre d'ambiance. Je me suis sentie assez mal à l'aise, oppressée, même si pressée d'en connaître l'issue. Certains événements sont atroces (je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher la découverte).
Alors, si vous aimez ce style, n'hésitez pas : c'est très bien construit et addictif. Mais si, comme moi, vous êtes une âme sensible, il vaut peut-être mieux vous abstenir...