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3,56

sur 251 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon je vais être honnête avec vous : les romans écolo-complotistes, c'est pas ma came. Mais alors vraiment pas. Alors pourquoi me suis-je attaquée à cette lecture perdue d'avance ? Eh bien déjà on me l'a prêté et recommandé. Alors je n'allais pas dire non ! Soit j'allais adorer, (pour une fois), soit j'allais pouvoir continuer à râler après les romans écolo-complotistes et déclarer dans les diners, "et vlan encore une daube !" Je me demande ce qui est pire d'ailleurs entre la catégorie écolo-complotiste et la catégorie feel-good. Feel beurk plutôt la plupart du temps.

Mais il y en a qui parviennent à ne pas sombrer complètement dans le catastrophisme à trois sous et qui ne se contentent pas de nous servir une soupe pseudo littéraire infame.

Ce roman en fait partie. Et je vous confirme : 3 étoiles de ma part, c'est quasiment un Oscar dans cette catégorie.
Parce que finalement c'est quand même écrit de telle manière qu'on a envie de le lire, de savoir ce qui fait pleurer les gentils animaux du monde entier, et qui fait péter les plombs à des gens qui pourraient être vos voisins.
On n'échappe pas à un manichéisme assez (trop) marqué, mais c'est pas pire que Star Wars au final.
Je salue les recherches scientifiques, notamment sur les sons qu'a du effectuer l'auteure Egalement le suspense du scénario qui nous amène sans qu'on s'en rende compte à la fin assez originale, même si je ne suis pas certaine d'avoir tout bien compris.
Là c'était la partie compliments.
Pour l'histoire, quand on y repense, elle est quand même assez tirée par les cheveux, avec des personnages qui ont des sentiments en 2D et alors qui changent complètement leur vie en moins de 24h. C'est dingue. J'aurais aimé avoir un coup de main de leur part la dernière fois que j'ai déménagé. Pas que cela me dérange de déménager ou de partir à l'autre bout de la planète, mais il faut un passeport, un peu de pognon, quelqu'un éventuellement pour garder votre chat, arroser vos plantes. Là ça passe crème. L'héroïne fait le tour du monde hop ! Comme si elle allait au marché.
Pas de finesse. Pas de demi-mesure. Comme si on coupait une tranche de saucisson avec une tronçonneuse : il ne va pas rester grand chose à manger. Pour un roman, il ne va pas rester de souvenirs mémorables.
Alors faut-il le lire ? Si vous aimez le genre. Sinon ce n'est pas nécessaire. Allez plutôt vers Lorsque le dernier arbre de Michael Christie. C'est magnifique. Et je suis à l'écoute de vos recommandations de romans écologiques. Je précise que j'ai absolument détesté Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba. Véritable imposture littéraire écologico-féministe. de mon côté je salue le sens du suspense de l'autrice, et je n'exclue pas de tenter de lire un de ses autres romans.
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Le dernier chant, c'est celui que les baleines du St Laurent au Québec ont entendu avant de succomber. C'est aussi le cri perçu par les Grands singes dans une réserve du fin fond du Congo avant de perdre eux aussi la vie, tous morts foudroyés par ce bruit qu'ils n'auraient jamais dû entendre. Chargée du dossier, Shan, la jeune virologue franco-asiatique, va enquêter sur le terrain et nous emmener avec elle du Canada en terre africaine, tous nos sens en alerte et notamment celui de l'ouïe. Un début de roman original qui nous touche d'emblée par son sujet bien ancré dans les préoccupations écologiques actuelles et qui s'enroule autour de ce bruit mystérieux qui sème la mort d'abord chez les animaux mais rapidement aussi chez les humains. Des plongeurs canadiens à la vétérinaire, amie de Shan mais aussi chez des anonymes qui semblent céder à un coup de folie et laisser libre cours à leurs pulsions meurtrières. Bref, les questions s'additionnent avec les cadavres et l'on avance allègrement dans notre lecture. Shan rencontre bientôt une équipe de chercheurs menée par un ancien militaire aux allures de mercenaire plutôt séduisant, Orban. Grâce à leurs outils sophistiqués, l'enquête va pouvoir rebondir. Or, cette linéarité du récit va bien vite être troublée par des rebondissements peu crédibles ou que j'ai jugé de mon point de vue un peu artificiels. Il fallait que Shan se retrouve seule et qu'elle rejoigne l'équipe scientifique et les bras d'Orban donc on va évacuer rapidement les proches de la jeune femme, on va lui faire perdre son emploi et on va vandaliser sa vie. La voilà « libre » de rejoindre des gens qu'elle ne connait pas et à qui elle va accorder d'emblée sa confiance, livrer son corps et sa sécurité personnelle. Et là, en tant que lectrice, je n'ai définitivement plus pu m'identifier à l'héroïne que j'ai trouvée crédule, voire même parfois très sotte. Je me suis accrochée à la volonté de trouver une explication aux origines de ce bruit tueur qui provoque tant d'hécatombes : sources scientifiques et création d'armes destructrices fantômes, explications surnaturelles chamaniques, travaux d'apprentis-sorciers épris de fin du monde... Bref, c'est ce chemin là que j'ai emprunté pour évoluer dans ce roman un peu fouillis, nous conduisant de fausses pistes en impasses et négligeant parfois de tout bien expliquer. C'est dommage car le début était vraiment prenant et le thème m'intéressait mais il aurait peut-être fallu accorder plus de place et de temps au pourquoi du comment et étoffer d'avantage les contours des méchants. Somme toute un roman « thriller » agréable mais que l'on peut facilement poser pour le reprendre plus tard. Ce qui, vous l'avouerez bien, n'est pas trop ce que l'on attend de ce genre de livre que l'on espère toujours très addictif. Toutefois, une lecture intéressante dans la mesure où elle pousse à se documenter sur cette pollution auditive, plutôt méconnue et qu'elle sensibilise à la prise de conscience des dérives folles de nos sociétés face à une nature toujours plus en souffrance. Au-delà du thriller, un roman engagé.
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Très curieux, ce roman. J'avais été déçu par mon premier Delzongle (Cataracte) et j'ai lu avec plaisir ce second roman jusqu'aux quarante dernières pages où tout a dérapé dans une succession de rebondissements tous plus invraisemblables les uns que les autres. C'est dommage.

Je trouve que Sonja Delzongle a un certain talent pour écrire des thrillers qu'elle gâche avec détermination par des situations abracadabrantes. Ici, c'est en fin de roman, comme s'il fallait absolument inventer des péripéties ahurissantes pour surprendre le lecteur. La construction était bonne, l'écriture très correcte et, patatra, tout s'effondre comme un château de carte dans un final digne d'une série B américaine. Je lui en veux presque…

Son imagination est extrêmement vive et affutée, mais elle devrait la canaliser quelque peu et éviter de tomber dans des facilités qui la desservent. Ça démarrait bien pourtant. Ces animaux qui mourraient, ce bruit mystérieux, ces recherches vers la compréhension du phénomène, etc. Déjà, l'invention du petit groupe d'Orban qui travaille en solo commençait à sentir un peu le roussi, mais je suis joueur, j'ai l'esprit souple, et je suis prêt à passer sur beaucoup de choses pour le plaisir de la lecture. Mais quand c'est trop, j'arrive à saturation et je bloque.

Par ailleurs, même l'extrême fin (la toute dernière phrase) est un ultime rebondissement qui donne une impression d'inachevé puisqu'il permet de poursuivre éventuellement sur 500 pages supplémentaires si on le souhaite.

Il y a enfin une méconnaissance un peu agaçante de certaines structures comme des laboratoires de recherche. Elle n'a aucune idée de la manière dont fonctionne un institut de recherche public, ni le statut de ses chercheurs, et son rachat par un laboratoire privé (matériels et chercheurs inclus) est assez grotesque. Et que dire de notre héroïne qui dispose dans le laboratoire public où elle travaille d'un microscope électronique à balayage, mais qui s'en serait acheté un pour elle-même (pour quoi faire grand Dieu ?) et l'aurait installé dans son appartement. Eh bien, on peut dire qu'elle a vraiment beaucoup, mais vraiment beaucoup d'argent, cette chercheuse (et beaucoup de place dans son appartement…).

En fait, ne boudant pas mon plaisir de la lecture, j'avais poursuivi avec un simple haussement d'épaule amusé, décidé à passer outre ces idioties (il y en a d'autres). A la condition de continuer à apprécier le roman jusqu'au bout (car j'aime bien les histoires, même un peu déjantée), ce qui, hélas, n'a pas été le cas. Je vais quand même mettre trois étoiles, car j'ai été pris par l'action presque jusqu'à la fin (avant de craquer).

Coïncidence, on m'a offert un Delzongle pour Noël. J'aurais donc une troisième chance. On verra (on ne sait jamais).
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Voilà avec « le dernier chant », le dernier roman de Sonja Delzongle, auteure que j'aime beaucoup. Comme nombre de ses collègues écrivains de thrillers/polars, elle nous livre ici un ouvrage sur l'après covid et surtout sur la planète en souffrance due essentiellement aux humains. le climat se dérègle et surtout de nombreuses espèces animales, sauvages ou domestiques, meurent mystérieusement, en larmes, après un stade de sidération et de tristesse. Quelques humains figurent également dans cette hécatombe. La communauté mondiale ne s'intéresse pas encore vraiment à ce phénomène pourtant mondial, quand « on » confie ce dossier « Animal » à Shan, une jeune virologue de talent. Immédiatement le sujet la choque, l'attriste et la passionne. Elle se lance alors à corps et coeur perdus dans cette énigme qui la touche profondément. Cette quête ne se fera pas sans embûche mais bien au péril de sa vie car de nombreuses puissances secrètes se dissimulent derrière ce massacre des animaux. Sa vie personnelle en sera également chamboulée. Ce livre est très bien écrit comme toujours avec Sonja Delzongle, mais j'ai trouvé que cette fois-ci, les rebondissements et la trame de l'histoire étaient parfois un peu tirés par les cheveux. Beaucoup de sujets, importants, comme la défense animale, le changement climatique, mais aussi l'amour, le deuil, le déracinement, la recherche d'immortalité, etc. s'entremêlent, un peu trop à mon goût, car finalement cela nuit parfois à la force du discours, des convictions. On sent bien que c'est un livre écrit pendant la pandémie et le confinement et certaines réflexions à relent conspirationniste apparaissent parfois au détour de l'histoire. Bien qu'il y ait dans ce récit de nombreux très beaux moments poétiques et touchants sur la nature et les animaux et que l'on sente beaucoup de sincérité et de force de la part de l'auteure, ce dernier chant ne m'a que moyennement convaincu. Ceci dit, l'essentiel des thématiques développées dans ce roman m'intéresse et m'interpelle profondément. Que sommes-nous en train de faire subir à notre planète, notre terre nourricière ? Il est plus que temps de réagir. Ces lectures sont aussi là pour nous faire réfléchir.
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Après un début qui accroche vraiment bien, la seconde moitié s'essouffle. Pour des "zèbres" appellation que je n'avais jamais entendu pour HPI (haut potentiel intellectuel ou encore gros QI !), ils se font facilement rouler dans la farine. Je ne vais pas faire de regrettables révélations ici, mais je trouve les ficelles assez grosses, ou bien il faut que j'aille faire évaluer mon -potentiel- d'urgence. Sinon, c'est le vaccin à ARM messager qui booste les neurones ? (...je plaisante !!...). Bref, il me reste 30 pages à lire qui ne me semblent pas aller dans le sens d'une fin qui remettrait tout sur les rails du début qui étaient pourtant prometteurs. C'est mon premier livre de cette autrice. Je ne vais pas lâcher l'affaire. Autant pour Sonia Destombes j'ai trouvé que le style s'améliore au fil des parutions, autant je crains que ce soit l'inverse pour Sonja Delzongle. J'espère que non ...
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J'ai été happée par la première partie autour de la découverte de cette mort en masse de baleine et de gorilles
C'est touchant émouvant questionnant....
Plus je progressais dans ma lecture plus je commençais à me perdre dans ce tourbillon scientifique : hum, moho synchrotrons..
Bravo tout de même à l'autrice qui c'est bien documenté même si elle m'a un peu embrouillé le cerveau
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Un mal mystérieux frappe les animaux qui, aux quatre coins de la planète, s'éteignent les yeux emplis de larmes. Une hécatombe dramatique précédée d'un état d'apathie et de dépression aussi imprévisible qu'inexplicable. Sur ce thème majeur qu'est l'écologisme, Sonja Delzongle développe une intrigue riche, complexe et saisissante, entre complotisme, quête du pouvoir et déséquilibre sociétal. Elle explore parallèlement de nombreuses problématiques scientifiques ou il est question de mutations transgéniques pour atteindre l'amortalité, de manipulation des sons à basses fréquences, de synchrotrons et du mystique chant profond de la Terre, le tout pleinement maîtrisé et dûment documenté.. Un roman qui s'inscrit surtout comme un appel à notre conscience, un message adressé à une humanité devenue indifférente au destin qui menace la planète. le sujet est instructif et captivant, le rythme soutenu, la tension croissante et le suspense bien mesuré. En revanche, plutôt qu'insister sur la pertinence et la gravité de la réflexion, l'auteure s'attarde essentiellement sur les états d'âme de son héroïne, ses désillusion, ses angoisses sentimentales, privilégiant la romance simpliste et la banalité à l'importance de la question mise en exergue. En outre, les personnages frôlent souvent la caricature et manquent regrettablement de crédibilité en faisant preuve d'une naïveté invraisemblable tant dans leur comportement que dans leurs réflexions. Il est dommage de diminuer la portée d'un sujet aussi fort par des lieux communs sans grand intérêt. le phénomène écologique ne sert, au final, que de support à une histoire ordinaire sans grandes surprises ni cohérences.
Sonja Delzongle possède un indéniable talent d'écriture, un style précis, vif et efficace, des convictions sincères mais se disperse trop souvent dans de multiples directions dévalorisant ainsi les objectifs premiers de son intrigue et de sa perception.
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Ce thriller d'anticipation d'une terre malmenée par les hommes jusque dans ses tréfonds et déroutant.
Il y a un côté un peu gentillet parfois, notamment des personnages qui manquent un peu de profondeur, la partie scientifique est très documentée au point de parfois perdre le lecteur qui se croit dans une revue de science.
On lit ça rapidement et avec intérêt, mais il manque du fond et un peu de noirceur pour en faire un grand polar (ou plutôt un grand thriller).
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J'avoue avoir de plus en plus de mal à ma plonger dans les livres de cette auteure.... même si concernant celui-ci j'avoue avoir bien aimé le début et l'intrigue dans son ensemble mais j'ai quand même manqué de réponse sur la fin... du coup je m'interroge sur mes prochaines lectures la concernant, mais sans doute que par curiosité je m'engouffrerai encore dedans...
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Un roman à suspens très intéressant et instruit.

Mais au bout d'une centaines de pages quelques longueurs avec des redites. L'enquête avance peu, on tourne en rond autour des mêmes éléments. Un seul indice s'ajoute. J'y ai cru jusqu'à la fin. Mais non, rien ne se passe. J'ai trouvé peu de rebondissements et beaucoup de longueurs. Tournant en boucle sur les mêmes éléments. Et surtout, on s'éloigne des animaux pour ne parler que de technologies et EMS (vous verrez ce que c'est si vous le lisez. En revanche, beaucoup de recherches ont dû être nécessaires à cet écrits très renseigné.
Puis Shan à une bonne étoile côté rencontre. Dès le premier regard, un feeling intense se forme entre elle et les divers protagonistes qu'elle va rencontrer lors de son enquête. Indéniablement. Et ce point là est un peu entêtant.)
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