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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout au long des 1 470 pages de ce roman, c'est une nouvelle fois toute la virtuosité du grand Charles Dickens qui s'exprime et se déploie à travers les destinées parfaitement maîtrisées de ses très nombreux personnages.

La qualité du travail de conteur, l'ingéniosité mise dans les rouages de la double narration aux multiples facettes, le grand souffle romanesque que Dickens sait, mieux que quiconque, distiller dans chacune de ses phrases, enfin son incomparable humour 'so british' aux accents cyniques, font de "Bleak-House" un monument littéraire.

On s'étonnera peut-être de trouver dans la liste des 110 livres préférés des Anglais pas moins de six romans de Dickens mais lorsqu'on plonge dans son oeuvre titanesque, on ne saurait plus s'étonner de rien. D'un roman à l'autre se retrouveront les thèmes qui lui sont chers mais il arrive si bien à les renouveler à travers les portraits typés de ces personnages - dont beaucoup sont inoubliables - qu'on ne se lasse jamais malgré la densité impressionnante de chaque roman.

Du rythme, de l'action, des rebondissements, du drame, de la tendresse, de l'amour... et un oeil peu conciliant et très critique sur la société qui était la sienne, ainsi que sur la nature humaine, sont les éléments avec lesquels Charles Dickens jongle avec une maestria inégalable.


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J'ai découvert ce roman magistral de Dickens avec cette lecture. En effet ll ne me semble pas avoir vu d'adaptation pour la télévision ou le cinéma de ce vaste roman-feuilleton (dans le bon sens du terme). Sa publication originale s'est étendue sur un an et demi, en livraisons mensuelles, de mars 1852 à septembre 1853. Si la multitude de ses personnages peut aujourd'hui rebuter un peu, même un lecteur bien intentionné, il ne faut pas oublier que celui de 1852 attendait impatiemment le fascicule du mois suivant et relisait (probablement) ceux déjà publiés. La construction du roman est originale : des chapitres racontés du point de vue d'un narrateur omniscient, ironique envers les pouvoirs juridiques et politiques, alternent avec ceux de l'héroïne du roman, Esther Summerson. Car il s'agit là d'un roman autour d'un interminable procès en Chancellerie, qui dure depuis des décades. Esther est concernée par ce procès, qui porte le nom de son tuteur, Jarndyce, mais ne découvrira toute l'étendue de son implication, liée à ses origines, qu'à la fin du roman. J'ai beaucoup aimé me perdre dans les dédales de ces récits imbriqués les uns dans les autres, accompagné par des personnages tellement marquants (agaçants parfois) comme Dickens savait les caractériser.
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C'est un fait: Dickens, il ne faut pas lui demander de pondre une brochure touristique attractive pour attirer le chaland dans la capitale anglaise: rues coupe-gorge qui baignent dans le brouillard, manoir avec sa légende de triste fantôme, maisons de guingois et pauvres hères à tous les coins de rue. Par contre, on peut sans se tromper lui demander de tailler un joli costard en 2-3 phrases bien senties à ses contemporains. Ses personnages, plus ou moins miteux du dedans ou du dehors selon la pauvreté de leur bourse ou de leur coeur, gravitent tous tels des satellites autour de la planète Justice. Car c'est là le thème central: la satire du système judiciaire tourné en dérision. La Chancellerie est présentée comme une pieuvre tentaculaire ridicule, dont la tête est constituée de magistrats incapables contents d'eux-mêmes et dont les tentacules balaient le reste de la populace sur leur passage, ôtant aux pauvres plaideurs leur fortune, leur espoir…et leur vie. le fil rouge du roman est justement le procès Jardnyce et Jardnyce, démarré des décennies auparavant, étendant son ombre au-dessus d'une génération de jeunes gens qui n'en connaît plus ni les tenants ni les aboutissants. Sur le principe du « comme le monde est petit », Dickens en profite pour faire se côtoyer toute une galerie de personnages touchés de plus ou moins près par ce jugement qui tourne en rond, avec son lot de fiançailles, de vie misérable d'indigents, de contingences aristocratiques et de décès malheureux. le tout raconté par deux narrateurs qui brisent à bon escient le rythme de narration: l'omniscient qui dresse des tableaux généraux, et l'héroïne, petite bonne femme bien gentille et serviable dont on devine qu'un secret entoure la naissance. Si tu aimes les longs pavés où les événements se distillent tranquillement, le style sophistiqué du 19è siècle truffé de tournures qui font mouche, le romanesque des rebondissements et les bouquets finaux pleins de révélations, Dickens est décidément une valeur sûre.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Je vais être très bref : en plus ou moins 45 ans de lecture assidue, je ne crois pas avoir lu plus de quinze ou vingt romans qui arrivent à la cheville de celui-ci. On a l'impression que Dickens a réussi (avec une facilité déconcertante, qui plus est) à faire entrer presque tous les genres romanesques existants (roman social, roman de moeurs, roman d'apprentissage, roman d'aventures, roman juridique, roman policier, roman à mystère, roman noir, roman industriel, roman d'amour, roman politique, roman satirique, roman fantastique...) ainsi que plusieurs histoires (qui, au final, n'en feront qu'une) dans un seul et même livre !

Je n'ai bien sûr pas lu tous les romans anglais du 19e siècle mais, dans mon palmarès personnel des romans victoriens, seuls La Foire aux Vanités (William Makepeace Thackeray) et Middlemarch (George Eliot) font, pour le moment, jeu égal avec Bleak House.
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C'est un roman dense d'une construction fine et croisée autour d'une famille aux prises avec un interminable procès. Héritage ou chimères, seuls les plus avisés savent régler leur vie sans attendre la décision à venir, d'autres s'y brûleront. le thème de la justice est cruel surtout lorsque la décision finale est rendue, impensable, absurde ...
Et puis au centre de cette famille, la jeune Esther, victime de l'injustice faite aux femmes et dont la bonté et le dévouement sont sans limites.
Un roman qui se mérite par le nombre de ses pages.
Un roman à lire....
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Un grand classique de la littérature britannique, que j'ai eu beaucoup de plaisir à écouter en livre audio (31 heures d'écoute). De nombreux personnages avec lesquels on se perd par moment, mais les principaux sont toujours là, pour nous récupérer. Un roman à l'anglaise, d'un autre temps mais tellement plaisant avec une écriture de grande qualité.
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