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Je me demandais pourquoi après avoir vu le film de Solveig Anspach, le film ne m'avait qu'en parti convaincu.
En lisant « Lulu, femme nue », je crois que j'ai ma réponse, Lulu n'est qu'un prétexte pour nous présenter une galerie de personnages qui me semble bien plus intéressant que Lulu elle-même. Davodeau donne l'impression de raconter cette parenthèse sans avoir à la justifier et de nous laisser l'entière liberté de penser ce que l'on veut de cette fugue. Lulu est-elle courageuse ou égoïste ? Irresponsable ou au bord du néant ?
Davodeau ne juge pas Lulu et ces choix, sa fugue, elle ne l'a pas préméditée, un train raté et c'est sa vie qui déraille. Il n'essaie pas de la rendre sympathique même si l'on comprend ou le bat blesse. Mon empathie va plus pour sa fille ainée qui semble le garde-fou de cette famille, pour ces trois branquignols rencontrés par hasard, pour cette grand-mère au caractère bien trempée. Et c'est grâce à eux que cette BD nous laisse le coeur plein d'émotion.
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Lulu se rend à un entretien pour un emploi. Un échec de plus. Il faut dire qu'il y a longtemps qu'elle n'a pas travaillé. Elle a arrêté pour s'occuper de sa petite famille, son mari et ses trois enfants. Quoi de plus banal.

Mais là, Lulu ne va pas rentrer chez elle. Elle a décidé de faire un break. Elle ne sait pas où cela va la mener, mais tant pis. Elle a besoin de se poser Lulu, de divaguer. Et c'est ce qu'elle va faire.

Sur son chemin, elle va rencontrer des personnes qui vont lui permettre de se retrouver Lulu. Rentrera-t-elle ? Et quizz de ses enfants, de son mari ? Notamment de sa fille de seize ans, qui prend la famille sous son aile, tant bien que mal.

Etienne Davodeau aborde le ras-le-bol du quotidien d'une femme d'une quarantaine d'année, avec brio et sensibilité. Très belle histoire où beaucoup de femmes se reconnaîtront et les hommes aussi… si ils prennent le temps de lire cette BD.
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Lu dans la foulée de ma vision du film de Solveig Anspach, avec Karin Viard, une adaptation fidèle mais qui ne montre certainement pas toute la beauté de cette BD en deux tome qui épate et par la construction de son récit ( on est dans un flash back avec un changement de narrateur entre les deux tomes ) et surtout une atmosphère singulière et chaleureuse.
LA BD épate par une totale absence de manichéisme et l'on prend un énorme plaisir à suivre cette histoire et ces êtres, auxquels il est tout à fait aisé, du coup, de s'identifier, grace à un sens du détail et une psychologie particulièrement soignée. Assurément une des très belles BD de ces dernières années!!
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C'est totalement par hasard que j'ai lu cette B.D (elle se trouvait dans ma location de vacances), je ne savais rien à son sujet, c'est donc sans a priori et sans rien en attendre que je me suis lancée dans ce "Lulu femme nue" qui s'est avéré plaisant mais sans plus. Si cette B.D a d'évidentes qualités, je trouve cependant qu'elle ne méritait pas tant d'éloges et de prix.

Lulu a 40 ans, un mari, des enfants, du mal à trouver du boulot... bref une vie morne et banale. Un jour, sans avoir rien prémédité, elle décide de ne pas rentrer et va, durant quelques semaines, se détacher de sa vie quotidienne et se laisser porter par une errance libératrice.
Le sujet est intéressant et rarement abordé. Mais je n'ai pas été séduite par le traitement narratif. Pour évoquer ce parcours, j'aurais préféré un récit totalement contemplatif. Or, ce n'est pas vraiment le cas, j'ai trouvé le récit extrêmement bavard. L'histoire de Lulu est racontée par différents proches de celle-ci, une façon de faire d'eux des protagonistes aussi importants que Lulu elle-même. Leurs réactions, la façon dont dont ils sont affectés par les événements intéressent l'auteur autant que l'escapade de Lulu. Et c'est justement ce qui ne m'a pas séduite. J'aurais préféré que le récit soit centré sur Lulu. Il aurait sans doute été plus lent mais sur un tel sujet, ça ne m'aurait pas dérangée, au contraire. Lire la B.D au rythme de l'errance de l'héroïne aurait été à mon avis plus immersif et plus intense émotionnellement.

Une B.D pas inintéressante mais qui ne m'a pas convaincue.
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Quelle femme n'a pas rêvé, par lassitude de la vie conjugale, de tout quitter du jour au lendemain ? Certaines l'on fait comme Lulu. Vivre l'aventure, changer de la vie quotidienne rythmée par les mêmes choses aux mêmes heures pour, dès le matin, ne pas savoir ce qui va arriver et les gens qu'elle va rencontrer. Encore un Davodeau grand cru : de l'émotion, de la sensibilité, des gens ordinaires, des questions sur la vie de couple, une fille adolescente, l'alcoolisme. Une grande bouffée de fraîcheur pour cette Lulu qui choisit d'être libre.
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On entre tout de suite dans l'histoire car le récit commence par un dîner, chez Lulu, mais sans elle, entre des amis à elle et ses enfants. Tous se demandent ce qui lui est arrivé, pourquoi elle est partie. Chacun connait un morceau de l'histoire et peu à peu, au fil des deux livres, le puzzle se reconstitue. Lulu s'est confiée,mais par forcément à son mari. Ses amis en savent un peu. Sa (grande) fille l'a mieux comprise. Son mari, fou furieux, qui est d'alleurs absent à ce dîner, est le seul à laisser aller sa colère sans comprendre qu'il est peut-être un peu responsable de cette fuite.

J'ai adoré cette BD, ses dessins aux couleurs sepia, avec toutefois quelques touches de bleu, ses personnages attachants et qui évoluent au fil de l'histoire. Enfin j'ai adoré Lulu. Quel personnage attachant ! Quand je l'ai lu, je ne connaissais de Davodeau que ses BD "sociales" "Rural" et "Les mauvaises gens". J'ai découvert un auteur plein de sensibilité attentif au quotidien d'une femme. Une belle découverte.
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J'ai découvert Etienne Davodeau avec sa dernière bande dessinée, le chien qui louche. Et c'est avec un grand plaisir que j'ai eu de découvrir Lulu femme nue.

Lulu est une femme au foyer, qui, un jour, cherche à recommencer une vie salariale. Cependant, ce n'est pas évident pour une femme n'ayant pas travaillé depuis 15 ans de trouver un emploi. Alors qu'elle se trouve dans une station balnéaire en Vendée, après un énième échec d'entretien professionnel, elle décide de ne pas rentrer chez elle, et de resté quelques jours de plus au bord de la mer.

Elle abandonne donc pour quelque jour son mari, un bon à rien, sa fille et ses deux jumeaux. Ne plus avoir d'attache pendant un laps de temps lui permet de profiter à nouveau de la vie, et de penser un peu à elle, chose qu'elle n'a plus fait depuis son mariage.

Pendant ce temps d'abandon, elle va faire des rencontres rocambolesques. Mais chut, je n'en dit pas plus.

Le style de narration employé par l'auteur est originale. même si Lulu est le personnage central, ce n'est pas par elle que ce fait le récit, mais l'un de ses amis, ou par l'intermédiaire de sa fille (pour le deuxième tome). Ainsi, cela laisse des petits voiles de mystère autour de l'escapade maritime de Lulu. C'est vraiment un bon choix de narration.

Je n'ai pas encore vu le film adapté très librement de la bande dessinée, mais la bande annonce parait bien recréer cet univers si particulier.
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« Lulu femme nue » d'Etienne Davodeau est une longue et belle mise en images des laissés-pour-compte.
Tiens, vous savez ce que signifie l'expression laissé-pour-compte ? A l'origine, c'est une marchandise refusée parce que non conforme en qualité et donc qui n'entrera donc pas dans les comptes.
Et des « non conformes » au système dominant, à la norme majoritaire de notre monde, il y en a de plus en plus. Ils se créent par le poids d'une existence insensée, par les lois d'une économie totalitaire marxiste ou capitaliste, il n'y a de différence que le qualificatif qui endort les imbéciles. 

Et puis il y a aussi ceux qui se sont voulus, revendiqués « laissés-pour-compte ». 
Lulu, elle, bascule volontairement un beau jour du compte à l'hors compte, histoire de voir, histoire de vivre. Et de l'autre côté du miroir aux alouettes, elle va croiser des ex-tolards, une vieille femme seule, une serveuse d'automates…
Mais on peut aussi préférer lire l'expression par « laissés-pour-conte ». C'est alors toute une dimension philosophique nouvelle qui s'ouvre aussi pour ceux qui sont laissés et qui regardent ceux qui sont partis. C'est Cendrillon, Blanche-neige, le petit Poucet, Jonathan le Goéland… l'aventure d'une vie dangereuse et drôle parfois mais qui finit presque bien en rentrant dans les comptes/contes. Ce sont les amis de Lulu venus écouter son périple, toujours un peu voyeurs, toujours un peu déstabilisés de n'être par partis, eux-aussi.
Une histoire simple ou qui en à l'air, et un beau conte moderne comme Etienne Davodeau sait si bien les dessiner.
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Voici une BD que je qualifierais de roman graphique. Effectivement, cette oeuvre a toutes les qualités d'un roman: de personnages crédibles, bien campés sans être trop caricaturaux, une histoire touchante, un suspense bien amené, un aller-retour entre passé et présent… tout concourt à en faire d'abord un bon roman. Et j'aurais pu penser que Davodeau avait fait une illustration réussie d'un texte préexistant. Je ne m'étonne nullement, dans la même veine, qu'on en ait fait une adaptation cinématographique : tout s'y prête. C'est une histoire touchante, une histoire sur l'amitié, sur l'amour, qui touche au drame mais qui finit plutôt bien.

Bref, j'ai aimé, j'ai aimé beaucoup, beaucoup plus même que d'autres du même auteur que j'apprécie pourtant d'une manière générale.
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Une belle découverte dans la librairie des Rendez-vous de la bande dessinée d'Amiens, un Etienne Davodeau que je n'avais pas encore lu et dans un format intéressant. En effet , l'excellente maison Futuropolis se lance dans le poche et cet ouvrage est l'un des premiers à intégrer cette collection.

Au-delà de l'auteur et de la forme, c'est un super livre.
Nous suivons quelques jours de la vie de Lulu, une femme fatiguée par la vie, mariée et mère de trois enfants, qui décide un jour de ne pas rentrer et de partir sans rien, juste quelques jours, pour souffler et vivre.

J'ai beaucoup aimé le dessin (comme toujours avec Davodeau), avec des personnages qui ont de de vraies tronches, sur lesquelles on peut lire la vie.

Je me suis très facilement laisser prendre par l'histoire, jusqu'au bout, avec l'intrigue qui monte progressivement...

J'ai trouvé l'angle du récit très agréable. le lecteur se retrouve à table, sur la terrasse de Lulu, au milieu de ses amis et Xavier prend la parole pour raconter ce qu'il sait de l'escapade de Lulu, plusieurs personnes vont se relayer en ajoutant les bribes qu'ils connaissent et petit à petit le puzzle prend forme.

Et pour ceux qui connaissent la région, nous nous baladons en Vendée dans les environs de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, la corniche, les Sables d'Olonne...

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