Si
Jeffery Deaver s'était contenté de nous raconter une chasse à l'homme, nous aurions eu un roman de « série B ». Mais il faut savoir dès le début que tout le roman raconte d'abord une chasse à l'homme. Si vous n'aimez pas ce style, oubliez «
Instinct de survie. »
Avec quelques morts et la possibilité d'en voir plus monte d'un cran le suspense et nous avons un thriller qui nous garde sur le qui vive d'un bout à l'autre du roman.
Ce qui ajoute du piquant à cette histoire, c'est l'habileté des antagonistes à trouver des pièges ou de décevoir l'opposant. En apparence, c'est un combat inégal parce que Hart est armé et il connait très bien l'art de la traque tandis que Brynn ne l'est pas. Ce désavantage apparent l'est moins en réalité parce que Brynn connait très bien l'art de la survie en forêt et s'en sert tout au long de ce duel pour se défendre et même attaquer ses opposants.
Mais il n'y a pas que le duel et le suspense, il y a aussi le dévoilement progressif des différentes personnalités qui nous prouvent que souvent les apparences sont trompeuses. Mais il y a surtout l'évolution de Brynn qui prend peu à peu conscience qu'elle ressemble à Hart, le tueur professionnel et que toute sa vie en est influencée. Comment réagira-t-elle?
Est-ce qu'il y a des rebondissements? Il y en a tellement qu'on se croirait sur un trampoline. Ces rebondissements sont inattendus mais ils se trouvaient déjà dans l'histoire qu'on nous avait racontée, mais nous ne les avions pas vus.
Le seul reproche que je pourrais faire
Instinct de survie est que la conclusion traîne en longueur, alors que le suspense est déjà tombé.