La Hulotte, n°36/37

Casse-Noisette en pince pour les cônes. Petit Prince des épicéas et consorts, l'écureuil entre dans la visée de la Hulotte qui va détailler son comportement et ses agissements depuis ses nids arboricoles ou ses sorties acrobatiques, vives et millimétrées. le nain rouge révèle plusieurs de ses secrets comme sa technique à fendre la coquille des noisettes. Ses habitudes alimentaires surprennent aussi à l'instar de la consommation de champignons mortels pour l'homme. Ses prédateurs sont passés au crible et la martre en prend pour son grade ce qui vaut au lecteur un irrésistible strip quand le mustélidé vexé écrit au journal pour faire valoir son droit de réponse. Les affinités du rongeur en panache avec les pins en majesté introduisent naturellement la partie suivante consacrée aux épicéas qui débute par leur jugement en bonne et due forme. La Hulotte préside le procès de l'arbre incriminé de tous les maux par le cerf accusant l'épicéa de le priver de nourriture, la bactérie inapte à transformer les aiguilles en terreau, le lombric et la truite se plaignant de l'acidification des sols et des eaux. le moineau, le hérisson, l'écureuil et le ministre viennent prendre la défense du résineux. La chouette sagace tranchera. Pierre Déom ajoute au dossier des clés d'identification des pins, sapins et mélèzes à travers l'étude des cônes ainsi que des indices des consommateurs des fruits de l'auguste résineux : Bec-croisé, Pic épeiche et autres rongeurs dont les souris et l'incontournable écureuil.
Le numéro double 36-37 de 76 pages concocté en 1976 et constamment réédité depuis est toujours d'actualité d'autant que les bouleversements climatiques impactent les plantations d'épicéas davantage adaptées aux climats froids et humides. Superbement construite et documentée, La Hulotte prend le fil rouge de l'écureuil pour présenter un arbre remarquable dans son milieu naturel montagnard et devenu problématique à travers des enrésinements systématiques et massifs en plaine, au détriment des espèces autochtones. Des bandes dessinées amusantes et pertinentes s'intègrent et aèrent un contenu dense mais parfaitement digeste. le lecteur ne peut plus voir les pins de la même façon après avoir compulsé une telle oeuvre de vulgarisation et surtout il a envie de commencer séance tenante sa nouvelle collection de cônes, à déguster en toutes saisons.

Encore un numéro qui compte double avec ce 36/37 du journal le plus lu dans les terriers.
La couverture est absolument magnifique avec un adorable rouquin ( oui, même si l'image est en noir et blanc, on voit qu'il est roux le gaillard ) à qui la première partie de ce numéro est consacré.
C'est donc l'écureuil qui fait effectivement la une et le chapitre qui lui est consacré est une véritable mine de renseignements sur ses habitudes de vie.
Cependant, un autre personnage va voir son nom écrit en toutes lettres à l'occasion d'un procès qui va faire couler beaucoup d'encre : l'épicéa.
Cet arbre, que beaucoup confondent avec le sapin ( enfin, ceux qui n'ont pas lu ce numéro de la Hulotte ) est, du fait de l'homme ,beaucoup plus nuisible à écosystème et aux habitants de la foret qu'on ne se l'imagine...