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Un livre un peu étrange, la rencontre improbable entre un jeune tunisien pêcheur Tarik qui s'entraîne pour un concours de natation et une jeune russe blanche Yelena fuyant la révolution bolchévique.
On voit en parallèle la fuite de Yelena avec sa tante alors que son père reste en Russie pour tenter de préserver ses possessions. le bateau transportant les deux fuyardes et de nombreux autres russes attend en rade de Bizerte l'autorisation de débarquer dans un port amis acceptant de les accueillir.
Tarik vit avec sa mère et sa soeur dans la misère. Il adore sa mère Zenubba, lui offre un fauteuil récupéré sur un bateau en attente d'un départ pour être dépecé pour qu'elle trône chaque jour dans sa cour. La fille de la famille Chadia doit se marier avec un américain photographe de passage tombé amoureux de la belle.
Mais hors de question pour Tarik et Zenubba de laisser la fille de la famille se marier sans faste, Ils sont trop pauvres pour permettre une noce somptueuse avec des mets fins, des servantes alors le luxe sera de faire participer une riche russe à l'organisation de cet événement.
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Ce texte commence par de belles pages de nage : Tarik est docker sur le port de Bizerte et s'entraîne pour la prochaine compétition de natation en eau libre. Nous sommes en 1921, à Bizerte. Tarik va alors se retrouver face à un immense navire et en levant la tête va apercevoir une belle jeune fille habillée de blanc. Il s'agit de Yelena, aristocrate ukrainienne qui fuit avec sa tante les massacres des bolcheviques. Elles ont fui la Russie Rouge avec l'armée blanche et se retrouve bloquées dans le port de Bizerte.
Bizerte est sous protectorat français, est le seul port de la Méditerranée à accueillir les bateaux de russes blancs qui ont fui devant l'avancée des Bolcheviques . Mais les réfugiés ne peuvent pas encore débarqués. Tarik va tout faire pour retrouver cette belle jeune fille. Et ils vont se retrouver et apprendre à sa connaître. Yelena vit dans l'univers de Tchekov et se verrait bien une héroïne de « La Cerisaie ».
Texte de stature classique, romanesque à souhait, Didier Decoin avec une écriture classique nous décrit cette ville en 1921, les habitants qui survivent et observent ces navires russes de réfugiés qui attendent une décision politique. L'auteur nous fiat de beaux portraits de personnages, que ce soit le jeune Tarik, de sa mère, d'Yelena et sa tante, ou des cosaques. Il parle aussi de la Russie de 1919 après la révolution bolchevique et la fuite de l'armée blanche et des aristocrates qui vont chercher des ports de refuge. Il y a de belles pages sur la littérature, en particulier sur le texte "la Cerisaie".
J'ai apprécié cette lecture classique et ai pensé à me lecture récente du dernier texte de Makine, lui aussi académicien, "l'ancien calendrier de l'amour", qui d'ailleurs débute à la même période, en 1918 lors de la révolution bolchevique. Des textes d'auteurs de stature classique, romanesque mais qui font de ces textes des moments agréables de lecture.
#LenageurdeBizerte #NetGalleyFrance
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L'Ukrainienne et le Berbère. Comme à Bizerte, on nage, certainement, dans la semoule et le sirop de figue. L'auteur s'est bien documenté (!) sur l'histoire soviétique, rien de neuf dans ce domaine, il est gentil avec le lecteur, il met les termes choisis en italique, prenant un peu son lecteur pour une buse qui ne connait rien ! Il réussit bravement à glisser pas mal de mots, avec des erreurs de translittération, personne n'est parfait “Boje moï” (sic). Ça fait couleur locale et sérieux ! A part ça, c'est digne de la collection “Harlequin”, ça pourrait concourir pour le Goncourt des lycéens, voire des collégiens ! Encore un effort camarade académicien !
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J'ai un avis assez mitigé sur ma lecture.

Certes, on sent que Didier Decoin est un auteur confirmé mais je n'apprécie pas son écriture (les goûts et les couleurs). Sa tendance à ne voir que le côté crade et graveleux de toutes choses finit par dénaturer quelque chose d'aussi simple que le câlin d'un fils à sa mère. J'avais eu la même impression lors de ma lecture de la Femme de chambre du Titanic. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.

Finalement, la ville de Bizerte et ses alentours ne sont que partiellement décrits et l'action pourrait se dérouler dans presque n'importe quel autre port méditerranéen. Il y aurait eu tellement à dire sur cette ville !

Pour ceux que le sujet intéresse La dernière escale d'Anastasia Manstein-Chirinsky que Didier Decoin cite à la fin de son roman est plus instructif. Tout ceux qui se sont déjà interrogés sur la présence de l'église orthodoxe à Bizerte y trouveront une explication.

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Livre assez décevant et ne reflétant pas le Bizerte de l'époque. J'en ai parlé avec d'autres qui ont connu Bizerte sous protectorat (dont des russes "blancs" de Bizerte -enfin leurs descendances dans ce cas-), ils n'ont pas trouvé non plus ce livre en accord avec la réalité ni sur la situation réelle de ces apatrides.

Je vous invite à lire l'une des sources d'inspiration de ce roman: "La dernière escale" d'Anastasia Manstein-Chirinsky.
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En janvier 1921, Tarik, jeune docker tunisien s'entraine à la nage comme chaque jour dans la lagune de Bizerte. Il espère battre son record de vitesse, mais une rencontre inattendue va le mettre en retard. Face à une muraille lisse, il finit par comprendre qu'un navire de guerre se dresse devant lui. Sur ce navire en piètre état, des centaines de réfugiés russes blancs fuient le régime bolchévique. Sur le pont, il aperçoit brièvement Yelena dont il s'éprend instantanément. La suite du roman nous présente en parallèle les histoires de Yelena, jeune aristocrate russe qui fuit l'Ukraine envahie par les bolchéviques et de Tarik, qui voue une admiration sans borne à sa mère.
Comme pour pointer la vacuité de la vie d'un modeste docker comparée à celle d'une aristocrate, les chapitres consacrés à l'histoire russe sont plus vivants que ceux consacrés à la vie de Tarik, qui accumulent de longues pages de descriptions sans qu'il ne se passe grand-chose.
Au final, je me suis plutôt ennuyée à cette lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
#NetGalleyFrance
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De Didier DECOIN, j'ai lu précédemment John l'enfer, prix Goncourt 1977, (https://www.babelio.com/livres/Decoin-John-lenfer/12772) qui raconte la vie d'un Indien qui nettoie les vitres des gratte-ciel pour gagner quelques sous. Mais c'est la ville de New-York qui semble être le personnage principal. Puis, j'ai découvert le Bureau des jardins et des étangs, une merveille de poésie et de délicatesse qui nous plonge dans la vie au Japon au XIIe siècle (https://www.babelio.com/livres/Decoin-Le-Bureau-des-jardins-et-des-etangs/885139). Une Anglaise à bicyclette retrace l'histoire d'une jeune indienne orpheline, fil conducteur d'un pan de l'histoire des amérindiens et de l'Angleterre du XIXe siècle (https://www.babelio.com/livres/Decoin-Une-Anglaise-a-bicyclette/270526)
Le Nageur de Bizerte a été un cadeau inattendu qui va me permettre de partager le destin d'un jeune Tunisien pauvre et d'une poignée de Russes blancs fuyant leur pays au début du XXe siècle.
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« Le Nageur de Bizerte », de Didier Decoin .
Comme son personnage, moi aussi j'ai été attiré par cette silhouette blanche au regard perdue dans le vague, car tout dans ce roman est énigmatique.
le titre, la couverture sublime et le résumé. Un docker qui nage, une apparition sur le pont d'un navire, la révolution russe de 1917 .
Trois bonnes raisons pour choisir ce livre, d'un auteur que je ne connaissais pas, à propos d'une parenthèse historique dont j'ignorai à peu prés tout.
L'histoire est celle du bolchevisme qui avance, des blancs fuient devant les rouges pour sauver leur peau. le pouvoir est aux soviets.
L'histoire est celle de deux femmes, deux aristocrates pourchassées à travers l'Ukraine qui vont réussir à embarquer sur un bateau dont elles ignorent la destination.
L'histoire est celle d'un jeune docker Tunisien qui nage et qui voit soudainement apparaître un navire. Une jeune femme sur le pont, une voix envoûtante, est-ce réel, est-ce un djinn ?
Deux trajectoires de vies improbables, comme souvent en littérature.
Didier Decoin est un auteur de grand talent, une vrai découverte. le lecteur navigue entre rêve et réalité, une histoire fantasmée qui se heurte au réel, on s'identifie aux personnages, on ressent leurs émotions,
Un roman magnifique, une écriture fine et originale.
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Commenter chaque épisode de l'histoire par une autre histoire empêche le lecteur d'entrer dans le scénario et de l'apprécier à sa juste valeur. Cette manie de l'auteur coupe le rythme et nous projette sans cesse dans un autre monde, une autre période, un autre sujet. du coup les événements restent scotchés sur la narration d'autres événements… au point que cela devient lassant. Pourtant, l'écriture est belle, les mots choisis sont presque envoûtants nous amenant soit dans l'Ukraine, soit en Tunisie à Bizerte, confrontant les deux cultures et l'Histoire d'après la guerre, en 1920. La fuite de deux aristocrates russes devant les bolcheviques, arrivant dans un vieux bateau de guerre, dans la lagune tunisienne devient un défi pour le docker nageant dans ces eaux. Bonne intrigue mais réalisation littéraire trop lourde pour en faire un bon roman, à mon goût. MG
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Le contexte historique de ce roman est assez peu connu et intéressant. Il touche un sujet d'actualité : les migrations d'étrangers chassés de leur pays pour des raisons politiques.
En 1920 l'armée soviétique envahit l'Ukraine. L''armée Blanche dirigée par le général de WRANGEL se retire en Crimée pour embarquer ses soldats espérant que les gouvernements étrangers mettent des navires à sa disposition ; seule la France répond à son appel. Wrangel pense rejoindre la Turquie et réorganiser son armée pour continuer la lutte l'aide de l'étranger.
Aux troupes de l'Armée Blanche se joignent des familles de militaires et des membres de la noblesse fuyant les massacres. La flotte arrive à Constantinople se réorganise et une grande partie rejoint Bizerte, la Tunisie est sous protectorat français, avec l'autorisation du gouvernement. Il n'est pourtant pas question aux passagers de rejoindre le continent tant que la France n'a pas reconnu le nouvel Etat soviétique.
C'est dans ce contexte que Didier Decoin situe son roman, une histoire d'amour improbable entre deux personnes qui n'auraient jamais du se rencontrer, Yelena et Tarik.
-Yelena Maksimova et sa tante, issues de la noblesse russe ont du quitter leur domaine, une ferme-manoir aux champs de lin bleu comme Lioubov dans la Cerisaie de Tchekhov, cette pièce que Yelena lit et relit.
-Tarik le bouchkara du port, docker et excellent nageur.
Ce que j'ai aimé
-le fond historique
-L'écriture et les magnifiques descriptions
-les digressions sur Tchekov et l'éternel problème posé à ceux qui doivent quitter leur maison, leur terre, leur pays…
Ce que j'ai moins aimé, l'histoire d'amour improbable
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