Quelques extraits de cet excellent ouvrage à lire vraiment :
Aux enseignants ou professeurs qui liront peut-être ce livre, je ne vous jette pas la pierre, d'autant plus que, pour ma part, malgré ce système d'évaluation, je garde un très bon souvenir du corps enseignant. Mais je suis convaincue que ce système a un impact important sur le niveau de confiance en soi de chaque adulte en devenir. C'est pourquoi l'objectif de cette étape n'est pas de taper sur qui que ce soit ou de révolutionner le monde de l'Education nationale, mais juste de questionner cette notion de réussite.
Parce que nous sommes collectivement rentrés dans ce cercle vicieux :
- Il faut réussir à l'école (avoir de bonnes notes) pour faire un bac S (celui qui ouvre le plus de portes), pour intégrer une grande école (c'est ce qui est attendu en entreprise), pour pouvoir évoluer et réussir professionnellement (parce que sinon, c'est foutu) ;
- Si vous ne suivez pas cette voie, vous risquez d'avoir une vie difficile, d'être malheureux et regretterez de ne pas avoir réussi à l'école ;
Le poids des croyances en matière d'orientation
"Je souhaitais m'orienter dans le domaine sanitaire et social, mais ça n'était pas bien vu dans mon milieu familial, car il fallait passer un bac professionnel. C'était la honte dans les dîners ! Il fallait absolument faire un bac général ; alors j'ai fait un bac littéraire".
Virginie, 40 ans - Business Coach.
Les idées reçues :
"Les filières technologiques, c'est pour les élèves qui n'ont pas les capacités à faire une filière générale".
"Avec un bac littéraire, y'a pas de débouchés".
"Les CAP, BEP, sont faits pour les élèves en difficultés".
"Les métiers artistiques sont des métiers de crève-la-faim".
Lorsque j'évoque ces croyances, beaucoup me disent qu'elles appartiennent à une autre époque.
Pourtant, lorsque mon fils était en seconde, je me souviens d'une discussion au moment de remplir sa fiche d'orientation. Il était très intéressé par la filière STMG et nous le soutenions dans son choix. Un soir, je lui demande : "Il doit bien y avoir d'autres élèves dans ta classe qui veulent faire comme toi ?". Il me répond alors : "Tu sais, j'ai des amis qui y pensent, mais ils n'osent pas l'avouer à leurs parents, qui, eux, rêvent de les voir intégrer une filière scientifique, même s'ils n'ont pas le niveau !".
Peu étonnant lorsqu'une cliente âgée de 26 ans, me rapporte par ailleurs avoir entendu durant ses études :
"Le bac S, c'est pour ceux qui inventent le carton ; le bac ES, c'est pour ceux qui le commercialisent ; et le bac L, ce sont ceux qui dorment dessus !". (Entendu en école de commerce).
Marie-Laure évoque ensuite le vécu en entreprise selon notre niveau d'étude mais pas que ... Une belle analyse de notre Société et ce, depuis les années 1970, je confirme les dires ci-dessus ayant été étudiante dans ces années là. J'entends parfois dire que cela évolue mais à mon avis, il y a encore beaucoup de travail pour changer les mentalités.
C'est pour cela qu'il est urgent de lire cet ouvrage, parents, enseignants, bref tout le monde devrait le lire, le conseiller. Je suis vraiment heureuse d'avoir été sélectionnée par Babelio pour lire ce livre qui est à méditer... A LIRE VRAIMENT !
Cet ouvrage se lit comme un roman et c'est une véritable pépite !
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