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3,7

sur 512 notes
Alors que certaines circonstances l'ont amené dans une rue de Lituanie, le narrateur tombe sur la maison d'enfance de Romain Gary. de là, il se souvient alors de cette fameuse phrase "Au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny" et décide d'en savoir plus sur ce mystérieux M. Piekielny. Il enquête, il affabule souvent et crée toute une histoire à ce personnage. Saura-t-il retracer sa vie ? Existe-t-il seulement ? Nous le suivons et espérons en savoir plus.

Que dire sur ce livre ? Autant dans les premiers chapitres, je l'ai trouvé très prometteur, autant, j'ai fini par me lasser de l'histoire, mais surtout de la narration.

L'idée de départ m'a beaucoup plu, enquêter sur ce M. Piekielny que Romain Gary avait, semble-t-il, croisé un jour et dont il aurait cité le nom partout et à tous. le narrateur, François-Henri Désérable souhaite alors en savoir plus sur celui-ci et c'est ce qui semble être le cas dans les premiers chapitres. Mais rapidement, c'est l'auteur lui-même qui devient le personnage principal du roman. Tout semble à chaque fois se rapporter à lui, tout est bon pour faire le rapprochement entre Romain Gary et lui-même, au détriment de l'histoire de M. Piekielny finalement.

Je partais dans l'optique de tout savoir sur M. Piekielny, même si tout cela pouvait être que supposition ou imaginaire et la tournure qu'a prise le roman m'a vite lassée. François-Henri Désérable entre les pages de son livre, parle de lui, de son enfance et de ses écrits. le ton du narrateur se veut humoristique parfois, mais c'est d'une lourdeur... Je n'y ai vraiment pas adhéré ayant le sentiment qu'il voulait sans cesse en faire trop. Heureusement, les chapitres sont courts, insufflant un peu de rythme à la lecture, mais ce livre n'est décidément pas pour moi.

Un certain M. Piekielny plaira certainement à bon nombre de lecteurs, je n'en doute pas, mais j'ai l'impression d'être totalement passée à côté. Peut-être, attendais-je autre chose après la lecture de la quatrième de couverture ? Peut-être, l'humour de l'auteur n'est-il pas pour moi ? Mais qu'importe, ce fut tout de même une découverte faite grâce à ma participation aux "Explolecteurs de la Rentrée Littéraire" de lecteurs.com

Un certain M. Piekielny de François-Henri Désérable est disponible aux Editions Gallimard.
Lien : http://ladoryquilit.blogspot..
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Si La Promesse de l'aube a fasciné des générations de lecteurs, émus par l'autobiographie romancée de cet écrivain à la mère aussi attachante qu'étouffante, bien peu, sans doute, se souviennent de M. Piekielny, ce petit homme effacé qui semble le seul à croire Mina Kacew lorsqu'elle annonce que son fils sera l'un des plus grands écrivains du siècle, et auquel Gary lui-même ne consacre que quelques lignes dans son ouvrage. François-Henri Désérable, lui, s'en souvient, ou du moins fait semblant de s'en souvenir, et décide de mener son enquête par tous les moyens pour reconstituer l'existence de cet énigmatique personnage secondaire, quitte, parfois, à broder lorsqu'il n'a pas suffisamment de matière.

le moins que l'on puisse dire, c'est que Désérable a du talent. À seulement trente ans, il possède une écriture bien affirmée (cela dit, on s'en doutait, pour être publié chez Gallimard, et dans la "Blanche", qui plus est), dynamique, un peu cuistre parfois, défaut compensé par une belle part d'humour qui donne lieu à des passages d'anthologie et des éclats de rire pour le moins inattendus (le repas chez les Kennedy en est un exemple savoureux).

Son enquête sur le "fameux" Piekielny n'est peut-être pas toujours des plus fascinantes, d'autant qu'il tend parfois à tomber dans les clichés faciles, mais l'auteur parvient tout de même, au fil de ses recherches, à nous entraîner aisément dans la biographie moitié réelle, moitié fantasmée, de ce petit homme.

Et surtout, il nous plonge avec délices dans la biographie d'un autre homme, un grand homme celui-là, Romain Gary, dont il connaît l'oeuvre et la vie en détail, et qu'il parvient à restituer sous sa plume d'une manière passionnée et passionnante, nous donnant envie, plus d'une fois, de relire les oeuvres de Gary / Ajar. Car c'est finalement peut-être lui, le véritable héros du livre, ce Roman Kacew devenu Romain Gary, et à qui Désérable redonne si bien vie.

Alors certes, Désérable se perd un peu dans son roman, nous perd aussi un peu parfois dans ses trop nombreuses digressions, et se complaît sans doute un peu trop à parler de lui, de sa vie et de son oeuvre, mais ce léger narcissisme ne gâche pas pour autant le plaisir du lecteur à suivre cette enquête chaotique, farfelue et, finalement, fort plaisante.

Ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions Gallimard.

Retrouvez cette critique plus détaillée en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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En mai 2014, l'auteur est en Lituanie, il a quelques heures à tuer dans les rues de Vilnius. Il passe devant une maison dans laquelle a vécu Roman Kacew, de 1917 à 1923, bien avant qu'il ne devienne Roman Gary. Une plaque commémorative lui rappelle cet épisode, il se remémore alors cette phrase gravée dans sa mémoire et titrée du chapitre VII de la Promesse de l'aube, le roman édité par Gallimard en 1960, phrase attribuée à son voisin, cette triste souris grise : « Promets-moi de leur dire : au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny… «
François-Henri Désérable est un fan absolu de ce roman qu'il a lu et relu un grand nombre de fois, la promesse de l'aube, et de cet auteur, et à partir de cet instant, il n'aura de cesse de retrouver des traces de cet homme, le voisin, la souris triste. Prétexte donc à nous parler d'avantage du romancier que de M. Piekielny, l'auteur nous entraine à la suite de Romain Gary. Il va le suivre, le chercher, tenter de le découvrir. Avec un style bien particulier dans lequel l'auteur se met également en scène, il nous dévoile quelques parts d'ombre de celui qui a réussi ce dont sa mère avait toujours rêvé : qu'il devienne ambassadeur et écrivain, diplomate. Il va le suivre de Vilnius à Nice, pendant la guerre et lors de ses succès, vivre intensément avec ses personnages, et regretter amèrement comme tant d'autres la mort de l'écrivain qui a préféré tirer sa révérence un jour de 1980.
Voilà une très intéressante approche, qui évoque la possibilité pour Romain Gary d'avoir utilisé sa souris triste pour donner corps à tous ceux qui ont vécu la barbarie nazie au coeur du ghetto de Vilnius. M. Piekielny devient symbole de vie, immortel à sa façon, puisque Romain Gary en parle dans le monde entier, à tous les grands qu'il rencontre en particulier lorsqu'il sera ambassadeur.
J'aime cette écriture étonnante, très singulière. L'auteur nous fait découvrir des biographies et des personnages historiques sous des airs de romans et d'échange, en y mettant beaucoup de son propre personnage, vécu ou romancé, et là, qu'importe !
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Et je continue l'exploration de l'oeuvre de François Henri Désérable.
Cette fois , l'auteur part d'un passage de Romain Gary pour aller à la recherche de M Piekielny.
De ce postulat, on rentre dans un melange de roman/récit , comme un miroir du roman/récit de Gary.
C'est toujours magnifiquement écrit, drôle, émouvants, enivrant.
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J'ai beaucoup apprécié ce livre qui marche sur les pas de Romain Gary (un des mes écrivains favoris), ainsi que sur les pas d'un personnage réel ou fictif? de « la promesse de l'aube ».
Ce livre fourmille d'anecdotes, de nombreuses références littéraires et un cadre historique intéressant.
Il y a cependant quelques lourdeurs de style ici ou là et quelques digressions non indispensables mais globalement c'est une très bonne lecture, avec un sens de l'humour présent.
Une lecture que je conseille, formidable ode à Gary et à la fiction et la littérature.
Assurément un auteur à suivre.
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Incertain M.Piekielny! L'enquête de l'auteur ne le mène pas vraiment à cette souris triste dont parle Gary dans la Promesse de l'aube. Roman Kacew a une dizaine d'années quand un voisin lui dit que ce dont sa mère se vante arrivera et lui demande de le citer quand il sera célèbre. Devenu Romain Gary, il s'acquittera de cette promesse; du moins Gary l'écrit-il. Or cet écrivain talentueux a souvent menti.
L'auteur porte un regard original sur l'auteur de deux Goncourt et parle aussi beaucoup de lui-même...L'écriture est fluide et ne manque pas d'humour. C'est déjà le troisième roman de cet auteur de 32 ans (en 2019). Je l'ai rencontré trois fois et il m'a surprise par sa mémoire d'éléphant et sa culture alors qu'il n'a commencé à lire qu'après 16 ans: Belle du seigneur!
Mais l'envie d'écrire ne vient pas tout de suite: il sera hockeyeur pendant une dizaine d'années en ne jetant sur le papier que des textes sans intérêt (il s'en excuse auprès des arbres).
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L'auteur mène l'enquête sur un personnage évoqué dans un chapitre de la Promesse de l'aube. On se retrouve ainsi sur les traces d'un certain M. Piekielny vivant en Lituanie à l'époque nazie. On y découvre également plusieurs anecdotes intéressantes sur Romain Gary. Je n'ai pas trop aimé la façon de raconter de F.H Désérable, préférant probablement les styles plus académiques. Je mets néanmoins la moyenne pour l'originalité du sujet.

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J'y ai cru quand l'auteur a dit qu'il s'agissait d'une enquête. Il écrit bien mais ce livre n'apparaît finalement que comme un exercice de style - du beau style, certes mais assez pédant. Passons à autre chose....
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C'était le premier livre que je lisais de ce jeune auteur. Sa réputation le précédait. En effet il écrit très bien, il a une merveilleuse aisance, on sent sa maîtrise. Malheureusement il a dû entendre un peu trop souvent qu'il était une jeune homme très doué, et une certaine complaisance m'a franchement agacée... Mais la fin du livre, tout ce qui concerne la Lithuanie, rattrape ces moments de faiblesse.
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F.H.Désérable bâtit son roman à partir d'une réflexion figurant dans le roman biographique de Romain Gary : La promesse de l'aube.
A l'heure où une version cinématographique de ce roman ressort sur les écrans, c'est un beau concours de circonstance. Ce qui n'enlève rien au talent de l'auteur qui, émaillant de ses impressions personnelles le récit de Romain Gary, nous emmène jusqu'à la dernière page en nous tenant en haleine quant à l'existence -ou non- de ce M.Piekielny, "l'infernal" . Je me plais à considérer que son allusion à l'essai de Michon " Les Onze" est l'ultime clin d'oeil et l'illustration même de cette pensée " La mémoire est despotique, mouvante et collective, elle trie arbitrairement selon son bon plaisir" ( p.30). N'est-ce pas là le véritable argument de ce " Certain M.Piekielny" ?
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