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Iluvendan tome 1 sur 2
EAN : 9782918541011
424 pages
L'Homme sans nom (01/03/2011)
3.13/5   26 notes
Résumé :

Iluvendan. Une cité où la magie et la technologie se côtoient et s'entremêlent. Le Iolthän, étrange cristal noir, source d'énergie mystérieuse, assure la prospérité de la cité, fait voler ses aéronefs, offre le confort à ses habitants. Trois adolescents, les jumeaux Feäsil et Klaod et la séduisante Imenel, vont enfin pouvoir découvrir cette cité, car c'est là qu'ils mèneront leurs études. Les heures de cours, les rencontres avec les enseignants, les dout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ma critique arrive bien tard, il est vrai, sachant que j'ai lu le premier tome d'Iluvendan en LC avec ma coupine Bouchon... Il y a quelques semaines maintenant ! le temps ne m'a pas vraiment aidé à trouver comment j'allais tourner cette critique, sachant que même en ayant passé un moment somme toute assez agréable, j'ai tout de même été un peu déçue de ma lecture.


Pas déçue dans un sens trop négatif non plus. Disons que le premier tome d'Iluvendan m'a surprise. Je m'attendais à un univers à la fois fantasy et steampunk, l'auteur lui-même décrivant le roman comme fantasy aux accents steampunk, et je me suis retrouvée face à un roman fantasy plutôt jeunesse où le steampunk est finalement très peu présent. Déjà, je ne m'attendais pas du tout au côté jeunesse, je ne sais pas pourquoi mais j'avais imaginé que l'Homme sans Nom se focalisait sur de la SFFF adulte. Alors que ce n'est nullement précisé, mais je le souligne pour ceux qui comme moi avaient cette idée en tête, sans raison.


Au début du roman, on découvre donc une ville qui fonctionne essentiellement grâce au Lolthan, un cristal noir qui permet toutes sortes de prouesses et qui est la source d'énergie première et presque exclusive d'Iluvendan. La ville ainsi présentée au début du roman explique le pourquoi de la qualification steampunk, même si cela finit par passer au second plan. Ainsi, si vous souhaitez lire un roman purement steampunk, Rencontre avec Gaeria n'est peut être pas le roman idéal. En revanche, si une saga de fantasy jeunesse aux accents steampunk non prédominants vous tente, c'est probablement le moment de vous lancer !


Il serait temps de passer à l'histoire, maintenant que ces quelques petits points ont été éclaircis ! Elle est donc principalement portée par trois héros : Feäsil et Klaod, qui sont jumeaux, et Imenel, leur amie de toujours. On découvre avec eux Iluvendan, capitale dans laquelle ils s'apprêtent à passer des examens qui, s'ils parviennent à valider une des matières, leur ouvriront les portes d'une des cinq castes d'élite : l'Académie, les Druides, les Ingénieurs, les Acrombres et les Graveurs. Chacun des trois héros a ses propres ambitions et les trois inséparables vont bientôt devoir emprunter des chemins différents...


Parallèlement, ils découvrent que les réserves de Lolthan, matériau indispensable à la bonne marche du pays et accessoirement principal outil des Graveurs (lesquels utilisent sa magie) s'amenuisent dangereusement. Débrouillards et curieux, les trois héros décident d'enquêter. Ils seront alors bien malgré eux embarqués dans une aventure qui les dépasse...


Passée la surprise de me retrouver avec un roman jeunesse entre les mains, j'ai pu pleinement apprécier l'intrigue. Sans trop vous en révéler, j'ai beaucoup aimé tout ce qui touchait au Lolthan, que ce soit la technologie ou la magie des Graveurs. Ce dernier point m'a tout particulièrement plu et j'ai trouvé cette forme de magie très originale et bien exploitée. En revanche, j'ai un peu été déçue par la caste des Acrombres. Disons que les Acrombres, et pas seulement à cause de leur nom, m'ont clairement fait penser aux Marchombres de Pierre Bottero. Malheureusement, ce dernier a mis la barre un peu trop haut et les Acrombres m'ont semblé bien fades en comparaison.


J'ai aussi eu un peu de mal à m'attacher aux trois personnages principaux, aux caractères un peu trop lisses à mon gout. Très vite, on réalise qu'Imenel est un peu plus sensible au charme de l'un des frères et très sincèrement, je n'ai pas vraiment compris pourquoi tant les jumeaux ont un caractère similaire. C'est un point qui m'a un peu dérangée, moi qui suis très attachée à la psychologie des personnages. J'ai besoin d'avoir face à moi des héros nuancés et les trois personnages principaux de Rencontre avec Gaeria m'ont semblé un peu trop manichéens et parfois peu crédibles. Mais je pense pouvoir espérer que les héros auront muris dans le second tome et que ce point sera amélioré.


Il est d'ailleurs évident que le roman dans son ensemble s'améliore au fur et à mesure que l'on s'approche de la fin, laquelle m'a donné très envie d'avoir la suite entre les mains au plus vite. Ce tome doit assumer le rôle de tome d'introduction tout en avançant clairement dans l'intrigue, et pour cause : s'il est le premier tome de la saga, il en est aussi l'avant dernier ! J'ai lu peu de diptyques, et je dois même avouer que si je devais vous en citer un, là, tout de suite, je sécherais complétement. Mais, sans avoir lu le second tome pour l'instant, je trouve que la présentation de l'univers, de la ville, des castes, des personnages secondaires ainsi que l'intrigue, l'avancée de l'histoire et l'action ont été bien dosés, avec une accélération très appréciable sur la fin.


Ce premier tome d'Iluvendan est donc un roman jeunesse teinté de steampunk bien sympathique, avec quelques petits défauts qui m'ont un peu dérangée et qui m'ont fait manquer d'empathie envers les personnages principaux. Les dernières pages m'ont cependant donné très envie de découvrir la suite et fin de la saga, qui je pense sera plus mature et un peu plus sombre... Et c'est pour bientôt, très bientôt !
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Je suis passée à côté, ou restée en dehors, enfin... En tout cas, pas dedans !



Cette chronique va être dure à sortir. Jamais simple quand on a accepté un Service Presse de devoir lui attribuer une chronique plus que mitigée. D'autant que je suis bien certaine que, comme toute l'équipe éditée chez L'homme sans Nom, l'auteur, enfin, les auteurs en l'occurrence, sont tout à fait adorables.

Il y a peu, j'étais terriblement fan d'absolument tout ce que j'avais lu chez eux. TOUT. Malheureusement, on ne peut pas tout aimer... Ou aimer tout le monde. On ne choisit pas quels auteurs vous feront vibrer, et, malgré toute la volonté du monde, on ne peut pas non plus se forcer à aimer un livre.

En début de mois, je vous présentais Xenome, le premier livre que je lisais de Nicolas Debandt. Il se trouve que son style d'écriture m'avait plus ou moins perturbée, et j'avais dû donner une note moyenne à une histoire qui me semblait pourtant intéressante et originale. Je ne veux pas vous dire par là que l'auteur écrit mal, loin de là, il a beaucoup de vocabulaire, très riche, très soutenu, les livres contiennent peu de fautes et coquilles, non, il ne s'agit pas de cela. le souci est juste ici je pense une question d'alchimie entre l'auteur et son lecteur. En l'occurrence, c'est une plume qui ne m'a pas convenu, qui n'a pas su me happer, me transporter.

J'avais eu du mal à vous expliquer la dernière fois, j'espère mieux me débrouiller cette fois-ci.

Alors, pour revenir à Iluvendan, je dois dire que j'ai eu sensiblement le même problème d'alchimie. Exactement le même à vrai dire. J'aime qu'un livre me "nourrisse", j'aime les jolis mots, les jolies formulations. Iluvendan en est rempli, sans déconner, c'est vrai. Et curieusement, ça ne "prend" pas, pour le coup...

Je vais vous dire l'impression que ça me donne, même si je suis sûrement complètement à côté de la plaque avec cet avis totalement subjectif. A la lecture, je n'ai pas cessé de me dire (comme pour Xenome) que c'était comme si l'auteur cherchait à passer pour autre chose que ce qu'il est naturellement. Je vais passer sur la participation de Marc-Antoine Fardin, car j'ignore totalement quel a été le pourcentage du livre écrit de ses mains, j'ai juste constaté les mêmes problèmes dans Iluvendan, qu'il y a 10 jours dans Xenome, ce qui me laisse entendre que c'est toujours la plume de Nicolas Debandt qui m'interroge.

En effet, c'est comme si l'auteur avait écrit son livre d'une certaine manière, puis avait décidé de retravailler chaque phrase indépendamment, pour la rendre plus soutenue. Genre en consultant le dictionnaire des synonymes, vous voyez ? Alors oui, effectivement, parfois c'est plus joli de dire "courroux" ou "hargne", plutôt que simplement "colère" mais parfois, utiliser un synonyme peut changer complètement le sens de la phrase. Ou au mieux, la rendre complètement indigeste.
Et quand cela se répète phrase après phrase, on ne voit plus les jolis mots, les mots rares, pleins de charme, on ne voit plus qu'une succession de phrases plutôt lourdes, et une narration qui n'a plus rien de naturel.
Comme si un gamin de 4 ans, qui, alors qu'il devrait vous émouvoir de "Môman, zai core fait caca dans ma culotte", vous sortait "Mère, très chère, je crains qu'un microscopique incident se soit produit, dû à mon système digestif quelque peu capricieux." Bon, voilà, clair que ça épaterait tout le monde, mais ça ne ferait pas très "vrai", hein ?
Bien c'est exactement ce que j'ai ressenti. Une lecture pas du tout fluide, ni naturelle. On jurerait que l'auteur n'avait pas dans un premier temps écrit son livre dans un langage si soutenu, mais qu'il l'a retravaillé après coup, mot par mot. Et je suis persuadée que les premiers jets m'auraient davantage embarquée, car l'auteur qui écrit comme l'histoire se présente dans sa tête, est tellement, tellement plus convainquant.



Bon après, si ça se trouve, je me plante complètement, peut-être que Nicolas Debandt a écrit ainsi de manière totalement spontanée, et c'est juste moi qui n'accroche pas, comment savoir ? (Nicolas, si tu me lis et que tu as envie d'en parler !)

Toujours est-il qu'Iluvendan fut comme Xenome à ce niveau-là, il m'a laissée sur le quai dès les premières pages et je n'ai jamais réussi à rattraper le train !

Résultat, je ne me suis attachée à aucun des personnages, même si les jumeaux Klaod et Feäsil et leur très souple et pétillante compane Imenel, auraient pu être de sympathiques petits héros, avec un caractère un chouïa plus poussé et aprofondi.

J'ai lu l'histoire sans y entrer, de loin, j'ai vécu cette fantasy sans rien ressentir et sans passion. le pire ayant été, je crois, les scènes de bataille. Trop rapides, pas assez crédibles, pas assez poussées... Un peu comme la quête, ça passe trop vite. On est censé passer une année entière dans cette aventure, mais les repères temporels m'ont paru faussés, ça m'a plus semblé durer 4 mois qu'un an.


C'est fou hein, ce que le choix des mots peut avoir comme pouvoir ?


Pire, là où Xenome avait gagné quelques points pour m'avoir paru original, culotté, intéressant, Iluvendan au contraire ne m'a pas titillée non plus de ce côté-là. Une petite aventure fantasy, une quête, une découverte de créatures, sympathiques, mais pas spécialement originales, si j'osais, je dirais même assez classiques. le très léger côté steampunk avec les machines, de transport notamment, dans une histoire pourtant résolument fantasy, m'a pourtant fait plaisir, apportant une petite touche de fraicheur à un genre un peu usé, mais ce fut trop peu pour transformer l'impression générale.

Et pour contrecarrer mon petit problème d'affinité avec la plume de l'auteur, il aurait vraiment fallu une PUTAIN d'histoire MEGA ORIGINALE. Celle-ci est agréable, mais sans plus, toutefois.

J'ai même l'impression que j'ai oublié les évènements au fur et à mesure que je les lisais, ce qui fait qu'à l'heure où je vous écris, je n'ai plus les détails de l'histoire pour vous en parler plus avant (alors que je viens juste de le finir). Bon, non pas que j'aie l'habitude de détailler et chichiter sur la moindre ligne de la trame des livres que je vous chronique, mais là quand même, c'est comme s'il ne m'en restait rien ! Ca fait peur, j'ai tout oublié. Malheureusement, clairement, Iluvendan ne restera pas gravée comme une lecture marquante, et Nicolas Debandt, tout sympathique qu'il soit sûrement humainement, (je ne le connais malheureusement pas du tout), ne fera pas partie de mes auteurs préférés, mais je le répète on ne peut pas tout aimer, ni tout le monde, et le feeling que je n'ai pas ressenti avec cet auteur, vous l'aurez peut-être, vous ! Les goûts et les couleurs, hein... D'ailleurs, je sais de source sûre que ce roman a plu a bien d'autres blogueurs ! Donc, n'hésitez pas à allez consulter d'autres avis pour vous faire une idée. Voire mieux, même, lisez-le ! On n'est jamais aussi bien servi que pas soi-même, et la terre entière pourrait avoir détesté un livre que ça pourrait être pour vous le meilleur de tous les meilleurs. Donc, allez-y, et revenez ici m'expliquer comment j'ai juste été une grosse naze d'être passée à côté, et que c'est un roman génial, j'en serais plus que ravie !! :D



PS, un dernier mot sur la couverture : Pour la première fois, je dois dire que l'illustration de couverture, réalisée par l'ami Alexandre Dainche, dont j'apprécie habituellement particulièrement le travail, toujours très à mon goût, ne m'a pas non plus spécialement convaincue. Bon l'esthétique déjà, n'est pas tout à fait dans ma conception de l'attirant (mais bon, là encore, question de goûts personnels totalement subjectifs) mais en plus, après lecture, je cherche encore en quoi elle correspond au contenu. Parce que dans ma tête, la cité d'Iluvendan ne ressemblait pas du tout à ça avec les descriptions que j'en ai lu à l'intérieur. Ou alors, encore une fois, je suis passée à côté, complet !

Cela étant, sur ce point, je dois dire que la couv du tome 2 me plaît déjà vachement plus ;)


Bref, quand ça veut pas ça veut pas !
Iluvendan n'était pas pour moi, et je pense m'arrêter là dans la saga, quitte à peut-être perdre quelque chose !



Cali
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J'ai un avis particulièrement mitigé sur ce roman, qui m'a bien déçue malgré quelques bons moments de lecture.

Le roman raconte les aventures de trois adolescents, les jumeaux Klaod et Fëasil, et leur meilleure amie Imenel, dont l'histoire débute alors qu'ils se rendent à Iluvendan pour passer les examens qui détermineront leurs études, et leur avenir. C'est dans ces conditions qu'ils découvrent pour la première fois cette grande cité, où chaque jour magie et technologie se côtoient, qui prospère grâce au Iolthan, un cristal qui lui fournit l'énergie nécessaire à son bon fonctionnement. Alors que les trois adolescents commencent enfin leurs études, des rumeurs circulent sur une pénurie de Iolthan et sur une probable guerre. Poussés par la curiosité, Klaod, Fëasil et Imenel vont se mêler des affaires des grands et se faire entraîner dans un périple pour sauver leur peuple de la soif de pouvoir des dirigeants.

Résumé comme ça, c'est plutôt vendeur, non ? Malheureusement, à la lecture, l'histoire n'est pas si bonne que ça.
Certes, l'univers développé par l'auteur est très intéressant, et particulièrement riche. le mélange fantasy/steampunk me plaîsait bien. La cité d'Iluvendan, reconstruite après une terrible catastrophe qui a divisé le monde (séparant ainsi si bien les rares peuples survivants que quasiment chacun est persuadé d'être le seul et unique encore debout), prospère grâce à une alliance entre magie et technologie grâce au Iolthan. Qu'est-ce que le Iolthan ? Une sorte de pierre aux propriétés diverses (elle fournit de l'énergie pour faire fonctionner les machines telles que les aéronefs, elle est utilisée comme outil pour la magie, etc.) que l'on trouve dans le sol et qui est extraite dans des mines. Elle est une sorte d'élément naturel de la planète, surexploitée par certains peuples et protégée par d'autres (comme nous le découvrons au fil de l'histoire). L'utilisation qu'en fait le peuple de nos héros détruit cette pierre (en fait ça rappelle un peu le système de l'alchimie et de la pierre philosophale).
Nos personnages viennent à Iluvendan pour faire leurs études, et nous découvrons alors plusieurs « écoles » :
– les Druides : je n'ai pas trop compris en quoi leur caste consistait, à part qu'ils ont tous un animal qui les accompagne (et qu'un groupe un peu à part fait de la fumette de Iolthan) ;
– les Acrombres : maîtres dans les métiers du cirque et - secrètement - de l'espionnage et de l'assassinat. (C'est marrant, ça me rappelle quelque chose… un nom qui s'en rapproche fortement… les Marchombres de Pierre Bottero, non ?) ;
– les Graveurs (font de la magie en gravant des runes sur des plaques de Iolthan) ;
– l'Académie Militaire (les militaires, quoi).
Chacun de nos héros va rejoindre une école différente : Imenel veut devenir Acrombres, Klaod est préparé depuis longtemps par son père pour l'Académie Militaire, et Fëasil décide de ne pas suivre la même voie en rejoignant les Graveurs. Alors là je me suis dit, c'est sympa, on va voir différents styles d'apprentissage, etc. Eh bien non, l'auteur passe très rapidement cette étape-ci : on suit de manière très sporadique le peu d'apprentissage qu'offre le maître Graveur à Fëasil, celui de Klaod n'est pas plus décrit (en plus au bout d'un mois d'un apprentissage invisible pour le lecteur, il est nommé sergent et on lui confie un groupe à gérer, ce qui me paraît bien peu crédible), et celui d'Imenel est passé à la trappe (pourtant l'apprentissage d'un espion, c'est plutôt intéressant, non ?). Les études de nos trois personnages principaux ne sont donc apparemment pas considérés comme importants pour l'auteur, qui a préféré mettre l'accent sur les (més)aventures dans lesquelles ils vont - de gré ou de force - être embarqués.
Malheureusement le côté steampunk qui donnait tant de charme au roman disparaît avec le départ des personnages vers d'autres terres, donc une bonne partie de l'histoire n'est finalement qu'une simple fantasy médiévale. J'ai trouvé cela dommage, car c'était le mélange de la magie et de la technologie qui rendait le tout original, et nous le perdons trop vite pour ne garder que l'aspect magie (avec les propriétés particulières du Iolthan) bien trop longtemps à mon goût. Cela n'enlève toutefois pas l'intérêt que l'on peut porter au périple de nos héros, qui découvrent alors des terres nouvelles, une nature vivante et dangereuse, des peuples plus ou moins pacifiques, et des utilisations très différentes du fameux Iolthan.


Bien que l'univers développé par l'auteur soit bien amené et fort intéressant, j'ai été grandement déçue par l'histoire, notamment par les personnages.
Klaod et Fëasil sont jumeaux, les deux en pincent pour leur meilleure amie Imenel, ce qui crée parfois quelques jalousies, et plus tard une grosse dispute, mais au final cela n'apporte rien à l'histoire. Les deux garçons ont un lien très particulier qui leur permet de discuter entre eux et de se comprendre sans jamais finir leurs phrases (ce qui exaspère Imenel, et à travers elle le lecteur qui ne comprend rien à ce qu'ils peuvent bien se raconter), et plus tard de se voir (comme des sortes de mirages ou d'apparitions) et de se parler à très longue distance. Pourquoi ? Et bien on ne sait pas, ils sont jumeaux, c'est comme ça, c'est tout. Eux ne se posent pas spécialement de questions à ce sujet et acceptent les choses telles qu'elles arrivent. C'est ce qui m'a tout particulièrement exaspéré dans ce roman : l'auteur utilise bien trop facilement l'excuse de l'instinct des personnages pour justifier (ou plutôt ne pas justifier) certaines de leurs décisions, paroles et actes. Ainsi, quand j'étais en mode “mais d'où est-ce qu'il sort ces mots inconnus d'une autre langue qu'il n'a jamais parlée ?”, le personnage se disait “oh c'est une petite voix dans ma tête qui m'a soufflé ça, c'est cool”, et c'est tout, pas d'autre explication. Je veux bien qu'ils aient un destin particulier, que ces trois personnages (et deux autres que nous rencontrons plus tard) sont des sortes d'élus, etc., mais au bout d'un moment c'est trop facile de leur faire faire de supers trucs sans d'autre explication que ça. En tout cas, pour ma part, ce système-là ne fonctionne pas. Les événements s'enchaînent donc avec une simplicité parfois déconcertante, certains gros problèmes étant résolus si rapidement que ça en paraît peu crédible.
De plus, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages. Aucun ne m'a paru vraiment intéressant, ni crédible (les adolescents comme les adultes). Nos trois héros sont bien trop manichéens et manquent cruellement de caractère. Kalod et Fëasil, par exemple, sont aussi semblables physiquement que de caractère, et seules leurs compétences (l'un au combat, l'autre en magie) les distingue vraiment. C'est à se demander comment Imenel n'est parvenue à tomber amoureuse que d'un seul des deux garçons…


En bref, l'auteur nous offre un univers riche, soit une bonne base pour son histoire, mais le traitement des personnages (manque de caractère) et l'enchaînement des événements (trop simple) rendent le tout à la fois exaspérant, voire parfois ennuyant, et peu crédible. Heureusement, la plume de l'auteur permet une lecture plutôt fluide du roman.
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Iluvendan était la seule série (diptyque en l'occurrence) que je n'avais pas encore commencée chez L'Homme Sans Nom, maison d'édition devenue grande favorite depuis plus d'un an maintenant. Tous les livres découverts jusqu'alors m'ont (énormément) plu et cette nouvelle histoire ne fait pas exception à la règle. Pressentie comme une série tournée vers le steampunk (notamment grâce à l'illustration de couverture), je trouve qu'on est finalement beaucoup plus du côté de la fantasy, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Derrière une quête plutôt classique, on tombe dans un univers très riche et passionnant dans lequel évoluent des héros prometteurs pour lesquels il m'a manqué un peu d'empathie, mais je ne doute pas que le deuxième et dernier tome, répare ce petit bémol.

Ayant omis la teneur de la quatrième de couverture (et ne la relisant pas avant de me plonger dans le livre en lui-même), j'avais complètement oublié que j'aurais affaire à des héros très jeunes : les trois amis s'apprêtent à fêter leur dix-septième année. Agréable surprise, j'aime assez les côtés initiatique et recherche identitaire souvent liés au jeune âge des personnages principaux. Les personnages, parlons-en tout de suite puisque si j'ai un petit bémol à apporter à ma lecture, c'est celui-ci ; autant commencer par-là et terminer sur le plus positif !
Feäsil et Klaod les deux jumeaux, sont accompagnés d'Imenel, leur amie de toujours. Tous trois sont en âge d'entrer à l'université et d'apprendre leur futur métier. Tous trois différents mais complémentaires, chacun va intégrer une caste différente : l'université des Graveurs pour le premier, l'Académie pour le suivant et enfin la caste des Acrombres pour la jeune fille. Magie des runes, art du combat et grande habileté, les trois amis réunissent là des aptitudes qui serviront leur future quête. J'ai apprécié les personnalités de ces trois jeunes gens, j'ai aimé les suivre au fil des pages, j'ai parfois ri avec eux et j'ai souvent été autant émerveillée qu'eux par leurs découvertes. Malgré tout, il m'a manqué un petit truc, le je-ne-sais-quoi grâce auquel j'aurais eu de l'empathie pour eux et me serais beaucoup attachée à chacun d'eux. Je ne sais pas à quoi tient cette petite distance persistante mais j'espère que les barrières tomberont avec le deuxième tome.
Beaucoup de personnages secondaires gravitent autour de ce noyau dur mais il n'est pas difficile de s'y retrouver. Chacun a une place et un rôle bien définis même si les intentions de certains ne sont pas toujours très claires. J'ai particulièrement apprécié les compagnons de voyage que l'on apprend à connaître au fil des chapitres : Telkar évidemment (le maître Graveur), mais aussi Narf et aussi Eänielle que je vous laisserai découvrir, pour ne pas vous gâcher le plaisir. Ces trois là, et notamment les deux derniers, prennent de plus en plus d'importance et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, je pense !

Côté intrigue, c'est plutôt simple, en tout cas en apparence car les auteurs surprennent et ouvrent de nouveaux chemins et de nouvelles possibilités au fil des pages (je n'ai pas du tout vu venir la conclusion de ce premier opus, par exemple). le monde que nos personnages ont toujours connu est sur le point de s'effondrer : la pierre de Iolthän, cristal noir aux vertus magiques qui offre l'énergie nécessaire aux habitants de la cité d'Iluvendan, est en train de se tarir… pour régler le problème, les hautes autorités ont une solution toute trouvée : et si on allait piquer l'hypothétique pierre du pays voisin (j'imagine qu'on peut difficilement ne pas faire de parallèle avec nos propres sources d'énergie à nous, lecteurs du XXIe siècle, le pétrole notamment, pour ne pas le citer) ? Persuadés qu'une guerre ne résoudra pas leurs problèmes, les héros partent en quête… et vont visiter les territoires annexes si peu connus. Klaod, embringué par l'Académie (équivalent de l'armée), se retrouve seul au Sud, attaquant El Ménin avec les camarades de sa caste. Conduits par Telkar, Feäsil et Imenel partent quant à eux vers l'ouest et les Bois du Naza…

Ces voyages vers l'inconnu sont l'occasion pour les deux auteurs de nous présenter un monde très riche et peuplé de créatures toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Dans une forêt, dans un désert de sable ou au fond d'un gouffre, les aventures ne manquent pas, pas plus que les rencontres étranges… et la vérité surgit petit à petit : le cristal noir d'Iluvendan n'est pas unique et son utilisation n'est pas la seule valable.
Plus que l'intrigue, c'est vraiment le contexte, le décor que je retiendrai de ma lecture. Chaque page tournée apportait son lot de couleurs et d'images, chaque rencontre m'offrait une nouvelle information à ajouter à l'encyclopédie Iluvendan… C'est riche, plein de détails et plutôt bien maîtrisé.

En revanche, et je rejoins un peu Cécile sur ce point, si la vue est beaucoup sollicitée pendant la lecture - je le répète, les scènes défilent facilement devant nos yeux et c'est un régal pour l'imagination -, les autres sens sont un peu plus laissés de côté, et c'est un peu dommage. Il manque juste un petit truc pour passer du « je m'imagine parfaitement la scène » à « je la vis avec les personnages » et c'est peut-être ça aussi qui m'a fait défaut et m'a empêché de ressentir plus de passion pour les trois héros et leurs compagnons.
Malgré tout, et contrairement à ce que j'ai pu lire chez d'autres blogueurs, j'ai apprécié le style et n'ai pas eu de difficultés particulières. Certains ont relevé des répétitions et des constructions de phrases un peu biscornues… je n'ai rien noté de tout ça, j'étais trop concentrée et accaparée par les scènes qui prenaient vie sous mes yeux. L'exercice de l'écriture à quatre mains ne doit pas être simple mais le pari est gagné de mon point de vue. Si les avis plus mitigés sur la forme vous font peur, sachez seulement que ces impressions ne sont pas partagées par tout le monde ! J

Encore une réussite pour les éditions de L'Homme Sans Nom ! Un premier tome qui n'est pas exempt de petits défauts mais qui propose un univers passionnant, une intrigue qui ne demande qu'à se développer à mon avis et des personnages sympathiques et prometteurs auxquels il ne manque plus qu'un peu de passion pour que j'arrive à m'attacher à eux. J'espère que le tome suivant (deuxième et dernier) saura combler les petits manques et m'apporter l'émotion que j'attends… rendez-vous dans quelques semaines pour le savoir !
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Si j'ai acheté ce livre, c'est avant tout parce que je suis tombée sous le charme de cette couverture qui est magnifique. Et quand on sait qui l'a faite, la beauté du livre devient évidente. Bon, j'avais quand même lu le résumé, et celui-ci m'avait d'autant plus intriguée. Au bout de 30 pages de lues, je peux vous dire que ce livre est devenu un coup de coeur, et cette envie de continuer d'en savoir plus n'a pas baissé lors de ma lecture, bien au contraire.

Iluvendan est une ville où la magie et la technologie se côtoient tous les jours. Grâce au Iolthän, la ville prospère de jour en jour et permet aux moyens de locomotion de voler et de transporter autant de personnes que de curieux de découvrir cette fameuse ville.

Feäsil, Kleod et Imenel sont trois adolescents amenés à enfin la visiter, lors d'examens qu'ils passeront pour devenir chacun ce qu'ils souhaitent au plus profond d'eux. Une forte amitié les lie. Pendant leurs cours respectifs, ils vont apprendre des rumeurs, comme quoi une pénurie du Iolthän est à prévoir et qu'une guerre contre les pays voisins est en phase de se déclencher. Amenés à se retrouver lors de jours de repos, nos trois amis vont décider de mener leur propre enquête et de devenir les principaux acteurs des événements à venir.

Feäsil et Klaod son jumeaux, et donc le lien qui les unit est très fort. Leur relation est belle, drôle, et émouvante. Ce qui peut énerver à plusieurs reprises Imenel, qui ne supporte pas quand ils terminent l'un et l'autre leur phrase, ce qui devient vite incompréhensible pour les autres. Même si parfois elle s'énerve contre eux, l'amour qu'elle leur porte est indéniable et se ressent dans chacune de ses paroles ou chacun de ses gestes.

Même si ce ne sont « que » des adolescents de 16 ans, j'ai trouvé qu'ils étaient devenus très vite adultes, ne prenant pas toujours les bonnes décisions, il faut l'avouer, mais une grandeur d'esprit, comme peu de jeunes ont. Je les ai appréciés dès les débuts, et je crois que c'est leur relation qui a rendu cette lecture aussi bonne. Les relations qui se tissent au fur et à mesure dans l'aventure, sont toutes différentes, mais les rapprochent tous d'une certaine manière. J'avoue que j'ai eu un petit coup de coeur pour un personnage : Telkar. Un personnage avec un fort tempérament mais énormément touchant... D'ailleurs, le livre commence par lui et je dois dire que ça été une très bonne idée. Il m'a beaucoup fait rire avec son humour, mais a contrario il sait où sont ses limites et peut être très sérieux, quand la situation le demande. J'espère sincèrement le retrouver dans la suite, car je serais déçue qu'il n'y soit pas. Même si j'ai aimé tous les personnages, lui a quelque chose en plus qui apporte beaucoup à l'histoire.

Autre point fort du récit : l'action. Présente durant toute la durée de la lecture, les auteurs ne nous laisse aucun moment de pause ; quand une se termine, une autre prend le relais et modifie presque tout ce que les personnages comptaient faire ou entreprendre. Même s'il est vrai que le côté Steampunk n'est pas assez présenté et qu'il est vite oublié au profit de la fantasy, ce dernier genre est très bien abordé et complet. On sent que les auteurs ont donné beaucoup d'eux, qu'ils connaissent parfaitement leur univers et du coup, ce petit manque se fait vite oublier, pour profiter à fond des aventures des personnages. Durant tout le récit, les auteurs nous offrent des difficultés lors des voyages, des indices qu'on ne découvre que lors de l'annonce, des révélations étonnantes mais très appréciées.

Chaque début de chapitre nous offre une autre vision du monde crée. Partant de lettres, d'articles de journaux ou encore de lois en vigueur, ils nous permettent de mieux comprendre Iluvendan et ce qui s'y passe jour après jour. Juste un petit bémol concernant les lettres : la police est belle, mais bien trop petite. Je me suis vue plusieurs fois devoir approcher le livre encore plus près de mes yeux pour déchiffrer ce qui y était inscrit. Je pense qu'agrandir la police ne serait pas de trop et permettrait un confort beaucoup plus agréable au lecteur.

Parlons maintenant des plumes des auteurs. Je les ai trouvées très belles, poétiques et entraînantes. Pas un seul moment j'ai pensé que ce qui était dit était inutile. Non, tout à son importance en partant de la chose la plus futile, à celle qui est d'une importance capitale. Quand je vois que le livre est écrit à quatre mains, j'ai toujours de voir la grande différence de style d'écriture. Or, là, il est impossible de savoir quand et qui à écrit ce passage : un chapitre chacun ? Un nombre de pages chacun ? Bref, de ne pas faire la distinction est vraiment un énorme point positif pour moi.

En résumé, un univers qui m'a conquise au bout de 30 pages. Des chapitres qui peuvent paraître longs à première vue mais qui finalement se lisent avec une rapidité étonnante. de l'action du début à la fin, une quête intéressante, des personnages attachants dès la première rencontre. Je n'ai qu'un seul regret après avoir terminé ce premier tome : ne pas avoir la suite sous les mains, car j'ai tellement, tellement aimé cet univers, que j'ai presque un manque. J'aurais aimé le poursuivre et j'espère pouvoir le faire très rapidement ! Pour tous ceux qui aiment la fantasy, ou encore ceux qui veulent découvrir un univers connu sur le bout des doigts et pas compliqué à suivre, je vous conseille fortement cette série, qui se compose de deux tomes (oui j'insiste, mais deux tomes c'est pas beaucoup, hein ? Donc vous pouvez vous permettre...). Merci à Nicolas Debandt et Marc-Antoine Fardin pour ce voyage à la fois insolite et surprenant !

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Fécondes de cet étrange printemps mélancolique, leurs pensées les plus profondes prenaient forme, les enseignements accumulés fertilisaient et, comme c'est souvent le cas, de nombreuses idées et informations sortaient d'elles-mêmes de leur esprit. Ils n'étaient pas seulement des messagers, des émissaires...
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A la vue du jeune homme seul, et dont le visage était glacé de toute émotion, rincé par les larmes, aussi livide qu'un linge usé, Telkar ne douta plus. La mort était une nouvelle fois venue le torturer à cette date maudite.
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Elle s'approcha de lui, et, dans une seconde unique, éphémère et pourtant tellement éternelle
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