Avant moi, j'étais un autre

Avant moi, j'étais un autre - Michaël Delaporte - TheBookEdition.com - Lu en novembre 2021.

Est-ce un roman de pure fiction ou le vécu de l'auteur par le biais de son personnage narrateur ? Telle est la question que je me pose.

L'histoire s'ouvre sur une visite à Genève chez un médecin. le narrateur (dont on ne sait pas le nom), a rendez-vous chez ce docteur, il ne va pas bien dans sa tête, il est riche, il est beau, il travaille beaucoup, il brûle la vie par les deux bouts, il a une femme, des enfants, apparemment, selon la formule consacrée, il a tout pour être heureux.

Il quitte le médecin avec une ordonnance pour le moins surprenante, pas de médicament, mais une liste de choses à accomplir chaque jour. Pas d'honoraires à payer non plus. Mais de quoi souffre le narrateur ? de la maladie du temps qui passe lui dit le médecin qui ajoute encore ceci : "Si vous allez mieux un jour, je serai payé au centuple, et, un jour vous aussi vous aiderez quelqu'un gratuitement. C'est parce que c'est gratuit que c'est beau" - page 14.

Sur la route du retour, perdu dans ses pensées, il croise un camion et c'est l'accident. L'hôpital, la longue rééducation, le difficile retour à une vie qui ne sera plus jamais pareille à "avant". Il croise sur son chemin des gens brisés dans leur corps, mais plein de vie et de courage, des gens bien moins gâtés par la vie que lui, qui doivent lutter tous les jours tant physiquement que financièrement. Alors, notre narrateur (l'auteur ?) se remet en question, s'interroge, examine le cheminement de sa vie qui jusque là ne consistait qu'à gagner de l'argent, beaucoup d'argent, le dépenser et croire que tout, absolument tout pouvait s'acheter.
Il remonte jusque dans son enfance, ce besoin qu'il avait de toujours être le meilleur en tout, le plus beau, une rivalité avec son frère jumeau.

Son introspection l'amène à revoir complètement sa façon d'agir, de considérer les autres, sa relation familiale, son rapport avec sa femme, ses enfants (placés en pension).

Il a échappé à la mort, il garde des traces de cet accident, cet événement traumatisant lui fait découvrir l'amitié vraie, celle qui est gratuite, l'amour de sa femme et de ses enfants, il découvre que le boulot n'est pas toute la vie, que l'argent n'achète pas tout et surtout pas le bonheur, que la vie est faite de petites joies au quotidien.

Je me demande pourquoi il faut passer par un traumatisme pour découvrir qu'avant on était un autre, et c'est souvent le cas, la souffrance, frôler la mort, la côtoyer change notre vue sur la vie, sur le temps qui passe, qui paraît long ou qui vous file entre les doigts, le temps qu'on n'a pas ou plus, celui qu'on passe à s'occuper d'autrui, ce temps que l'on n'a jamais. Combien de fois ne dit-on pas "je n'ai pas le temps, plus tard, pas maintenant... Et vient alors le trop tard avec ses regrets, ses remords.

Michaël Delaporte écrit "Le temps, ça peut être ton allié ou ton pire ennemi"

Il termine son livre par cette question "Et toi, avant toi, qui étais-tu ?"

Michaël Delaporte nous raconte le parcours de cet homme qui d'égoïste et nombriliste est devenu plus humain grâce à de belles rencontres et le travail qu'il a fait sur lui-même.

Merci Michaël pour m'avoir permis de lire ce livre et surtout pour la délicate dédicace.
Et oui, ce livre m'a parlé.
Que les vents favorables vous accompagnent dans votre voyage dans la Vie

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Je tiens à préciser que dans ma critique, je vais m'exprimer à la manière et avec les mots du personnage du récit dont il est question ici.

Avant, il était arrogant, patron d'une boite, il avait hérité de pas mal de pognon, il avait une femme et deux minots, une vie mondaine. Seuls comptaient pour lui, sa gueule et le pognon.
Sa femme et ses enfants, des objets à montrer dans sa vie mondaine. Ses amis et collaborateurs, des outils.
Il a eu un accident de voiture où il aurait pu y rester, ce qui l'a fait réfléchir et s'apercevoir qu'avant l'accident il était un gros c*n. Il s'aperçoit aussi que, pendant qu'il était à fond dans le boulot et la récolte d'un max de pognon, le temps a passé, qu'il ne l'a pas vu passer, et que maintenant, ce qu'il n'a pas vu, c'est du passé.
Il décide de ne plus penser qu'à lui et de penser, écouter, faire des choses, avec les autres. Les autres, c'est sa femme, ses minots, ses parents, ses frères et soeurs, ses amis, des inconnus aussi.
Et il va y parvenir ; enfin, à ce qu'il dit. Il faudrait pouvoir demander aux autres…

Les sujets du temps qui passe et des erreurs existentielles que l'on découvre trop tard sont des sujets qui donnent à réfléchir et, s'ils m'avaient été servis dans un récit avec une histoire, des personnages, des à cotés à l'histoire, un petit feel good de derrière les fagots quoi, j'aurais dit ok. Mais là, brut de fonderie comme ça, NON !

Ce récit aurait pu s'intituler “Manuel à l'usage des c**s ne sachant pas qu'ils le sont”.
Quelle est la part d'autobiographie dans ce récit ?
La note que je lui ai attribuée est-elle suffisamment claire pour que vous compreniez ce que j'en pense ?

Je veux enfin vous donner mon avis sur le mode de diffusion de ce récit.
Pour ceux et celles d'entre vous qui ne savent pas, tapez “avant moi j'étais un autre vente” dans un moteur de recherche et vous trouverez rapidement des explications.
Pour ceux et celles qui savent, ou qui sauront bientôt, je vais juste dire que si moi, je reçois dans ma boite à lettre où remis par une connaissance, un livre, où tout autre objet que l'on me dit m'offrir mais qu'en même temps on me suggère fortement d'en acheter le même et de l'offrir à mon tour, et ainsi de suite ; je vous garantit qu'à l'article en question, je lui offre un retour à l'expéditeur immédiat. Surtout si, pour m'inciter à l'achat, on me fait miroiter le reversement d'une partie des bénéfices à des associations.
En ce qui concerne l'exemplaire que j'ai lu, il est arrivé jusqu'à moi par une amie qui me l'a prêté. Il lui avait été offert par quelqu'un de sa famille. Aucun des deux ne connaissait le mode de diffusion préconisé.


Vous aurez noté que jamais je n'ai employé le mot « livre » pour parler de ce récit, par respect pour eux (les livres).

Cette critique ne va pas être simple d'une part parce que je ne suis vraiment pas fan des livres feel good, d'autre part parce que c'est un livre qu'une amie m'a offert. Ça partait d'une bonne intention mais mon amie m'a offert le livre alors qu'elle ne l'avait pas encore lu. le roman commençait bien, les réflexions y étaient très intéressantes, je me suis même demandée si l'auteur n'avait pas lui même vécu cette histoire puisqu'il touche vraiment du doigt le ressenti d'une personne qui a vu sa vie basculée. Bizarrement, à la moitié du roman j'ai ressenti un agacement à cause de la liste des choses à faire, franchement c'est du vu et revu, Phillipe Delerm avec la première gorgée de bière et Françoise Héritier dans le sel de la vie. A partir de là, comme un soufflet qui se casse la figure, j'ai eu le sentiment désagréable que c'était écrit pour plaire aux femmes. Je vais essayer de relire cette fin bizarre pour voir si mon ressenti ne change pas.

Bonjour à toutes et à tous,

Il y a plusieurs types de romans.
Ceux que vous avez cherché partout tellement vous aviez envie de les lire, ceux qui vous ont été conseillé, ceux que vous avez choisis, ceux qui se trouvent dans votre PAL depuis des mois, certains des années et ceux qui vous tombent dessus, ceux que vous n'attendiez pas et qui dès les premières lignes donnent l'impression qu'ils ont été écrit pour vous… Qu'ils racontent une partie votre vie…

“Avant moi, j'étais un autre”, c'est tout à fait cela !

C'est l'histoire d'un homme qui se tue à petit feu. Il est malade et ne supporte plus de subir son quotidien. C'est l'histoire d'un homme qui a tout réussit. C'est un loup. Il a réussit dans son travail, il a de l'argent, beaucoup d'argent, mais aujourd'hui il recherche partout le remède à sa maladie.
Mais d'ailleurs, de quoi souffre-t-il ?

Il a attrapé la maladie du temps qui passe…
Une maladie dont personne n'a jamais guéri. Il n'y a, ni médicaments, ni vaccin…

“- Mais je suis très riche docteur, je paierai ce qu'il faut !
- Non Monsieur, tout ne s'achète pas. Je dirais même que l'essentiel ne s'achète pas. le respect. L'amour inconditionnel. Prendre son temps ou en donner.”

Un jour, il est victime d'un très grave accident de la route. Il sera immobilisé durant de longs mois et conservera une énorme cicatrice qui lui barre le visage en diagonale du front à la joue droite…

Sa vie bascule alors, et commence une sorte d'introspection. Il se met à réfléchir au sens de la vie et au pourquoi de son existence…
Ne fallait-il pas être le meilleur pour être heureux ?
Avoir tout et plus encore ?

Celui dont nous ne connaîtrons jamaisle nom, va ainsi se découvrir imparfait, avec sa femme et ses enfants… Et vivre une nouvelle vie, une vie toute en simplicité qu'il n'avait jamais oser imaginer à ce jour.
Mais finalement, n'est-il pas là le vrai bonheur ?

Coup de coeur pour ce “petit” roman qui donne une superbe leçon de vie, qui dès le début, en quelques lignes, quelques mots seulement a fait remonter en moi des sensations vécues et assumées à l'époque… lorsque j'étais encore un autre…

Merci Michaël Delaporte, et merci à la vie.

Pour diffuser ce roman, L'auteur a imaginé une façon innovante de le faire…
C'est un livre qui s'offre, et s'il vous a plu vous pourrez l'offrir à ton tour et participer à sa diffusion !

Comment ?
En le commandant sur thebookedition.com,
et en expliquant la démarche à celles et ceux à qui tu vas l'offrir, afin qu'à leur tour, ils soufflent sur le pissenlit… et ainsi de suite !
Prenez le temps de dédicacer les livres que vous offrez…

Alors, comme Blandine Carron, je souffle à mon tour sur les anthères du pissenlit, afin que ce livre continue son voyage…

La démarche du "Pissenlit" reposant sur le partage, 10% des bénéfices seront reversés à l'une des associations ci-dessous :
BIBLIO SANS FRONTIERES
GAPEAU TRANSITION

http://www.michael-delaporte.com/le-projet.html
Lien : http://leressentidejeanpaul...

Ce livre aurait pu prendre pour illustration le Cheval ruant de Delacroix. D'ailleurs l auteur se définit lui même comme un "cheval fou" ☺️.
C'est l'histoire d'un homme en mal du "temps qui passe" qui réalise, suite à un stupide accident, que la cupidité isole et aveugle, que la recherche effrénée du plaisir pour le plaisir abime plus qu'elle ne fait jouir, que le vrai plaisir est dans l'acceptation de la simplicité de sa situation pour ne pas dire de la vanité de sa condition (mon naturel revient au galop).
Ce livre n'a pas la prétention curative d'un livre de développement personnel. Il livre, en toute modestie, sans moralisme, avec un détachement tinté d'une dérision mesurée, le carnet de recettes personnel de l'auteur.
Philosophe, l'auteur sait que si le déterminisme lui même est le fruit du hasard, nos actions calculées sont chargées de l'incertitude qu'elles engendrent.
La recette n'est jamais figée. Les ingrédients et les goûts mutent, les cuisiniers sont des passeurs de temps qui mirent leur bonheur fugace dans les palais plus ou moins affinés des goûteurs de vent.
Ce roman est brillant. Cet auteur, éminemment intelligent.
J' ai lu ce livre sur un trajet de 2H et j'ai écouté Michael. Avec mes yeux. La fin est une question à laquelle on a tout de suite envie de répondre.