AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 313 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un peu moins prenant que Royaume de vent et de colère, le premier roman de l'auteur, Boudicca est présentée comme une "biographie onirique" sur une reine celte ayant réellement existé et ayant mené la révolte contre Rome. La part de fantasy est réduite, mais l'auteur décrit de façon rapide un monde, on s'attache aux quelques personnages émouvants, surtout Boudicca, cette orpheline, guerrière, reine, mère, qui ne trouve pas les mots des sentiments. Un personnage féminin puissant, c'est agréable ! Mais l'impression reste un peu mitigée à la lecture, comme si le sujet n'avait été que survolé et pas assez approfondi.
Commenter  J’apprécie          10
En tant que détentrice d'une licence d'histoire, et férue d'histoire romaine, Boudicca est une figure qui me parle et j'étais donc d'autant plus intéressée par cet ouvrage. Au niveau de la trame, j'ai pas été déçue. J'ai aimé suivre Boudicca, de sa jeunesse jusqu'à sa chute, de vivre sous la plume de Jean-Laurent del Socorro la vie d'une reine guerrière méconnue du grand public mais figure de liberté et de révolte. J'ai trouvé intéressante la manière dont l'auteur aborde ce pan de l'histoire, en se centrant sur Boudicca et sa vie (mêlant fiction et réel). Par contre, ce qui m'a le plus dérangé, c'est l'emploi du présent mêlé au choix du récit à la première personne. Honnêtement, ça détonne avec ce que j'ai pu lire dans la fantasy jusque là et ça m'a perturbée, voire agacée à certains moments. J'ai vu que dans Royaume de vent et de colères, autre ouvrage de Jean-Laurent del Socorro que je veux lire, l'écriture au présent est encore d'actualité. C'est un choix de l'auteur, que je respecte, mais qui franchement, m'a un peu refroidi (c'est peut être difficile à ressentir dans un avis donné par une tierce personne, mais lisez-le pour vous faire votre propre opinion et pour comprendre ma gêne -ou pas, d'ailleurs). Pour autant ce roman est prenant, se lit extrêmement vite et malgré ce bémol, j'ai accroché et je l'ai trouvé bien.
Commenter  J’apprécie          20
L'auteur nous entraîne sur les traces de Boudicca, reine celte, héroïne de la rébellion anglaise contre les Romains en l'an I. Une biographie romancée et onirique qui nous fait découvrir un beau portrait de femme volontaire et indépendante avec une belle plume fluide. Un roman atypique, à découvrir, et un auteur à suivre.
Commenter  J’apprécie          30
Une rebelle rousse tenant tête aux hommes et aimant se réfugier dans les bras de sa meilleure amie : voilà qui avait de quoi m'emballer ! J'ai gardé cet enthousiasme tout au long de cette biographie de Boadicée, reine celte s'étant opposée aux légions romaines de Claude puis de Néron. le récit donné dans le présent le plus immédiat et celui de Boudicca elle-même depuis son enfance (qui ressemble un peu à celle de l'héroïne du dessin animé Rebelle !) jusqu'à son ultime combat. Si mon enthousiasme est resté intact jusqu'au bout et si je suis finalement clémente sur mon nombre d'étoiles, ce n'est pas en raison du texte lui-même qui m'est apparu comme un squelette qui n'aurait pas été étoffé ou une promesse non tenue. Non pas un brouillon mais plutôt un synopsis, prélude alléchant d'une histoire encore à écrire.
Il reste à Jean-Laurent del Socorro le mérite d'avoir ressuscité cette figure féminine d'il y a 2000 ans, certes de manière romancée vu le faible nombre de sources, sans concession sur la violence, les moeurs, la confrontation au monde romain.
Commenter  J’apprécie          41
Raconter toute une vie sur moins de 250 pages, ça a ses limites. Qui plus est lorsqu'il s'agit d'un destin aussi extraordinaire que celui de Boudicca – ou Boadicée. C'est, je pense, le seul reproche que je peux avancer au sujet de cette lecture qui, de ce fait, me paraît être intéressante en introduction mais appelle forcément (si le sujet vous a plu évidemment) un approfondissement avec d'autres sources, archéologiques, historiques ou romancées.

Peu connue en France, Boudicca est une des premières figures féminines de l'Histoire de l'Angleterre. Un peu comme notre Jeanne d'Arc à nous, même si des siècles séparent les deux femmes.
De cette héroïne devenue légende, on ne sait pas grand chose. Les celtes n'écrivaient que peu, leur tradition était orale. Les seules sources que l'on a nous sont parvenues grâce aux romains, le peuple ennemi. On peut donc douter de leur objectivité mais leur témoignage recèle sans doute une petite part de vérité sur laquelle se baser.

Difficile de broder toute une vie autour de si peu d'éléments mais Jean-Laurent del Socorro s'en sort plutôt bien. Il est parvenu très facilement à recréer un contexte historique duquel on s'imprègne dès les premières pages et dans lequel on plonge sans difficultés.
Angleterre, Ier siècle après J. C., les différents peuples celtes se battent les territoires mais un ennemi commun les rassemble pourtant : Rome et ses nombreux soldats qui ne cessent de s'échouer sur les plages du pays et avancent en terrain conquis.

Boudicca naît dans ce contexte guerrier. Son père est sur le champ de bataille, sa mère meurt en la mettant au monde. Vivre à cette époque est un combat de tous les instants. Entourée par une nourrice et un frère adoptif (fils d'un ennemi déchu), la petite fille grandit, impétueuse, fière, indépendante. Elle s'entraîne au combat et adopte la lance et le bouclier comme armes de prédilection, là où tous les autres dirigeants celtes préfèrent l'épée.
Dans cette société celte, pas d'inégalité de genre. Les femmes ont leur place, multiple et indispensable. Elles sont fille, mère, amante, reine mais surtout guerrière, présente sur le champ de bataille auprès des hommes. Comme chez les amérindiens, le sexe importe peu, c'est la preuve de la bravoure qui ouvre la porte aux combats ; et la bravoure, Boudicca n'en manque pas. Reine du peuple des Icènes auprès de Prasutagos, elle est portée par ses idéaux et agit avant tout pour son peuple. Elle ne recule devant rien, pas même devant des centaines de romains quasi invincibles en formation de tortue.

Boudicca est une figure devenue légende. Forte et inspirante, son destin ne peut qu'être émouvant et je remercie sincèrement Jean-Laurent del Socorro de l'avoir choisie pour héroïne de son roman.
Mais malgré l'utilisation de la première personne du singulier, il manque à mon goût un souffle d'intimité et d'émotions pour que ce livre soit véritablement marquant. Suivre son histoire à travers le point de vue de Boudicca ne m'a pas apporté autant d'attachement que je l'aurais souhaité. Alors oui, la personnalité de la narratrice explique un peu la froideur et le détachement mais tout de même, j'aurais aimé que l'auteur aille plus loin dans son humanité.

Sur le même sujet, j'ai lu il y a quasiment 15 ans (et il faut que je m'y replonge sans tarder), le premier tome de la Reine celte de Manda Scott (série en 4 volumes) qui entre véritablement dans la tête de Boudicca avec beaucoup de sensibilité et de mysticisme, encore plus qu'ici.
Parce que ces romans, qualifiés de fantasy historique possèdent une touche très subtile de surnaturel (et finalement c'est celle que je préfère). Les dieux faisaient entièrement partie du quotidien des héros (ici des celtes), il s'agissait d'une réalité admise par tous… ce qui offre un voile très fin entre le rêve et la réalité et un doute constant, une crédibilité. Ce que l'on retrouve également parfaitement dans la série Rois du monde de Jean-Philippe Jaworski, que je ne peux que vous conseiller !

Derrière cette illustration attirante se cache le destin passionnant d'une figure célèbre de l'Histoire anglo-saxonne. Si la société des celtes vous intéresse, si la place des femmes dans ces sociétés vous questionne, si vous souhaitez vous plonger dans l'Angleterre du Ier siècle de notre ère… Jean-Laurent del Socorro vous offre une première entrée assez fascinante ; mais dont la brièveté laisse un peu sur sa faim et mérite donc qu'on l'enrichisse grâce à d'autres lectures sur le sujet.
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          80
Connu pour son premier roman paru en 2015 " Royaume de vent et de colère", qui a reçu le prix Elbakin, j'étais intriguée et j'avais envie de découvrir la plume de Jean Laurent del Soccoro. Lorsque, lors d'une rencontre, il m'a expliqué que Bouddica était une femme celte qui a vécu en l'an 1 après JC , il ne m'en a pas fallu plus pour me le procurer.


J'ai commencé ma lecture peu de temps après avoir lu "La fée, la pie et le printemps" qui proposait les premiers chapitres de Bouddica. Et le début était un peu bancal, surtout à cause de cette phrase qui introduit le premier chapitre :
La victoire d'Antedios sur Cubobelin est telle que l'ogre trinovante doit finalement devenir client du lièvre icène.
Avouez que lorsque l'on manque de connaissance historique, on se demande où on met les pieds :)

Les Icenes étaient dirigés par Antedios, le père de Bouddica. Sa femme étant morte en couches, il eut beaucoup de difficulté à se lier à sa fille unique.
Les trinovantes sont un clan plus au sud, dirigé par Cunobelin.

Chaque clan était soit soumis, soit opposés aux Romains qui tentaient de commercer avec la Brittania. C'est dans ce contexte historique que l'on découvre la vie de Bouddica, à travers quelques 270 pages.

Reine, femme, amante et toujours fille du roi, je suis trop de choses à la fois pour être vraiment moi. J'oublie alors ces Bouddica qui me hantent pour n'être que la moitié de cette jouissance, le second de ces deux corps haletants qui s'étreignent dans la sueur et le plaisir.


Dans sa dédicace, l'auteur me demande qui de la Reine, de l'Amante ou de la Guerrière je préfère.. et bien je dois dire toutes, puisque Bouddica n'est qu'une seule entité, au fort caractère, insoumise, engagée, libre et éduquée.

Le roman est découpé en trois parties, ce qui permet de se focaliser sur chacune de ses facettes. La première vollute nous présente l'enfance de Bouddica, jusqu'à ce qu'elle prenne le pouvoir.

La seconde nous la présente dans son rôle de femme, d'amante, de guerriere.

Puis dans la dernière partie, nous la découvrons en tant que Reine insoumise, en tant que rebelle face à l'armée romaine. J'ai été bouleversée lorsque les Romains viennent demander leur dû, c'est un passage horrible, je n'ose imaginer la souffrance des victimes et j'ai trouvé que Jean Laurent transcrivait bien les émotions puisque j'ai eu la boule à l'estomac et les larmes aux yeux. Mais Bouddica s'est relevée et a emmené son armée se rebeller contre l'Empereur. Ses actions sont allées très loin, et une statue a été érigée en son nom à Londres.

JL del Soccoro a fait beaucoup de recherches sur cette époque de l'Histoire et sur cette femme, afin d'offrir aux lecteurs un récit proche de la réalité, bien que parsemé d'éléments de fiction.
Ainsi, il a pris la liberté de laisser la sexualité de ces personnages libres, ce que j'ai beaucoup apprécié, mais il introduit également des sortes de rêves, d'illusions, que réalise Bouddica afin d'apercevoir le futur. Les druides présentés ici sont aussi fictifs.

Je suis ravie d'avoir appris un pan de l'Histoire, et d'avoir découvert une femme intelligente, cultivée, combattante. Ce récit, d'ailleurs plaira avec certitude aux féministes.

Pour en savoir plus sur la génèse du livre, je vous renvoie à cette interview réalisée pour ActuSF.


Roman en lice pour le Prix Littéraire de L'imaginaire BooktubersApp
#PLIB2018
#ISBN:9782366298376
Lien : http://www.leblogdeptitelfe...
Commenter  J’apprécie          40
Dans un style fluide et entraînant, j'ai dévoré cette biographie romancée dans laquelle del Socorro nous plonge : le destin tragique de cette femme indépendante et sans concessions, éprise de liberté face à l'ordre moral et la cruauté du colonisateur romain.
Lien : https://www.instagram.com/my..
Commenter  J’apprécie          00
Service presse reçu par notre partenaire Decitre.
Très belle découverte pour ma part, une magnifique couverture, une écriture riche en vocabulaire Romain, un destin dur et tragique..
Je vous invite à découvrir l'avis en entier sur mon blog.
Lien : https://felicielitaussi.word..
Commenter  J’apprécie          00
Entre action et situations poignantes, le récit de cette cheffe de guerre nous plonge dans une période de l'histoire peu connue et trop peu exploitée en littérature.
Commenter  J’apprécie          10
On sait peu de choses sur cette reine celte qui a tenu tête aux envahisseurs romains, au premier siècle après JC. Dans ce livre, Jean-Laurent del Soccoro nous emmène, au travers d'une vision romancée, sur les traces de Bouddica, et des multiples visages qu'il a choisi de lui faire revêtir : une fille de roi, tout d'abord, puis une guerrière, une reine, une épouse, une amante et une mère.

Ce roman se lit avec aisance et plaisir. le style de l'auteur est limpide. Il nous fait vivre l'histoire en choisissant de nous la faire vivre au travers des yeux et des mots de Bouddica. Bien que femme forte, elle a aussi ses failles et partage avec le lecteur ses doutes et ses hontes. Jean-Laurent del Soccoro introduit aussi une petite touche de 'magie' avec les rêves, tout en ancrant malgré tout son récit dans une fondation historique. Passionnée par la culture celte, j'aurais juste aimé que l'auteur enrichisse un peu plus le récit avec des éléments sur la société, les croyances celtes, etc. et qu'il développe plus les relations entre les clans. Mais peut-être cela aurait-il alourdi le roman qui se lit avec rapidité et fluidité.
Commenter  J’apprécie          51





Lecteurs (644) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2519 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}