Lorsque j'ai appris la sortie prochaine de
Boudicca, j'étais bien sûr aux anges et très impatiente. Moi qui suis fascinée par le monde celte, je ne pouvais assurément pas passer à côté.
Et pourtant, cet ouvrage s'est fait désirer. Après moult passage en librairie, toujours pas de précieux.
J'ai donc fini par découvrir la plume de Jean Laurent del Socorro à travers Royaume de vents et de colère qui fut une véritable révélation, un coup de coeur.
Boudicca confirme mes ressentis précédents. Je vais désormais suivre de très près les publications de l'écrivain, car sa plume est décidément un vrai délice !
Si je possède le premier tome de la reine celte de
Manda Scott, je n'ai en revanche encore jamais eu le courage de m'y plonger. Ce
Boudicca là m'offrait donc une belle alternative : connaître davantage l'histoire de cette reine légendaire, dans un style qui est fait pour moi. J'ai adoré cette écriture onirique, poétique, qui fait toute l'originalité du roman. Les grands évènements de la vie de
Boudicca sont retracés et les enjeux de son combat expliqués clairement.
Durant les quelques heures de ma lecture, mon admiration et ma fascination pour cette femme courageuse et déterminée n'ont fait que croître. (Et mon aversion pour les Romains aussi par la même occasion.) A travers la vie de
Boudicca, ce n'est qu'un fragment de l'histoire qui est représenté. Mais comment ne pas finir révolté à l'idée que tous ces peuples libres, tous ces clans aient été contraints par la force de renoncer à leur mode de vie et à leurs croyances. Certains se sont soumis pour survivre, d'autres chefs de clan, comme
Boudicca, ne souhaitaient pas s'incliner et ont mené le combat jusqu'au bout.
Comme je m'en doutais, je ressors à la fois galvanisée par cette lecture mais aussi attristée car j'ai pris pleinement conscience de la fin d'une époque et de l'injustice qui en découle.
Sur le plan scénaristique,
Boudicca était clairement plus prévisible que son prédécesseur Royaume de vents et de colère, ce qui explique peut-être sa réception assez mitigée. de mon côté, je salue à la fois le talent de l'écrivain et son initiative d'avoir osé prendre la plume sur une personnalité emblématique encore trop peu connue.