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3,58

sur 750 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une bombe ! Que dis-je ?! le nouveau roman, 𝑳𝒆 𝒇𝒊𝒍𝒔 𝒅𝒆 𝒍'𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆, signé Jean-Baptiste del Amo est une pépite littéraire !

L'histoire : un huit clos familial composé principalement d'un homme, d'une femme, d'un garçon. Un père, une mère, un enfant. Pas de noms. Pas d'identification. Pas d'identité.

Un récit puissant, passionnant et haletant qui se joue dans une double voire triple temporalité. Ce texte est parfaitement calibré et le choix de chaque mots donnent une puissance poétique au roman. Tout semble sous contrôle.

Durant toute ma lecture, une tension permanente a traversé mon corps. Cette tension se retrouve dans ce récit sur la transmission. L'atmosphère est lourde, pesante, oppressante et intense.

J'avais aimé 𝑈𝑛𝑒 𝐸𝑑𝑢𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑖𝑏𝑒𝑟𝑡𝑖𝑛𝑒 et 𝘙è𝘨𝘯𝘦 𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘭 . J'ai adoré ce petit dernier. Il s'agit d'un livre admirable dont on ne sort pas indemne ! 👏
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J'étais en cours de lecture quand le prix FNAC a été décerné.
Un livre tendu où on s'attend au pire. le père disparu sans explication revient après quelques années et peu après son retour emmène sa compagne (enceinte d'un autre) dans une maison isolée dans la montagne, très délabrée et où ils ne devraient rester qu'un moment: les Roches où le père a toujours vécu et où il va pratiquement séquestrer femme et enfant qui vont tenter de fuir. J'ai ressenti très fort l'emprise progressive de cet homme violent sur sa famille.
La nature est très présente et bien décrite.
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Une mère, un fils et un père qui revient après 6 ans sans nouvelles. On ne saura rien de plus sur eux.
On comprend que le père a disparu lorsque l'enfant n'avait que 3 ans et que la mère a dû se débrouiller seule, trimant pour assurer ses besoins et créant entre eux un lien fusionnel.
On sait aussi qu'ils vivent dans « une ville médiocre, sanglée au creux de la vallée, prise en étau par la montagne ».
Cette histoire, c'est le retour du père, aussi inexpliqué que son départ, et son besoin viscéral de retrouver sa place dans cette famille qui n'est plus la sienne, de transmettre à l'enfant ce qu'il a autrefois reçu de son père. Alors, pour recréer les conditions de sa propre éducation, il les emmène tous les deux aux Roches, la maison paternelle isolée en pleine montagne.
Elle, enceinte d'un autre homme ; lui, tentant de se racheter malgré une violence difficilement contenue ; et l'enfant, terrorisé, ne comprenant rien à ce que veut ce père inconnu.
Il faut se vider l'esprit pour lire ce roman qui accapare tous nos sens car il n'y aura plus moyen de penser à autre chose une fois que l'on sera parti là-haut, aux Roches.
Par l'écriture tellement riche de Jean-Baptiste del Amo, les odeurs, les sons, les images, chaque signe de vie de la faune et de la flore, nous emportent corps et âme dans les profondeurs d'un drame que l'on sent inexorable.
C'est déchirant, terrifiant, mais c'est aussi grandiose et d'une beauté saisissante.
J'ai souffert pour cette femme victime d'un homme dont elle croyait s'être libérée, j'ai eu mal pour cet homme qui comprend son incapacité à se faire aimer de son fils et surtout j'ai aimé cet enfant de 9 ans qui porte en lui la force de son père et apprend, dans la peur, à devenir grand. Car, malgré tout, et bien qu'il s'en défendra certainement plus tard, il est bien « le fils de l'homme ».
Un roman puissant et captivant qui plonge dans les tréfonds d'une transmission primitive, venue des origines de l'humanité.
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Un roman puissant, presque une tragédie grecque, un retour à la nature âpre et sans concession.
Le retour du père sombre, violent, inquiétant, brutal, jaloux. Une mère fragile, pleine d'amour pour son fils.
Et le fils qui observe, qui cherche à comprendre, à protéger.
Un destin tragique, un grand roman, un coup de coeur.
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Un appel au sens, une atmosphère extrêmement bien travaillée, une écriture incroyable pour nous décrire un poison transmissible, celle de la violence de père en fils.
Qu'il est bon de voir tous ces substantifs superbement accompagnés, de retrouver une langue subtile, la grâce du verbe pour dérouler, sous le regard insensible de la nature, une tragédie présagée dans laquelle les ténèbres vont s'emparer de la lumière.
Dans ce huit clos, entre les bras enveloppants de la montagne, il y a le père, le fils et la mère.
Il est violence, elle est impuissance.
Il est menaçant, obscur, elle est lumière et entière.
Cet étranger donc resurgit après une absence mystérieuse pour emmener le fils et la mère aux Roches, cette maison dans les montagnes où il a passé son enfance. Il souhaite recréer une famille, retrouver une harmonie.
Dans ce berceau de l'humanité, ils vont devoir survivre face à cet homme dévoré par son passé.

Lien : https://blogdelecturelepetit..
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La lecture de son précédent roman, Règne animal, avait provoqué chez moi des cauchemars et entraîné la modification de mes habitudes alimentaires après les descriptions tellement réalistes de ce que subissent les animaux ainsi que les effets de la promiscuité dans ces élevages intensifs… J'avais été impressionnée par le style, la précision, le réalisme des descriptions et des effets de cette violence sous-jacente qui rejaillissent sur les humains qui travaillent dans ces usines à viande et des répercussions dans leurs relations familiales.
Ici aussi dans, le fils de l'homme, c'est le même thème qui traverse subtilement la narration au fil des chapitres, avec des retours en arrière savamment travaillés qui nous font avancer (si j'ose dire), dans la transmission d'une violence dans la lignée du père et finit par les dévorer de l'intérieur. Je crains fort, que le fils en soit le dépositaire comme la fin du roman peut le laisser imaginer.
A part les trois personnages sans nom, le fils, la mère, le père, la nature a une place prépondérante par sa beauté, sa puissance et sa violence potentielle.
Un livre magnifique qui va me marquer.
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C'était à Toulouse, au "Marathon des Mots" en 2017. J'avais assisté à une rencontre sur le thème "loin des villes" à laquelle participait Jean-Baptiste del Amo pour "Règne animal". Ses propos m'avaient impressionnée, j'avais acheté le roman…il m'attend. Mais je viens de terminer "Le fils de l'homme", un ouvrage sombre mais tellement fort.

Sombre, ce roman l'est assurément. Il y a la mère, le père, l'enfant, jamais nommés comme si l'auteur voulait en faire une référence universelle. D'ailleurs l'incipit est signé Sénèque et le récit commence par une étonnante scène préhistorique. le père, donc, revient vivre avec femme et enfant après de longues années d'absence. Il a décidé de se, de leur, redonner une chance et les emmène aux Roches, là, dans la montagne, où lui-même a vécu avec son père. La mère, enceinte d'un autre homme pourtant, a, en effet, accepté de le suivre…

Difficile de lâcher cet ouvrage une fois commencé tant la construction et le rythme m'ont entraînée vers une fin à la fois espérée et redoutée. Espérée à travers la douceur de la mère qui parfois permet d'apercevoir un coin de ciel bleu, et redoutée tant les baratins sans fin du père traduisent une folie en marche. Entre avant et pendant, on voit les jours s'écouler pesamment et l'écriture pose sur les faits une chape de plomb, donnant au récit une allure de thriller. Je trouve cette écriture absolument magnifique, les phrases richement travaillées, le vocabulaire d'une opulence inouïe, précis, varié, toujours approprié. La nature luxuriante, véritable personnage, prend aussi une place importante. L'auteur, décrivant à l'envi paysages, faune et flore, s'y entend pour la faire vivre sous nos yeux.

Et au milieu de tout ça, un enfant. Un enfant qui se love parfois dans les bras de sa mère, un enfant qui redoute l'attitude de son père, un enfant qui se retrouve dans cette nature sauvage, l'apprivoise et en même temps la craint. Et cette violence sourde que supporta le père, cette violence, cette folie qui le gagne à son tour nous happe et nous entraîne vers une fin fatale, une fin déjà là au détour des tout premiers mots.

"Le fils de l'homme", un roman émouvant poignant, haletant, d'une grande force.

J'ajoute une mention spéciale pour le bandeau que je trouve d'une grande beauté

Lien : https://memo-emoi.fr
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Dans ce lieu isolé, à la fois sanctuaire et piège, l'homme, père tourmenté, cherche désespérément à réparer les erreurs de son propre père et les siennes, pensant offrir un refuge tout en devenant lui-même le catalyseur de la chute et de la destruction. L'héritage, teinté de brutalité, se transmet comme une malédiction à briser, un poids à porter.
Dans ce récit brut, l'auteur explore avec une plume d'une rare beauté la dualité entre la majesté de la nature environnante et la noirceur des rapports humains. Entre la colère sourde, les violences feutrées et une folie latente, l'écriture, tout en retenue, distille une atmosphère étouffante, capturant magistralement la détresse et la désolation qui habitent chaque ligne.
"Le fils de l'homme" m'a profondément touchée par sa froideur poignante et sa beauté austère.
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Je n'ai pas lu ce livre, j'ai écouté Mathurin Voltz qui le lisait, une nouvelle expérience bien agréable le temps de faire la route vers Nancy pour "Le livre sur la place".


Un prologue surprenant nous immerge au temps des chasseurs-cueilleurs. C'est la vie qui se perpétue en pleine nature avec ses joies et ses dangers. Un cycle complet : l'accouplement, l'accouchement, l'arrivée de bébés vivants ou non, l'apprentissage de la survie, la chasse, la pêche, manger, mourir.


Ensuite réapparaît le père, il arrive dans la cour de l'école auprès de l'enfant âgé de 9 ans, cela faisait six ans qu'il avait disparu mystérieusement. On sent la violence dans les attitudes, les regards lorsque la mère les découvre à son tour.


Trois personnages innommés, utilisés à la troisième personne, démontrant déjà la froideur de cette 'famille'.


L'écriture de Jean-Baptiste del Amo est sublime, un style virtuose, des phrases longues, descriptives, immersives qui nous font non pas imaginer mais voir les scènes, les ressentir, les vivre presque avec intensité.


Je voyais la ville, ce quartier ouvrier rural mais je voyais aussi le chemin du voyage entrepris vers la montagne et le hameau des Roches où se dresse un semblant de maison en ruines. C'est là que le père emmène tout le monde pour un séjour au départ estival mais qui risque bien d'être plus long que prévu.


C'est l'héritage du père, la maison de son enfance, où il a vécu. Il veut la reconstruire et retrouver l'unité d'une famille.


La nature d'abord hostile pour l'enfant, magnifiquement décrite deviendra pour lui une alliée.


La plume est splendide, le vocabulaire riche et précis, accessible d'un grand réalisme. Ce texte est âpre, sombre, tragique. Il parle de la transmission des violences humaines, de la souffrance, de la domination des femmes par l'homme, de l'emprise. Il met en exergue la confrontation de la violence du monde adulte et de l'enfance.


Ce récit alterne entre passé et présent pour comprendre l'origine de la violence qui anime le père. L'intensité de l'écriture secoue, dérange, enchante. Ce récit c'est aussi l'amour et la cruauté, la beauté et la noirceur, l'opposition entre la nature et la ville, la complexité de l'être humain, la jalousie qui mène à la folie.


La lecture de Mathurin Voltz est parfaite, sa voix est posée, le ton est juste, c'est captivant.


Immense coup de coeur de cette rentrée littéraire ♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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« Et la rage des pères, revivra chez les fils à chaque génération » - Sénèque

Mais qui est-il, ce père, qui revient après des années dans la vie de la mère et du fils ? Une disparition mystérieuse, une réapparition tout aussi énigmatique… Ce père qui décide de les emmener dans les montagnes, aux « Roches », la maison de son enfance. Six années sans aucune nouvelle, le fils avait 3 ans à l'époque. Se souvient-il de lui ? Et la mère, qu'éprouve-t-elle pour lui à présent ? Est-il possible de tout recommencer ?
 
Sans jamais les nommer, Jean-Baptiste del Amo, nous plonge au coeur de cette famille dysfonctionnelle. Un jeune père, difficile à cerner, introvertie, taiseux et hanter par son passé, une mère partagée entre l'amour et la peur de son ancien compagnon, et un fils, en quête d'attention paternel.
 
Un huis-clos familial en pleine nature, elle-même personnage à part entière, qui m'a totalement captivée. Un roman noir qui traite de la violence, de sa transmission, mais également de l'enfance. Des thématiques maintes fois exploitées, et pourtant ici, pas de sentiment de déjà-vu. Une atmosphère pesante, une tension permanente, et de nombreux questionnements qui nous tiennent en haleine jusqu'au basculement, jusqu'au point de non-retour.
Tout au long de notre lecture, nous ne savons pas où l'auteur veut nous emmener. Va-t-on se prendre une tragédie en pleine face ? Et que dire de cette fin, poignante et percutante, à l'image du prologue…
 
Vous l'aurez compris, j'ai adoré ! Si bien qu'après l'avoir écouté en audio, je l'ai finalement racheté en version papier
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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