Thanatea

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu un roman de Sonja Delzongle, le récit de celui-ci étant tentant et l'ayant trouvé en emprunt bibliothèque j'ai donc sauté le pas.

Malheureusement j'ai été plutôt déçu de cette lecture et pourtant le premier chapitre est plus qu'accrocheur nous sommes à un enterrement mais sans savoir qui se trouve dans le cercueil. Rapidement nous comprenons qu'il s'agit d'une des trois femmes que nous allons suivre mais sans savoir laquelle précisément.

Cela donne un côté mystérieux et haletant de même que cette fameuse île de Tanathéa ou Esther va postuler afin de servir le café, elle va d'ailleurs être payé une fortune pour ce poste, mais devra faire quelques concessions au niveau des communications par mail ou téléphone qui ne seront plus possibles.

Bien évidemment tout ne va pas se dérouler comme prévu sur place, j'ai aimé les thèmes fort évoqués comme l'emprise, le deuil, les fantômes du passé etc mais cependant ce roman n'a malheureusement pas pris avec moi.

J'avais pourtant adoré la saga Hanah Baxter de l'auteur mais la je sors plus mitigée si j'ai plutôt aimé l première partie, la seconde a pour moi perdu en crédibilité et du coup j'en ressors plus frustré qu'autre chose.

Je n'avais jamais lu de roman de Sonja Delzongle malgré sa renommée et son succès, malheureusement cette première rencontre est un échec.
Je n'ai pas du tout accroché, trop de clichés, d'invraissemblances, des personnages qui ne m'ont pas convaincue, les trois héroïnes m'ont même franchement gonflée.
Premier rendez-vous manqué.

Mon premier livre de Sonja Delzongle restera le seul !
Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire .
Le premier tiers du roman nous présente les trois héroïnes : famille , traumatismes , soucis de santé, déboires conjugaux ....
Il faut attendre presque la 2e moitié pour que l'histoire prenne un aspect plus policier... mais là , j'ai trouvé l'intrigue trop fumeuse pour m'y intéresser vraiment .
Je suis content de refermer ce livre pour me plonger dans un autre !

Nous faisons la connaissance de trois amies, Esther, Layla et Hélène qui sont également enquêtrices au sein de la Police Judiciaire de Lyon.
Je vais m'attarder sur le personnage d'Esther qui a décidé de plaquer sa vie professionnelle non sans avoir candidaté pour un nouveau travail au salaire très attractif.
Cinq mille euros nets mensuels (en Suisse) pour être préposée au café, et pour cause!
Esther sera donc la prochaine barista de cette entreprise issue d'une multinationale prospère : Thanatéa, secteur des pompes funèbres.

Elle arrive sur les lieux, aux abords du Lac Léman et très vite, Esther comprend de quoi il s'agit, une entreprise de pompes funèbres dont l'activité principale est l'accompagnement des personnes à mourir dans la dignité, le suicide assisté.
L'endroit est propre, très cadré, une atmosphère anxiogène où même le lecteur finit par se sentir épié.
Quand à Esther, même si elle prend ses marques dans son nouveau job, elle sent que quelque chose ne tourne pas rond sur Thanatéa.

Une première partie de roman qui fut pour moi, très prometteuse.
Mais la seconde partie fut catastrophique.
Une pluie de clichés concernant les protagonistes principaux (et finalement tous les personnages), un dénuement cruel de crédibilité, la faisabilité des événements complémentent utopique.
Je n'ai pas compris le traitement de certains sujets, la volonté était-elle de dénoncer?
À l'heure où le débat sur l'accompagnement des personnes en fin de vie et notamment sur le suicide assisté est ouvert, était-il judicieux de traiter ce dernier de cette manière?
J'admets que ça a provoqué une colère durant ma lecture.
Certes, la mort est un commerce, qui dit commerce dit argent mais en terme d'accompagnement des personnes à mourir dans la dignité, il y a aussi l'humain que je trouve trop négligé dans le traitement de CE sujet précis par l'autrice.

Je suis passée complément à côté de ce roman parce qu'il y aurait eu tellement d'événements et d'éléments plausibles à distiller de la trame de fond de ce roman.
C'est dommage.

La mise en place de l'intrigue est longue et semble un peu décousue de sens et on se demande où veut en venir l'autrice. L'histoire se fait plus intéressante une fois ce passage effectué. le livre aborde un sujet intéressant; la perte de nos êtres chers et la déviance qui peut en découler sous une facette plus sombre.

Je m'attendais à lire une enquête, j'ai eu une tranche de vie. Les trois héroïnes sont flics mais il n'y a aucune recherche, aucun suspect. Elles veulent une information, elles l'obtiennent. Toujours le bon indice, la bonne déduction au bon moment.
Il n'y a pas de suspense, pas de mystère. Dès qu'une question est posée, les flics trouvent la bonne piste et bon raisonnement.

Cela dit, la lecture n'est pas si désagréable du moment où l'on accepte que ce n'est pas un thriller. La vie des trois héroïnes est bien bien pourrie, et j'aurais aimé en savoir plus.
La première moitié du roman se concentre sur elles, leur quotidien, leurs problèmes de couple, avec la famille, etc. La seconde moitié est une "enquête" rushée. Les deux parties ne se complètent pas, sont dissonantes et laissent un goût d'inachevé.