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3,67

sur 937 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Fatima Daas est française d'origine algérienne, la petite dernière, musulmane pratiquante, banlieusarde, lesbienne.
A la manière d'un slam, chaque début de chapitre commence par une répétition d'un bout de son identité comme pour tenter de l'accepter...
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L'autrice aborde la religion, le féminisme, la quête d'identité et l'homosexualité dans ce récit très rythmé. Les chapitres sont courts et commencent par une anaphore, comme un mantra, une prière que l'on récite sans cesse. On découvre la vie de Fatima à travers ses bribes de souvenirs, sa famille, sa relation compliquée avec son père... J'ai beaucoup aimé cette lecture, le style de l'autrice est agréable a lire. La relation de Fatima avec Dieu m'a beaucoup touché. J'ai lu ce livre d'une seule traite tant j'ai apprécié l'histoire ainsi que les thèmes abordés.
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Ce roman est écrit par fragments de vie, honnêtement j'ai été étonnée à la fin de voir qu'il s'agissait d'un roman, il se lit comme un journal intime. Je dois dire que je l'ai dévoré en deux heures. L'ambivalence entre la religion et l'homosexualité est très présente dans le roman, on y voit Fatima Daas tantôt adolescente tantôt adulte qui vit avec cette contradiction, qui semble chercher à tout prix une validation religieuse de ses amours. Je pense que j'aurais aimé avoir encore plus de bribes de son histoire peut être du côté familial ça donnait envie d'en savoir encore plus. C'était une excellente lecture au style percutant !
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Merci, Fatima Daas
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Quel beau livre ! En le commençant je savais pas trop à quoi m'attendre, j'ai d'abord été surprise par la forme (des chapitres courts, à la première personne, beaucoup de répétitions des mêmes faits - "Je m'appelle Fatima", "je suis..." - etc.), mais en réalité quelle maîtrise dans ce qui est écrit ! On peut avoir l'impression que tout est balancé dans le désordre, mais clairement pas, on est comme dans une spirale dans laquelle l'autrice nous fait entrer et petit à petit tout se précise, ce qu'elle veut nous dire, comment elle le fait, et comment les différentes parties d'elle-même se téléscopent et s'imbriquent, comment l'identité de Fatima Daas se construit et comment elle fait avec avant de peut-être tout simplement être.
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Bref, je vais pas vraiment en dire plus, les thèmes sont personnels et intimes mais, eh, c'est une autobiographie après tout. J'ai beaucoup aimé et je vous recommande de le lire (j'aime bien les histoires personnelles, ça donne du relief aux autres, ça rappelle la diversité des vécus, mangez-en).
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C'est un premier livre extrêmement bien écrit. L'histoire est très bien menée. Nous sommes embarquée dans la vie de la narratrice. La justesse de ton m'a touchée. J'ai hâte qu'elle publie d'autres romans que je ne manquerai pas de lire. Pour moi, elle a un style très personnel mais la puissance du texte à la valeur de ceux d'Annie Ernault.
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La petite dernière de Fatima Daas, livre de 180 pages qui se dévore. Cette autobiographie je l'ai lu en moins d'un après-midi, les pages filaient et défilaient toutes seules. Les chapitres sont extrêmement courts et donnent un rythme particulier à ce livre. La narration est très originale, les répétitions donnent une réelle force à ce récit à mes yeux bien qu'elles puissent sembler de trop pour d'autres. Ce livre est empreint d'une réelle authenticité, tout y est dit du beau au moins beau, du doux au dur, de la souffrance à la joie. 180 pages pour résumer une vie. Cette authenticité est réellement émouvante et touchante, l'autrice se raconte et nous raconte. Erreurs, joies, pleurs, angoisses et colère se mêlent et s'entremêlent créant ce livre.

L'on suit donc Fatima tout au long de sa vie, à travers ses multiples identités, lesbienne, algérienne et musulmane en France, banlieusarde, c'est toutes les expériences de sa vie additionnées, multipliées et couchées noir sur blanc. C'est ses instants de doute, cette quête de soi, tenter de comprendre qui l'on est réellement, une perpétuelle remise en question.

Chaque mini-chapitre parle d'un instant, d'un moment particulier et l'on passe de l'un à l'autre sans avoir le temps de reprendre notre souffle. On ne suit pas de chronologie, l'autrice nous mène à sa guise là où elle veut.

Son histoire m'a beaucoup touché, je me suis sentie proche d'elle, et son écriture si particulière est à mes yeux un coup de poing, ces répétions un mantra qu'on répète pour se rappeler d'où l'on vient et qui l'on est. Ça fait du bien de lire un livre avec autant d'authenticité et d'humanité. Mais c'est à la fois douloureux de lire tant de vérité.
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Découverte de Fatima Dass avec ce premier roman, déroutant dans sa forme, à la limite de l'autobiographie. On y découvre une jeune fille Fatima, vivant en France issue d'une famille d'origine maghrébine, aux multiples identités, facettes. Un style d'écriture inattendu avec de nombreuses répétitions, qui a su me plaire !
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Qui suis-je ? Cette question parcourt le livre de Fatima DAAS « La petite dernière », dont tous les chapitres commencent par : “Je m'appelle Fatima » . Une adolescente se construit.
Chaque fois elle repart de zéro, lance sa mélopée qui pulse et qui palpite pour concilier le français et l'arabe, Clichy sous Bois et Alger la blanche, sa mère soumise et son père violent, son asthme et son adolescence, son sexe et son genre, les interdits de sa foi et la loi de ses désirs.
Aux réunions des asthmatiques elle dit « tu dois parler de ton identité. Dire le strict minimum : t'arrêter à tes nom, prénom et âge, trois choses que tu ne choisis pas». L'asthme qui l'handicape depuis l'âge de deux ans est une des facettes de son identité. Elle étouffe. « Je suis porteuse d‘une maladie invisible» Vu la sévérité de ses crises, les médecins lui proposeront plusieurs fois de rencontrer des psychologues ce qui je pense amorcera la réflexion de cette autofiction.

Les transports en commun font l'objet de descriptions précises. Elle habite en banlieue et passe parfois quatre heures par jour dans les trains. Je me suis demandée, mais c'est une interprétation tout à fait personnelle, si elle ne s'interrogeait pas sur la façon de se trouver transportée avec des relations intimes, en commun donc.

La langue est moderne et musicale, simple directe et efficace. Elle va à la ligne presque à chaque fin de phrase, ce qui donne un texte très rythmé. Elle mélange sans heurts l'arabe et le français, ce métissage des langues est le parler local à la maison et au collège. Sa difficulté à exprimer ses sentiments revient souvent car chez elle son « père disait souvent que les mots c'est du cinéma. Il n'y a que les actes qui comptent ». Cet empêchement sera résolu à la toute dernière page quand elle dira à sa mère « ça raconte l'histoire d'une fille qui n'est pas vraiment une fille, qui n'est ni algérienne ni française, ni clichoise ni parisienne, une musulmane je crois, mais pas une bonne musulmane, une lesbienne avec homophobie intégrée. Quoi d'autre ? » et que sa mère lui offrira un carnet pour écrire.

J'ai trouvé ses rapports à la foi très émouvants et très beaux. Pleins de ferveurs ils la portent malgré les contradictions et nourrissent le sens profond de sa vie « je pleure, prosternée devant l'immensité de Dieu. Je tremble en récitant les versets ». Chaque fois que ça ne va pas, elle se recueille pour permettre à son être de retrouver la dimension spirituelle fondamentale de son existence. Cela m'a permis de découvrir en faisant quelques recherches , un islam tolérant, des imams ouvertement homosexuels qui proposent quelques mosquées inclusives.

Ce premier roman, drôle et profond, est très original autant par son sujet que par son style.
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ptit_cake
Bonjour à tous amis lecteurs!
Je reviens aujourd'hui pour vous présenter une petite pépite de la rentrée littéraire.

Il m'est difficile de chroniquer ce livre car sur la 4e de couverture Virginie Despentes s'en est chargée. Je dois vous faire un aveu, je pense que je n'écris pas aussi bien qu'elle.

Bref, voici une chronique de ce livre version moi:

La petite dernière est un livre court. L'autrice, Fatima Daas, dresse son portrait dans de courts chapitres sans respecter d'ordre chronologique. Chaque début de chapitre correspond au thème qu'elle souhaite développer.

Fatima est la "mazoziya", la petite dernière d'une famille française d'origine algérienne. Fatima a un prénom sacré qu'elle ne doit pas salir, et c'est là qu'est le problème. Elle dresse page après page son portrait mettant en avant toutes ses contradictions, tous ses péchés face à sa religion.

Fatima est une jeune femme dont les aspirations charnelles n'est pas compatible avec ses convictions spirituelles.

Elle aime, mais elle souffre de ces amours interdits, elle souffre du manque d'amour dans sa famille, elle la petite dernière qui aurait due être un garçon.

C'est touchant, percutant, déroutant au départ mais on s'attache très vite à cette femme.

Ce livre, à travers l'image du père, de la religion, prouve que le pratriarcat ambiant pousse les femmes dans de difficiles contradictions les empêchant ainsi de se développer, de s'épanouir pleinement.

Un livre qui va me marquer et que je relirai sans hésitation.
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