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3,36

sur 60 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Guerre au mercantilisme !
Place aux artistes !
Sus aux camelots !
Mots d'ordre du Décadent .....

Mené par Baju, créateur de la revue littéraire "Le Décadent" en 1886, ce cercle de dandy, d'illuminés veut ramener Rimbaud à la raison, donc à la maison.
Pour lecteurs avertis, mais j'avoue que j'y ai pris plaisir à rechercher le vrai du faux, à découvrir ce milieu qui se perd dans les spirales de la décadence, dans les tourments de Rimbaud....
A Feuilleter avec précautions, et délectations (extraits de poèmes, dessins oniriques et réalistes), et comme un public averti en vaut deux, lisez donc sinon le livre, ma critique, mes citations de "Marcher, une philosophie; F. Gros"...où il est question de cette fuite du poète exilé en Abyssinie..
Si Baju, était étiqueté "l'Eléphantaisiste", cette critique n'est signée que d'un Ninosairosse sur sa piste ...
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Lorsque j'ai emprunté à la va-vite cet ouvrage à la médiathèque lors de mon dernier ravitaillement express avant la reprise de mon poste très prochainement j'espère, je n'ai guère été exigeante sur e que j'empruntais. Cette couverture m'ayant fait penser à un soldat revenu du front, je n'avais pas vu qu'il s'agissait en réalité de tout autre chose et c'est tant mieux car, pour le coup, ce fut une fabuleuse découverte pour moi dans tous les sens du terme.

Ayant étudié Rimbaud lorsque j'étais en terminale et m'étant par la suite intéressée (grâce au film de Léonardi di Caprio, je dois l'admettre) à son histoire avec Verlaine, j'avoue que j'ai pris un immense plaisir à découvrir une autre facette de leurs existences à tous deux. Alors que Rimbaud est aux abonnés absents, le journal "Le Décadent" dirigé en cette fin de XIX e siècle par Anatole Baju, s'intéresse de très près à ce dernier et c'est très vite devenu une obsession pour certains d'entre eux : le retrouver à tout prix afin de le ramener sur, ce qu'ils imaginaient être le droit chemin, et l'inciter à écrire de nouveau. En attendant, c'est Adrien, un jeune membre qui se borne à écrire à la façon de Rimbaud, à tenter de l'imiter sauf,, ce qu'ils comprendront petit à petit, c'est qu'Arthur Rimbaud est inimitable et si il y en a un que l'on ne peut pas berner, c'est bien Verlaine, qui, bien qu'appartenant lui aussi à ce courant de pensée, crie au scandale. Antonin part donc sur les traces de Rimbaud mais se pourrait-il que celui-ci ait définitivement tourné la page, comme le prétendent certains dont la soeur de ce dernier, et soit passé à autre chose ?

Une bande-dessinée extrêmement bien documentée (avec notamment un petit reportage en fin d'ouvrage), qui nous apporte un autre regard sur Rimbaud sans toutefois détériorer l'image que nous nous faisions déjà de ce dernier (qui pour moi, avec celle de Verlaine et de quelques autres poètes de l'époque, est inégalable) et extrêmement bien travaillé d(un point de vue graphique. Sur des tons d'aquarelle, les personnages ne sont parfois que suggérés donnant une impression encore plus forte et très en accord avec le récit que le lecteur découvre ici. Une lecture qui a toute mon admiration (même si j'avoue ne pas avoir tout compris par manque de certains repères historiques ou culture poétique- d'où le fait que je ne mette que quatre étoiles au lieu des cinq qu'elle mériterait probablement) et que je ne peux donc que vous conseiller vivement !
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Le poète de génie ayant disparu de la scène littéraire à la fin de ce lumineux XIXème siècle , les spéculations sur son éventuel retour vont bon train. Il court une rumeur selon laquelle il aurait décidé de ne plus jamais écrire. Il serait parti pour l'Afrique...
De nouveaux poèmes de Rimbaud continuent cependant d'être publiés, de médiocres et pâles copies qu'il n'a bien sûr pas écrites, car les «hommages» de ses admirateurs et suiveurs sont loin du niveau du maitre. C'est le patron du journal « le Décadent » qui est à l'origine de la fraude organisée…
Verlaine n'est pas dupe et dénonce le scandale…
L'un des jeunes poètes faussaires, Adrien, est bouleversé d'avoir osé s'être fait passer pour son héros. Il décide de partir sur les traces de Rimbaud, pour lui parler, lui demander de revenir, comprendre pourquoi il ne veut plus écrire, pour lui faire lire ses poèmes aussi un peu sans doute… Il part pour se faire oublier aussi.
Direction Charleville, chez la mère et la soeur de Rimbaud. On lui dit qu'il est quelque part en Afrique…
Direction Marseille, puis le bateau pour l'Afrique. Tout au long de ce voyage, il rencontre ceux qui ont croisé la route du grand poète.
Arrivé en Afrique, Adrien a des visions… Il part pour l'Ethiopie, ira jusqu'au bout de son voyage, intérieur… Et Rimbaud redeviendra un homme presque comme les autres, qu'on accepte ou pas sa décision, il restera toujours les écrits de génie d'un gamin qui rêvait de liberté.
Un roman graphique attachant, joliment dessiné par Benjamin Flao dont c'est la première B.D., avec des personnages qui ressemblent aux dessins des journaux de l'époque, le trait est fin, sensible, vivant. Et le scénario, écrit par Christophe Dabitch, spécialiste de l'Afrique, est vraiment bien tourné ; ce voyage sur les traces du fuyant Rimbaud qui nous emmène jusqu'en Ethiopie, c'est comme si on y était. Les mots sont à la hauteur de l'illustration.
Un excellent livre.
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LA LIGNE DE FUITE





Il était une fois les Décadents, et le décadisme, qui avaient en 1886 leur revue littéraire, dirigée par un certain Baju, "éléphantaisiste". Laforgue, Cros, Corbiere, Maeterlinck, et surtout Verlaine, se retrouvaient dans ce mouvement. Mais pas Rimbaud, qui avait déjà cessé d'écrire. Alors "Le Décadent" publia de faux poèmes de Rimbaud, par provocation, par esthétisme envers leur maître es- poésie, le "type-idéal du décadent". Mais Adrien, le héros de cette BD, est un décadent contrarié : ses poèmes sont étouffées à l'ombre de Rimbaud, il est même l'auteur d'un des faux sonnets rimbaldiens. Il part en quête de Rimbaud, à Paris, Charleville "supérieurement idiote entre les petites villes de Province", à Marseille, puis à Aden et en route vers Harar. Parcours initiatique, délirant et jubilatoire, la ligne de fuite vers Rimbaud est avant tout le chemin du spleen, "niant le réel et donc le réalisme au profit de l'art et de l'artifice". Les poèmes récités par le héros, les références qui nous manquent quelquefois, sont cités dans le dossier de fin de page sur les décadents. Graphisme particulièrement soigné du dessinateur Benjamin Flao. A recommander.
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Nous avons là une jolie ballade très poétique. Normal : la poésie constitue le socle même de ce récit tiré d'une réalité historique dans un Paris artistique à la recherche de son messie. le décadent était un journal qui a voulu constituer un mouvement se réclamant du poète Arthur Rimbaud porté disparu dans les milieux artistiques de la capitale.

La revue, sous l'impulsion de Baju son directeur de publication, envoie alors un jeune homme, Adrien, à la recherche du mystérieux poète qui a cessé d'écrire à l'âge de 21 ans à la suite de sa rupture mouvementée avec Verlaine. Il va partir alors en Afrique entre Aden et Harar sur les traces de l'écrivain. Adrien est en réalité fasciné par ce poète. Il a produit des faux de Rimbaud pour la revue. La honte du scandale qui a suivi ces publications l'oblige à prendre une ligne de fuite...

Les dessins et les couleurs sont un véritable régal pour les yeux. Des décors somptueux à couper le souffle, des cadrages intelligents, des ambiances subtiles et enchanteresses, des couleurs réalisées à l'aquarelle ! Bref, j'ai éprouvé une véritable fascination visuelle devant l'intensité et l'incroyable beauté du trait avec une ambiance fin XIXème siècle parfaitement rendue. Je suis sidéré d'apprendre que c'est l'une des premières bd de ce dessinateur talentueux.

Pour couronner le tout, nous avons droit à la fin de l'ouvrage à un dossier très instructif sur les personnages évoquées, sur le scandale de la revue et sur les décadents; bref une petite remise en perspective agrémentée de croquis.

Pour autant, nous sommes entraînés dans une sorte de voyage aux confins de la folie dans les méandres d'un esprit halluciné. Il faut s'accrocher ! J'avais peur d'une fin un peu banale mais il n'en n'est rien. Tout ce récit un peu initiatique pour le jeune Adrien va prendre un sens. La ligne de fuite est un merveilleux voyage intime sur la recherche de soi. Qui aurait pu prévoir que c'est dans la fuite qu'on peut trouver une sorte de salut et de rédemption de l'être ?

Nous avons là une oeuvre originale loin de toutes facilités ! Plongez dans cette atmosphère onirique bardée de poésie et de rêves poétiques !
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Du faussaire au mythe.
La ligne de fuite est une mise en perspective de la trajectoire d'Arthur Rimbaud, de Charleville à l'Abyssinie, sous la forme d'une bande dessinée qui met en scène un poète décadent, Adrien, lancé sur les traces de "l'homme aux semelles de vent".
Vaste entreprise où il est facile de se casser les dents avec pertes et tracas mais le scénario est maîtrisé de bout en bout par Christophe Dabitch et les partis pris sont pertinents. La fiction s'insinue habilement dans la réalité (littéraire, rêvée, recomposée). Rimbaud touche bientôt à la fin de son séjour terrestre alors que son mythe prend déjà son essor. C'est sur cette charnière que l'histoire s'appuie. le dessin de Benjamin Flao semble flottant avec ses traits brouillés et ses hachures indécises, ses belles couleurs aquarellées. le lecteur navigue entre réalité triviale et onirisme exacerbé. Les atmosphères parisiennes, ardennaises, marseillaises, abyssines sont bien rendues. Adrien, le poète faussaire du journal le Décadent finit par prendre l'aspect physique d'Arthur Rimbaud. Enfin, des poèmes de Rimbaud, écrits en lettres de feu et de sang émaillent le récit, véritables filons enchâssés : " Des humains suffrages, des communs élans, Là tu te dégages et voles selon". Nombre d'allusions et de clins d'oeil parsèment au cours du récit et montrent la connaissance et la connivence que les auteurs ont tressées autour de l'oeuvre rimbaldienne, la vie et la poésie intimement liées.
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Le sujet des poètes décadents et d'une odyssée à la recherche d'Arthur RIMBAUD est magnifié par le talent de Benjamin Flao. J'aime son trait, la façon dont il peine les expressions, les sentiments. La dernière partie de la bande dessinée renvoie à des images du golfe d'Aden, on y retrouve les couleurs de Kilalana song.
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A travers une succession onirique d'épisodes mystérieux, Arthur Rimbaud, mû par des idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires, choisit une vie brève et aventureuse, dont les pérégrinations l'amènent jusqu'en Abyssinie, où il devient négociant entre 2 périodes d'inactivité. Une vie faite de fuites et d'échappatoires.
« Il est surtout malheureux, il ne fait que fuir » constate sa soeur Isabelle.

Dans cette corne de l'Afrique étouffante et inhospitalière, Rimbaud semble vouloir donner corps à son unique recueil de poésie préalablement édité à Paris : « une saison en enfer ». Dans cette quête inaccessible, l'ennuie tient lieu de Saint Graal.

« Je m'ennuie beaucoup, toujours ;
Je n'ai même jamais connu personne qui s'ennuyât autant que moi »

Dans un milieu littéraire parisien passablement éthéré par les vapeurs d'absinthe de la dive bouteille, le silence et la disparition inexpliquée du poète A. Rimbaud entourent son nom de mystères. Les interrogations qu'il suscite donnent libre cours à toutes sortes de fables. Christophe Dabitch se saisit de ces questionnements mondains pour imaginer un jeune poète « décadiste » sur les traces éthiopiennes de Rimbaud, Adrien.
Auteur faussaire de plusieurs poèmes, ces pastiches seront attribués à Rimbaud et publié dans le « Décadent » à la barbe de Verlaine, fidèle gardien de la mémoire poétique de son ami.

« Adrien faisait du faux-Rimbaud à Paris,
parmi les décadents.
Et puis, bien obligé,
Adrien a pris la route, il a tout quitté.
Il est parti vers Rimbaud »

Le lecteur rêve d'aventures et d'aventuriers : Henry de Monfreid, Joshua Slocum...des grandes traversées océaniennes des « Messageries maritimes », de caravansérails et d'odeurs épicées..., les comptoirs.

Longues reprises des poèmes de Rimbaud, extraits de la correspondance de ce dernier dans une calligraphie liée des plus séduisante : la langue se fait sublime, le dessin aussi.

Entre clin d'oeil au Capitaine Haddock affublé d'un linge humide sur le crâne dans « le Crabe aux pinces d'or » et notre Lonesome cow boy Lucky Luke dans la scène finale des albums de Morris, Benjamin Flao s'inscrit dans les pas des grands dessinateurs de bd.

A lire...mais aussi à relire.
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Cette bande dessinée, qui se déroule en 1888, nous raconte la façon dont est vécu par ses contemporains le départ mystérieux de Rimbaud, et son abandon de la littérature et de la poésie. En effet, c'est très jeune que Rimbaud s'est arrêté d'écrire, et est parti pour l'Afrique où il s'est fait commerçant.
Alors, dans la société parisienne de l'époque, c'est le drame. Autour de la figure d'Anatole Baju se forme le groupe des "Décadents", qui ont une revue, dans laquelle ils ont réellement publié de faux poèmes du maître, Rimbaud. Leur admiration pour le poète disparu, et notamment celle d'Adrien, le personnage que nous suivons, qui écrit des pastiches du poète qu'il admire tant, et ne parvient pas réellement à se trouver, perdu derrière la mythique figure du poète, est très présente ici. Rimbaud se glisse partout dans cette bande dessinée, avec quelques vers de ses poèmes, qui sont disséminés partout dans le récit. Face aux "Décadents" se trouvent d'autres personnalités, telles que Verlaine, qui veillent à préserver la mémoire du poète enfui.
Il est amusant dans cette bande dessinée, de chercher à démêler ce qui est vrai, et s'est réellement déroulé en 1888, et ce qui est inventé.
On se plonge dans l'époque du récit, dans les cafés Parisiens où, se rencontrent les artistes et les éminentes personnalités, et dans l'univers de Rimbaud, à Charleville, et dans le voyage qu'entreprennent Adrien et Baju vers l'Afrique, pour faire revenir Rimbaud vers leur monde littéraire. J'ai apprécié le personnage principal, Adrien, assez ambivalent, partagé entre sa participation au "Décadent", en écrivant des poèmes destinés à nourrir un scandale autour de la figure de Rimbaud, et sa volonté d'être simplement lui même, et d'écrire comme il lui plait sa poésie, pour n'être plus seulement un pasticheur de Rimbaud.
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1888, Paris.
Le poète Rimbaud a cessé d'écrire et est parti dans les contrées lointaines de l'Arabie.
Devenu une icône, il symbolise la modernité subversive que reprend à son compte le journal "Le Décadent" , tenu par Baju. Ce dernier n'hésite pas à faire paraitre de faux inédits du poète pour aider sa cause contre le clan des Verlaine. C'est Adrien, un jeune poète prometteur qui admire Rimbaud, qui les rédige. Malheureusement la supercherie est mise à jour et la réputation d'Adrien, trainé dans la boue.
Honteux et souhaitant laver son déshonneur, il décide sur un coup de tête de partir sur les traces d'Arthur.
Son périple le conduit à Charleville-Mézières, Marseille puis à Harar. Ses différentes rencontres le rapprochera de son mentor et le conduira lui-même sur sa propre voie.

Cet album est tout d'abord une plongée dans l'univers poétique de Rimbaud. On suivra son parcours de Charleville à Harar, on rencontrera les artistes qui ont croisés son chemin, ses partenaires commerciaux en abyssinie, sa soeur et sa mère éplorées. A travers les villes et les gens qui l'ont vu passer se dessine un portrait du poète. La narration est rythmée par de nombreux extraits de ses poèmes, de lettres envoyées à sa famille et la plongée dans son univers se fait ainsi encore plus forte.
En suivant Adrien sur les traces du poète, on découvrira aussi le portrait d'un poète en devenir, ses interrogations artistiques, ses doutes, l'influence de ses prédécesseurs et la recherche de sens. Qui est-il vraiment ?
Adrien se cherche en cherchant Arthur. Il se fuit aussi, boit (de l'absinthe ) et finit par avoir des allucinations. Son imagination s'échappe et il voit Baju, Verlaine, du Plessis en train de le harceler.
Son voyage est un véritable parcours initiatique qui le verra enfin découvrir le but de son existence.
La fin est assez abrupte et déconcertera mais prend, malgré tout, tout son sens.

Le dessin à l'aquarelle laisse toute la place aux jolis crayonnés. le récit, basé sur des faits historiques, se permet pourtant certaines libertés. On trouvera une postface qui complète de façon très intéressante le contexte de l'époque, la disparition de Rimbaud, les parutions du Décadent et l'action de son directeur.

Un bel album qui rend hommage à la Poésie et à l'oeuvre de Rimbaud. Les amateurs du genre et d'ARthur apprécieront !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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