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Cet album est une pure merveille ! le roman de Steinbeck ne pouvait trouver plus bel hommage. Rébecca Dautremer a usé de toute l'étendue de son talent pour créer un graphisme varié dont chaque image illustre avec magie l'univers de ce roman. Passant de la douceur parfaite ,symbole de l'enfant qui demeure chez Lennie, aux dessins traditionnels des publicités américaines des années 30, en passant par des aquarelles sponptueuses pour décrire les paysages,puis s'affairant à dresser les portraits de chaque protagonistes et j'en passe, elle m'a totalement enchantée... c'est un ouvrage que je considère comme une oeuvre d'Art. Je ne connaissais pas les éditions Tishina,et je découvre un travail de Maître. Je vois que le soleil des Scorta, de L.Gaude a été mis en image en 2014, je vais tenter de le trouver. Ce livre est à lire, à admirer, à offrir !
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Un classique de la littérature des États-Unis, devenu un magnifique roman graphique.

Les superbes dessins amènent une tout autre dimension au récit de Steinbeck, sans le dénaturer. On entre dans les paysages, avec la rivière et les hérons, on voit l'expression noire d'un visage ou la confusion de l'esprit. On sent la misère et l'espoir, et l'implacable marche du destin.

Une édition de qualité (chez Alto au Québec), haute en couleur, qui tient davantage du livre d'art que de l'album de bd.

Un vrai coup de coeur!
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Un roman graphique de
John Steinberg et Rébecca Dautremer
Traduit de l'américain par Maurice-Edgar Coindreau

Le livre est un objet absolument magnifique avec sa couverture sombre sur laquelle se détachent des ébauches de dessins et sa tranche bleue, bleu Dautremer, bien sûr.
Quant à l'intérieur, c'est tout simplement une oeuvre d'art.
Une nouvelle surprise esthétique m'attend à chaque page tournée. C'est un émerveillement.
1 kg 610 de bonheur !
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Il y a quelques semaines, avec d'autres Babeliautes, nous nous interrogions sur notre rapport aux livres : les acheter, les emprunter, les conserver, les donner… Aujourd'hui, je peux vous dire une chose, si je ne gardais plus qu'un livre à domicile, ce serait celui-ci : la magnifique édition Tishina, illustrée par Rebecca Dautremer, du roman « Des souris et des hommes » de John Steinbeck. Si vous pensez que j'y vais un peu fort, un seul conseil, allez le feuilleter et vous comprendrez.

Cette édition reprend le texte intégral de John Steinbeck. Un récit court, mais dense, dans un laps de temps très limité, du jeudi soir au dimanche, avec des personnages principaux - Lennie et George – dont l'histoire m'a émue aux larmes et des personnages secondaires - Curley, la femme de Curley, Slim, Carlson, Candy, Whit, Crooks – dont le vécu dans les ranchs, les attentes et les ressentis sont si bien développés qu'on s'y croirait. J'avais étudié ce roman en classe de troisième et n'en gardait quasiment aucun souvenir. Étais-je, à l'époque, trop jeune ou bien avais-je des connaissances insuffisantes sur l'Histoire et la littérature américaine pour l'apprécier ? Aujourd'hui, je comprends aisément que John Steinbeck ait remporté le prix Nobel de littérature en 1962. Quelle maîtrise, donner tant en si peu de pages…

Et au-delà du texte, il y a les illustrations de Rebecca Dautremer. J'avais aimé « les riches heures de Jacominus Gainsborough » et j'ai retrouvé des illustrations de paysages, de souris et de lapins qui m'y ont fait penser. Les planches inspirées de vieilles publicités des années 30 ont également beaucoup de charme. Mais c'est tellement plus que cela : peinture, crayon, encre, cire, que de techniques différentes employées dans ces 428 pages illustrées… et toutes magnifiques ! C'est de la dentelle, de la photographie, des oeuvres qu'on aimerait encadrer…

Et enfin, l'objet dans son entier : un travail tellement soigné et recherché. Une courte présentation sur l'édition en fin de livre indique qu'il s'agit du troisième opus de la « Collection » de Tishina, en 2020, après « Soie » d'Alessandro Barrico et Rebecca Dautremer de 2012 et « le soleil des Scorta » de Laurent Gaudé et Benjamin Bachelier de 2014, également des romans illustrés dans leur texte intégral. Si ces deux autres livres-objets sont aussi réussis, il s'agit véritablement d'un éditeur à suivre…
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Début des années 1930, Soledad en Californie.
Au milieu des paysages ruraux, des grandes terres cultivées et des ranchs, Georges et Lennie parcourent les routes à la recherche de travail. Ils sont saisonniers et travaillent dans des ranchs pour de courtes missions. de toute façon, ils ne peuvent pas rester trop longtemps car Lennie est différent et a tendance à faire des choses qui ne plaisent pas.
Cette fois-ci, les deux amis arrivent dans une nouvelle ferme et espèrent obtenir un bon salaire avant de continuer leur chemin. Les débuts s'annoncent bien. Ils logent dans une dépendance, reçoivent un repas chaud chaque jour. le travail est dur mais ils ont l'habitude. L'endroit leur plaît. le patron semble correct. Mais, son fils a tendance à chercher des histoires à Lennie. La présence de l'épouse bouleverse également le quotidien des hommes.
***

"Des souris et des hommes" est un chef-d'oeuvre de la littérature américaine écrit par John Steinbeck et publié pour la première fois en 1937. L'histoire met en scène le quotidien monotone de deux hommes durant la période de la Grande Dépression aux Etats-Unis, soit deux ans avant le guerre.
Dans cette version graphique, adaptée merveilleusement bien par Rébecca Dautremer, les grandes lignes y sont, les couleurs ternes et les paysages retracent bien le contexte du récit.

Un livre aux personnages terriblement touchants.
Georges, petit au visage fin et aux yeux perçants, est l'ami d'enfance de Lennie. Il est réfléchi, calme et intelligent. Il veille sur lui depuis de nombreuses années. Il l'a promis et s'y tient malgré les difficultés.
Lennie est tout l'inverse. Grand, très grand, extrêmement fort. Son visage est informe. Il a de longs bras et de grosses mains. Sa corpulence peut effrayer. Pourtant, Lennie est gentil, simple d'esprit et ne supporte pas la violence. Son plaisir ce sont les animaux et les petites bêtes à câliner.

Une histoire d'amitié troublante et touchante.
Georges ne supporte pas que l'on fasse du mal à Lennie et Lennie ne se sent bien qu'auprès de son ami. Comme un enfant, il a besoin d'être rassuré, réconforté, et surtout d'être guidé. Ils ont un projet commun qui est celui de travailler dur, de réunir leurs salaires et de s'acheter une petite ferme pour y élever des lapins et s'occuper d'un potager. Alors ils parcourent les routes, de ferme en ferme, de ville en ville, du nord au sud jusqu'à trouver un endroit où ils se sentent bien.

Un récit sur l'Amérique rurale de la crise.
Les effets de la crise économique de 1929 durent jusqu'à la guerre. Beaucoup sont ruinés. le chômage est en hausse. Les difficultés à trouver du travail, à manger, à se loger et à survivre sont le lot courant de beaucoup d'américains, surtout dans les campagnes.
Les dessins reproduisent parfaitement le contexte et les émotions. Les productions en double page ainsi que les images et métaphores sont superbes. Il ne manque rien à cet ouvrage.
Et parce-que cette histoire et les images m'ont provoqués des petits pincements au coeur, il s'agit d'une lecture coup de coeur.

Magistral,
à mettre entre toutes les mains et une jolie idée cadeau pour Noël !

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Quel bonheur de relire le chef d'oeuvre de Steinbeck ici illustré avec grand talent par Rebecca Dautremer !
J'ai adoré redécouvrir ce récit d'une grande humanité qui dépeint si bien les tristes destinées de ses personnages.
Le travail de l'illustratrice est époustouflant, riche de créativité, précision, beauté, inventivité et émotion.
Les mots me manquent un peu pour décrire ce si beau livre que j'ai surtout envie d'inciter à lire tout autour de moi...
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La sortie de cette magnifique édition illustrée par Rébecca Dautremer permet de redécouvrir l'intemporel « Des souris et des hommes ». Ce court roman de John Steinbeck (Of Mice and Men) est une pépite brute dont le style rappelle celui d'Hemingway : une langue économe et primitive qui permet de faire jaillir l'essentiel. le style convient parfaitement à cette histoire tragique s'inscrivant dans le quotidien de pauvres travailleurs journaliers dans l'Amérique de la Grande Dépression. Si l'oralité de Steinbeck est difficilement transposable dans des dialogues en français, la traduction reste convaincante.

George et Lennie, deux hommes qui se connaissent depuis l'enfance et qui sont unis par une amitié indéfectible, arrivent dans une exploitation agricole pour y gagner un peu d'argent. George, pragmatique et bon, prend soin de Lennie, géant benêt et ingénu à la force colossale, et dont la seule obsession est de caresser ce qui est doux. Les deux hommes ont un rêve, celui de posséder un jour un lopin de terre, d'y faire pousser des céréales et d'y élever quelques bêtes, notamment des lapins dont Lennie pourra s'occuper. Sans jamais vouloir le mal, Lennie s'est déjà attiré des ennuis par le passé. Alors George le met en garde. Mais sous le soleil de Californie se prépare un drame inévitable qui enfle à travers les pages jusqu'à éclater comme un pavot. Derrière la tragédie annoncée, ce sont les voix de ces travailleurs qui font la trame de cette histoire. George et Lennie en tête mais aussi des personnages secondaires d'une belle profondeur, de pauvres gars frappés de solitude, d'exclusion, de discrimination, et qui, dans les affres de leur précarité, osent quand même imaginer un avenir meilleur et aveuglant de simplicité.

À travers cette courte histoire, c'est la récession et le rêve américain que Steinbeck dénonce, car il y aura toujours des hommes pour lesquels ce rêve reste inaccessible. Il y a ceux qui possèdent et ceux qui travaillent, ceux qui sont respectables et ceux qui sont différents. Ce texte n'a rien perdu de sa force ni de sa lucidité. Les illustrations de Rébecca Dautremer ont un pouvoir évocateur qui magnifie le roman de Steinbeck. Elles alternent entre poésie et chimères, humour et gravité, composant un tout d'un bel équilibre à la fois contemplatif et introspectif.
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Enfin, j'ai lu la version illustrée par Rebecca Dautremerdes Souris et des hommes ! Pour la petite histoire, suivant avec beaucoup d'intérêt les publications de cette autrice-illustratrice que j'apprécie depuis très longtemps, je m'étais empressée de précommander celle-ci chez mon libraire, ayant de plus dans mes cartons de très nombreuses relectures du roman. Cette version était donc en attente, bien au chaud, depuis octobre, dans ma bibliothèque… avant que je me décide enfin à m'y lancer à corps perdu. Et comme j'ai bien fait !

C'est une autre Rebecca Dautremer qui s'exprime ici par ces illustrations, du moins c'est une partie qui ne s'était pas encore exprimée pleinement dans ses autres publications. L'on retrouve bien sûr son style réaliste et délicat, tant en termes de choix de couleurs que de traits, plutôt présent dans les représentations de décors pour illustrer les pages de garde des chapitres, qui mettent bien en lumière les lieux du roman, leur aspect figé quelques instants dans un effet carte postale envoûtant. L'on est ainsi pleinement plongé dans les années 1930 américaines, ce qui est encore davantage conforté par les multiplication des références à cette époque, au travers de planches publicitaires décalées, notamment, qui font entracte au récit.

Et puis il y a autre chose, qui se ressent déjà dans ces planches publicitaires, un style plus saccadé, plus violent, plus surréaliste, encore une fois présent et dans le choix des traits et dans le choix des couleurs, avec par exemple l'omniprésence du rouge, qui s'introduit de plus en plus dans les pages aux tons plus froids : rouge de la robe de la femme de Curley, rouge des scènes de tension entre les personnages, rouge du drame final…, ou encore la représentation des dialogues entre les personnages à la manière de storyboards comme simplement esquissés, donnant vie au dynamisme qui se pressentait déjà dans la plume de Steinbeck, et rendant hommage au cinéma – une des multiples manières de le faire d'ailleurs tout au long des pages – . C'est sans compter également sur ces mêmes scènes de dialogue accompagnées du texte original anglais, poussant encore plus loin l'aspect cinématographique et dynamique de celles-ci, pour mon plus grand plaisir.

Un style qui surprend chez cette autrice-illustratrice, mais qui saisit et transmet avec une parfaite acuité tout le sens et la beauté dramatique du roman, d'une époque également, que Steinbeck avait voulu faire percevoir : c'est un style métamorphe, d'une grande complexité, qui montre toutes les capacités artistiques de Rebecca Dautremer, en donnant pleinement vie au roman et en montrant toute la mesure de sa richesse et de sa complexité malgré sa brièveté. Une grande oeuvre graphique qui me fait attendre avec encore plus d'impatience sa prochaine folie jacominesque prévue pour la fin de l'année.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Mieux vaut tard que jamais, je dois avouer que c'est ma première lecture de John Steinbeck alors que j'ai une compilation de ses oeuvres dans ma bibliothèque !
Il m'aura fallut le prêt de ce chef d'oeuvre sous forme de roman graphique pour m'y atteler.
Même s'il y a une profusion de dessins qui noie un peu le texte c'est une très belle découverte ! J'ai adoré cette histoire d'amitié, de différences entre les hommes et cela va me permettre de persévérer dans l'oeuvre de Steinbeck.
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Roman de John Steinbeck illustré par Rébecca Dautremer.

Je connais déjà très bien l'histoire de Lennie, géant idiot, et de George, nerveux et protecteur. « Moi, j'ai toi pour m'occuper de moi, et toi, t'as moi pour m'occuper de toi. » J'ai déjà abondamment pleuré en la lisant et la relisant. La redécouvrir dans cette édition illustrée par Rébecca Dautremer lui a donné une nouvelle profondeur et m'a fait éprouver de nouvelles émotions. Comment rester de marbre à l'évocation imagée du rêve de George et Lennie, cette petite maison et ce terrain rien qu'à eux ? Comment ne pas vouloir, comme Lennie, s'occuper des doux lapins dans un monde où personne ne viendrait nous déranger ? « Ils étaient assis, immobiles, hypnotisés par la beauté de la chose, l'esprit tendu vers le futur quand cette chose adorable viendrait à se réaliser. » Et surtout, comment ne pas pleurer quand la cruauté et la bêtise s'en prennent à l'innocence ? Dans ce pavé sublimé par ses couleurs, Rébecca Dautremer rappelle s'il était besoin que cette tragédie américaine de 4 jours est un monument littéraire.

L'illustratrice a déjà prouvé qu'elle sait dessiner les lapins et Jacominus n'est pas loin par moment, notamment dans certaines images qui semblent de vieilles photos aux bords déchiquetés. Ill faut dire que l'histoire se prête à la représentation de ces charmants animaux : ils sont la monomanie de Lennie et la promesse de George, l'espoir plus ou moins fou d'une vie moins rude. « Faudra avoir des lapins de couleur différente, George. / Oui, bien sûr [...]. On en aura des rouges, des verts et puis des bleus, Lennie. On en aura des millions. »



Il y a des pleines pages dédiées à des portraits des personnages. Rébecca Dautremer a saisi l'essence même de chacun, des détails caractéristiques poussés à leur paroxysme, non pas pour la caricature, mais pour l'incarnation parfaitement aboutie des protagonistes. La dessinatrice propose aussi des publicités et des affiches factices qui nous plongent dans l'Amérique du roman, avec es réclames de produits miracle qui vendent une promesse de rêve américain. Il y a des dessins comme des cartoons, encore typiquement représentatifs du pays et de l'époque. Rébecca Dautremer fait plus qu'illustrer Des souris et des hommes, elle remet le roman dans son contexte. Et pour pousser cela aussi loin que possible, elle écrit par endroit le texte original anglais en filigrane de ses illustrations. C'est presque une lecture bilingue qu'elle nous offre. Mais là où, véritablement, elle montre toute l'étendue de son talent, c'est quand elle adapte son dessin pour représenter ce qui se passe vraiment dans l'esprit de ses personnages. Lennie est un idiot, mais il est innocent même quand il tue. Il a la douceur pour seule obsession et – comme moi – les lapins pour totem. Il y a une image comme un coloriage d'enfant qui dit toute la naïveté d'un balourd aux mains mortelles et la puissance triste des rêves impossibles.

J'ai donc relu Des souris et des hommes. Et j'ai à nouveau pleuré d'abondance pour Lennie, pour les chiens boiteux et pour tous ceux que la société n'aime pas suffisamment.
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