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L'Ascension du Haut Mal, comme ne le dit qu'à moitié le titre, est une oeuvre autobiographique relatant la jeunesse de l'auteur autour du fil conducteur principal que constitue l'épilepsie de son frère ainé. Cependant, loin d'être un récit objectif et linéaire, L'Ascension du Haut mal dépasse largement le cadre de la peinture familiale et aborde un grand nombre de thèmes pour certains très éloignés de celui central. Pour citer pêle-mêle quelques exemples, il y est question d'héritage culturel, de souvenirs de famille, de médecines parallèles, du développement de l'imaginaire d'un auteur de BD, de rêves, de fantômes, de stérilité et de solitude.
Tout ceci est narré avec beaucoup de finesse et crée avec brio des sentiments d'une rare ambivalence. Cette complexité à la fois dans les thèmes abordés et dans la façon dont ils sont traités, qui ne nuit pour autant jamais à la fluidité du récit, est d'ailleurs l'un des points forts de l'oeuvre.
L'autre qualité digne d'éloges est sans nul doute l'inventivité de l'auteur sur le plan graphique. Chaque page ou presque recèle d'originalités qui ont une qualité absolue qui les fait automatiquement passer du statut intéressantes à celui géniale : leur utilité narrative. Loin de chercher à créer « un style pour le style », David B. parsème ses cases de monstres mythologiques qui donnent corps à une odieuse maladie, manipule les échelles pour faire vivre le quotidien d'un enfant, transforme les amis imaginaires du jeune Pierre-François en icônes issues de la tradition littéraire, se met en scène en train de dessiner l'Ascension du Haut Mal, personnifie l'irrationnel et dématérialise le quotidien...
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David B revient sur son passé pour parler de la relation qu'il a eut avec son frère et de l'impact de la maladie (épilepsie) de ce dernier sur leur famille. Les premiers symptômes se sont déclarés en 1964. A l'époque, les études sur l'épilepsie et les moyens de la traiter en sont encore à leurs balbutiements. Bien que Jean-Christophe -le frère ainé de Pierre-François (alias David B)- sera rapidement pris en charge par les médecins, la première « solution » médicale (une intervention chirurgicale) ne sera pas retenue par leurs parents. Ils vont alors se lancer dans une longue quête pour trouver un moyen de soigner leur fils et de faire reculer la maladie.

Entre amour et déraison, le chemin qu'ils vont emprunter va avoir de lourds impacts sur le couple parental et sur la fratrie.

Du premier tome, nous découvrirons l'enfance, l'arrivée de la maladie alors que Jean-Christophe n'a que 7 ans, les premiers traitements et la perspective d'une intervention chirurgicale qui met la famille mal à l'aise. Les parents se tournent alors vers d'autres réponses possibles et commencent l'interminable quête d'une solution satisfaisante, à commencer par la macrobiotique. S'en suit une courte période de rémission, l'investissement auprès d'un référent « médical » atypique : Maître N.
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BD autobiographique? Peut-être, mais pas tout à fait. David B n'apparaît pas en tant que tel dans l'album. C'est sans doute lui, Pierre-François, et c'est quelque chose qui s'éclaire dès la préface, mais pourtant, il a choisi de placer un filtre "identitaire" entre son personnage et lui. C'est un artifice que j'apprécie plutôt, qui permet de créer une distanciation entre l'auteur et le personnage. Je ne connais pas David B, je ne peux donc pas savoir s'il ne raconte que sa vie, ou s'il romance certaines choses, mais cette précaution d'usage me plaît (contrairement à Fabrice Neaud qui ne prend pas cette distance).
Dans ces 51 pages, David B nous propose de multiples réflexions. C'est pour moi le point fort de l'album, la richesse de sa toile de fond, de ses interrogations. Ca parle des guerres de la France, ça parle du rapport au dessin, du racisme ordinaire des années 60, de ségrégation sociale, du pouvoir du milieu médical... Vraiment, l'auteur parvient de manière synthétique, pertinente et intéressante, à aborder tous ces thèmes. Je suis positivement impressionné. Je trouve juste dommage que les questions d'épilepsie mettent un peu de temps à arriver. L'auteur prend certes son temps pour poser son récit, mais je pense qu'il aurait gagné à moins diluer au départ, pour rentrer plus vite dans le sujet. Mais peut-être est-ce juste le format de publication qui donne cette impression, alors je ne lui en tiendrai pas rigueur.
Je le suis moins vis à vis du dessin, pour lequel je n'éprouve aucun sentiment particulier. Tout à fait lisible, mais n'étant pas ma tasse de thé. Je suis passé au travers pendant toute ma lecture.

Mais ce qui compte pour moi, je le redis, c'est la qualité d'écriture de David B, qui réussi à aller plus loin que le simple récit autobiographique me semble-t-il. Il écrit une histoire, une vraie.
Lien : http://mesbdamoi.over-blog.c..
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David B est l'un des fondateurs de l'excellente maison d'édition de la BD alternative L'Association et l'auteur de six tomes reconnus comme des chef-d'oeuvre de la BD moderne ; L'ascension du Haut Mal.
L'auteur invite les lecteurs dans son histoire familiale axée principalement sur son frère atteint d'épilepsie. le choc nous balaie dès la première page. le dessin est onirique et l'introspection à son extrême. le trait de crayon, parfois dérangeant, incise profondément les plaies béantes jusqu'à rendre le lecteur mal à l'aise mais sans jamais dépasser la limite de l'exhibitionnisme.
L'écriture est purificatrice et libératrice de souvenirs d'une enfance différente. Celle où tout se concentre autour de l'enfant dont les besoins sont les plus visibles. En lisant une interview de l'auteur, j'ai été triste d'apprendre que, suite au troisième opus, ses parents ont coupé toute communication. J'espère qu'il en va différemment aujourd'hui car, si je ne peux en aucun cas juger cette décision, les parents de David B. sont bel et bien les héros de ces six albums.
Assidus, tenaces, pugnaces, ils se sont battus avec force et désespoir. Ils ont tout essayé, jusqu'aux méthodes les plus critiquables, jusqu'à faire presque partie d'une secte de la macrobiotique. Les pages ne sont pas les témoins de leurs erreurs, car il est indispensable de replacer l'histoire dans le contexte des années 70, mais de leur amour et de leur souffrance.
Et quel choc de constater que les enfants n'ont pas été épargnés malgré tout le papier bulle dans lequel on les a emballés ! Cette douleur ressentie et interprétée avec les outils d'un enfant est si justement présentée. le spectre de la mort continuellement présent.
C'est donc un magnifique travail de transmission que nous livre David B. Écrire pour exorciser. Accéder à son intériorité. Éprouvant et essentiel. Résolument indispensable.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Mais l'Ascension du Haut Mal est avant tout l'histoire du frère de l'auteur, Jean-Christophe, victime de crises d'épilepsie à une époque où l'on ne savait qu'en faire. On suit les démarches de la famille pour encadrer au mieux cet enfant fragile aux crises imprévisibles. Les visites chez des médecins incompétents ou impuissants, l'essai de thérapies alternatives, la participation à des communautés macrobiotiques au fonctionnement sectaire, la dégradation de l'état de santé de Jean-Christophe...
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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L'Ascension du Haut Mal est l'histoire autobiographique d'un petit garçon fasciné par l'histoire et les grandes batailles, dont le grand frère est sévèrement épileptique. La dynamique familiale est toute entière accaparée par la maladie du fils aîné et va façonner la vision du monde de Pierre-François, de façon plutôt torturée.

David n'est autre que le Pierre-François du début de l'histoire, qui changera de nom en grandissant. Cette histoire vraie est poignante de justesse et d'introspection. Dans les tomes où il est enfant, le lecteur pourra littéralement ressentir ses sentiments d'enfant face à la maladie de son frère et l'obsession de sa guérison qui oriente toute la famille dans une même direction. Il parle par association d'idées, un peu comme s'il se trouvait sur le divan d'un psychanalyste. Car on sent dans cette série dessinée le besoin d'exorciser ce malheur qui a conditionné sa vie.

Enfant il nous raconte son attirance pour les grandes batailles, adulte il nous fait part de ses rêves. Tout cela avec une honnêteté qui lui vaudra même de se disputer avec ses parents après la parution du troisième tome.


Le dessin est en noir et blanc, pesant, surtout les pages où il raconte ses rêves. Des monstres animent fréquemment les planches, ces démons intérieurs et la personnification de l'épilepsie de son frère aîné. On pourra littéralement voir sur le dos des bandes dessinées, ainsi que sur la couverture et la quatrième de couverture "l'ascension du haut mal". le haut mal étant le nom ancien donné à l'épilepsie.

L'Ascension du Haut Mal n'est pas une lecture facile mais c'est une lecture nécessaire pour les vrais amateurs de bandes dessinées, de part l'originalité du dessin mis au service du fond et pour ceux qui s'intéressent aux "tranches de vie".

Lien : http://ledragongalactique.bl..
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J'ai lu les 6 tomes de ce premier gros succès de l'Association. le Haut-Mal, c'est l'épilepsie dont souffre Jean-Christophe, le grand frère de l'auteur. Cette BD est assez difficile d'accès, autant de part le sujet traité que de part le dessin, en noir et blanc avec une mise en page particulière. Cependant les illustrations dégagent une extraordinaire puissance et nous permettent de vivre la maladie de l'intérieur.
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