AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 272 notes
5
8 avis
4
11 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le truc qui m'agace toujours : les gens qui se prétendent lecteurs de SF et ne connaissent pas DIck. C'est un des pères de la SF, il était d'une modernité stupéfiante. C'est une source d'inspiration pour de nombreux cinéastes. Werber, après le succés des fourmis, s'est très largement inspiré de Dick ...

Minority report : pas du tout la même histoire que le film avec Tom Cruise. J'ai été surprise, mais plutôt agréablement. On est davantage dans le questionnement moral que dans l'action. Forcément c'est mieux.

Jeux de guerre : excellent !

Total recall : pas du tout la même histoire que le film non plus. Comme pour minority report, on est plus dans la réflexion et moins dans l'action.

En résumé, un classique de la SF à lire !
Commenter  J’apprécie          70
On a réuni dans ce volume une dizaine de textes de l'auteur "d'Ubik" parus entre 1964 et 1974.
Outre la nouvelle qui a inspiré le film "Total recall" on y trouvera plusieurs textes essentiels : "la foi de nos pères", "la fourmi électronique", la célèbre conférence donnée au festival de Metz en 1977 et aussi une interview de l'auteur donnée à Patrice Duvic.
Cette anthologie, également publiée chez 10/18, est une excellente façon de pénétrer dans le formidable univers littéraire de Philip K Dick.
Commenter  J’apprécie          70
Profitons du recueil de nouvelles Total Recall publié chez Folio SF pour explorer un peu plus les écrits de cet écrivain si singulier… La première nouvelle, Rapport minoritaire, nous plonge d'entrée dans l'univers de l'auteur. le monde décrit est à la fois très banal par sa quotidienneté qui rappelle furieusement notre vie de tous les jours, mais d'étranges éléments technologiques très réalistes viennent parasiter cette normalité. Et c'est précisément là que réside la principale force narrative et stylistique de Philip K. Dick, dans ce dérèglement du quotidien qui va affecter non seulement le « héros » de cette (més)aventure, mais également toute la réalité décrite et va même parfois faire vaciller les fondations de la représentation de notre propre réalité. Si, en 2002, Steven Spielberg a choisi la voie de l'ultra-technologie pour montrer le futur de Minority report, on est en droit de préférer largement le futur tel que l'a décrit l'écrivain en 1956, où les corps mutants sont enchevêtrés dans des câbles, où la transparence technique disparaît sous les tractations souterraines et politiques. Lire Philip K. Dick aujourd'hui n'a rien d'archaïque, au contraire. Ce rétro-futurisme brut et protocolaire cache des abîmes métaphysiques qui fait de cet auteur un géant de la littérature américaine.

En enchaînant les addictives nouvelles tel que Un jeu guerrier ou Ah, être un gélate, il n'est pas interdit de penser aux délicieux épisodes de la mythique série The Twilight Zone (renommée La Quatrième Dimension en France) tant on retrouve ce goût malicieux pour la vie extra-terrestre et les chutes incroyables qui concluent ces récits où par exemple un homme banalement nommé George Munster va devenir une rayonnante masse visqueuse. Quant à la nouvelle souvenirs à vendre qui inspira le film Total Recall, il est difficile d'être aussi indulgent avec l'adaptation tout en testostérone de 1990 après avoir lu cette plongée vertigineuse dans la mémoire d'un homme qui se découvre lui-même au fur et à mesure d'expérimentations hasardeuses sur son subconscient.

On se demande quand même dans quel était Philip K. Dick lorsqu'il écrivit des nouvelles comme La foi de nos pères ou La fourmi électrique. Ces récits sont tellement paranoïaques qu'ils deviennent aussi enthousiasmants qu'inquiétants à lire. Homme ou machine, monstre ou Dieu, les repères nous lâchent, la confusion nous gagne, la perplexité devient le moteur même de la réflexion pour toute chose, matière comme esprit. Nouveau modèle et L'imposteur achèvent le lecteur en lui proposant deux remarquables récits de science-fiction doté d'un sens du suspense basé sur l'incrédulité des héros à vivre une situation qui ne devrait pas être. Philip K. Dick sait raconter des histoires, il le fait même remarquablement bien, mais il se démarque des autres auteurs par son sens halluciné et hallucinant de nous faire douter de tout, à chaque instant. Il nous invite à remettre en cause nos croyances et nos habitudes, et nous fait voir que derrière la technologie se cache bien souvent la brutalité et derrière les sourires des crocs acérés.
Lien : https://murmuredelombre.word..
Commenter  J’apprécie          50
J'ai poursuivi quasiment dans la foulée d'"Une Question de Méthode" ce nouveau recueil de nouvelles, tant m'avait enthousiasmé les récits courts de M. DICK. Autant se le dire dès à présent, ce "Total Recall" n'a pas changé la donne, au contraire.
A noter cependant que, connaissant déjà bien mieux les thèmes de Philip K. Dick, la surprise n'était (presque) plus de la partie. En effet, je me suis surpris à deviner plus d'une fois la fin exacte d'une nouvelle, tant les thèmes et les twists sont récurrents. Rien de vraiment décevant, dans cette remarque, simplement une constatation.

Je ne vous ferai pas l'offense de vous lister une nouvelle fois ces dits-thèmes: ce sont les mêmes que lors de ma dernière critique. J'ai tout de même trouvé ce recueil plus acharné et précis qu'"Une Question de Méthode", notamment à propos des androïdes qui sont cette fois-ci omniprésents, et de la question de la réalité, elle-aussi mise perpétuellement en avant. On ne va pas s'en plaindre, c'est passionnant.
On retrouve les mêmes qualités que dans le recueil précédent: des histoire terriblement intelligente mais délicieusement divertissante. le temps passe vite et agréablement, avec Philip K. Dick.

"Rapport Minoritaire" ouvre joliment le bal, et est bien connu pour l'adaptation qui en a découlé avec cet acteur qui, dans chacun de ses films, sauve le monde et dont je tairai le nom. C'est intelligent, et au final un simple problème de logique, ce qui flatte toujours l'égo scientifique une fois l'affaire résolue. Dois-je vous dire quelques mots de l'intrigue? On va faire vite: l'histoire suit le personnage d'un commissaire de police, directeur d'un programme reposant sur 3 précogs, humains prévoyant l'avenir, chargés de prédire les crimes et donc de les éviter. On arrête ainsi des "précriminels"... Vous sentez le problème éthique? Et que se passe-t-il le jour où c'est le nom du commissaire qui sort?
"Un jeu guerrier" est sympa dans sa démarche, mais ne fera décidément pas parti du top des nouvelles de ce recueil. Une équipe de scientifique est chargée de contrôler les jouets exportés d'une planète avec laquelle les relations interplanétaires sont tendues. Mais le danger n'est pas toujours là où on le croit...
"Ce que disent les morts" est un délire métaphysique autour de la folie et la mort. Que dire de plus, n'est-ce pas suffisamment alléchant comme ça?
"Ah, être un Gélate..." a été parfaitement jouissive! Traitant une fois de plus de ce que c'est, précisément, d'être humain, la nouvelle emprunte un humour de situation extrêmement noir et bienvenu. On rit jaune, et c'est une réussite.
"souvenirs à Vendre", autrement appelée "Total Recall", est pas mal du tout, mais loin de l'idée de finesse que je m'en faisais. C'est extrêmement divertissant et intelligemment tourné, mais cela ne culmine pas dans les meilleures nouvelles de Dick à mes yeux.
Ce qui, en revanche, est le cas avec "La Foi de nos Pères". On ne va pas se mentir, cette nouvelle est d'une telle noirceur qu'elle m'en a presque filé une insomnie. Sans plaisanter: cet univers régi par un dieu extraterrestre amoral et sinistre... Oh la la!
Je ne m'attarderai pas sur les trois dernières nouvelles, car de un je n'ai pas le temps, et de deux cela ne servirait à rien: elles sont géniales et ne diffèrent des autres ni dans les thèmes, ni dans les structures de récits. Mais c'est là le géni de Dick: décliner encore et encore les mêmes thèmes, mais avec toujours plus de maestria narrative et d'intelligence.

Evidemment, vous l'aurez compris: je vous le conseille!
Commenter  J’apprécie          40
Génie de Dick ou des scénaristes ?

Enfant, je vouais un véritable culte au Total Recall de Paul Verhoeven. Puis sont arrivés Planète hurlante de Duguay et Minity Report de Spielberg. Ayant découvert les romans et quelques recueils de nouvelles de K. Dick entre temps, je me disais que le génie qui résidait dans ces trois films ne pouvait venir que de lui. C'était donc plus qu'un rêve, un fantasme inassouvi, que de découvrir un jour les nouvelles adaptées de ces trois chefs-d'oeuvre du cinéma pour me prouver que leur sensationnel scénario venait avant tout de Dick et consolider un peu plus sa statue. Eh bien non ! A mon grand désarroi, il n'y a pratiquement rien dans les nouvelles si ce n'est l'idée de base ou le fil conducteur et je dois le reconnaître le génie de ces films dans leur écriture et leur rebondissement en revient presque exclusivement aux scénaristes.

Mes projections d'enfant sur ce mystérieux Philip K. Dick crédité au début de Total Recall se brisent. Contrairement aux romans adaptés comme Blade Runner où presque tout y est (il en manque même un peu), les nouvelles sont décevantes. Dans le cas de Total Recall, elle ne couvre que disons les vingt premières minutes du film. le restant ne relevant que du talent du ou des scénaristes.

souvenirs à vendre, Rapport minoritaire, Nouveau modèle, les ai-je vraiment lues ? Elles sont déjà aspirées par la monstruosité virtuose des images des films. Ce serait comme comparer Hollywood avec ce que produisait l'URSS. Ça fait mal !

Pour conclure, je garde tout mon amour et ma dévotion à l'oeuvre de Philip K. Dick mais j'admets qu'il peut s'y nicher du mineur que d'autres exploiteurs de patrimoine ont su sublimer au point d'arroser collatéralement et d'en lustrer son aura alors que sur ce coup ce n'est franchement pas mérité. Idée géniale du maître j'en conviens mais exploitation dérisoire, la nouvelle en général démontre toutes ses limites.



Samuel d'Halescourt
Commenter  J’apprécie          30
Il est très très rare que j'adhère à un recueil de nouvelles. Généralement je ne commence même pas le livre si je sais que c'en est un.
Mais K.Dick c'est different. J'apprécie son style et son univers, le mec a une vision des choses qui dépasse son temps,et qui dépasse le temps en général.
Je voulais savoir ce qui avait inspiré certains de mes films préférés et je n'ai pas été déçue par les nouvelles que j'ai lues ici. Pour une fois, je trouve même que les films en question (Total recall et Minority report) ont réussi à sublimer le texte.
Les autres nouvelles, comme tout K.Dick qui se respecte, amène à réfléchir, à se creuser les méninges, à penser différemment.
Petit clin d'oeil à ceux qui ont lu Ubik, au passage. Une des nouvelles y est liée et apporte (encore !) un autre regard sur l'histoire.
Très bon livre, garanti 0 ennui !
Commenter  J’apprécie          20
Recueil de nouvelles de Philip K Dick dans lesquels on retrouve notamment Total Recall et Minority Report, qui sont légèrement différents des adaptations cinématographiques que l'on a pu voir (notamment celle avec Tom Cruise).

Philip K Dick est un virtuose de la SF, toujours aussi agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai découvert cet auteur avec ces nouvelles. J'ai vraiment adoré cette lecture. de la vraies SF: les thèmes, le style. Je n'ai pas du tout l'habitude de lire de la SF mais là j'ai été bluffé par l'imagination de Dick qui m'a complètement captivé. A lire et à relire. Nouvelles modernes. indémodable ! A avoir obligatoirement dans sa bibliothèque
Commenter  J’apprécie          20
Franchement l'histoire est très bien ficelée, suspense par moments le film des années 90 et bien adapté au roman pour ma part après l'adaptation avec collin farrel très passable
Commenter  J’apprécie          20
un recueil de nouvelles SF extraordinaire et très variés de la colonisation de mars au robots humanoïdes, l'auteur passe en revu tous les grands sujets de la science fiction
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (976) Voir plus



Quiz Voir plus

Test Voight-Kampff

Un collègue de travail vous apprend qu'il a malencontreusement écrasé un petit insecte. Quelle est votre réaction ?

Vous êtes infiniment triste
Bof,ce n'était qu'un insecte
Vous compatissez, mais au fond, vous vous en fichez un peu
Tant mieux ! Vous detestez ces petites bêtes

6 questions
580 lecteurs ont répondu
Thème : Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) de Philip K. DickCréer un quiz sur ce livre

{* *}