J'ai découvert
Joël Dicker avec
le livre des Baltimore. Et tout le monde m'a dit, mais tu n'as pas encore lu
La vérité sur l'affaire Harry Quebert ?
Et bien, non. Alors, je m'y suis mise pendant mes congés d'été. J'ai dévoré ce livre.
Comment ne pas se laisser happer par l'histoire, le suspense, les rebondissements ?
Comment ne pas apprécier la construction du livre qui fait voyager d'une époque à l'autre de façon extrêmement fluide et haletante ?
Comment ne pas être impressionné par la capacité de l'écrivain à nous faire lire ces centaines de pages avec tant de facilité ?
Bien sûr, plusieurs aspects du livre m'ont un peu chiffonnée ou agacée :
- certains dialogues assez creux ou décalés (par exemple, les conversations entre l'écrivain Marcus Goldmann et sa mère),
- le caractère hautement caricatural de certains personnages qui perdent en crédibilité : je pense à
Robert Quinn et sa femme Tamara Quinn notamment.
- les leçons répétées de littérature, parce qu'elles viennent manipuler le lecteur en quelque sorte, en cautionnant ce qu'on est en train de lire.
- la personnalité un peu hautaine de Marcus Goldmann qui ne cesse de situer l'histoire par rapport à son incroyable succès. C'est parfois un peu répétitif.
Ceci étant dit, je salue le travail de scénarisation de ce roman particulièrement bien ficelé. Ce n'est pas le style de l'écriture de
Joël Dicker qui m'a séduite qui est fluide et agréable, tout en restant basique, mais plutôt sa capacité à tenir le lecteur en haleine, à le faire cheminer dans cette enquête un peu alambiquée, mais limpide au final. Malgré toutes les critiques négatives, je trouve que ce livre est une prouesse.
Et il m'a fait passer un bon moment de lecture qui me marquera, d'autant que ce n'est pas du tout dans mes habitudes de lire des livres sur des enquêtes, encore moins la disparition d'enfants.