Tout au long des 1 470 pages de ce roman, c'est une nouvelle fois toute la virtuosité du grand Charles Dickens qui s'exprime et se déploie à travers les destinées parfaitement maîtrisées de ses très nombreux personnages.
La qualité du travail de conteur, l'ingéniosité mise dans les rouages de la double narration aux multiples facettes, le grand souffle romanesque que Dickens sait, mieux que quiconque, distiller dans chacune de ses phrases, enfin son incomparable humour 'so british' aux accents cyniques, font de "Bleak-House" un monument littéraire.
On s'étonnera peut-être de trouver dans la liste des 110 livres préférés des Anglais pas moins de six romans de Dickens mais lorsqu'on plonge dans son oeuvre titanesque, on ne saurait plus s'étonner de rien. D'un roman à l'autre se retrouveront les thèmes qui lui sont chers mais il arrive si bien à les renouveler à travers les portraits typés de ces personnages - dont beaucoup sont inoubliables - qu'on ne se lasse jamais malgré la densité impressionnante de chaque roman.
Du rythme, de l'action, des rebondissements, du drame, de la tendresse, de l'amour... et un oeil peu conciliant et très critique sur la société qui était la sienne, ainsi que sur la nature humaine, sont les éléments avec lesquels Charles Dickens jongle avec une maestria inégalable.
Challenge BBC
Challenge PAVES 2018
Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge XIXème siècle 2018
Challenge PYRAMIDE
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J'ai découvert ce roman magistral de Dickens avec cette lecture. En effet ll ne me semble pas avoir vu d'adaptation pour la télévision ou le cinéma de ce vaste roman-feuilleton (dans le bon sens du terme). Sa publication originale s'est étendue sur un an et demi, en livraisons mensuelles, de mars 1852 à septembre 1853. Si la multitude de ses personnages peut aujourd'hui rebuter un peu, même un lecteur bien intentionné, il ne faut pas oublier que celui de 1852 attendait impatiemment le fascicule du mois suivant et relisait (probablement) ceux déjà publiés. La construction du roman est originale : des chapitres racontés du point de vue d'un narrateur omniscient, ironique envers les pouvoirs juridiques et politiques, alternent avec ceux de l'héroïne du roman, Esther Summerson. Car il s'agit là d'un roman autour d'un interminable procès en Chancellerie, qui dure depuis des décades. Esther est concernée par ce procès, qui porte le nom de son tuteur, Jarndyce, mais ne découvrira toute l'étendue de son implication, liée à ses origines, qu'à la fin du roman. J'ai beaucoup aimé me perdre dans les dédales de ces récits imbriqués les uns dans les autres, accompagné par des personnages tellement marquants (agaçants parfois) comme Dickens savait les caractériser.
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C'est un roman dense d'une construction fine et croisée autour d'une famille aux prises avec un interminable procès. Héritage ou chimères, seuls les plus avisés savent régler leur vie sans attendre la décision à venir, d'autres s'y brûleront. le thème de la justice est cruel surtout lorsque la décision finale est rendue, impensable, absurde ...
Et puis au centre de cette famille, la jeune Esther, victime de l'injustice faite aux femmes et dont la bonté et le dévouement sont sans limites.
Un roman qui se mérite par le nombre de ses pages.
Un roman à lire....
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Un grand classique de la littérature britannique, que j'ai eu beaucoup de plaisir à écouter en livre audio (31 heures d'écoute). De nombreux personnages avec lesquels on se perd par moment, mais les principaux sont toujours là, pour nous récupérer. Un roman à l'anglaise, d'un autre temps mais tellement plaisant avec une écriture de grande qualité.
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