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EAN : 9782363832481
436 pages
Les Petits Matins (06/09/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Depuis plusieurs années, on observe un renouvellement du discours sur les relations qu’entretiennent les sphères écologique et économique. À travers la critique des indicateurs tels que le PIB, du productivisme ou des politiques pro-croissance, de nouvelles idées s’installent dans le débat public. À tel point que la notion même de « développement durable » est devenue obsolète, concurrencée par celles de transition écologique, de décroissance ou d’économie post-croi... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
[de nombreux économistes] proposent de nombreux ajustements censés faire du PNB uen meilleure mesure du bien-être, en partant du principe qu'il constitue une mesure imparfaite. [...] Ces circonvolutions font l'impasse sur notre objection fondamentale, à savoir que le PNB constitue un coût. Les besoins sont satisfaits par les services du stock de richesse. Le flux de production annuel est le coût généré par la conservation du stock et, bien que nécessaire, il doit être minimisé pour tout niveau de stock donné. Si nous voulons faire croître le stock, nous devons payer le coût supplémentaire induit par un flux de production accru (plus de déplétion, plus de main-d'oeuvre, et en bout de course, plus de pollution). [...] S'il nous faut effectivement des indicateurs de notre bien être, alors pourquoi ne pas choisir le stock total par habitant et le ratio entre le stock total et le throughput ? Le bien être varie directement avec le stock, et inversement avec le flux. Passé un certain point, les avantages liés à tout supplément de stock ne viendront pas compenser les coûts générés par l'entretien supplémentaier throughout.
[...] L'autre source de "fétichisme du flux" est, quant à elle, idéologique. En effet, le fait de se concentrer sur les flux permet de ne pas aborder la question de la répartition très inégale du stock, qui constitue la source réelle du pouvoir économique. La répartition du flux de revenus est elle aussi très inégale mais,à la différence du stock, tout le monde en obtient une part, et la théorie de la productivité marginale permet à la théorie économique de démontrer que cela se fait dans des conditions relativement équitables. La distribution des revenus est libérale. La redistribution des richesses est radicale. Il est donc toujours plus sûr, pour des raisons politiques, de garder les revenus au centre des débats et de l'analyse. D'autant que tout le monde de possède pas une partie du stock productif et qu'aucune théorie n'explique la répartitio nde la richesse. Placer les stocks au coeur de l'analyse pourrait donner lieu à des questions gênantes."
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