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Étant données les fréquentes allusions à Bleak House (Maison d'Âpre-vent) dans la littérature anglaise, j'ai voulu un jour en avoir le coeur net. Levez la main ceux qui l'ont lu! Ah, au moins huit à ce que je vois. J'applaudis.
Plus de 1400 pages et 63 personnages, il y aurait de quoi faire frémir plus d'un lecteur. Mais les anglais, en dignes descendants du grand homme, en ont fait pratiquement leur livre de chevet.

Une écriture novatrice par ses deux points de vue : celui du narrateur qui décrit une histoire de succession contestée, "Jarndyce contre Jarndyce, et les réflexions d'Esther Summerson qui raconte son histoire personnelle.

J'avoue à ma grande honte que j'en ai lu dix pages tout au plus, alors que j'ai tant aimé "Les grandes espérances".

La BBC a réalisé trois adaptations télévisuelles, une en 1959 en 11 parties, une en 1985 en 8 parties et une 2005 en 15 parties. Je vote pour une retransmission, car même la page de wiki est atrocement longue!

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[Roman audio, lu par André Rannou pour le site litteratureaudio.com]
Armez-vous de courage pour aborder ce long - très long - roman. Tout au long de ces pages, j'ai trouvé que ce monument de littérature est tout de même teinté d'un certain mercantilisme, propre à cette époque où les auteurs étaient payés au chapitre. Comme quoi, les séries télévisées contemporaines n'ont rien inventé...
Néanmoins, pour la défense du livre et à l'inverse de ces séries à rallonge, on sent que l'auteur savait où il voulait en venir dès le début. Il prend juste à dessin un chemin artificiellement très (trop?) long pour en arriver à son point d'arrivée, histoire de faire profiter le lecteur des personnage et de la plume, mais également afin de gagner sa croûte.

J'ai apprécié le style qui est sobre et très axé sur la narration. Aussi, malgré cette longueur, on a tout le temps l'impression que l'histoire avance, ce qui est un bon point. Néanmoins, j'ai regretté l'absence d'un véritable acte littéraire, d'un peu d'envol de l'écriture, qu'on peut trouver par exemple dans "Les Misérables", roman du même style et de la même époque mais dont le ton n'est absolument pas le même.

À mon goût, trop peu de personnages évoluent au cours de l'histoire, changent d'avis, d'allégeance, ou même d'attitude. Cela donne lieux à des enjeux moins riches, c'est dommage. de même pour le lecteur qui a peu l'occasion de changer d'avis à propos des personnages ou des faits, en dehors des rebondissements principaux de l'histoire. Dommage.
Par contre, j'ai beaucoup apprécié cette prise de position engagée et ferme de l'auteur, au travers de son histoire et de ses personnages, à propos de l'état de la justice et de la charité à cette époque. Là où V. Hugo aurait parlé en son nom propre, aurait péroré comme un brillant politicien peut le faire, C. Dickens a su faire passer son message avec davantage de subtilité et d'ironie. Encore un bon point.

Enfin, la lecture par André Rannou est sobre, efficace et d'excellente qualité technique. Je ne crois pas que j'aurais eu le courage de me lancer dans un roman d'une telle longueur sans un excellent lecteur tel que celui-ci.

Bref, si mon avis est plutôt mitigé du point de vue littéraire, j'ai passé un très bon (et très long) moment à la lecture de ce grand monument de littérature que je vous recommande.
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Un grand classique de la littérature britannique, que j'ai eu beaucoup de plaisir à écouter en livre audio (31 heures d'écoute). De nombreux personnages avec lesquels on se perd par moment, mais les principaux sont toujours là, pour nous récupérer. Un roman à l'anglaise, d'un autre temps mais tellement plaisant avec une écriture de grande qualité.
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Je ne vous cache pas que la longueur du livre (un joli pavé de 1000 pages, tout de même) me faisait un peu peur. Au final, qu'ai-je pensé de ce roman? Et bien si mon avis reste très mitigé, cette lecture est tout de même une victoire personnelle.

Pourquoi une victoire personnelle? Tout simplement parce qu'il s'agit du premier roman de Charles Dickens que je parviens à finir. Et j'en profite pour me "justifier" un peu concernant cet auteur. J'ai pu remarquer très souvent que les gens ne comprennent pas la possibilité de ne pas aimer Dickens lorsqu'on est, comme moi, fan de littérature victorienne. Et bien pourtant, c'est possible. J'ai essayé de lire plusieurs romans de cet auteur, et à chaque fois le livre me tombe des mains, je m'ennuie et je n'arrive pas à aller au bout. Je n'accroche pas à son style, c'est comme ça. Aimer la littérature victorienne ne veut pas dire aimer TOUS les auteurs de l'époque, comme aimer la peinture ne veut pas dire aimer TOUS les peintres. Je n'en reconnais pas moins l'importance de Dickens pour son époque et pour la littérature mondiale, et ce n'est pas parce que son oeuvre ne me plait qu'elle est mauvaise.

Passons à présent au roman en lui-même. En ce qui concerne l'intrigue, je pense que c'est le point que j'ai préféré, même si j'ai quelques réserves. La narration se divise en deux: d'un côté nous avons les passages avec Esther, et de l'autre des passages par un narrateur à la troisième personne qui se focalise sur d'autres personnages et événements. Ma préférence va sans hésitation aux passages avec Esther: j'ai adoré découvrir son histoire que j'ai trouvée très intéressante. Il y a beaucoup d'événements, beaucoup de rebondissements, et je ne me suis pas ennuyée avec elle. Je me suis attachée à Esther et j'ai aimé la suivre à travers le roman. En revanche, j'ai trouvé les autres passages moins intéressants: j'ai eu du mal à accrocher avec cette autre narration, qui cassait un peu le rythme de l'histoire. Ces passages étaient parfois très longs, et je me suis souvent ennuyée. Une impression mitigée donc, mais avec tout de même une partie de l'intrigue qui me laisse un sentiment très positif!


Passons ensuite aux personnages, et là aussi je suis un peu partagée, même si je tends vers le positif. Mon principal problème, c'est qu'il y a trop, mais alors vraiment trop de personnages. En mille pages, on ne cesse d'en rencontrer et franchement je n'ai pas arrêtée de me perdre. C'est compliqué de se rappeler qui est qui! En revanche (et ça c'est une première pour moi avec Dickens) j'ai énormément apprécié l'héroïne, Esther, que ce soit pour son histoire, sa personnalité, ou les relations qu'elle partage avec les autres personnages. J'ai aussi aimé Richard et Ada, et le personnage de Woodcourt. D'autres personnages sont assez intéressants pour ce qu'ils représentent, comme l'inspecteur Bucket ou la famille Jellyby.

Un mot sur l'auteur et son style, à présent. J'ai trouvé ce roman un peu plus accessible, selon moi, que d'autres romans de Dickens. C'est une impression personnelle, évidemment, mais j'ai plus accroché à sa façon d'écrire ici. J'ai aimé sa narration à la première personne, et le portrait qu'il fait des différents personnages. Sa critique du système judiciaire est en particulier très intéressante. Il a parfois un petit ton humoristique que j'ai beaucoup aimé. Par contre, encore une fois, j'ai trouvé que les passages en dehors de la narration d'Esther étaient un peu en décalage par rapport au reste, j'ai beaucoup moins apprécié ceux-ci, et j'ai parfois sauté des pages...

Au final, Bleak House est un roman que je suis contente d'avoir lu, même si ma lecture reste plus mitigée qu'autre chose. Si vous aimez Dickens et que vous ne l'avez pas encore lu, je pense qu'il vous plaira. Par contre, si vous voulez découvrir l'auteur, tournez vous peut-être vers des ouvrages un peu plus petits, car les mille pages sont assez impressionnantes, et peuvent décourager pour une première lecture.
Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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Lisez ces lignes éternelles. C'est beau, dur, poignant, et plus encore. Mon auteur préféré que je ne connaissais pas et cet été je me suis gavé de ses livres. Magnifique!!!!
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Bleak house de Charles Dickens : Livre de presque 1400 pages, Bleak House est un roman foisonnant avec un fourmillement d'idées principalement politiques, judiciaires et sociales. En effet, dès la première page, Dickens commence avec une attaque satirique contre la Cour de la Chancellerie et le système judiciaire britannique. Mais on discerne aussi de vigoureuses dénonciations de la pollution urbaine et l'étude la plus attentive que Dickens ait jamais accordée aux milieux aristocratiques. Il dénonce l'opposition entre le « grand monde » de l'aristocratie et les classes laborieuses du commerce et de l'industrie. de la même manière, il fustige sans merci les dames d'oeuvres et les accuse de négliger leurs premiers devoirs (envers leurs enfants et leur foyer) pour se lancer dans des entreprises prétendument philanthropiques. Il s'attaque ainsi à l'idée d'une mission de la femme et déplore le faux altruisme qui est en réalité égoïsme. Il fait également une critique très sévère contre l'argent qui exerce une influence funeste sur les êtres faibles et est la source de bien des mauvaises actions.
Le procès qui est au coeur de ce roman ne nous sera pas divulgué, on ne saura jamais en quoi il consiste exactement. Mais Dickens nous dévoile en revanche toute la corruption légale qui en découle. Les multiples personnages qu'on rencontre sont tous liés à ce procès ce qui permet à l'auteur de montrer, à travers ces portraits, les divers impacts sur les gens de cette anomalie judiciaire mais aussi les différentes couches sociales de la société victorienne. En réalité, Bleak House est une satire de la sphère publique en général. Tout ressemble finalement à la Chancelery : le Parlement, l'aristocratie, la philanthropie et même la vie intime.
Bleak House est un excellent roman, peut-être le plus impressionnant et abouti de Charles Dickens. de par sa longueur et son foisonnement, le lecteur peut facilement se perdre mais il reviendra avec plaisir retrouver ces personnages attachants. Je recommande si vous avez du temps et que vous voulez vous lancer dans une grande fresque sociale.
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Ne fiez pas aux critiques élogieuses. Ce roman est assez médiocre. Dickens est comme son contemporain Alexandre Dumas un grand écrivain qui maitraisait sa langue. Comme Dumas il a beacucoup écrit. Parmi ses nombreuses romans il y en a qui sont beaucoup moins bon que ses meilleurs tells que Tale of Two Cities ou Oliver Twist. Bleak House est bel et bien un ouvrage du deuxième rang de cet écrivain du premier rang.

Pour bien vous diverter, cherchez ailleurs dans la catalogue Dickens.
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