L'histoire de la Standard Oil company est un pavé de 500 pages que j'ai remporté en participant à l'opération Masse critique Babelio, au mois de février dernier. J'en profite ici, pour tirer mon chapeau aux éditions Séguier, qui n'ont pas lambiné pour l'envoi de leur SP ; merci à eux pour leur livre et leur rapidité ! Vraiment contente, parce qu'à à 22,50 euros, j'étais partie pour l'acheter d'occasion. Bien, de quoi s'agit-il ?
L'histoire de la Standard Oil Company est l'enquête majeure de la journaliste américaine
Ida Tarbell. Majeure, puisque le travail de cette enquêtrice de haute volée a conduit à la chute de la compagnie en question, quand celle-ci fut incorporée à un trust ; trust qui fut créé à l'initiative de l'homme réputé le plus riche de l'Histoire du XXe siècle : John Davison Rockefeller.
J'ai aimé le début, qui détaille par le menu la grande ruée vers l'or noir. La vie de l'époque, ce que les hommes faisaient au milieu du 19e siècle avec le pétrole (pas grand-chose si ce n'est qu'ils l'utilisaient comme médecine – médecine toujours utilisée dans certaines parties du monde, selon le Dr Andreas Kalcker), avant qu'ils ne comprennent qu'il y avait encore beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d'argent à réaliser avec cette chose visqueuse quand l'on se donnait la peine d'aller la chercher sous terre. Vies d'aventuriers, joueurs dans l'âme, des hommes qui pouvaient perdre toutes leurs économies sur un mauvais investissement ; des hommes insatiables dans leur quête de la fortune, toujours prêts à recommencer, à repartir de zéro, pourvu qu'un jour la chance soit de leur côté.
Extraction, raffinage, transport (par voie fluviale, ferroviaire, puis par pipeline), grâce à l'auteur, l'on comprendre sans peine comment tout cela fonctionnait à l'époque, et c'est passionnant. La ténacité de ces hommes, leur ingéniosité, mais aussi cette folie de l'argent qui fait perdre la raison est très bien rendue par la journaliste.
Et puis il y a l'arrivée de John Davison Rockefeller, qui se comporte comme le voyou qu'il était, à l'instar de son géniteur – ça, on l'apprend dans les vidéos du journaliste d'investigation
James Corbett, mais certainement pas grâce à Wikipédia.
J. D. Rockefeller, en 1873, c'est le mensonge, la tricherie, la tromperie, la ruse, la duplicité, la menace, les actes délictueux par personne interposée, la manipulation, la corruption, l'inobservance des lois et des règles. Rockefeller n'avait qu'une loi : la sienne. Celle de la goinfrerie de l'avare, qui n'a de cesse de tout posséder sans jamais rien donner de désintéressé.
La suite du livre ne m'a pas intéressée, un peu trop ‘technique' selon mes centres d'intérêts ; selon mon avis, cet ouvrage n'est pas grand public, mais, parce qu'il est une mine d'informations totalement sûres, il s'adresse plus particulièrement aux chercheurs, aux universitaires, aux journalistes d'investigation, et aux historiens.
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