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C'est sans hésiter que j'ai acheté ce roman graphique. Car l'époque où la lecture me procurait peu de plaisir, le roman de Steinbeck m'a donné l'envie de lire, il est de plus illustré par Rébecca Dautremer que j'ai découvert avec « Les riches heures de Jacominus Gainsborough ».

Les dessins et illustrations de Rébecca Dautremer collent parfaitement au découpage du texte. J'ai été à nouveau pris par l'histoire et l'analyse des pages colorées et des détails abondants m'ont rendu la lecture encore plus agréable.

Le roman de Steinbeck est sublimé par la mise en page de ce roman graphique. Une vraie réussite.
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Quels plaisirs ! Une lecture qui ne peut laisser insensible. Grâce au talent et à la sensibilité de Rebecca Dautremer j'ai enfin accroché avec « Des souris et des hommes » de John Steinbeck, oeuvre à côté de laquelle j''étais complètement passée. Je n'avais pas remarqué la précision de l'écriture, n'avais pas été touchée par les personnages et l'amitié entre George et Lennie (comment est-ce possible d'ailleurs ? Lu trop jeune, pas dans la bonne disposition d'esprit ?). Là, c'est un enchantement à chaque page, par le choix des couleurs, de la mise en page, la révélation du texte, la beauté du dessin aux inspirations multiples, les variations de la typographie. du très grand art, qui rend se livre très cher à notre coeur (sans mauvais jeu de mots car le prix est largement justifié). Un cadeau à faire à ceux qu'on aime, pour partager émotions, plaisirs, enthousiasme face à ce très bel objet dans les pages duquel on retourne pour découvrir toujours de nouvelles richesses.
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Magnifique ! Un énorme coup fe coeur pour cette adaptation en roman graphique du roman de Steinbeck. Les illustrations sont à couper le souffle. Rebecca Dautremer a produit un travail considérable en mettant en images non seulement les émotions des personnages mais également l'ambiance des années 30.
Le travail éditorial est également à la hauteur du texte. Ce bouquin est un (gros) bijou.
Pour ce qui est du texte de Steinbeck, il prend ici une tout autre dimension. J'ai lu ce texte plus d'une gois, j'ai vu des adaptations cinématographiques et pourtant, j'ai eu l'impression de le découvrir pour la première fois. La traduction est parfaite.
Bref, ce gros bébé vaut son prix et ne quittera jamais ma bibliothèque !
Je vous le recommande plus que vivement !
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On ne peut qu'admirer le travail de Rebecca Dautremer, qui tout en restant tout à fait proche du texte de Steinbeck, a réussi à l'illustrer en apportant son imaginaire, son style ( il faudrait dire ses styles). le résultat est beau, touchant, caustique... et rend parfaitement l'ambiance de ce ranch en campagne américaine où travaillent des hommes qui ont des rêves mais ne les réaliseront jamais. Chacun évolue dans sa solitude et il n'y a que le jeu de cartes et les virée au bar-bordel pour apporter de la distraction. il y a Crooks, le noir mis à l'écart. Il y a Curley, le fils du patron, bagarreur, marié à une fille frustrée, qui se rêvait actrice et se rattrape en tenant de séduire chaque homme qui passe à sa portée. Il y a Slim, beau gosse mystérieux et lucide. Il y a le vieux Candy, qui a compris que quand il sera devenu inutile, il sera rejeté comme son vieux chien, seul compagnon qu'on va l'inciter tuer... Arrivent deux amis, presque des frères: George, un journalier comme tant d'autres, protégeant Lennie, un grand enfant, attardé mental mais fort comme un boeuf. Ils fuient un autre endroit où Lennie s'est attiré des ennuis par sa violence qui lui échappe quand il prend peur. Leur rêve est pourtant modeste: avoir une petite ferme et câliner des lapins... mais la tragédie est annoncée déjà.
les personnages sont bien rendus, de même que leur entourage, avec réalisme dans les décor ou humour ( Rebecca s'amuse par exemple à détourner des publicités en remplaçant les figures humaines par des souris). Elle rend aussi les rêves des personnages: quand George s'endort, il se retrouve entouré des silhouettes féminines et Lennie à la fin voit des lapins monstrueux qui lui font des reproches. Les tonalités se suivent et la fin est illustrée avec pudeur et mélancolie
vraiment un beau livre, à lire aussi et surtout si on connait déjà le texte de Steinbeck
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Sans même l'avoir feuilleté, je savais que je le voulais. C'est Bénédicte qui en a fait une présentation, m'informant ainsi de sa parution. Je l'ai demandé pour Noël à un de mes fils.

Puis j'ai tourné autour, feuilleté d'un oeil, touché, mis bien en évidence sur une table devant laquelle je passe tous les jours.
Pendant des semaines, j'ai admiré cette couverture et cette tranche bleue, refusant de le lire parce qu'après le désir serait éteint. On frôle le fétichisme, n'est-ce pas?

Puis ma vie ces dernières semaines est devenue tellement moche que je l'ai ouvert. J'ai de nouveau eu 14 ans, protégée dans l'insouciance ma chambre d'adolescente. J'ai lu trois pages par-ci, cinq pages par-là. J'ai regardé chaque illustration, chaque médaillon, chaque croquis à la sanguine. J'ai fait durer.

Et puis hier soir, avec un verre de vodka, la douceur de ce début mai, les mésanges sur la mangeoire, les chats alanguis dans les derniers rayons de soleil, je l'ai fini, j'ai osé.
J'ai autant pleuré qu'à 14 ans, peut-être même plus. Parce qu'à 14 ans j'ai découvert ce que voulaient dire s'occuper d'un plus faible, donner de soi, aimer.

Georges est un personnage fondateur dans ma vie. Il est LE personnage que je voudrais rencontrer. On devrait tous savoir aimer comme Georges. Si on était tous des Georges, les Lennie de ce monde auraient une place.

Rebecca Dautremer a su donner à Lennie, par sa délicatesse, son affection et son talent toute la place que Lennie mérite dans l'histoire. Alors qu'à ma première lecture je n'avais vu que Georges, cette fois j'ai mieux vu Lennie. Peut-être aussi parce que des Lennie j'en ai croisé beaucoup et que j'ai souffert pour eux.

Ce livre, ces illustrations… chefs-d'oeuvre!

Lien : https://carpentersracontent...
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Magnifique. C'est un livre inqualifiable. Tellement beau.
Une bande dessinée ? un album ? En tout cas, ce roman illustré par Rebecca Dautremer est un petit bijou. Les ajouts de l'illustratrice apportent une dimension poétique très touchante et surtout un contexte visuel historique de l'Amérique rurale des années 50.
Cette adaptation très réussie n'a rien entaché du merveilleux souvenir que j'avais gardé de cette lecture, il y a bien longtemps...
Je fus tellement enchantée par cette trouvaille provenant de la bibliothèque que je l'ai ensuite achetée.
Bonne lecture en redécouvrant ce classique !
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Rebecca Dautremer illustre le récit de Steinbeck avec des planches aux styles variés: personnages expressifs et colorés pour les dialogues, paysages plutôt dans les tons sépia pour les descriptions des paysages, étude d'un personnage ou pleine page colorée façon publicité "Campbell Soup" pour aérer la lecture entre les chapitres... Un ouvrage magnifique, qui vaut le détour rien que pour ses illustrations!

Mais c'est aussi, bien sûr, une belle manière de (re)découvrir ce classique de la littérature américaine: un récit sur l'amitié, la vie des ouvriers itinérants pendant la grande dépression et leurs rêves d'émancipation.
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En s'attaquant à Steinbeck, Dautremer a fait preuve d'autant d'audace que de respect.

De l'audace, il en a fallu pour oser pratiquer son mélange de réalisme et d'onirisme, pour intercaler dans son récit des images comme subliminales rendant compte de l'époque, du pays traversé, des pensées secrètes ou du cheminement intérieur des protagonistes. Des images souvent magnifiques, souvent pleine page, souvent renversantes à force de virtuosité. L'harmonie des tons rabattus, le rendu des textures, la justesse des expressions sur des visages que l'auteure traite en flirtant toujours avec la caricature, du début à la fin de ce pavé on est sans voix !

Du respect, elle en a fait preuve en se risquant à la restitution du texte intégral, et je peux vous garantir que les images "imposées" par l'auteur à nos inconscients ne lui enlèvent rien de sa force, à ce texte si bouleversant. Ces images sont le reflet d'un imaginaire féminin incroyablement visuel et précis, mais elles sont pour le lecteur une invitation à la rêverie plutôt qu'une fermeture des portes de l'imaginaire.

Du grand art !
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J'ai un aveu à faire : j'aime Steinbeck, j'ai lu plein de ses romans ... sauf Des souris et des hommes. Peur? Mais j'avais trouvé la version VO, projetant de m'y lancer, non mais!

Par ailleurs une bibliothécaire a parlé de ces adaptations de romans par Rebecca Dautremer (dont je n'ai rien lu)

Et voilà que dans une autre bibliothèque je mets la main (les deux mains, la bête pèse son poids) sur ce roman graphique : le texte, Steinbeck (j'ai vérifié, tout y est) et les illustrations de Rebecca Dautremer.

Noël en avance, quoi!

Faut-il parler de l'histoire? George et Lennie, deux saisonniers, en Californie dans les années 30, vont de ferme en ferme. Ils trouvent aisément du travail, car Lennie est un colosse qui n'as pas peur de l'effort. Malheureusement son développement mental n'a pas suivi et des incidents les obligent à quitter rapidement leurs lieux de travail. George se sent responsable de son ami, même si cela lui pèse souvent.

Cependant ils ont un rêve, une petite ferme, un jardin, des animaux (et des lapins, demande Lennie).

Ils sont embauchés dans une ferme, le drame va se nouer. Des personnages bien campés, le vieil employé handicapé sentant qu'il sera mis sur la touche, comme son chien, le noir mis à l'écart par racisme (un moment glaçant quant la jeune femme le menace).

Un court roman, intense, à découvrir.

L'adaptation

"D'un côté de la rivière, les versants dorés de la colline montent en s'incurvant jusqu'aux masses rocheuses des monts Galiban, mais, du côté de la vallée, l'eau est bordée d'arbres."

Voilà commence démarre le roman, texte illustré de paysages aux teintes douces.

Surviennent les deux héros. Leurs dialogues voire leurs gestes sont représentés par des vignettes, comme en BD, en crayonnés bleus et sepia.

Parfois on passe à des dessins plus 'enfantins', ou BD ancienne mode, ou anciennes publicités, ou animaux réalistes craquants, ou dessins violemment colorés, etc., le mieux est de voir le lien donné plus bas.

C'est une splendeur, un coup de coeur!

Sur le site de l'éditeur pour quelques pages, avis, et présentation.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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: " Des souris et des hommes" de John Steinbeck ne sera pas forcément vu par les ados comme du bon pain.
Si c'est conseillé par l'école, il y a des chances qu'ils imaginent avoir une baguette bien rassie pour tous les diners lectures et heures obligatoires.
Rébecca Dautremer semblera détromper la jeune clientèle lycéene.
Non, ce pain là est du pain béni, il suffira d'y goutter pour y prendre goût. Surtout suivant sa recette.
L'illustratrice y a ajouté la saveur de ses images piquées de fruits rouges. de quoi faire passer la bonne médecine utile et même donner envie de lire.

Le travail de Rebecca Dautremer est remarquable.
Il n'est pas toujours permis à de mauvais lecteurs ados de se faire des images dans la tête et de savourer de bons romans classiques dans le style de l'auteur.
L'adaptation tout en texte de Steinbeck et mise en images par Dautremer est vrai pavé mais cela va passer tout seul, nous vous le garantissons.
Ouvrez le, jetez un oeil curieux, vous verrez.

Le texte prendra le temps, avec de très nombreuses descriptions, qui familiariseront les lecteurs avec l'image mentale.
Ils auront l'occasion plus ou moins deux fois sur trois de vérifier à l'image ce que relatera Steinbeck, petit à petit avec des astuces visuels de Rebecca Dautremer, ils pourront développer leur imagination de façon autonome à partir de ce qui est écrit.
C'est une belle création esthétique, à la narration bien pensée.

Les personnages animés par Dautremer seront touchants, à la recherche de travail dans l'Amérique d'une autre époque passée.
" - J'sais pas pourquoi j'peux pas la garder. Elle n'est à personne, cette souris. J'l'ai pas volée. J'l'ai trouvée morte sur le bord de la route.

La main de George restait impérieusement tendue. Lentement, comme un terrier qui ne veut pas rapporter la balle à son maître. Lennie s'approcha, recula, s'approcha encore.

George fit claquer sèchement ses doigts, et à ce bruit, Lennie lui mit la souris dans la main.
-J'faisais rien de mal avec elle, George. J'faisais rien que la carresser..."

Le duo de compagnons nous amusera de ces dialogues, les deux envisageant deux genres de souris d'un type bien différent pour améliorer leurs pensées et rendre leur efforts, soumis à un quotidien rude, plus agréable ( "souris": cf mot familier=belles demoiselles). Pourtant, George veillera à sans cesse raisonner et protéger Lennie, que l'on devinera un peu simple d'esprit: posséder une souris bien à soi ne sera pas bien vu pour obtenir du boulot dans une ville à la mentalité possiblement moins ouverte que George, surtout si il est morte.
Et Lennie n'aura pas les mêmes repères du bien et du mal, de ce qui sera bien perçu, ce qui devrait promettre un peu d'humour mais aussi pas mal de tensions.

Les illustrations ajouteront ici aux pensées, aux belles promesses d'avenir que se feront les deux personnages et les autres, des tas de fantasmes fourmillant sur l'ensemble des doubles-pages ou des appartés intimes, élégamment présentés.
La belle vie de George et Lennie ne tiendra qu'à peu de choses: une ferme, une barrière, un élevage de lapins ( et quelques souris des deux types, certainement).
Trouveront-ils de quoi s'élever un peu à quelques centimètres du sol très sec?

La fraîcheur "cerise" de Dautremer injectera beaucoup de tendresse dans un contexte viril qui sentira la sueur, la testostérone, la poussière, le désespoir et la désillusion.
Le gros roman illustré nous liera à la condition de gens modestes attachés à des rêves de la même ampleur. Mais c'est une époque où même le peu reste très cher lorsque l'on a peu d'éducation et que l'on est mal né. Ces bonhommes nous gratifieront d'un langage peu fleuri, pur jus, indélicat et frustre. Pourquoi devrait-il se surveiller? A qui devraient-ils plaire? A la femme en somptueuse robe rouge ? Surtout pas, vous le comprendrez.
La misère humaine accrochera avec ce beau livre beaucoup d'émotion chez les lecteurs lycéens, on l'espère.
Nous imaginons bien cette oeuvre portée au théâtre.
Tout le reste sera à découvrir.
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