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3,3

sur 2738 notes
C'est juste raté.
Pour commencer, Virginie Despentes n'offre pas un roman à proprement parler. On pourrait davantage parler d'un essai sur les maux de notre société contemporaine à la sauce Despentes. C'est-à-dire que l'autrice plonge dans des lieux communs, avec quelques punchline qui pourront réveiller le lecteur endormi. Mais qu'on se le dise, on retrouve tout cela gratuitement sur Twitter aujourd'hui. La romancière semble bien loin de sa vision et de sa hargne des débuts, tant Cher connard apparaît comme un roman bien trop souvent vide de sens, d'intérêts et apparaissant presque comme une caricature.
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L'histoire est plutôt bonne, on pourrait penser au début du livre que les personnages sont simplistes, en vérité ils ne le sont pas. Je trouve que la plus grosse qualité du bouquin se trouve dans ses personnages qui sont complexes et réalistes. Oscar et Rebecca suivent une évolution qui parait tout à fait vraissemblable, c'est presque chirurgical.
Cela dit la prose n'est pas particulièrement belle, il y a des moments très grossiers. C'est la forme de correspondance épistolaire qui conduit à cela. Dans tous les cas, les esthètes ne seront pas conquis par ce livre.
J'ai quand même passé un bon moment à le lire, même si les 80 dernières pages trainent en longueur.
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J'ai eu vraiment du mal à le terminer. Mais je me suis imposée d'aller jusqu'au bout car un livre se lit jusqu'à la fin pour le juger. Et plus j'avançais dans la lecture, plus tous les éloges et le tam-tam du service de presse à la sortie du livre me revenait à l'esprit. Je ne comprenais pas. Et je continue à ne pas comprendre.
Ça doit être un plan commercial très bien concocté. Et je ne peux que m'attrister en pensant à ce qu'est devenu notre monde littéraire. Rien de personnel contre la Despentes mais plutôt contre tout ce cirque monté en son honneur.
Je pense que si j'avais compté toutes les fois où je suis tombée sur le mot "défonce" ou sur "je suis clean", je serais arrivée à en avoir des millions. On se défonce d'ennui, oui.
C'est un "steam of consciousness" organisé sur un dialogue. Celui entre Oscar et Rebecca. le thème principal c'est la défonce. Une espèce d'éloge de la defonce. La défonce blasée. La défonce pour la défonce. Un hymne à la défonce.
Le harcèlement aussi prend de la place mais il est à peine esquissé. Qui harcèle qui? Zoé, l'harcelée prend la parole juste quelques fois sans raconter ce qui s'est passé et pour dénoncer le monde des "socials" et sa cruauté. Un langage à la Despentes bien ficelé mais sans trop d'intérêt se fait lire. J'ai trouvé ce livre totalement inutile.
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Je ne m'y attendais pas !
Honnêtement j'ai quelques livres de Despentes mais je ne suis pas une grande fan de sa plume. Son style agressif me correspond peu même si je trouve que ce qu'elle soulève dans ses livres est très juste.
Je n'attendais rien de Cher Connard, d'autant plus que je n'ai pas le goût de l'epistolaire mais j'ai été + que conquise.
C'est une très agréable surprise. C'est fort, juste, pertinent, terriblement actuel. Je me suis fortement attaché à cet échange entre personnages. Il y a dans ce texte énormément de choses qui m'ont fais du bien d'être écrite.
Je le relirai pour en comprendre toutes les subtilités~
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Que ce fut laborieux ! J'ai écouté ce livre par audible et je n'ai pas du tout accroché.
Autant j'avais adoré la trilogie Subutex et ai apprécié d'autres oeuvres de Despentes, autant ce dernier roman m'a profondément ennuyée..Il détient probablement le record d'évocation du mot 'défonce'. Un peu de me too, de confinement, de réseaux sociaux en prime. Personnages insupportables. Bref, grosse déception.
























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C'est vraiment un des livres les plus apaisé de Virginie Despente. On y retrouve sa verve, son côté direct et son langage cru mais on y trouve une fin relativement positive qui fait du bien une fois qu'on a fini la dernière page. Un sublime livre à conseiller.
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La rentrée littéraire n'est en général pas quelque chose que j'attends avec impatience, mais lorsque Virginie Despentes a annoncé son retour avec Cher Connard, je n'ai pas pu y résister. Et même si ce roman ne sera sans doute pas mon préféré de cette autrice, il reste tout de même marquant par son côté provoquant, auquel on s'attend forcément venant de Virginie Despentes.

Dans Cher Connard, on suit la correspondance entre Oscar Jayack, un auteur à succès accusé de harcèlement sexuel en pleine période de #MeeToo, et Rebecca Latté une ancienne vedette de cinéma autrefois adulée pour sa beauté et aujourd'hui vieillissante, à qui on ne propose plus que des rôles de femmes de son âge. Leurs échanges sont ponctués par les postes de Zoé Katana, une jeune activiste féministe sur les réseaux sociaux, qui se trouve être la victime d'Oscar. C'est trois personnages qu'a priori tout oppose, vont nouer des relations très fortes, d'amitiés pour certains, de haine pour d'autres. Tout cela à travers une correspondance où ressortent les thèmes de la drogue, la notoriété, les réseaux sociaux, et bien sûr le féminisme, sous la plume percutante et efficace de Virginie Despentes.

Dès le début, ce roman m'a fait entrer de nouveau dans l'univers de l'autrice, grâce notamment à ce style d'écriture si particulier qui lui est propre. A la fois incisif, presque vulgaire, mais tout de même très agréable à lire. Lorsqu'on lit Virginie Despentes on a simplement l'impression d'écouter quelqu'un parler. Même si pour certains cet aspect est plutôt déroutant voire rédhibitoire, c'est pour moi ce qui fait tout son charme et sa singularité.

Cher Connard est un roman qui énerve, notamment à travers le personnage d'Oscar. Au début, ses lettres sont un parfait exemple de mansplainsing, ennuyeux et agaçant au possible. Il est persuadé de savoir ce qu'est le féminisme, n'assume pas ses actes et remet en cause le vécu de sa victime, comme si le sien était la seule vérité. Pour lui, c'est une histoire d'amour qui a mal fini. Pour elle, c'est du harcèlement qui a gâché sa vie, et malgré tout c'est lui qui s'en sort. Oscar Jayack représente parfaitement l'impunité dont bénéficient les harceleurs. On le voit par le fait qu'en tant qu'auteur à succès, sa maison d'édition ne s'en sépare pas et préfère rompre le contrat de Zoé, son attachée de presse. On le voit surtout dès le début du roman, lorsqu'il poste un message d'insultes gratuites sur son compte instagram au sujet de l'actrice Rebecca Latté, qu'il vient de croiser par hasard. Ce qui énerve particulièrement chez lui, c'est que malgré tout ça, il est inconscient d'avoir fait du mal, d'avoir été un harceleur. Ce personnage est malheureusement le reflet d'une réalité beaucoup plus courante qu'on ne le croit.

Les personnages de Zoé Katana, mais surtout de Rebecca Latté, sont donc le moyen pour Virginie Despentes d'expliquer à ceux qui pourraient se reconnaître en Oscar, pourquoi ce qu'ils ont fait est mal, pourquoi c'est du harcèlement. Et même si j'avoue avoir lu dans les propos de ces deux femmes, énormément de choses que j'ai déjà lues ailleurs, que ce soit au sujet du féminisme, ou encore de la libération de la parole des femmes. Il me semble tout de même important qu'un énième livre aborde ces sujets, ne serait-ce que pour expliquer aux hommes pourquoi ils ne peuvent plus, aujourd'hui, agir comme ils l'ont toujours fait. C'est un message qu'il est visiblement encore nécessaire de faire passer.

Mais pour être tout à fait honnête, le style d'écriture et le propos de fond ne font pas tout, et je dois avouer que l'histoire ne m'a pas autant passionnée que ce que j'aurais voulu. Ce roman aurait selon moi gagné à être plus court, beaucoup de passages ajoutent des longueurs et n'ont pas vraiment d'intérêt dans l'économie et la progression du roman. J'ai aussi été un peu déçue par l'évolution de la relation entre Oscar et Rebecca, je ne l'ai pas trouvée très cohérente.

Malgré tout je conclurai cet article en disant qu'avec Cher Connard, Virginie Despentes s'ancre avec brio dans l'actualité. Elle n'a rien perdu de son audace et de son éloquence, et signe à nouveau un roman détonnant. A lire et à partager de toute urgence, ce roman va éveiller les consciences !
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C'est vrai que ça vaut pas Subutex, mais c'est intéressant quand même.

J'ai bien aimé la façon d'aborder le Covid, sans être chiant et dramatique. Pareil pour MeToo et le féminisme. En tant que femme, c'est vrai qu'on se demande au fond, c'est quoi être féministe ? Je pense que les hommes trouvent également à réfléchir dans ce livre, en suivant le cheminant d'Oscar qui se rend compte petit à petit de son comportement.

Je n'étais pas emballée par le format épistolaire au début, et puis on s'y fait, on se laisse prendre.


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C'est le premier roman de Virginie Despentes que je lis et waouh quelle écriture ! Elle a un don : celui d'écrire des punchlines qui résume à la perfection des situations actuelles. J'ai beaucoup aimé qu'aucun des personnages qu'il soit féminin ou masculin ne soit ni tout blanc ni tout noir. Il n'y a pas de coupable tout désigné. En revanche à certains moments j'ai un peu décroché de ma lecture. Cela arrivait quand les personnages poussaient très loin leurs idées. Mais c'est uniquement parce que j'aime les textes qui s'enchaînent vite je pense. C'est un roman qui dépeint très bien notre société actuelle.
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Roman épistolaire innovant pour Virginie Despentes.
Cela commence par des paroles très crues mais, peu à peu, l'on y aborde divers sujets de société (le rapport de l'homme à la femme, le mouvement ME TOO, les addictions, le confinement, le féniminisme notamment) toujours avec la plume de l'auteure qui a une manière si particulière d'écrire.
A travers ces lettres, différents points de vue sont exprimés qui amènent bien entendu à avoir sa propre réflexion sur le monde actuel et d'antan.
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