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Citations sur Innocent (38)

Moi, c'est le présent.
Le passé ne m'attache pas.
L'avenir ne m'intéresse pas.
Je me fous de ce qui va m'arriver demain.
Quand tu grandis comme moi dans une situation de survie, le présent, c'est la seule chose qui compte.
Pas comment tu vas t'en sortir dans six mois, mais comment tu vas t'en sortir dans les minutes, dans les secondes mêmes qui viennent.
Tu n'as pas le choix que d'être au présent, et même quelques secondes avant le présent, tu dois l'anticiper.
C'est ce que cette situation de survie m'a apporté de plus beau, le présent.
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Le fait même de se couper d’un certain rapport à la nature, au cosmos, pour ne prêcher que pour son Dieu, que pour sa religion, était déjà extrêmement réducteur.

Je pense que tout le monde devrait pouvoir lire tous les livres religieux sans pour autant trahir la sienne.

En arrivant à Paris, j’ai d’abord pratiqué le hata yoga, le souffle là encore, la respiration. Puis je me suis converti à l’islam après avoir assisté à un concert d’Oum Kalsoum. C’est la sensualité, le ressenti, les sourates du Coran chantées par Oum Kalsoum qui m’ont transporté vers cette spiritualité. Oui, cette sensualité, je l’ai trouvée dans l’islam. Une religion à laquelle les plus pauvres pouvaient adhérer. J’ai fréquenté la mosquée pendant deux ans. Je faisais les cinq prières par jour. Plus que la prière, c’est la préparation à la prière que j’aimais, cette façon que l’on a de rentrer en soi, de se rendre disponible à son être, à sa respiration, à des choses supérieures.

Plus tard, quand j’ai lu saint Augustin sur les conseils de Jean-Paul II, ce qui m’a séduit chez lui, c’est encore la sensualité, son savoir sur la nature, son vécu. Et j’aimais sa façon de s’adresser à Dieu, avec colère souvent, avec la colère de la question sans réponse. Et saint Augustin tutoie Dieu, il y a une barrière qui tombe, il y a quelque chose d’égal à égal. Le tutoiement, ça c’est vraiment l’amour, alors que le vouvoiement est plus dans la séduction. Je comprends parfaitement cet homme qui s’est beaucoup interrogé mais qui, surtout, a beaucoup marché, beaucoup regardé autour de lui, qui s’est toujours intéressé au mystère de la vie et de la nature.

C’est ce mystère-là qui m’a toujours fasciné, c’est de là que vient mon sens du sacré.

Le laïc, ça ne veut pas dire grand-chose pour moi, ça me fait même un peu chier, c’est souvent plat, sans profondeur.

J’entendais l’autre jour un jeune chauffeur de taxi musulman qui disait : « Vous parlez de la laïcité, mais la laïcité est déjà la première des intolérances. » Voilà qui est clair, net.
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Quand l’ennui t’atteint, il n’y a plus grand-chose à faire. Et ce ne sont certainement pas les antidépresseurs qui vont t’en sortir.
Les antidépresseurs c’est de la merde, moi j’ai tout arrêté, tous les antidépresseurs, tous les médicaments, je ne prends plus rien.
Et c’est vrai que c’est mieux comme ça.
Enfin, c’est mieux… En tout cas je ne suis plus sous influence, les médicaments ne me changent pas de direction, c’est ma vraie merde que j’affronte.
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Alors on se dit que l'amitié, c'est peut-être comme une fleur. ça pousse, ça se fane, ça disparaît, puis la saison d'après, ça peut revenir comme une pivoine que l'on croyait perdue et qui d'un coup se donne à voir, éclabousse de ses plus belles couleurs.
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Le tutoiement, ça c'est vraiment l'amour, alors que le vouvoiement est plus dans la séduction.
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Les artistes sont tous des gens du cirque.
Et leur art, c'est un cheminement, un cheminement qui commence par une méditation nécessaire parce qu'on sait qu'avec toutes les choses que l'on a à exprimer on va devoir aller, seul, prendre des risques dont on sera seul responsable.
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Aujourd'hui, ce qui nous tue, c'est l'ignorance.
Les nouveaux mécènes manquent profondément de curiosité, de générosité, de culture. Après avoir gagné beaucoup d'argent en volant beaucoup d'âmes, ils ont perdu la leur et veulent s'en acheter une toute neuve. Ils ont les moyens, bien sûr, mais c'est pas avec du pognon qu'on peut s'acheter une âme.
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Depuis toujours, les artistes ont été faits par des mécènes. Les grandes familles d'Espagne, de Venise ou de Florence supportaient les mauvais penchants, la criminalité, la voyoucratie de leurs protégés. Le Caravage, Goya, Rodin, beaucoup parmi les plus grands étaient de vrais personnages, des gens torturés, troublés et troublants. Des passionnés aux passions souvent assassines.
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L'art, quel qu'il soit, le vrai, a toujours été le contraire de la bienveillance. Pour être utile, l'art doit être dangereux.
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Changer de trottoir pour éviter les cons, j'ai toujours fait ça.
La seule différence, c'est qu'il y a de plus en plus de cons, alors je suis obligé d'aller de plus en plus loin.
Enfin, quand je dis des cons... je parle de ceux qui prétendent des choses, qui prétendent prendre votre vie en main, vous informer, faire votre bien, diriger.
Je parle de ces masses-là, pas des individus. Je ne m'épargne pas, moi-même, j'ai été le con de beaucoup.
Et j'aime bien ça, être le con de beaucoup, et surtout des cons.
Être le con d'un con, c'est formidable.
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