Ace-Face et Jack & Max sont deux bande-dessinées crées par
Mike Dawson, un jeune auteur anglais vivant aux États-Unis.
Ace-Face est né sans bras et son oncle lui greffa alors deux bras de métal... pour adulte. Ce qui n'est alors guère pratique. Il devint un super-héros des temps modernes avec ses propres pérégrinations et a un fils, Stuart, dont nous pouvons lire quelques aventures.
De l'autre côté de l'ouvrage, Jack et Max, deux garnements avec des pouvoirs de télékinésie et de téléportation qui en usent et abusent pour rendre fous leurs parents, et spécialement leur père "le Maître du Temps".
Tout d'abord, il est à noter l'excellente éditions de Çà et Là avec les aventures du "Mod aux bras de métal" au recto et celles de "Jack et Max" au verso. Un concept assez original qui n'est pas pour me déplaire. de plus, nous avons des inédits par rapport à la version américaine comme le dit l'auteur lui-même dans un billet sur son blog.
J'ai apprécié les références, notamment les fiches personnages rappelant les fameux Handbooks américains, le classique loser qui finit en super-héros, les premières planches de chaque histoire, ces pages entières faisant référence aux histoires des années 60-70. En bref, on a affaire à un amoureux du comis qui essaie d'être fin dans son hommage.
Cependant, je n'ai pas accroché. En effet, j'ai trouvé l'ensemble assez peu intéressant et me suis même ennuyé en lisant Ace-Face ayant préféré les aventures de Jack & Max malgré une lourdeur dans le scénario et j'irai même jusqu'à dire: une redondance. On y a toujours des bêtises d'enfants qui finissent par se ressembler.
Pour finir sur l'aspect négatif, je pense que le livre manque un peu de profondeur et que le côté fanboy est un peu trop discret sans oublier l'humour anglais trop présent pour un public français.
Pour conclure, je préfère parler des points positifs, notamment la capacité à changer de style graphique en fonction de ce que l'auteur veut écrire ce qui en fait une véritable oeuvre et est certainement l'avantage de tout scénariste/dessinateur. Les références aux comics sont sympathiques et j'ai particulièrement apprécié les fiches en début d'histoire mais également, dans "Jack et Max", ce que peuvent donner ces pouvoirs (l'on ne voit pas souvent Diablo se téléporter dans les toilettes, littéralement dans les toilettes...) et aussi l'horreur que ce doit être d'avoir des enfants avec de telles capacités.
L'auteur s'est amusé, moi, peut-être pas au point de garder cet ouvrage en mémoire ou de le relire dans l'immédiat, mais assez pour guetter un autre ouvrage de cet auteur qui mérite que l'on s'attarde sur son travail.
Merci à Babelio, à Masse Critique et aux Éditions Çà et Là pour cet ouvrage.