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4,06

sur 1356 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"David Copperfield" était le roman préféré de Charles Dickens et cette affection particulière s'explique sans doute en grande partie par le caractère partiellement autobiographique du récit.

Ecrit plus de dix ans après son célèbre "Oliver Twist", "David Copperfield" reprend les grands thèmes chers à l'auteur : l'enfance, l'éducation, la misère et l'ascension sociales, la famille, l'amitié et l'amour.

Parfaitement structurée, la narration entraîne le lecteur à travers l'espace d'une existence, celle d'un orphelin à qui la vie va sourire... ou non, selon les circonstances. Ce pourrait être la vie de n'importe qui, d'un héros lambda, mais avec Charles Dickens, il est parfaitement impossible de ne pas ressentir d'empathie ou de détestation pour le moindre personnage et aucun - principal ou secondaire - ne peut laisser indifférent le lecteur sensible et curieux des rapports humains.

Personnellement, c'est encore une fois l'incroyable galerie de figures, fantastiques par leur caractère et leur personnalité, que je salue dans ce roman, davantage peut-être que la trame qui ne contient pas à proprement parler d'"aventures", contrairement à "Oliver Twist" ou "Au magasin d'antiquités" par exemple. "David Copperfield" est un roman social plus psychologique, plus profond et qui semble tendre au lecteur un miroir où se reflètent ses propres doutes et espérances. Suivre l'existence de Maître David de son premier à son dernier âge m'a ainsi semblé moins exaltant que la découverte de ses incroyables parents, amis et ennemis, dans l'intimité de leurs qualités et de leurs vices. Tous se font l'écho de ce que le coeur humain peut receler de meilleur ou de pire, et Dickens sait mieux que personne apporter au spectacle de leurs actes la dose d'humour, de fantaisie, d'émotion et de drame qui marque durablement l'esprit des lecteurs et immortalise les grands romans.


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Comme toujours après une lecture d'une telle densité, c'est un peu un ami qu'on laisse sur le chemin. Dickens lui-même avouera avoir eu de la peine à quitter David Copperfield après une si longue intimité!
Ce roman est, dit-il dans la préface, son préféré, et lorsqu'il doit lire un extrait devant un public, quelques années plus tard, le choix de cet extrait est angoissant car ce roman est un tout, un ensemble de récits intriqués les uns dans les autres qu'on ne peut séparer sans casser la trame de l'oeuvre.
C'est aussi que ce roman est très personnel et que Dickens a mis beaucoup de lui dans ce personnage! Sur ce point, les notes sont captivantes.

Mais quand je dis que je viens de quitter un ami, ici, je devrais plutôt préciser "une bande d'amis", dont Copperfield est surtout le dépositaire des heurs et malheurs.
David Copperfield, âgé on le suppose d'une quarantaine d'années, se tourne sur son passé, un long fleuve pas tranquille du tout au cours duquel il rencontrera Les Peggoty, les frère et soeur Murdstone, Emily, Steerforth, sa tante, Agnès, les Micawber et enfin Dora dont il deviendra fou amoureux.
D'énumérer ainsi les personnages qui suivront David dans son cheminement - bons, mauvais, les deux parfois - je retrace dans ma tête le fil de l'histoire et je me dis: quel chemin effectué!
Dickens est un fin conteur qui n'a pas peur de jeter de temps en temps quelques informations sur le futur du narrateur nous tenant en haleine pour les quatre cents pages qui suivent, n'hésitant pas à ajouter une bonne dose d'humour à des scènes dramatiques, et un tendre amour quand la mort s'en mêle.
C'est le petit David, orphelin, qui m'a le plus émue, mais je donne toute mon affection à M. Peggoty, à Agnès et bien sûr à la tante de David qui changera du tout au tout lorsqu'elle ouvrira la porte à un pauvre enfant vagabond.
C'est aussi un portrait parfois pathétique de l'Angleterre industrielle et enfin une oeuvre presque cinématographique qui a inspiré les plus grands des années qui ont suivi sa publication.

Au revoir David!
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Ca faisait longtemps que j'avais envie de me lancer dans l'oeuvre de Charles Dickens, depuis notamment la lecture de l'excellent « Drood » de Dan Simmons qui m'avait fait découvrir cet auteur sous un angle fascinant, à défaut d'être très sympathique. A l'origine, je voulais débuter tout doucement avec un oeuvre courte et facile, mais j'ai bêtement confondu « David Copperfield » avec « Oliver Twist » (considérablement plus court) et, une fois mon erreur réalisée, j'étais déjà si impliquée dans le roman que je n'ai pu me résigner à le lâcher.

C'est qu'il est tout à fait digne d'intérêt ce petit David Copperfield ! Certes, il a des côtés un peu agaçants avec sa sensibilité à fleur de peau et sa naïveté maladive qui l'entraînent à faire confiance à n'importe qui, mais il n'en reste pas moins très attachant. Ses histoires de coeur et ses misères, somme toutes assez banales, sont sublimées par l'écriture splendide de Dickens et c'est avec émotion que l'on suit son parcours complexe, du cocon doré de son enfance, choyé par une mère et une bonne affectionnées, aux bancs du tribunal où il officiera en tant que procureur avant de devenir un écrivain à succès. Au passage, on découvrira les sévices exercés dans les pensionnats, la vie des pécheurs du nord de l'Angleterre, les sinuosités du monde juridique, les petits malheurs et les mesquineries de la grande bourgeoisie, les souffrances et la bonté du petit peuple… Parcours d'autant plus touchant qu'il est grandement inspiré de la vie de Dickens et sent bon le vécu.

Il faut bien sûr s'habituer au côté assez sentimental et manichéen du roman. Les personnages sont clairement divisés en deux catégories : les salopards et les gentils. Les premiers se distinguent de loin et seront systématiquement punis à la fin du roman, les seconds subiront bien des malheurs mais verront finalement leur vertu récompensé. On frôle par moment la niaiserie, heureusement cette embuche est évitée grâce à un autre des traits caractéristiques de Dickens : le second degré. Car s'il y a une chose qu'il faut reconnaître à Dickens et que je ne m'attendais pas à lui trouver, c'est qu'il est très amusant, le bougre !

Sans fiel, mais avec une verve satirique délectable, Dickens dresse un portrait très complet de la société anglaise du XIXe siècle. Plutôt que des personnages secondaires nuancés et subtils, il nous offre une galerie mémorable de caricatures. de l'insubmersible Mr Micawber au très « humble » Uriah Heep, en passant par l'excentrique tante Betty Trotwood, ils sont tous plus amusants les uns que les autres. Certaines scènes sont hilarantes, comme la demande en mariage de David à son idiote de dulcinée Dora (désolée si je suis un peu rude avec elle, mais Dora m'insupporte) – scène qui pourrait atteindre des sommets de bêtise sans les aboiements hystériques du petit chien de Dora tentant de dévorer les mollets de David pendant toute la durée du dialogue.

Quelques longueurs, mais dans l'ensemble un roman remarquable, touchant et plein d'humour. Je suis contente de ma première rencontre avec Dickens !
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C'est mon troisième Charles Dickens. Après Les aventures d'Oliver Twist que j'ai apprécié avec quelques réserves toutefois, Le chant de Nöel que je n'ai pas plus aimé que ça, j'ai voulu découvrir David Copperfield, cet homme que je ne connaissais pas, seulement de nom en tout cas. Eh bien, j'ai aimé ce roman. J'ai aimé aller à la rencontre de ce personnage qui nous écrit son passé, ses souvenirs. Il nous dit son évolution, son apprentissage de la vie. Il dit tout simplement son histoire qui commence aussi mal que celle d'Oliver Twist, enfant très malchanceux au départ. J'ai eu peur, d'ailleurs, de lire le même roman, plus long cette fois, mais heureusement pour moi, il n'est pas question de cela. On retrouve certes quelques ressemblances - c'est l'injustice en Angleterre, la violence sur les enfants, l'éducation rude et sévère, la situation déplorable de l'orphelin - mais la similitude s'arrête là. Ce roman est moins sombre, plus complet. Il aborde davantage que le malheur. C'est les sentiments amoureux, amicaux, la solidarité, l'humanité, la fourberie, la bassesse, le sens de l'honneur, l'intégrité ... etc. C'est la vie tout simplement; une vie que Charles Dickens a eu le temps d'aborder et de fouiller en plus de 1000 pages. C'est long, c'est vrai, mais ça ne fait pas de mal quelque fois, quand l'histoire est bien racontée, quand elle est de grand intérêt, quand la plume est agréable et qu'elle parvient à suivre le fil des années évoquées. Dans ce roman, la plume évolue, en effet; elle grandit en même temps que le personnage principal. Elle est enfantine, adolescente puis mature et on se demande quelque fois si le narrateur n'est pas l'auteur. Qui y'a-t-il de Charles Dickens dans ce roman? J'ai parfois eu l'impression de lire une autobiographie romancée mais ce n'est apparemment pas le cas. Ce roman est à conseiller à toutes celles et ceux qui voudraient prendre le temps d'apprécier une histoire bien racontée.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Ce premier tome se concentre sur l'enfance de David Copperfield, de ses plus jeunes années à la fin de son adolescence.

C'est le premier livre de Charles Dickens que je lis ! En effet, je ne connaissais l'auteur qu'à travers les adaptations de ces oeuvres. Il était donc plus que temps de faire cette charmante découverte.

Pourquoi charmante ? Parce que j'ai beaucoup apprécié cette lecture. J'ai été parfaitement happée par l'histoire que j'ai lue petit bout par petit bout entre deux aéroports. Je suis même surprise de voir que je n'ai pas loupé un avion absorbée comme je l'étais. Ce livre s'est révélé carrément addictif pour moi. J'étais totalement dévorée par l'envie de savoir ce qu'il allait advenir de ce cher Copperfield. D'abord, parce qu'on ne peut que s'inquiéter pour ce pauvre petit bout lâché en pleine nature. Ensuite parce que chemin faisant même si notre héros reste aussi candide, on s'est attaché à lui ; on perçoit derrière l'ironie du narrateur, l'enfant naïf devenu un homme plus terre-à-terre qui sourit de son manque de justesse dans ses jugements.

C'est un peu comme un vieil ami qui se remémore sa jeunesse pour vous la conter. Ce procédé rend la lecture très agréable alors que le style est pourtant assez élaboré comme le veut la tradition victorienne. L'originalité, c'est que là où le romantisme britannique nous a habitués à des héroïnes, on découvre un point de vue masculin. L'enfant David Copperfield n'a certes pas le mordant de Jane Eyre où d'Élisabeth Bennet, mais il tend à s'en rapprocher tout en étant plus magnanime pour la nature humaine.

En bref, ce sont mille pages que j'ai à peine vu passer et que je recommande aux amateurs du romantisme anglais.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Toujours le même concept mais toujours aussi passionnant et différent dans chaque oeuvre.
Comme dans les grandes espérances ou Oliver Twist on suit l'histoire d'un jeune garçon malchanceux qui grandit et franchit les obstacles avec courage.
C'est un pavé mais pourtant tout passe vite. J'adore les descriptions drôlissimes de Dickens de certaines situations cocasses.
On retrouve toujours, au-delà des malheurs de ces héros malchanceux, de l'amour, de la gentillesse, de la simplicité et des valeurs toujours humaines.
Bon ce que je dis est un peu cliché mais c'est vrai! C'est triste et réconfortant à la fois de lire Dickens!
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De toute cette histoire , le souvenir du beau père tyrannique reste le plus flagrant . Sans oublier aussi , Dora dont la mort foudroie de tristesse David . La fin bien que radoucit semble plus réaliste que romantique .
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Superbe roman Historique. Il est remplie de rebondissement, tout au long du livre l' on plein le pauvre David, et a la fin l' on est plus qu' heureux pour lui.
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j'ai mis un peu plus d'une semaine à lire ce livre. C'est sûr que j'étais un peu débordée, mais il n'y a pas que ça. Ce livre est gros (presque 400 pages petit format) et du 20ème siècle : parfois des mots un peu difficiles à comprendre. Toute la vie de David (et de Charles Dickens ?) ou presque y est racontée, de son enfance désastreuse à son destin difficile mais formidable. Déjà, c'est instructif : quelle vie pouvait-on mener à cette époque ? Les écrivains de cette époque avaient un tout autre style que maintenant, beaucoup disent qu'il est mille fois mieux que maintenant, que ce sont de vrais romans... Je n'ai pas d'avis dessus à part que c'est plutôt agréable à lire. On regrette un peu la fin, je m'attendais à mieux. Beaucoup d'événements peuvent être devinés (mariages, romans...). On y voit de tout : de la misère à la richesse comme en un clin d'oeil, des gens sympathiques et d'autres beaucoup moins. Quelque chose de triste arrive à une copine à cause d'une autre fille. Cela me faisait penser à Uriah Heep et sa fourberie. Comme quoi tout ce qui est dedans peut se vivre encore aujourd'hui. J'aime beaucoup les personnages d'Agnès, la tante Betsy, Monsieur Dick et l eur personnalité étrange. Sinon, quoi rajouter d'autre ? Ah oui, ce n'est pas très clair : c'est une autobiographie complète de l'auteur ou non ? Si oui, elle est bien faite, pas ennuyante et agréable !
Un peu dur mais super, rare dans son genre !
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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roman magnifique j'ai adoré David Copperfield et Dora et Agnès!!!!!
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