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sur 3043 notes
Nous sommes en 1992 à San Francisco, et non en 2019 à Los Angeles. Rick Deckard est un chasseur de primes qui traque non pas les répliquants, mais des androïdes Nexus 6 destinés à servir les humains dans toutes les tâches y compris les plus ingrates. La fondation qui les fabrique s'appelle Rosen, et non Tyrell. Deckard ne vit pas seul, mais avec sa femme, Iran, dans un immeuble en partie abandonné. La Terre a été dévastée par une guerre nucléaire, tous ceux qui ont pu fuir se sont installés dans les colonies comme Mars. Et les rares habitants qui y demeurent ne sortent pas sans un minimum de précaution, dans un univers sale, gris, triste et froid et non complètement psychédélique et fluo. Ils tentent de maintenir un semblant de cohésion, un reste d'humanité, en se connectant les uns aux autres via des boîtes d'empathie, suivant en cela les préceptes du mécérisme, du nom de son fondateur, Wilbur Mercer…
Ce ne sont là que quelques unes des différences notables entre le roman de Dick, les androïdes rêvent-ils de moutons électriques, et du film qui s'en inspire et qui est devenu un classique du genre, Blade Runner. le titre lui-même est tiré d'un roman d'Alan Nourse, the bladerunner, qui n'a rien à voir avec l'histoire.
Parce qu'il n'a pas les moyens de quitter la Terre, Rick Deckard est resté afin de poursuivre son activité de chasseur de primes et ainsi d'encaisser assez d'argent pour s'acheter un véritable animal plutôt qu'un robot. le meilleur des chasseurs, celui qui passe avant les autres, c'est Dave Holden, mais le jour où celui-ci se fait grièvement blesser par un androïde durant un test d'empathie, Deckard sent que sa chance peut tourner. Il doit trouver le moyen de rattraper ceux qui se sont échappés de Mars après avoir commis des crimes, pour les retirer. Pour cela, il fait appel à la fondation Rosen, le fabriquant des Nexus 6, et en particulier en la personne de Rachael, une androïde servant en quelque sorte de « vitrine » du savoir-faire de l'entreprise. Les humanoïdes sont en effet incapables de faire preuve d'empathie, et le test permet de déterminer leur absence d'affect. Pourtant, alors que Deckard poursuit sans état d'âme la mission qui lui a été confiée, il sent certaines de ses certitudes vaciller. Comment continuer à détruire ses machines sans commencer à ressentir de l'empathie pour eux ? Tout le roman se bâtit sur cette notion d'humanité. Plus encore que dans le film (surtout sa version originale, la version corrigée permet davantage d'insinuer le doute) la question de l'existence de Rick Deckard se pose ouvertement plusieurs fois. On peut le supposer répliquant, chargé des basses besognes que la police officielle répugne à accomplir. Et lorsqu'il couche avec Rachael Rosen, volontairement ou non puisqu'on ne sait qui attire l'autre dans une sorte de piège, il comprend qu'il ne pourra plus jamais exercer son métier de la même façon. L'élimination des derniers androïdes, plus expéditive que dans le film, en particulier celle de Baty et sa femme Irmgard, n'a pas cette dimension lyrique proposée par le scénariste du film et déclamée par l'acteur Rutger Hauer (que l'auteur lui-même trouvait génial dans le rôle de l'androïde)
Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? est sans doute un des meilleurs romans de science-fiction écrit par un auteur aussi prolifique que génial. Pour une fois, la lecture du roman après le film ne constitue pas un obstacle mais se révèle bien plus intéressante parce qu'elle apporte. je remercie les éditions J'ai Lu pour leur confiance.
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Deckard est un chasseur de prime d'androïdes qui adorerait s'offrir un animal de compagnie (un vrai pas une imitation électronique). le jour où le meilleur chasseur de prime de la ville est blessé c'est Deckard qui récupère son contrat. Il devra faire face à des androïdes dernière générations, à ses risques et périls !

En nous servant une intrigue simple et un peu bateau, l'auteur nous emporte dans pléthore d'interrogations sur l'humanité : Est-ce que l'empathie fait de nous des êtres humains ? Quel est notre essence ? Sommes-nous nos propres ennemies, responsable de notre fin ?

Le récit se partage entre deux narrateurs, deux personnages très différents socialement et qui on une vision du monde diamétralement opposée.

Il dépeint le portrait d'une société en berne, d'un monde où tout fou le camp et ou les Hommes cherchent des distractions à tout prix.
J'ai vraiment aimé ce roman qui sur un ton badin, nous conte la déchéance de notre monde.

Une oeuvre incontournable qui ne vous apportera aucune réponse mais qui vous pousseras forcément à la réflexion. (Maintenant, il faut que je regarde les adaptations !)
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4ème de couv': L'androïde Nexus 6 n'est pas un simple robot, son intelligence est bien supérieure à celle de certains êtres humains. Et parce qu'ils ne supportaient plus l'âpreté de la vie sur Mars, huit d'entre eux ont assassiné leurs gardiens avant de s'enfuir sur Terre.
La brigade des "Blade runners" est à leur trousse et c'est à Rick Deckard qu'échoit la mission de retrouver lez 6 derniers. Les renégats seront difficile à coincer même avec le test standard...Mais la paie proposée devrait lui permettre de concrétiser son rêve: remplacer son simulacre électrique de mouton par un vrai!
Cependant quand surgit face à lui la belle Rachel, toutes ses certitudes sont remises en cause...

MON AVIS: Ce livre a été écrit en 1968 et il décrit le monde de 2021. On est très loin de notre monde actuel sauf peut-être en ce qui concerne les rares humains qui peuplent encore la Terre. Ces derniers ont perdu presque toute empathie à tel point qu'ils sont obligés de faire appel à des machines pour leur faire éprouver quelque chose de , .
Et finalement ces androïdes Nexus 6 apparaissent presque plus humains que les vrais. Ce qui est insupportables bien sur à ces humains égoïstes qui veulent absolument les détruire. Même sur un terre ravagée par les guerres, radioactive, dépeuplée, quasi inhabitable pas question de la laisser à des androïdes, non, il faut continuer encore et encore à tuer car tel est en fait l'humain, incapable de s'adapter, voulant toujours dominer .
J'avoue ne pas avoir tellement aimé ce livre car j'avais en tête le film qui en fut tiré en 1982 et vraiment l'atmosphère, les personnages, les décors, le ressenti n'ont rien à voir. le film était vraiment grandiose alors que le livre est court, peu descriptif, et les personnages assez vides. En cela je salue la prouesse du réalisateur Ridley Scott qui a su sublimer un récit assez plat grâce à un choix d'acteurs excellents (Harrison Ford et Rutger Hauer entre autre).
Donc si vous avez vous aussi vu le film, je vous conseille d'en rester là, vous seriez probablement un peu déçu.
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Si vous vous demandez pourquoi j'ai deux versions du livre, c'est simple: je n'aime pas la VF. Je la trouve très bizarrement traduite, et ça ne réussit pas du tout à l'ambiance du livre. Donc je l'ai en anglais aussi. Mais ma version française est jolie donc elle est là aussi pour mention honorable de belle couverture.

Aaaah Blade Runner. Je crois que c'est un des premiers films de SF que j'ai vu. Je devais avoir 7 ou 8 ans, et il m'a fait un effet de dingue. Quand est-il du livre ? Déjà, il faut savoir que le film n'est pas une « bonne adaptation », au sens où même s'il est très bon, il ne s'est que vaguement basé sur les écrits de Dick. Il met de côté un de mes aspects préférés du livre : le Mercerisme (la religion prophétique, qui connecte tous les citoyens via la boite à émotion), qui est juste une des idées les plus brillantes que j'ai pu voir pour parler de religion dans un contexte SF.

Mais ceci dit, tout le livre regorge d'idées et de questionnements tous plus intéressants les uns que les autres. le test d'empathie (Voigt-Kampff) pour tester les androïdes, Buster, les animaux électriques … Rien que le nom Nexus VI, qui désigne les androïdes les plus perfectionnés est monstrueusement classe. Et bien sur, le questionnement même sur l'identité et la place des androïdes et des humains dans le monde, noyau central de la nouvelle. Je ne ferai pas l'affront de décrire plus avant le livre et ces thèmes. Je ne dirai qu'une chose: si vous aimez la SF ou que vous voulez vous y mettre, Blade Runner est un passage quasi-obligé, et une des meilleures histoires qui vous sera donné de lire.

Et Deckard est un androïde. Voilà, je l'ai dit. Try me.
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J'avoue avoir trainé à lire ce classique qui manquait, je pense, cruellement à ma culture personnelle. de même, jusqu'à il y a quelques mois, je n'avais pas non plus vu le film (le premier, ou sa suite d'ailleurs). Et puis je l'ai vu et… j'ai été super déçue et pas forcément emballée. Criez au scandale tant que vous le souhaitez, j'ai plusieurs arguments pour étayer ça. J'aurai certainement dû en rédiger une critique cinéma mais je n'ai pas eu le courage de descendre ce film généralement classé dans les chefs d'oeuvre. Alors, lire le livre après ça me faisait un peu peur… Heureusement, dès le début du roman on constate assez vite l'écart majeur entre les deux oeuvres. Si les noms des personnages et l'univers sont les mêmes, l'histoire est clairement différente. Et l'avantage de cet univers partagé, c'est que [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Janvier 2021, la Terre est en très mauvais état, de nombreux êtres humains ont émigrés vers Mars. Dans ce monde en péril, Rick Deckard est chasseur de primes, son métier : retirer (tuer) les androïdes qui ne sont plus sous contrôle, son souci : les androïdes ressemblent de plus en plus aux humains et il est de plus en plus difficile de les repérer.
Philip K. Dick a une imagination débordante et cette histoire de science-fiction est très intéressante. Elle met en perspective pas mal de choses de la vie actuelle et de notre potentiel futur (notamment cette histoire d'empathie). J'ai bien aimé lire ce livre mais ce n'est pas forcément un coup de coeur. Cela ne m'a pas empêchée de passer un bon moment.
En bref : intéressant !
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Malgré la couverture assez putassière, il s'agit bien ici du roman qui a inspiré le film Blade Runner et non d'une novélisation que l'auteur a toujours refusé d'écrire.
Si l'intrigue commence de façon assez similaire au film, le ton s'en éloigne relativement vite car les états d'âme du personnage principal sont ici beaucoup présents et explorés que dans le film.
Là où l'exploitation cinématographique a accentué son histoire sur une sorte de polar futuriste, le roman est clairement beaucoup plus philosophique avec l'aventure qui sert avant tout à soutenir le débat dans la réflexion.

J'ai apprécié ma lecture mais le côté philosophique mêlé à une plume bien datée des années 60-70 n'a pas été simple à gérer. J'ai eu du mal à rester concentré et j'ai abandonné de lire ce texte le soir avant de me coucher car avec la fatigue quotidienne, je n'y arrivais pas.

Une lecture intéressante pour compléter sa connaissance de cette franchise, superbement étendue grâce au film récent de Denis Villeneuve, Blade Runner 2049.
La postface permet aussi d'éclairer sur les différences entre roman et film.
Lien : https://www.instagram.com/my..
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Je n'ai pas vu le film de Ridley Scott. Je viens de lire le roman d'anticipation. Cela fait sourire quand on voit que Philip K. Dick situe son roman en 1992 - on a dépassé la date et à part quelques belles trouvailles, heureusement qu'on n'a pas atteint cette technologie. L'orgue d'humeur, les moutons électriques, la guerre mondiale Terminus, le soleil qui a cessé de briller sur la Terre, le Combattant Synthétique de la Liberté qu'est l'androïde, la fondation de la Nouvelle Amérique sur Mars... tout cela n'est que le fruit de l'imaginaire de Dick et fort heureusement. J'y ai vu quand même une réalisation moderne : une sorte de vidéophone qui permet à ceux qui se parlent de se voir. Cela l'humain a pu le créer et cela nous permet maintenant d'aller de plus en plus loin et de rester quand même proches de nos amis et de notre famille. Sinon, malgré toutes ses invraisemblances (tomber sous le charme d'une belle androïde telle que Rachel Rosen, c'est étrange mais arriver à concrétiser c'est encore plus étrange !), cet ouvrage de science-fiction se lit très agréablement. Il n'y a guère de difficultés à lire le texte. La traduction de Serge Quadruppani , datant de 1976, est un peu "vieillotte" cependant. Mais j'ai aimé.
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"Blade Runner" n'a rien de... "Blade Runner". Pardon, "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" n'a rien à voir (ou si peu) avec le film de Ridley Scott, à peine une scène par-ci, un dialogue par là, le nom de quelques personnages... Je n'ai jamais vu une adaptation aussi éloignée de son modèle. Mais sa suite a une légère tendance à s'en rapprocher.
Le roman de Dick est en effet bien plus riche, plus créatif, plus profond, moins orienté sur l'action, que l'adaptation cinématographique qui en exploite un 10ème je dirais. D'où l'intérêt évident pour tout fan de lire l'oeuvre originale qui se dévore à pleine dents. Il sera sans doute bien difficile de voir une autre tête que celle d'Harrison Ford au personnage de Rick Deckard, ou celle de Sean Young au personnage de Rachel. Quant au reste, dès le début, les personnages littéraire et cinématographique se ressemblent si peu, leur monde est si différent, que la découverte a pour moi était complète.
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N'ayant pas encore vu le film, je me suis d'abord lancé dans la lecture de ce livre. J'en ressort avec beaucoup de question et une remise en question sur le monde actuel. Faut-il aller encore plus loin dans le développement des machines ? Pourquoi pas...
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