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EAN : 9782253244585
698 pages
Le Livre de Poche (11/10/2023)
  Existe en édition audio
3.99/5   3197 notes
Résumé :
Passion, faux-semblants, emprise... Qui manipule qui ?
Une jeune femme fragile en quête d'un nouveau départ.
Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré.
Un trio pris au piège d'un jeu cruel et d'une dépendance fatale.
Dans ce roman sombre et envoûtant, Mélissa da Costa explore, à travers l'histoire d'une passion toxique, la face obscure de l'âme humaine et les méandres du désir.
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Critiques, Analyses et Avis (572) Voir plus Ajouter une critique
3,99

sur 3197 notes
Je suis totalement ébahie par le changement de style de Mélissa Da Costa qui signe ici, à mon sens, son roman le plus abouti. le plus noir aussi. Ne vous fiez pas à cette étiquette erronée de « feelgood », il n'en est rien. Préférez : drame ou thriller psychologique.

Evie est une jeune fille sans attache, gentille, dévouée, sensible. Elle est repérée sur le port de Saint-Paul-de-Vence par Pierre Manan richissime homme d'affaires qui lui propose un travail hors du commun. La doublure. Tout est là.

Ne me questionnez pas. Je n'en dirai pas plus sur le fond de cette histoire, moins on en sait plus la surprise sera intacte. Car ce roman est d'une perfection inouïe. Il s'agit d'une plongée hors du commun dans le monde de l'art, de la peinture avec des références passionnantes à la clé. Durant ma lecture, j'ai été voir les peintures, j'ai écouté Cesaria Evora, j'ai lu Baudelaire. Ça m'a hypnotisée du début à la fin. Les trois personnages sont habités comme jamais. Pierre l'époux, Clara l'artiste peintre et Evie la doublure. Tous trois vont s'enliser petit à petit dans un tourbillon des plus ténébreux. L'ambiance du roman est mystérieuse, alvéolée, s'inspirant de nombreuses références artistiques ou religieuses. C'est aussi un roman très sensoriel, sensuel, presque érotique, rendant l'ensemble palpable. Je n'avais qu'une envie, lire encore et encore. M'attachant à chacun des protagonistes, voguant entre pitié et empathie, amour et haine.

Tout m'a plu dans ce livre. L'histoire, l'écriture, l'atmosphère et ces décors cotonneux de la jet set.
Je manque de mots tant je suis bouche bée devant ce livre qui m'aura fascinée tout du long.
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Avec ce nouveau roman, Mélissa Da Costa s'éloigne du genre "feelgood" auquel elle m'a habituée jusqu'ici. "La doublure" est en effet bien trop sombre et malaisant pour être rangé dans cette catégorie. Loin de nous faire du bien, au contraire, j'ai ressenti tout autre chose pendant ma lecture, un sentiment très bizarre, à la limite du glauque, qui m'a clairement gênée pour pouvoir l'apprécier dans son entier.

Evie, à la recherche d'un emploi, va croiser par hasard Pierre, en quête d'une assistante pour sa femme Clara, artiste peintre qui commence à peine à se faire connaître sous le nom de Calypso Montant. Au fil du temps, Evie va comprendre que ce qu'on attend d'elle ne se limite pas uniquement à organiser des expos et répondre aux mails de sa patronne. Clara, qui ne veut pas se prêter aux jeux des journalistes, ni se montrer en public, qui ne veut que se consacrer à ses tableaux, attendra d'Evie qu'elle devienne son image, son double, sa doublure... C'est Evie qui se déplacera là où on attend l'artiste, qui donnera le change, toujours au bras de son pseudo-mari Pierre. Tantôt Calypso, tantôt Evie, ses sentiments et impressions finissent par se mélanger. Elle basculera dans un monde auquel elle n'était pas préparée : drogues, échangisme, romantisme noir révéleront sa vraie personnalité...

Mélissa Da Costa a pour habitude de nous gâter avec ses livres épais, dans lesquels on a toujours beaucoup à lire, nous permettant de rester un moment dans la même histoire. En cela, je ne le lui reproche pas, bien au contraire. Elle prend le temps de camper ses personnages, son contexte et ses décors. Ici, on baigne dans le milieu de l'art, celui du romantisme noir plus précisément, lequel je ne connais pas grand-chose je dois l'avouer. J'en ai donc appris énormément sur ce courant. J'ai même pris plaisir à consulter sur Google chacune des oeuvres évoquées. Les différentes théories sur l'histoire d'Adam, Ève, Lilith, le Serpent et Satan sont très intéressantes, là encore j'en ai appris de bien bonnes... Quoi qu'il en soit, l'autrice maîtrise parfaitement son sujet et tout ce qui nous est dépeint implante l'ambiance générale : noire, malsaine, malaisante.

Ce qui m'a posé problème, ce sont les personnages. le trio Evie/Pierre/Clara, faisant clairement référence au trio Eve/Adam/Lilith, m'a entièrement déplu. Si l'autrice ne lésine pas sur l'aspect psychologique de son personnage principal (à savoir Evie), elle a en revanche tout fait pour me la rendre antipathique. On perçoit tous ses ressentis, mais elle est faible, n'a aucune personnalité, est consciente d'être manipulée, n'a pas dit non une seule fois. Sa vraie personnalité, ou plutôt sa personnalité tout court, ne se réveille que bien trop tard pour que je m'attache à elle.

Et puis, il y a Pierre et Clara, qui jouent parfaitement leur rôle mais qui évoluent dans un monde de drogues et de sexualité perverse, rendant l'intrigue malfaisante, trop tordue.

Tout est en fait trop toxique : les personnages, leurs relations, le milieu dans lequel ils évoluent. Pourtant, tout est bien dépeint : le courant du romantisme noir, la dépendance aux stupéfiants, les ressentis d'Evie, la toxicité des relations entre les protagonistes. Mais tout ça plombe, à mon sens, toute l'histoire. C'est lourd, long par moments, trop malsain.

Je n'ai rien ressenti durant toute ma lecture, aucune empathie et aucun attachement pour les personnages, aucune émotion, si ce n'est un sentiment de malaise face à toute cette perversité.

La fin ne m'a pas déplu. J'ai également apprécié toutes les infos que j'ai pu apprendre sur le romantisme noir, tout comme j'ai apprécié découvrir de nombreuses oeuvres et en suivre l'analyse et l'interprétation que les personnages en ont fait. Mais ça s'arrête malheureusement là, je me suis peu intéressée à l'histoire en elle-même.

Mélissa Da Costa nous offre ici une nouvelle facette de son travail, en osant sortir de l'étiquette "feelgood" qui lui est affublée, pour s'approcher davantage du roman noir. J'ai d'ailleurs pu lire de jolis retours de lecture de certains amis babelionautes (bien que pas tous). Ce livre aura donc ses adeptes, mais il n'a malheureusement que peu fonctionné sur moi...
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Il sort en librairie aujourd'hui, et vous n'êtes pas prêts.
Vous connaissez Mélissa Da Costa comme une plume douce et délicate, une autrice de feel-good qui sait si bien vous émouvoir.
Vous n'êtes pas préparés à rencontrer la face sombre de sa plume dans « La doublure » qui parait aujourd'hui chez Albin Michel

Car ce roman est aux antipodes de tout ce à quoi elle nous a habitués, et elle nous prouve bien ici l'étendue de son immense talent.
Elle nous prouve que nous aurions bien tort de la cantonner à un seul exercice.

Ce roman est malsain, oppressant, suffocant.
On voit les travers, les risques, la pente glissante sur laquelle va s'engager notre personnage principal, Evie, touchante de naïveté et d'innocence.
Mais on ne peut pas l'arrêter. Personne ne le peut.

Melissa explore à la perfection la noirceur de l'âme, le piège du désir, la manipulation perverse, les relations toxiques, le poids du mensonge, la dependance.
Le tout dans un décor artistique et cultuel morbide et macabre à souhait, et extrêmement bien exploité.

Je le dis en toute sincérité, ce roman est incroyable. La sournoiserie y règne en maître.
La plume est addictive, impérieuse. Puissante.
C'est un roman qu'on ne peut pas lâcher tant le besoin de savoir est grand. de savoir quel sera le dernier tabou, la dernière limite, la fin.

Et cette fin. Mon Dieu.
Une fin à la hauteur du roman. Et je n'en dirai pas plus pour ne surtout rien gâcher de votre surprise.

Vous l'aurez compris, ce roman est incontournable.
Que vous connaissiez l'autrice ou pas, cette lecture ne peut pas vous laisser indifférents.
Il est d'une intensité folle. Diabolique. Machiavélique. Retentissant.

Il s'inscrit sans la moindre hésitation dans mon top de l'année.
Il bouscule, il assomme, il dérange.
Il marque, douloureusement.

Je ne l'oublierai pas de sitôt.
Merci Mélissa et les éditions Albin Michel pour cette expérience hors du commun.
On en redemande.
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Quel coup de poing, ce roman ! Au point que j'ai failli le lâcher dans la première partie. Heureusement, j'ai réussi à surmonter le grand malaise qui m'étreignait et à poursuivre pour pouvoir, au final, crier au chef d'oeuvre !

Des personnages ensorcelants, envoûtants, qui prennent le pouvoir les uns sur les autres. Mais, parmi eux, on se demande jusque la fin qui aura le dessus. Les plus forts en apparence auront-ils le mot de la fin ?

Le monde de la peinture, c'est l'univers de Clara. Une peinture, qui appartient au courant du romantisme noir, empreinte d'une atmosphère macabre et angoissante. Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller voir les tableaux des maîtres du genre qui étaient décrits et expliqués tout au long du récit (Goya, Franz von Stuck, Paul Delaroche, John Collier). le parallèle entre certains tableaux et les relations quasiment sataniques qui se nouent entre les personnages sont mis en avant. C'est époustouflant les connaissances en art qui sont requises pour écrire une telle oeuvre...

Enfin, pour ceux qui n'ont jamais lu Mélissa Da Costa ou pour ceux qui n'ont pas aimé l'un ou l'autre de ses précédents romans (pas possible, ça existe ?), je vous mets au défi de reconnaître que vous lisez du "Mélissa Da Costa" !

Un fameux virage, parfaitement réussi par Mélissa Da Costa !








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Quelle note donner à un roman dont j'entrevois toutes les qualités, mais qui ne m'a pas plu au point d'hésiter à le terminer ? C'est la question du jour, à laquelle je vais essayer de répondre au fil de ce retour moins positif qu'espéré… et que mérité… car comme dirait Confucius : « Lorsque l'on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ce n'est pas forcément le pot qui est vide » !

La « doublure » dont il est question se nomme Evie Perraud, une jeune femme de vingt-trois ans à la recherche d'un nouvel emploi et d'une nouvelle vie, lorsqu'elle croise le chemin de Pierre Manan, un riche homme d'affaires qui cherche justement une assistante pour sa femme Clara, alias Calypso Montant, une artiste peintre en pleine ascension. Un job qui ne se limite pas à organiser des expositions et à répondre aux mails de l'artiste, mais qui consiste également à se faire passer pour Calypso Montant lors d'événements publics, en tant que doublure de cette patronne qui désire uniquement se consacrer à ses tableaux…

Bon certes, je ne suis pas particulièrement fan de peinture, mais la vue de « L'empire des lumières » au musée Magritte m'ayant laissé sans voix, je ne suis pas non plus réfractaire à cette plongée dans le monde de l'art proposée par Mélissa Da Costa. Sauf qu'ici, on baigne dans le romantisme noir, dans un univers sombre, malsain, pervers, morbide et glauque, parsemé de références à Goya, Baudelaire ou le marquis de Sade, beaucoup trop éloigné de ma réalité et dans lequel j'ai été réfractaire à me projeter.

Cette incapacité à pouvoir entrer dans le roman n'était pas uniquement dû à ce fond artistique beaucoup trop sombre, mais également à ce trio de personnages qui n'est pas parvenu à me séduire. J'ai eu du mal à comprendre la plupart des décisions d'Evie et n'ai pas du tout adhéré à ce triangle relationnel particulièrement toxique et destructeur, parsemé de drogues, de sexe et de manipulations. du coup, j'ai beaucoup apprécié les quelques passages qu'Evie passait en compagnie de personnages secondaires, tels que Gaël et Irène, bien loin de l'emprise de ce couple diabolique.

Bref, ce virage entamé par Mélissa Da Costa (lisez « Tout le bleu du ciel »), loin du « feelgood » et de la normalité, propulsant le lecteur dans un thriller d'une noirceur et d'une violence psychologique extrêmes, m'a totalement laissé sur le bord de la route. Et c'est surtout dommage pour moi, car le talent d'écriture est là, la descente aux enfers finalement suffocante, le parallèle biblique entre Evie/Pierre/Clara et Eve/Adam/Lilith parfaitement exploité et le final particulièrement réussi.
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Citations et extraits (104) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai jamais fait l'amour. Voila, la vérité qui me transporte, me transcende, s'impose avec la force d'une connaissance absolue. Non pas; je n'ai jamais fait l'amour ainsi mais, je n'ai jamais fait l'amour. Que tout cela soit le fait de la pilule rose n'a aucune importance. Clara l'avait dit. Le nirvana; Le but ultime. La grande libération. C'est ce qui se produit. Quoi d'étonnant a cela? Elle est Lilith, celle qui sait.
Ainsi cette nuit là, je découvre le sens profond de faire l'amour. Ce n'est pas simplement s'accoupler, s'unir, se lier de manière intime, partager des sentiments amoureux. C'est infiniment plus que cela. Réunir le Masculin et le Féminin sacrés, reconnecter les deux polarités de l'univers, percer le mystère de la Création, se sentir éclaboussée de l'Amour avec un grand A, l'Amour, absolu, divin, parfait.
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Plus tard, alors que Clara prépare du café, il évoque le montant du salaire, ce qui provoque chez moi une quinte de toux.
"Ce n'est pas suffisant ," s'inquiète Pierre.
Je répète, incertaine d'avoir bien compris :
"Quatre mille euros net par mois ?
-Comme base, oui", confirme-t-il. Je n'ai jamais gagné cette somme, pas même en travaillant quarante heures par semaine à la boutique (...).

"Nous pourrons compléter cela avec des primes, à l'occasion de vernissages ou d'événements spéciaux. Si cela vous convient, bien sûr."
Je m'empresse d'acquiescer, effrayée à l'idée qu'ils puissent changer d'avis.
"Vous pourrez vous installer ici, dans la chambre d'amis, en attendant de trouver quelque chose. Les locations sont chères intra-muros".
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- J'aime ton inconscience, Evie. Ton besoin d'intégrité et d'absolu.
....
- Ne recommence pas avec ta condescendance à deux balles, Pierre.
Il sourit, dépose un autre baiser triste sur le haut de mon épaule.
...
À la vérité, il n'a pas tort. J'ai besoin d'absolu. Jamais je ne me suis sentie aussi bancale, aussi branlante et dispersée aux quatre vents que depuis que je connais Pierre et Clara.
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Ce qui m’interpelle d’abord, c’est la noirceur du tableau. Il est composé de couleurs sombres : noir profond, gris lourd, brun rougeâtre. Pas une lumière ne vient l’éclairer. Puis mon regard capte la scène. Le corps nu et maigre d’une jeune fille posé sur une roche, dans un décor sinistre. Le ciel rougeoyant est empli de fumée noire. La jeune fille semble offerte, même si le mot « sacrifiée » me vient d’abord. Autour d’elle rôde un cercle de créatures squelettiques, ni humaines, ni animales.
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Saint-Paul-de-Vence le matin, c'est comme un moment volé à la vie. Un moineau qui chauffait ses ailes au soleil s'envole à notre passage, des odeurs de pain frais s'échappent d'une boulangerie, quelqu'un ouvre ses volets et une tête aux cheveux hirsutes, bouffie de sommeil, apparaît au-dessus d'une jardinière de géranium. Les premières boutiques s'éveillent. Le village s'ébroue tout doucement.
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Videos de Mélissa Da Costa (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mélissa Da Costa
"Melissa Da Costa est la romancière la plus lue de France. Pourtant avant 2019 - année de sortie de son roman Tout le bleu du ciel - elle n’avait jamais rien publié. Passionnée d’écriture depuis toujours elle est repérée en ligne par une maison d’édition et se hisse en 4 ans tout en haut du classement des auteurs les plus vendus en France! Malgré ce succès fulgurant Melissa m’a frappée par son humilité et son recul sur le succès public rencontré par ses romans. Dans cet épisode elle partage avec nous les dessous de la création de ses ouvrages, ses rêves et ses inspirations. Si vous cherchez un épisode pour stimuler votre créativité, ne cherchez pas plus loin : c’est celui la. Bonne écoute !"
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