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3,53

sur 456 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant de le commencer je craignais que le livre soit daté. Effectivement, c'est ma génération donc j'ai les références (musique, mode marque, quartiers, ...) Mais ce qui paraissait cool et tendance a l'époque est ringardisé aujourd'hui. Un peu comme quand on revoit une séquence de nulle part ailleurs ! Sous le vernis, rien de très neuf.
On est quand même très loin de Nick Hornby, par exemple, et pourtant les personnages se ressemblent beaucoup.
C'est pourtant bien écrit, mais trop choc et sans la pointe d'humour qui rendrait ce livre vraiment rock'n'roll.
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Sous cette écriture trash, choquante se cache une histoire pleine d'amour.
L'histoire d'un papa, agorophobe, hypocondriaque, drogué, claustrophobe en plus , se reposant plus sur les femmes qui l'hébergeant que sur lui même, qui se complaît à ne pas bosser mais il sera un grand écrivain, à condition qu'il trouve l'inspiration.
Une ancienne copine d'un soir refait surface 13 ans après pour lui annoncer qu'il est papa d'une ado, Nancy, de 13 ans...
Comment accepter ? faire face à une ado plutôt rebelle ?
Belle histoire d'amour entre un père et sa fille.
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Loin du bruit médiatique de Cher Connard, le dernier roman paru de Virginie Despentes, je préfère parcourir son oeuvre à l'envers. Teen Spirit, comme Apocalypse bébe, met en scène une adolescente bobo, mal dans sa peau, à la recherche d'un parent manquant. Nancy, douze ans, ne croit pas que son père est décédé avant sa naissance comme l'affirme Alice, sa mère. Cette dernière contacte Bruno, qui ignorait cette paternité due à une brève liaison. Bruno, ex-membre d'un groupe punk, passe ses journées à mater les chanteuses sur les chaînes musicales en fumant des pétards dans l'hypothétique attente d'écrire un premier roman. Il décide de recontrer sa fille et peu à peu de découvrir les joies de la paternité.
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Bruno, Nancy, Alice...Entre eux la famille, entre eux ce qu'ils n'ont jamais vécu, un héritage familial...Cloisonnée dans son retranchement Nancy attend...Qu'un beau jour, son père apparaisse. Entre amour et adolescence il y a l'estime de soi, l'égocentrisme et la vie de famille. Quand elle n'existe pas secrètement on l'attend. Pour se tourner vers qui? Celui qui dit vrai. A lire... rapidement...car on y repense tout aussi vite!
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Petit roman touchant avec un style d'écriture toujours très instinctif et percutant (on aime ou on n'aime pas - moi j'adore)
Les réflexions sur l'adolescence sonnent justes, les différents personnages ne laissent pas indifférent surtout dans leurs failles.
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‪Sûrement le Despentes le + cute. Les héros sont des adulescents désenchantés qui nous touchent et tapent toujours juste. C'est court, perspicace, émouvant. Une jolie lecture pour marquer le coup comme j'ai (tristement) enfin lu toutes les oeuvres de cette auteure !
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Quand, comme moi, on a "raté" Virginie Despentes, à ses débuts, il y a maintenant une génération (eh oui, Baise-moi est sorti en 1993, comme le temps passe !), et que le premier contact avec son oeuvre a été Vernon Subutex, un bouquin sacrément impressionnant, il est toujours un peu délicat de revenir en arrière, pour découvrir ses romans précédents.

En ouvrant Teen Spirit, je craignais donc un peu d'être déçu... mais, soulagement intense, pas du tout !

Au contraire, ce court roman m'a conforté dans mon impression première : Virginie Despentes est un des plus purs talents de la littérature française contemporaine.

Elle a d'ailleurs été coopté, en 2016, par le jury Goncourt pour faire partie de cette prestigieuse assemblée dont elle est devenue la plus jeune membre, et de loin (OK, vous allez me dire que ce n'est pas un critère d'excellence; et je répondrais que, si, regardez : tout bien pesé, vous voyez des bourrins, chez les jurés Goncourt ?!!).

Mais je m'égare, revenons à nos moutons.

Avec Teen Spirit, Virginie Despentes montre sa face cachée, ce qui n'a rien d'obscène, au contraire !

Loin de ses obsessions habituelles pour le porno (ok, le héros a encore quelques fixettes que je ne préciserai pas ici, mais bon...), le rock (elle en parle vraiment peu), et la drogue (que du léger, cette fois-ci), l'auteure concentre son attention sur les rapports entre un père et la fille pré ado. Deux êtres qui ne se connaissaient pas et qui vont apprendre à le faire (se connaître, suivez un peu !).

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : https://www.letournepage.com..
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Un très bon roman, léger en apparence mais bien plus profond qu'il n'y paraît. Dans Teen Spirit, Virgine Despentes relate l'histoire de Bruno, un adolescent de 35 ans misanthrope et agoraphobe qui découvre du jour au lendemain qu'il est père d'une fille de 13 ans. Ce roman explore le thème du passage, du passage à l'âge adulte pour Bruno qui apprend à devenir père et de l'entrée dans l'adolescence de Nancy, sa fille qui entend bien le faire savoir et faire chier ses parents par tous les moyens.
Virginie Despentes a abandonné sa plume "trash" dans ce roman (une plume qu'elle a de toute façon laissée tombée depuis Baise moi) pour écrire une histoire simple, dans une langue moderne, fluide, directe et sans emphase. Les quelques formules provocantes qui ponctuent le récit sont toujours utilisées de façon pondéré et jamais au hasard. Si la première moitié du roman paraît simpliste et divertissante, le roman gagne peu à peu en profondeur, au même rythme que Bruno qui s'ouvre à sa fille, à ses sentiments et au monde qui l'entoure. Très vite, dans le roman, quand Bruno accepte son rôle de père, le style de Despentes devient de plus en plus profond, elle prend le temps de développer les sentiments de son personnage et nous offre de très belles pages d'écriture. de même, la critique sociale est toujours présente dans son oeuvre, une critique qui ponctue ce récit de façon toujours lucide et pertinente.
Le point de vue adopté est celui de Bruno, un point de vue interne et introspectif qui permet à Despentes de fouiller les pensées et les sentiments de son personnage, nous offrant ainsi une belle réflexion sur l'entrée dans l'âge adulte avec ses responsabilités, son ennui, ses déceptions, ses frustrations et ses trahisons. Comment, en effet, ne pas trahir ses idéaux de jeunesse lorsqu'on devient père et responsable d'une gamine en manque de repère? Comment préserver ses valeurs punk-rock et cultiver son rejet se la société lorsqu'on doit inculquer des valeurs éducatives à sa fille? Peut-on encore croire à l'anticonformisme, l'anticonsumérisme... quand on voit évoluer le monde et tous ses amis de jeunesse vieillir et se conformer peu à peu au grand moule universel? Virginie Despentes pose des questions intéressantes dans ce roman et offre des réponse parfois surprenantes.
Un élément essentiel et récurent de ce roman est la télévision. le roman s'ouvre une scène dans laquelle Bruno regarde la télévision et se termine de la même manière. La façon dont Bruno regarde la télévision nous permet de comprendre le personnage et de cerner son évolution tout au long du récit. Adolescent attardé qui regarde les fesses de J-Lo sur MTV, au début du roman, Bruno devient de plus en plus conscient, réfléchi et critique sur ce média et les valeurs écoeurantes qu'il diffuse, jusqu'à la scène finale qui offre de nouvelles perspectives, des angoisses mais aussi de nouveaux espoirs à notre personnage.
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Ah ! Virginie Despentes qui s'attaque à la parentalité, j'étais curieuse de voir ça !
Mais elle est maligne la Virginie , parce qu'elle l'aborde à sa façon, sur son terrain, de telle sorte qu'on ne puisse qu'applaudir à la fin, parce que comme toujours , sa critique de la société (féroce) sonne tellement juste…
Comme d'habitude chez elle, il y a des dingues et des paumés… son personnage de Bruno, trentenaire égoïste, glandeur est à la hauteur des précédents romans.
Le Bruno est officiellement traducteur ET sur le point de devenir écrivain , si seulement il voulait bien se donner la peine d'écrire la première ligne… Mais quand on gratte un peu, il n'en fiche pas une , se fait entretenir depuis deux ans par sa copine, n'est pas sorti de chez elle depuis autant de temps et passe sa journée devant la télé à fumer des joints.
Quand un beau jour, son ex de lycée , lui téléphone : elle a un truc important à lui dire.
Et quel truc…
Bruno se découvre une fille de treize ans, en pleine crise adolescente, et la mère aimerait bien un peu d'aide…
On la voit venir l'évolution… Bruno va devenir un gros chamallow avec sa fifille, retrousser ses manches et grandir un peu…
C'est certainement le roman le plus "mignon " de Virginie Despentes. La mue de cet "adulescent" est intéressante à observer même si quelques passages un peu caricaturaux m'ont moins plu . le "choc" des cultures et de la position sociale via l'argent est colossal entre les deux parents.
La fin qui fait écho au 11 septembre 2001 est étonnante et fait écho à la fin de Vernon Subutex . D'ailleurs, tout y fait écho ! Virginie Despentes à longueur de bouquin, délivre ses obsessions, ses inquiétudes, ses tripes et son vécu ; de sorte que chaque roman n'est ni tout à fait le même , ni tout à fait un autre. On rentre dans son oeuvre comme on rentrerait dans sa tête, on aime ou on aime pas . Il se trouve que je trouve cette personne (au delà de l'écrivain), très attachante, très "vraie".
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Teen spirit, c'est Vernon Subutex, mais aussi Apocalypse bébé.
Un "raté" sensible, un asocial qui se pense agoraphobe, un mauvais amant et un copain peu fiable.
Pourtant lorsqu'Alice, une ancienne copine de lycée le contacte pour lui annoncer qu'il est père.. depuis 15 ans, ce sont des années de réalité, de vie qui le rattrapent.

Bruno m'amuse et pourtant il n'est pas si drôle. Touchant plus sûrement.
Despentes est grossière, comme toujours, mais si juste...
Un roman léger où la révolte contre la société se heurte sans cesse à cette rédemption acquise grâce à la fraicheur des sentiments.
Des phrases qui te restent en tête, parce qu'il n'y a définitivement qu'elle qui écrit ainsi.
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