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4,09

sur 719 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre totalement atypique avec de multiples narrations et des pages vraiment pas comme les autres.
Mais, en fin de compte nous sommes sur un sujet assez banal : une maison très mystérieuse dans laquelle une famille s'installe.
Au vu des critiques, je m'attendais à lire un monument du fantastique. Tant pis pour moi...
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Avec la Maison des feuilles, c'est la première fois que je mets aussi longtemps à lire un livre.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, je suis partagée entre admiration de l'auteur quant à la forme particulière de ce livre à l'esthétique variée et au mélange de styles d'écriture, et un fonds de déception face à la longueur de l'ouvrage qui m'a fait passer par des phases de lassitude.
J'ai aimé l'histoire de la maison des Navidson et la structure du récit même si je reste un peu sur ma faim à l'issue de celui-ci.
J'ai moins accroché concernant Johnny, sans doute trop psychédélique à mon goût.
Lorsque je relirai ce livre, je procéderai sans doute différemment, peut-être faut-il le découvrir non pas de manière traditionnelle -ce livre ne l'est d'ailleurs pas du tout –une page après l'autre mais histoire par histoire. Je suis en final satisfaite d'avoir découvert quelque chose de totalement différent.
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Bon, apparemment tous ceux qui ont mis 1 étoile n'ont pas lu le livre, je vais donc rétablir un peu la balance.

J'ai lu le livre, en entier, et avec attention. Livre très largement surcôté pour ma part. Alors oui, il y a des récits, dans des récits, dans des récits, dans des récits, mais c'est pas non plus complètement illisible et extrêmement complexe, faut pas exagérer.

Si l'on est un peu concentré, ça se fait sans problème. J'ai eu besoin d'un stylo 1 fois pour noter deux numéros de pages histoire d'y revenir, c'est tout.

Le plus ennuyeux reste les innombrables textes tantôt académiques sur des sujets divers et variés (l'origine du mot "Echo", les histoires d'explorateurs marins (Magelan etc...), des analyses géologiques, etc etc...
Ca, effectivement c'est relativement pénible et c'est plusieurs fois que l'on lit un peu en diagonale (ce que l'on est invité à faire par le livre lui même d'ailleurs) parce que eh bien... c'est inutile.

Si elles sont toutes reliées à l'histoire et servent à construire à la fois un narrateur supplémentaire (le labyrinthe de mots ou d'idées lui-même) et à la fois de tentative d'extraire le livre de la fiction en permanence, ça ne fonctionne au final que très peu et j'en suis ressorti avec une espèce de pavé technique qui en avait oublié l'essentiel: me faire voyager avec une histoire trépidante.

Bref, à trop vouloir mettre la narration au premier plan, le livre en oublie d'être un roman. Avoir voulu faire un livre labyrinthe, c'est bien, mais bon c'est un peu trop gros comme un camion et remis sous notre nez sans cesse. L'histoire de nos personnages, quelques soient les strates de lecture, se transforme en une espèce d'étude sur le noir et le sombre. Ce livre est un monochrome, un Soulage, qui oscille entre folie, déconstruction, enfermement et indicible.

J'en garde un peu le même goût qu'un Lovecraft: à ne rien vouloir décrire du tout, à parler sans cesses de choses inconcevables pour l'esprit humain, à explorer toujours des territoires indescriptibles, je fini par souffler et me demander ce que je fais ici, puisqu'il n'y a rien.

Bref, ce n'était pas pour moi.

Cela étant dis, il y a un réel talent d'écriture et certains passages sont superbement poétiques. de plus, l'alternance d'une narration à l'autre et très cohérente et c'est remarquable.

Pas un mauvais livre donc, mais à réserver aux amateurs d'expériences un peu singulières, type Lovecraft et autres.

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Ouvrage étrange, expérimental qui mélange deux récits, celui de Johnny Errand et celui sur un film inexistant, le Navidson record. Assez intéressant en termes techniques (sorte de réunion de documents disparates, avec l'utilisation de calligrammes, de différentes polices) c'est parfois un peu indigeste. C'est une belle plongée dans le monde du cinéma, des productions fauchées que seuls quelques fidèles connaissent. L'auteur est assez habile dans le maniement des différents styles, et j'ai apprécié une grande partie des références littéraires qu'il a pu citer explicitement ou implicitement (Machen, Lovecraft, Poe). Pour les amateurs de mystifications de ce genre, je conseillerais la lecture de 2666, avec son mythique Benno von Arcimboldi, de l'Angélique de Nerval, avec l'histoire de l'abbé de Bucquoy.
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C'est mon fils qui m'a offert La maison des feuilles.
Il m'a fallu peu de temps pour me questionner.
Voulait-il que je devienne fou ?
Ou, au contraire, souhaitait-il que mon cerveau se développe et faire exploser mon Q I ?
Non, mais vous qui n'avez pas eu cet ouvrage entre les mains , vous ne pouvez pas savoir.
Vous n'imaginez même pas quel genre d'OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) a écrit Mark Z. Danielewski.
Lui, par contre, je ne voudrais pas être dans sa tête. Pour écrire un truc pareil, ce doit être un beau bazar là-haut. Là encore, je n'imagine pas un légiste en train d'en étudier le cerveau, nul doute qu'il y perdrait sa science.
La maison des feuilles c'est....
Enfin, c'est.....
Pfffff ...un vrai truc de fou.
Une construction diabolique.
Et cette maison... c'est lui aussi qui en a fait les plans ?
Bien sûr. Quand on voit l'architecture, oui, c'est le mot qui convient, de son roman, on comprend.
Enfin !
Au début on ne comprend rien.
On essaye.
Mais c'est d'une telle complexité.
Il paraît que nombreux sont les lecteurs qui abandonnent. On ne sait pas ce qu'on leur avait promis, mais il ne s'y retrouve pas.
Danielwski est fou. Je persiste et je signe.
En 700 pages, il n'a qu'un objectif.
Égarer le maximum de lecteurs.
Si, si, je vous l'assure. Je l'entends rire sous cape.
C'est le diable en personne.
Il traite ses lecteurs comme ses personnages.
Parce que là aussi, il n'y va pas de main morte.
C'est à la manière de l'OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié) Blair Witch, qui fit fureur en son temps, qu'il nous entraîne, à la suite de ses protagonistes , dans un labyrinthe infernal.
Tout est filmé.
Une maison sous vidéo surveillance.
Et quand les caméras fixes ne suffisent pas, ce sont les personnages eux mêmes qui enregistrent, faits et gestes, caméra sur l'épaule.
Si vous vous demandez comment ces pauvres gens vont se sortir du piège tendu par l'écrivain,  inquiétez-vous, vous aussi de votre sort.
À un moment vous aurez des choix à faire.
Emprunterez-vous le bon chemin ?
Vous égarerez-vous ?
Irez-vous dans le mur ou gagnerez-vous la sortie ?
Je ne vous donnerais pas de clés mais si vous vous lancez dans l'aventure, attendez-vous à des turbulences.
Un conseil, celui que m'a donné mon fils lorsqu'il m'a offert ce cadeau (empoisonné ?) : Ne feuilletez pas le livre et ne cherchez pas à en savoir plus sur lui.
Si vous n'abandonnez pas en cours de route, vous risquez de trouver cette lecture, déroutante, mais terriblement captivante.
Sinon, celà reste un très bel ouvrage qui aura toute sa place dans votre bibliothèque. Certainement le livre le plus étrange de la mienne.
À ne pas offrir à tous les cerveaux sous peine d'implosion...
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Je n'ai pas réussi à finir ce livre...ceux qui ont mis 1,2 ou 3 étoiles résument parfaitement mon sentiment. Je n'arrive pas à comprendre ceux qui considèrent ce livre comme un chef d'oeuvre. Avec un peu de recul, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps...
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Il est indéniable qu'il y a beaucoup de travail ce livre. Je n'ai pas eu de soucis à lâcher prise et lire ce livre à la structure particulière. Mais je n'ai pas eu d'émotion en le lisant, pas de stress, pas d'attachement pour les personnages et la situation qu'ils subissent (et pour certain, choisissent de subir...)
Je suis contente que ce livre est ouvert l'imagination de certain ce qui a donné la création des certains creepy pasta, livres, jeux vidéo ou film (ex: les backrooms) mais sa lecture se m'aura pas marqué, il n'est pas si complexe à lire et l'histoire des personnages ne m'a pas touché.
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C'est un roman déroutant, intriguant que je ne relirai sans doute pas. Je n'ai pas accroché ni avec les personnages ni avec toutes ces notes. Je me sentais vraiment perdue comme dans un labyrinthe…peut-être était-ce le but de ce livre, peut-être pas!?
Peut-être n'ai-je pas tout compris non plus mais à certains passages j'ai ressenti un malaise, comme si quelque chose de glaçant était tapis derrière moi…
j'ai mis plus d'un mois à le lire en faisant pas mal de pauses pour le digérer car ce n'est pas un roman que vous pouvez lire d'une traite.
J'ai adoré par contre la mise en page, j'avais l'impression d'être dans un jeu. j'ai trouvé cela très original.
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J'ai beaucoup aimé le début et l'idée. Un livre étrange à lire de part sa mise en page mais aussi l'histoire. Une maison où s'ouvre une porte hors espace et dont le couloir s'étend de plus en plus. Mais la fin m'a laissée sur ma faim... L'affaire n'est pas désolé c'est dommage, mais ça reste une expérience de lecture...
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Un livre peu commun.

Tout commence en prenant la chose en main. C'est massif. On l'ouvre, on feuillette. Sur les pages, parfois un mur de texte d'une rare densité, parfois trois lettres, parfois des notes de bas de page plus qu'envahissantes, parfois dix lignes écrites à l'envers dans un cadre bleu, entourées de morceaux de texte qui se baladent un peu partout. Bon. Au moins, ça attise la curiosité.

Ensuite, on commence à lire. Tout d'abord, il y a le récit central. Enfin, appeler ça récit, c'est peut-être aller un peu loin. Disons que c'est un faux essai sur un film (documentaire ?) fictif. le film en question, le Navidson Record, est réalisé par le Navidson du titre. C'est l'exploration de la fameuse maison, qui est bien plus grande qu'elle n'en a l'air, mais aussi l'étude de sa relation avec sa femme, son frère et quelques autres. L'essai est parfois descriptif, se contentant de narrer le film, et parfois analytique. Dans ce cas il est agrémenté d'une multitude de citations et références, fictives pour la plupart. Entourant tout ça s'incruste le récit à la première personne de Johnny Errand. Johnny est un mec à la vie un peu bordélique qui tombe par hasard sur l'essai. La lecture de celui-ci le rend un peu dingue, et il raconte sa vie en introduction, conclusion et notes de bas de page. Ce personnage passe tellement de temps à nous expliquer à quel point ce livre est terrifiant qu'on a l'impression qu'il est juste là pour en convaincre le lecteur. A la fin du bouquin, il y a aussi tout un tas d'autres fragments plus ou moins rattachés à l'ensemble.

Bref, sur la forme, c'est original et créatif. Et si j'ai eu du mal à décrocher, cette forme y est pour beaucoup. Elle s'adapte bien sûr à ce qu'il se passe dans le récit, bien que souvent elle reste très obscure. Elle impacte fortement le rythme de lecture : neuf-cent mots sur une page et cinq sur une autre. Ces variations on un effet parfois troublant. Hypnotique, même.

Le récit lui même n'est pas dénué d'intérêt. Les passages d'exploration des couloirs et des recoins de la maison sont même assez remarquables. On se rapproche d'un certain type d'aventure teinté d'horreur plutôt rare. Une horreur métaphysique, celle de la confrontation avec le pur inconnu, l'incompréhensible total. Ensuite, les personnages et leurs relations sont aussi assez habilement maniés. Mais ce récit est tellement parasité par une multitude d'excroissances inutiles qu'on en vient à sauter des paragraphes entiers en souhaitant que, par pitié, l'auteur ait un peu de respect pour le temps libre de ses lecteurs. Il y a les passages délirants de Johnny, des dizaines de lignes incompréhensibles sans la moindre ponctuation. Il y a les interminables "analyses", ponctuées d'une infinités de citations toutes plus chiantes et ridicules les unes que les autres. Si le but est de parodier les textes universitaires, d'une certaine façon c'est réussi. Il y a ces notes de bas de page auxquelles on prend rapidement l'habitude ne plus jeter un oeil. Il y a ces passages littéralement illisibles, de texte en miroir, de braille ou de listes infinies. Il y a ces annexes soporifiques, un gros tas de poèmes et de citations, et même un index de 25 pages.

Alors certes, ce livre ne serait pas ce qu'il est sans tous ces trucs qui débordent de partout. Il s'y cache un bon roman si l'on découpe la moitié, mais pas un génie suffisant pour justifier toute cette accumulation de matériau pénible. On a souvent une impression de tape-à-l'oeil, de maitrise technique servant juste à impressionner. La sobriété, c'est bien aussi.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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