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Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782702402771
250 pages
Le Masque (30/11/-1)
3/5   10 notes
Résumé :
La vie. La Tache dévorait la vie. Dévorait les âmes. Dans son sillage, rien que des planètes mortes, peuplées de cadavres. Des cadavres par millions. Quelle arme pour un souverain absolu, un despote totalitaire dont l'empire s'étendait sur des milliers d'années-lumière ! Et quelle arme, aussi, pour le prince prétendant, chassé du trône de ses pères et qui ne rêvait depuis un demi-siècle que de le reconquérir ! A condition de pouvoir contrôler ce cancer galactique...... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il était une fois un Royaume qui faisait la taille d'une galaxie, et dans ce Royaume on n'y trouvait : Un roi (c'est logique) un peu fou ; un prince rebelle qui veut devenir roi, titre dont on l'aurait spolié ; un anarchiste à la tête de la révolte et à qui il est arrivé quelque chose d'étrange qui lui a donné un petit pouvoir "magique" ; un chef de la police politique qui ne rêve que d'un Royaume policier où ne régnerait que la répression ; un vieil historien un brin utopiste ; un traitre (personnage principal) qui retourne sa veste plus vite que nous les pages de se livre et pas toujours du bon côté; et, enfin, la Tache, forme de vie étrange qui traverse la galaxie tout en vidant de toute vie (ou presque) les planètes qu'elle croise.

Cela dit, on peut s'attendre à une grande épopée galactique, hélas non, juste 250 pages ; ce qui fait peu pour une trame si riche.
Malgré ça, c'est pas si mal, c'est même assez bon dans le fond.

Les personnages sont crédibles, pas tous traités pareillement, mais les deux trois principaux sont crédibles et intéressants à suivre.

L'histoire de la Tache est étrange. Elle apparait de temps en temps, au détour d'une page, histoire d'aider le scénario à avancer, jusqu'à la fin où là elle prend une tout autre importance. mais n'est-ce pas la aussi une pirouette habile, histoire de faire un Happy end un tantinet surprenant? Quoi qu'il en soit, moi je m'y suis laissé prendre.

Non, le principal dans ce livre ce n'est pas la Tache, mais bien la trame politique, et là, faut bien se l'avouer, et même si c'est prenant, ça pèche un peu. L'auteur prend trop de raccourci, pour moi il manque plein de passages pour que ce livre soit complet et vraiment intéressant.

Malgré cela, j'ai tout de même passé un agréablement moment à sa lecture. Alors, je ne sais s'il est à conseiller, mais, en tout cas, il n'est pas à fuir.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un peu plus tard, il fut mis en présence d'un personnage au profil d'oiseau de proie qui se présenta comme l'accusateur public et lui demanda avec arrogance :
- Où sont vos amis ?
- Quels amis ?
Le magistrat en grinça des dents de fureur :
- Niez-vous que vous êtes membre de la Société de Recherche Historiques ?
- Non. Pourquoi le nierais-je ?
- C'est moi qui pose les questions. Vous avouez donc également être complice de Murnor Gelact, le président de ladite société ?
- Le terme de complice ne convient guère. Les objectifs de notre société sont d'ordre strictement scientifiques. Politiquement, nous sommes neutres.
- Ne croyez pas m'impressionner avec votre libéralisme vaseux. Les temps sont proches où toute chronique historique qui n'aura pas été écrite par la police politique sera automatiquement considérée comme un acte de trahison...
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Krakhno ne pouvait s'empêcher de s'étonner de la manière dont les classes inférieures sous-estimaient les aptitudes qui étaient les leurs. A une époque où l'automatisation était plus économique que la main d’œuvre la moins spécialisée elle-même, les ouvriers offraient, en échange de salaire de misère, un haut degré de qualification et de compétence technique. Presque tous ceux que Krakhno avait rencontrés étaient quasiment des génies dans le domaine limité qui était le leur toutefois et les classes dominantes n'auraient certainement jamais obtenu les succès économiques dont elles s'enorgueillissaient sans leur esprit d'invention et leur ingéniosité. Et pourtant, ces hommes et ces femmes trouvaient que cette habileté allait de soi, ils se considéraient comme de grossiers ignorants et regardaient leurs maîtres, les cadres et les aristocrates, avec une terreur respectueuse.
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