AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,16

sur 4179 notes
J'adore profondément cette auteure, le côté révoltée peut paraître déconnecté d'une certaine réalité, pour ma part je le trouve pile poile en adéquation avec notre temps. Et même si le côté un peu vulgos peu déranger certains, il n'en reste pas moins que l'analyse y reste parfaitement juste, voire dérangeante parfois pour le mâle que je suis.
Cette belette a une sacré paire, ça fait du bien de savoir qu'une plume puisse être aussi acérée sans sombrer dans le pathos. J'ai pris un gros uppercut au foie, je ne peux que conseiller cette lecture.
Commenter  J’apprécie          100
Rohlala quelle claque !
Cela faisait un bon moment que j'avais envie de découvrir Virginie Despentes et j'avais encore plus envie de lire ce titre dont énormément de monde parle en ce moment. Alors, quand je suis tombée dessus lors de ma dernière virée en librairie, je n'ai pas pu résister, je l'ai acheté. Une semaine après, je le dévorais.

Si j'étais du genre à surligner des passages dans mes livres, je pense que mon fluo aurait rendu l'âme avant la fin du livre... D'ailleurs, plutôt que de m'adonner au surlignage, j'ai préféré noter dans un carnet les citations qui m'ont le plus sauté au yeux; Autant vous dire qu'il y en a un certain nombre.
C'est dire si ce que l'autrice écrit dans ce livre a résonné en moi.

A travers cet essai Virginie Despentes parcourt une tonne de sujets divers et variés, tournant autour du féminisme. de la maternité au porno, en passant par la prostitution et le viol, l'autrice dénonce la manière dont la société voit les femmes et s'échine à leur pourrir l'existence en leur imposant des carcans. Carcans dont certaines s'efforcent de sortir, non sans y laisser des plumes au passage.

C'est fou de voir que ce livre est plu d'actualité que jamais, alors qu'il est paru pour la première fois en 2007. En treize ans, force est de constater que certaines choses n'ont malheureusement pas évolué.

En conclusion, ce livre d'à peine 150 pages aura réussi à m'interpeller et à me donner envie d'aller creuser du côté de la bibliographie de l'autrice. Je pense d'ailleurs commencer par Baise-moi et voir ce que j'aurais envie de découvrir ensuite.
Lien : http://www.cranberriesaddict..
Commenter  J’apprécie          100
Après la déception de la trilogie Vernon Subutex, je décide d'accorder une chance à King Kong théorie. Et je me réconcilie enfin avec Virginie Despentes ! Je retrouve dans cet essai les valeurs féministes de l'autrice que j'avais deviné dans Vernon Subutex mais dont je n'avais pas aimé la mise en forme. Je suis ici comblée. La réflexion est présente, non censurée, justement exprimée. Despentes lit, réfléchit et écrit. Elle écrit tel qu'elle le pense, sans se soucier du vocabulaire utilisé, de la vulgarité qui pourrait émaner.

King Kong théorie est divisé en plusieurs parties : Bad Lieutenantes, Je t'encule ou tu m'encules, Impossible de violer cette femme pleine de vices, Coucher avec l'ennemi, Porno sorcières, King Kong Girl, Salut les filles. Les thèmes abordés sont principalement : le viol, la pornographie et la prostitution. S'appuyant notamment sur ses expériences personnelles, Despentes nous propose une vision peu commune de ces différents sujets. Je ne tenterai pas ici de résumer ses idées puisque cela ne s'exprime pas en quelques phrases et qu'elle les détaille très bien tout au long de son essai.

Je vous conseille donc, à toutes et à tous, de vous procurer cet essai qui se lit rapidement, et de le savourer comme il se doit. Car les femmes méritent d'être écoutées. D'être lues. Que l'heure n'est plus à la censure mais à l'émancipation de la parole.
Commenter  J’apprécie          100
Bon, je dois dire que j'étais carrément emballée par le chapitre d'ouverture que j'ai trouvé jubilatoire, puis que je me suis calmée un peu depuis. La dernière page tournée, l'impression durable qui m'a finalement complètement séduite, c'est l'honnêteté, la vivacité des émotions et la drôlerie que Virginie Despentes insuffle à son écriture. J'ai eu le plaisir d'assister récemment à une conversation entre elle, Paul B. Preciado et Victoire Tuaillon (je sais je sais c'est du « name dropping » éhonté) au festival « Les créatives », et c'est peut-être une fausse impression mais il me semble qu'elle écrit comme elle parle, et qu'elle parle comme elle écrit. C'est cash, c'est trash, ça peut être provocateur, ça peut paraître vulgaire, mais ça fait bien réfléchir et c'est très libérateur. Dans mon enthousiasme du début, je me voyais offrir une copie à tous mes proches pour Noël.. A mes enfants? oui! A ma mère ??Ben...peut-être pas tout le monde finalement, mais pourquoi pas en fait?
Car oui, pour moi, c'est un classique de la littérature féministe, de la déconstruction des identités de genres et de la dénonciation du conditionnement masculin/féminin qui nous piège tous plus ou moins, souvent à notre insu.
Commenter  J’apprécie          100
Je découvre ce livre 10 ans après tout le monde. Non, c'est faut. Au moment de sa sortie, j'ai essayé, mais je ne suis pas entré dedans. Je n'étais pas prêt. C'était un peu trop loin sans doute de ma zone proximale de développement. Je n'ai que de vagues souvenirs de cette tentative.

Mais voilà qu'en promenant mon minot dans un parc, j'ai découvert ce livre qui m'attendait en surplomb d'une boîte à livre trop pleine. Il n'a pas la belle jaquette, seulement la couverture de Grasset, grossière, mais élégante. Des traces de doigts, de café, de vie en sommes. À l'arrière un nom, une librairie aixoise depuis peu disparue.

Ce livre m'a parlé sur l'instant, je me suis dit que c'était le moment. Une lecture c'est avant tout un moment, l'actualité n'est rien de plus. Je me suis plongé dedans et je ne l'ai lâché que pour faire à manger, couper quelques poivrons, de l'oignon ...

J'aimerai croire que depuis 2006 la société a changé. Ça n'est pas le cas, ce livre entre l'essai et l'autobiographie est cruellement d'actualité. Il trace une ligne de contradictions. Celles sur laquelle la société se construit. Les aberrations qui construisent ces images de la femme et de l'homme qui rendent la vie impossible.

Ce livre est une claque, enfin il le serait si des années de lectures et de militantisme ne m'avaient pas fait entrevoir cette réalité. Il évoque une femme une auteure / autrice qui survit à tout cela qui est elle-même, malgré les critiques condescendantes.

J'ai lu quelque critiques négatives sur le net. Je ne les comprends pas, quel niveau d'aveuglement faut-il pour ne pas comprendre ce qu'elle écrit ?

Je ne sais pas s'il s'agit d'un manifeste féministe. Je ne suis pas féministe (mon ideologie l'est) et je ne m'estime pas en capacité de juger de cela. Mais il me semble, en tout cas, qu'il s'agit d'un texte politique et même libertaire.
Commenter  J’apprécie          100
Voilà un court essai, pourtant pas si neuf sur les questions que posent au féminisme certaines expériences féminines extrêmes et excluantes socialement (la bibliographie que Despentes insère à la fin le prouve), essai qui sonne violemment !
J'ai été incapable de le lâcher aujourd'hui, jusqu'au déraisonnable, jusqu'au retard dans le boulot : viol (particulièrement dur à lire), prostitution, pornographie... qui ne croit pas avoir une vision assez ouverte, humaniste de ces questions ? Eh bien Despentes (que j'avais peur de lire, persuadée de perdre mon temps et de détester) prouve qu'on n'a pas fini de devoir s'ouvrir et de regarder les choses autrement qu'au filtre de la bien-pensance et de la commisération.
Je crois qu'il faudra que je le relise... (25 octobre 2007)

Cf. note de relecture de mai 2015 sur mon blog, sous les caractères gras :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Commenter  J’apprécie          101
Essai de Virginie Despentes qui parle de son vécu : viol, prostitution, écrivain. Première fois que je la lis. Témoignage et point de vue intéressants, d'autant que je pense qu'ils sont rares en littérature. J'ai aimé la première partie, un peu moins la seconde où elle met tous les hommes dans le même sac : tous insensibles, profiteurs du corps de la femme. Mais peut-être que depuis 2006, sa haine des hommes a diminuée et s'est-elle épanouie ? Je l'espère pour elle.
Commenter  J’apprécie          100
Ce fut une mauvaise idée de lire ce livre après Cher Connard et les 3 Vernon Subutex. J'ai un peu saturé, j'ai envie de lui dire « Change de disque ».


Je suis mal placé pour la critiquer, car moi aussi, je répète peu ou prou les mêmes concepts dans mes livres, dans lesquels la rupture est toujours un thème central.

King Kong Théorie est peut-être un de ses meilleurs livres, mais le moment fut mal choisi. Je me suis lassé de ses exagérations sur les « hommes » et les « femmes ». Un coup on est tous les mêmes, un coup on est différents… Je ne suis pas friand des essais, il me semble qu'elle infuse mieux ses messages et ses combats dans ses romans.

Tata Despentes, je t'aime bien, tu m'intéresses, je te retrouve dans quelques années. Tu m'as un peu saoulé, bien que je ne nie pas la pertinence de tes analyses.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
Commenter  J’apprécie          90
J'aime lire des livres sur les sujets de société. Bien évidemment le féminisme m'intéresse beaucoup car il interroge la manière dont j'ai été éduqué, le comportement des personnes qui nous entourent, les structures d'une société, et surtout il me permet de remettre en question des schémas que je pensais innés. Ainsi, je tiens à ne pas reproduire certaines choses, idées, réflexions pour mon enfant, mais également pour évoluer de mon côté, partager et échanger.
Dans ce livre, il est abordé des sujets tels que la prostitution, le viol, le porno.
Le point de vue de l'autrice est intéressant car je ne l'avais pour certains sujets jamais encore entendu développé. Cela permet d'étayer ma réflexion.
Cependant, les débuts de la lecture étaient difficiles, car je ne suis pas très partisane de la provocation et du langage trop virulent. Bien évidemment je reconnais son utilité car les mécanismes de communication et d'intégration d'une idée sont multiples et différents selon les personnes.
Commenter  J’apprécie          90
Aux avants postes du mouvement metoo King Kong Théorie est publié en 2006, « le deuxième sexe de Simone de Beauvoir a 56 ans. J'entre avec cet essai dans l'univers de Virginie Despentes et je reçois son texte comme une évidence, portée à la fois par des mots qui claquent tout autant que les propos. Écrit à la première personne du singulier, par une femme qui ne se reconnait pas dans la représentation courante de la féminité, elle dénonce ce que les sociétés patriarcales ont fabriqué tout au long de leur histoire. Son propos part d'elle-même, elle affirme dans son essai le droit à l'individualité, le droit à la différence, à l'envers de tous les principes, tous les lieux communs, toutes les convenances que la société conditionne. Elle écrit donc « d'ici », pour toutes celles et tous ceux qui sont loin des clichés ceux qui assignent aux hommes et aux femmes des postures campées dans la puissance d'un côté la soumission de l'autre avec tout le dégradé des idées reçues qui vont avec ce schisme originel. Dès le premier chapitre « Bad lieutenantes » le décor est planté, la dénonciation de l'hypocrisie sociale, grande ordonnatrice du jeu de rôle des sexes, va aller crescendo. L'évocation du viol qu'elle subit à 17 ans, son cheminement pour dire le mot, sa découverte d'écrits qui éveillent sa conscience, jusqu'à réaliser ce qu'il pèse dans ce qu'elle est « C'est en même temps ce qui me défigure et ce qui me constitue ». le rappel de ses deux années de prostitution occasionnelle, lui permet de mettre en perspective le statut de la femme prostituée et celui des autres femmes, les plus dominées, exploitées ne sont pas forcément les premières, elle écrit « Baise moi » pendant cette période : « Il y a un lien entre l'écriture et la prostitution… » (p 84 Poche). Son analyse de la pornographie, qui y voit un anxiolytique social, « Il est important que la sexualité fasse peur » lui donne un dernier champ de référence pour critiquer la toute-puissance de la sexualité masculine dans l'imaginaire social.
Un livre à portée universelle qui invite à repenser la société :
« le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. »
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (9415) Voir plus



Quiz Voir plus

Virginie Despentes

Virginie Despentes est un pseudonyme. A quoi fait-il référence ?

au nom de jeune fille de sa mère
à l'anagramme du nom de son chanteur préféré
au quartier des pentes de la Croix-Rousse à Lyon

10 questions
279 lecteurs ont répondu
Thème : Virginie DespentesCréer un quiz sur ce livre

{* *}