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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans son Journal, Daniel Defoe raconte l'épidémie de la Peste qui a ravagé l'Angleterre, notamment, Londres ; il rapporte la "sévérité" des mesures prises, des faits "extravagants" ou dramatiques, les conditions de vie.

Selon Defoe : " Cela fera un peu voir l'affreuse condition du moment, encore que rien de ce que l'on en dira n'en puisse donner une idée exacte à qui n'y a pas assisté, sinon que ce fut très, très affreux et qu'aucune langue ne saurait en exprimer l'horreur".

Un témoignage bouleversant.
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1665, la peste ravage Londres pour la quatrième fois dans le siècle. Defoe, l'auteur de Robinson Crusoé, nous en livre un témoignage passionnant.

Je cultive depuis toujours (bien avant la Covid) une fascination inexplicable pour les pandémies dans l’Histoire. Je n𠆚vais encore jamais lu de témoignages relatant la vie quotidienne des populations touchées par ce fléau.

Ce n𠆞st pas un roman mais un reportage. Avec une approche journalistique de grande qualité Defoe dresse le portrait de la société sous le joug de la peste et de la maladie en elle-même. Il nous raconte les mesures prises par les autorités pour limiter la propagation mais aussi le quotidien de la population en s𠆚ppuyant sur des chiffres et les ordonnances prises par les autorités.

La peur, le rejet de l𠆚utre, le recours au charlatanisme, c𠆞st cet aspect sociologique qui m𠆚 le plus intéressée.
Les plus fortunés ont quitté la ville dès les premiers signes pour leurs maisons de campagne laissant les plus pauvres à leur malheureux destin.
La peur de la mort entrainait une certaine régression. Elle poussait à la folie et à la violence mais aussi à briser les liens sociaux.

Si le mal entrait dans une maison, la famille qui occupait celle-ci y était enfermée. Marqué d’une croix rouge et de la phrase « Que Dieu aie pitié de nous », elles étaient condamnées à une mort certaine. Cette mesure étant ressentie comme injuste, elle a poussé de nombreuses personnes infectées à se jeter sur les routes et à propager la maladie.
La période d’incubation étant assez longue et les marques de la gangrène arrivant à l𠆚ube de la mort, c𠆞st ainsi que le mal a causé tant de ravages.

Et quand tout le monde s𠆞st cru condamné, qu’il n’y avait rien à faire pour lutter contre la peste, ils se sont remis à vivre normalement abandonnant leur destin à la providence causant des résurgences.

On ne peut ignorer la résonance particulière de ce récit avec avec la situation actuelle. Les siècles passent et une partie de l’âme humaine reste la même.
Au delà du témoignage, Defoe livre de nombreuses mises en gardes pour les générations futures au cas où le mal viendrait à réapparaitre. Pars vite et reviens tard.
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Un des livres préféré de Gainsbourg. Un récit clinique, presque naturaliste. Aucun pathos, le style est froid comme la mort. Lecture intéressante en ces temps d'épidémie.
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Daniel Defoe écrit vers 1721 un faux journal situé en 1664-1665 qui s'appuie sur des documents antérieurs à la date de la rédaction 1664, où une épidémie de peste apparaît à Londres. le narrateur qui est sellier, hésite à partir à cause de ses affaires. Finalement il reste dans Londres et décrit les différents aspects de l'épidémie et ceux de la peur qu'elle inspire aux londoniens. Malgré une description fouillée et l'absence de plan apparent (beaucoup de redites et de statistiques ont été retirées de la traduction) Defoe décrit la vie à Londres telle qu'il aurait pu la voir: maisons fermées, ramassage des cadavres et enterrement sans formalité, enfermement des malades avec les biens portants. Également évocation de la vie à la campagne et sur les bateaux, relativement épargnés.
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Pourquoi lire un livre sur la peste aujourd'hui ? Une maladie vieille de plus de 700 ans, dont on est immunisé, quelle est l'utilité de remuer le passé ? Avec son journal, Defoe nous embarque en 1665 durant l'une des épidémies de peste les plus ravageuse de l'histoire. On suit un narrateur qui décide de rester à Londres afin de suivre l'évolution de l'épidémie.
Ici la peste ne revêt pas plusieurs significations comme chez Camus. le livre aborde la maladie du point de vue de la masse et va axer sa réflexion sur le comportement individuel et de masse qu'il va y avoir suite à l'arrivée du fléau.

Mais la Peste ne se fait pas ravageuse tout de suite. Elle se terre dans les petits villages et commencent à tuer, à se répandre doucement mais sans affoler les taux de mortalités. Petit à petit les gens soupçonnent quelque chose, les morts se font de plus en plus fréquentes, certaines paroisses ferment. La peste semble être un avertissement de Dieu.

Les charlatans se font légion et commencent leur commerce. Onguents miraculeux, herbes divines, partout à travers l'Angleterre, les faux prophètes se multiplient aussi vite que les contaminés. Les marques rouges sur les portes des maisons forcent la population à se confiner, devant leur porte un agent de la paix, à l'intérieur une infirmière attitrée pour soigner les pestiférés.
Le bruit des charettes prévues pour acheminer les morts dans les fosses se font de plus en plus fréquents. le taux de mortalité explose, la répression avec. Plus personne ne doit ou ne peut sortir de chez lui. Les bubons sont les nouveaux annonciateurs de la mort imminente.

La Mort annonce la saison de la moisson, la peste est sa faux, les humains ses blés.
Foudroyante, la peste décime des villages entiers, la folie s'empare des Hommes. Il n'est pas rare de voir un homme hurler et se jeter dans le fleuve. Châtiment de Dieu ou non, la peste se propage, par la mer, les airs et la terre. Un unique espoir, celui d'avoir été épargné par la providence. La saison de la moisson continue et les champs brûlent, laissant sur les victimes une trace noire.

Dernière marque annonciatrice d'une mort foudroyante dans l'agonie la plus totale, l'espoir s'amenuise, la criminalité explose, le frontières ferment et plus personne a confiance en quoi que ce soit. Des maisons entières sont vidées de morts, des familles, femmes enfants, maris sont transportés puis oubliés au creux d'une fosse déjà trop remplie.

Puis un beau matin la fin aussi violente qu'imprévue.
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