Vladimir Dahl/5
3 notes
Résumé :
Extrait: Nous sommes dans l'été : rien n'est plus chaud ni plus lourd que les mois de mai, juin, juillet et août, dans les steppes méridionaux de la Russie. Septembre et octobre servent de transition à cet été brûlant. Durant ces quatre mois, l'atmosphère pèse de ses colonnes étouffantes sur le steppe de l'Oural comme l'antithèse d'un rigoureux hiver de cinq mois.Après un court repos, les tribus militaires semblent re-naître dans leurs bourgades de l'Oural, situées ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Formidable reportage
Encore une pépite trouvée sur le site de la Bibliothèque russe et slave. La nouvelle ( 32 pages) date de 1843. Même si c'est une fiction, on se croirait dans un reportage ethnographique. Ne vous attendez-donc pas à du Tarass Boulba. L'écriture est sobre, classique.
L'auteur trace le portrait de Markian Podgarnoff , Cosaque de Gourieff, ville située à l'embouchure du fleuve Oural, au bord de la mer Caspienne. Podkarnoff a 34 ans de service. Robuste, travailleur, serviteur zélé du Tsar et de l'Orthodoxie. Quand il n'est pas en campagne, il pêche, l'hiver, l'été tout le temps. Il pêche des truites et des esturgeons, prépare le caviar servi à Peter et à Moscou. Mais lui n'en mange jamais. Bien sous tout rapport le Markian ? Pas complètement. Il n'est pas le même quand il est auprès des mères ( cela désigne toutes les femmes de sa famille) ou en campagne. Oh la la ! Elles ne rigolent pas les mères, avec ceux qui font plaisir au Diable : chiens, Tatares infidèles ou museaux pelés ( Russes) c'est du pareil au même et Podgarnoff n'a aucune envie de manger sa soupe aux choux dans un tesson...
Encore une pépite trouvée sur le site de la Bibliothèque russe et slave. La nouvelle ( 32 pages) date de 1843. Même si c'est une fiction, on se croirait dans un reportage ethnographique. Ne vous attendez-donc pas à du Tarass Boulba. L'écriture est sobre, classique.
L'auteur trace le portrait de Markian Podgarnoff , Cosaque de Gourieff, ville située à l'embouchure du fleuve Oural, au bord de la mer Caspienne. Podkarnoff a 34 ans de service. Robuste, travailleur, serviteur zélé du Tsar et de l'Orthodoxie. Quand il n'est pas en campagne, il pêche, l'hiver, l'été tout le temps. Il pêche des truites et des esturgeons, prépare le caviar servi à Peter et à Moscou. Mais lui n'en mange jamais. Bien sous tout rapport le Markian ? Pas complètement. Il n'est pas le même quand il est auprès des mères ( cela désigne toutes les femmes de sa famille) ou en campagne. Oh la la ! Elles ne rigolent pas les mères, avec ceux qui font plaisir au Diable : chiens, Tatares infidèles ou museaux pelés ( Russes) c'est du pareil au même et Podgarnoff n'a aucune envie de manger sa soupe aux choux dans un tesson...
Citations et extraits (2)
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Alors commença l'enrôlement. On tarifa à huit cents roubles le prix de l'exemption du service par tête de Cosaque, c'est-à-dire que ces huit cents roubles devaient être payés à la commune, laquelle les donnait au remplaçant volontaire. Elle n'admettait, du reste, de motif d'exemption d'aucune sorte. Celui qui était levé devait partir ou payer. Que pouvait faire Podgornoff, lui qui n'avait pas même deux cents roubles à sa disposition, et qui ne pouvait alléguer ni son âge avancé, ni les infirmités, puisque aucune raison, bonne ou mauvaise n'était admissible ? Accepter cette nouvelle épreuve avec résignation, et recommencer la vie de soldat. C'est ce qu'il fit.
La femme de Podgarnoff avait aussi grand soin de mettre la ceinture à ses enfants, et elle les corrigeait vertement si l'un venait à la délier ou à la perdre ; car, dans l'autre monde, selon la croyance, c'est au moyen de cette ceinture qu'on pourra distinguer les enfants orthodoxes des enfants non baptisés des Tartares, et, quand ils se promèneront dans les vastes et merveilleux jardins célestes, où ils ont la mission de cueillir des raisins, ils pourront les garder sous la chemise contre leurs poitrines, tandis que les Tartares ne peuvent les cacher nulle part.
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