La Vérité sur l'affaire Harry Quebert

J'ai .....hésité, longtemps hésité, mais aujourd'hui c'est décidé : j'assume !
......j'ai ADORE, je l'ai lu en Octobre 2014, c'est vrai j'étais encore quelque peu perturbé de mon retour de St Jacques de Compostelle, trop imprégné de bons sentiments, encore tout ébloui par cette "Lumière", alors oui ce livre m'a transporté, m'a ramené sur les plages de Galice ...point de vue mélancolique, peut être nostalgique, j'ai pris ça au premier degré, sans chercher à interpréter....alors avis à tous ceux qui ont eu la main lourde de critique : Touchez pas à Harry, c'est un ami qui vous veut du bien ....:-)

Joël Dicker - La Vérité sur l'affaire Harry Quebert - 2012 : Magistral, fabuleux, grandiose, chef d'oeuvre ! Et puis quoi encore ? Il serait bon de se poser et de se demander finalement si ce roman qui semble avoir été scénarisé par une équipe spécialisée dans l'optimisation financière fait l'affaire ? Heureusement la réponse est oui. On peut même dire que ce livre est bon et cela même si son statut de best-seller mondial peut paraître pour le moins exagéré. de toute façon il faut savoir de quoi on parle. Pas d'un livre qui pourra un jour briguer le prix Nobel de littérature mais d'une oeuvre qui trouve justement sa place entre un bon Marc Levy (ça existe?) et un Mary Higgins Clarck. "L'affaire Harry Quebert" c'est quoi ? Tout d'abords l'opprobre jetée sur un adulte qui a vécu une histoire d'amour lénifiante et coupable avec une gamine de 15 ans. Ce genre d'histoire malheureusement les tribunaux spécialisés en voient tous les jours. Sauf que là il s'agit de l'auteur d'un des plus gros best-sellers de son temps et que comble de l'horreur (Booooo !!!!) on découvre le corps de la petite disparue depuis trente ans enterrée au fond de son jardin. Heureusement pour lui l'homme n'est pas seul, Marcus Goldman un de ses anciens élèves lui-même écrivain à succès en panne d'inspiration va fouiller la fange pour tenter d'innocenter son vieil ami du meurtre. S'en suivra sur plus de 700 pages une enquête interminable qui va en boucle utiliser les mêmes schémas à chaque chapitre avec une telle intelligence que le cerveau des lecteurs bluffés n'y verra que du feu. Les plus récalcitrants lâcheront le livre à mainte reprise avant de le reprendre vaincu par l'attraction terrestre d'une histoire très solidement agencée. "L'affaire Harry Queber" est aussi une réflexion quelque peu sentencieuse sur l'écriture qui séduisit même l'académie française (après quel lobbying?) pourtant plus encline à couronner d'habitude le classicisme littéraire. On ne peut le nier, malgré ses défauts et à cause de ses évidentes qualités, ce pavé reste un ouvrage marquant du début du XXIème siècle, le triomphe de l'écriture érigée en symbole d'une réussite commerciale assumée...

L'affaire Harry Quebert. Quel livre !
J'ai adoré dès les 1ères pages. Envie de savoir la vérité sur cette histoire d'amour.
Lorsqu'on approche de cette vérité, on s'éloigne... On approche d'une autre vérité, on s'éloigne encore et encore.
Une histoire d'amour ? Pas seulement, c'est surtout une histoire de circonstances qui s'entremêlent...
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un aussi bon bouquin, qui tient en haleine jusqu'à la fin, et nous étonne encore et encore.
Le scénario est parfait, jusqu'au dernier mot.

Magique! Tous les ingrédients pour plonger le lecteur dans un état second où toutes les contingences de la vie quotidienne (lever aux aurores, approvisionnement de denrées comestibles, activité justifiant un salaire, ou besoins physiologiques de base) s'effacent devant l'urgence de tourner quelques pages de plus. L'enquête est savamment restituée , distillant au compte goutte les infos qui vont tour à tour conforter ou anéantir un scénario logique. Les personnages sont hautement attachants et comme il est indiqué dans les introductions aux chapitres, constitué des conseils d'un écrivain chevronné à un écrivain apprenti : «Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d'un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu'à tout ce qu'il vient de lire, regarder la couverture et sourireavec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer»

Ce fait divers survenu en 1975, tristement banal, la disparition d'une jeune fille de 15 ans doublée du meurtre de la femme qui l'a aperçue qu'elle se volatilise, prend un tout autre relief lorsque 30 ans plus tard on retrouve son corps, enterré dans le jardin d'un écrivain renommé. Mais on passe vite de la gloire à l'opprobre dans ce pays de toutes les démesures.
Un autre combat est livré, intimement intriqué à l'enquête : celui de l'écrivain qui doute. Celui de l'écrivain contraint d 'écrire un chef d'oeuvre, harcelé par son éditeur, attendu par la critique. Soutenu malgré tout par un mentor, sans lequel rien ne pourrait se faire, d'autant que cet écrivain consacré est au coeur de l'affaire criminelle. Roman dans le roman, à la construction du quelle lecteur est convié, plongé au coeur du processus créatif.

Le résultat est un polar littéraire de grande qualité à ne pas manquer.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..

Il y a déjà eu beaucoup de critiques sur ce beau roman. je vous ferai grâce du résumé et je vous livre simplement ce que j'en pense :

Ce livre est fascinant car il nous raconte beaucoup de choses en même temps. En effet le thème central est le meurtre d'une jeune fille de seize ans qui a une aventure avec un homme plus âgé qu'elle et que tout le monde prend pour un grand écrivain quand il arrive dans la petite ville d'Aurora après avoir publié à compte d'auteur un livre dont le succès est très discret.
Il a une auréole, une table réservée dans un snack où tout le monde pense qu'il écrit. On est dans les années 70 et la vie et les moeurs de cette époque sont bien décrites avec le puritanisme qui règne à l'époque. On comprend vite qu'une histoire d'amour entre deux êtres séparés par une différence d'âge importantes, cela signifie qu'Harry ne peut être qu'un pervers sexuel, pédophile…
Il y a un va et vient entre 1975 et 2008 où la campagne électorale bat son plein avec un candidat (inenvisageable 30 ans plus tôt) noir Barak Obama donc un contraste saisissant entre 2 époques….
Il y a un autre personnage dans le roman : c'est le livre et les questions qu'il soulève : comment écrit-on un bon roman, qu'est-ce qu'un bon roman ? Comment savoir si ce qu'on écrit sera un bon roman. Chaque chapitre constitue une des 31 leçons pour écrire un bon roman telles qu'Harry les a enseignées dans le temps à Marcus.
Donc, dans chaque chapitre, il y a un première page avec une leçon ou un échange entre Marcus et Harry sur la fameuse leçon. Ce qui est vraiment génial…
Qui dit roman dit travail et imagination donc Joël Dicker nous décrit bien les affres de la page blanche, les doutes quand plus rien ne vient à l'esprit, que l'écrivain a les yeux fixés en vain sur son ordinateur.
L'auteur aborde aussi un autre thème : le milieu de l'édition. Jusqu'où peut-on aller pour vendre ? Détruire la notoriété d'un homme que l'on a jugé avant de savoir s'il était ou non coupable (cela n'a aucun intérêt pour l'éditeur pourri, pour lui seul compte l'argent qu'il va se mettre dans les poches.
L'auteur met en évidence aussi la recherche de la vérité, celle avec un V majuscule, et toutes les autres petites vérités de chacun d'entre nous. Et cette vérité doit-on la taire, la cacher car elle risque d'être compromettante, de ruiner la réputation, la vie des autres.
On assiste aussi à une belle démonstration d'amitié : Marcus aime Harry comme un père car il a fait de lui un homme et pas une minute il ne doute de lui et il fera tout pour prouver son innocence même si parfois il a des doutes en découvrant peu à peu ce qui s'est passé.
Et, bien sûr, tout au long du roman, l'auteur nous parle admirablement bien de l'amour qui est la toile de fond de l'histoire.
Donc, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, car il y des rebondissements, jusqu'au dernier chapitre presque jusqu'à la dernière page et l'auteur sait vraiment bien nous tenir en haleine. Et comme il le dit si bien : "Un bon livre, Marcus, est un livre qu'on regrette d'avoir terminé."

Lien : Http://www.eveyeshe.canalblo..

C'est une lecture tardive car le thème ne m'accrochait pas.
Je l'ai abordé de façon originale, d'une part en écoutant en podcast le feuilleton audio sur france culture et d'autre part, en suivant le texte sur la version livre.
La version audio est particulièrement réussie, très vivante, avec plusieurs voix pour les dialogues et une autre voix pour la narration. de plus, des bruits de fonds nous plongent dans l'ambiance.
Au début, nous faisons connaissance avec Marcus Goldman, un jeune écivain à succès en panne d'inspiration. Il va rendre visite à son ancien professeur, écrivain lui-même, Harry Québert.
Marcus va bâtir son nouveau roman sur l'histoire d'amour qu'a vécue Harry Québert avec Nola, une très jeune fille .
L'auteur campe Marcus Goldman, l'écrivain en 2008 en Amérique et les faits vécus par Harry Québert trente ans plus tôt.
L'intrigue est très prenante, riche en rebondissements, avec un style d'écriture très agréable à lire, très abordable.
Les faits sont complexes, les personnages nombreux mais tellement bien structurés qu'on ne s'y perd pas.
Je ne peux donc que remercier tous ceux qui ont beaucoup insisté pour que je le lise et ce, depuis sa sortie.

Challenge pavés 2015 - 2016

Cela faisait déjà un petit moment (depuis Noël exactement) que j'avais ce livre sur ma table de nuit et que je retardais l'instant où j'allais commencer car, d'après ce que j'avais entendu, les avis étaient assez partagés et j'avais peur d'être moi-même déçue.

Mais, ce fut exactement le contraire qui se produisit. Une fois commencée, je n'avais qu'une seule envie : poursuivre ma lecture et savoir ce qui s'était réellement passé en cette fameuse soirée du 30 août 1975. Trente-trois ans après les faits (ceux de la disparition de Nola Kellergan, une jeune et belle jeune fille de quinze ans et de l'assassinat d'une vieille habitante du quartier, témoin des faits), les restes du squelette de Nola sont retrouvés dans le jardin de la grande propriété du romancier et professeur d'université Harry Québert. Tout l'accuse et pourtant, la réalité est bien souvent plus complexe que ce que l'on se l'imagine. Son ancien étudiant et fidèle ami, lui aussi écrivain à l'époque où se déroule l'histoire (mais en mal d'inspiration), en 2008, n'a jamais cru un seul instant à la culpabilité de son ami et de celui qui fut son coach et son mentor durant toutes ces années.
Mais que s'est-il donc passé en cette fin août '75 ? Pour le savoir, Marcus va devoir enquêter avec les polices de l'état et permettre la vérité de faire surface...grâce à son prochain livre qui sera en quelque sorte une retranscription en direct de ce qui s'est passé dans cette petite ville il y a de cela maintenant trente-trois ans.

Un roman policier envoûtant et entraînant qui nous amène à une superbe réflexion sur la bien-séance, sur le "qu'en dira-t-on", sur un amour impossible et interdit, bref une réflexion sur la vie et sur le regard des autres. A découvrir absolument !

Waouh, quel livre, une brique de 855 pages. Au printemps 2008, Marcus Goldman, jeune écrivain ,après son premier succès se retrouve sans inspiration autrement dit la feuille blanche .Il va se rendre chez son ancien professeur Harry Quebert, dans le New Hampshire.Il est rattrapé par son éditeur qui lui réclame son livre pour la fin du mois mais voilà, rien ne vient. Harry voudrait planter des hortensia et fait appel à une entreprise. le travail sera vite terminé, on retrouve un corps de jeune fille. On pense tout de suite à Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans qui fut le grand amour d'Harry. Marcus va découvrir l'histoire insolite de cet amour entre Harry et Nola. Harry va être accusé du meurtre de cette gamine. Marcus va mener une enquête car pour lui il y a des zones d'ombre dans cette histoire. Avec le sergent du coin ils mettent tout en oeuvre. de rebondissements en rebondissements ce livre se lit sans fatigue et sans ennui. Un vrai petit chef d'oeuvre.

"Un bon livre, Marcus, est un livre qu'on regrette d'avoir terminé".

Cette citation qui se trouve au dos du roman ne pourrait être plus vraie, et je pense que c'est ce que se disent tous ceux qui ont été happés par ce livre. Les émotions que m'a fait vivre cette lecture sont d'une rare intensité. D'une intensité qui n'existe que pour des coups de coeurs bien particuliers.

J'ai commencé ce roman en mettant tout préjugé de côté. de ce que j'en avais vu, ce livre de Joël Dicker, soit on aime, soit on déteste... La critique en étant plutôt très élogieuse, je pense que si on n'est pas emporté par le mouvement, la déception n'en est que plus grande. Mais, moi, comme j'ai été emportée... J'ai lu ces 850 pages en seulement 5 jours, et les 300 dernières en une journée seulement ! Chacun a un rythme de lecture bien à lui, mais pour moi ça signifie que je l'ai dévoré !

Je me suis tellement attachée à ces personnages et à cette intrigue. A cette petite ville d'Aurora dont on sait qu'elle n'a pas livré tous ses secrets. Tout le monde se connaît donc si l'on ne veut pas que la ville toute entière sache certaines choses, le mieux est de se taire. Et c'est exactement ce qui se passe ici. On pourrait se dire que les traits des personnages sont bien trop exagérés, mais au final c'est aussi ce qui leur donne ce charisme, c'est aussi ce qui décuple les émotions que l'on ressent chapitre après chapitre. Ils sont un concentré d'eux-mêmes car ils ne vivent que le temps de ce roman et qu'ils ont énormément de choses à nous délivrer.

Outre l'intrigue et ses personnages, ce roman est un roman qui donne envie d'écrire. Tout le livre est basé sur ce fil conducteur : l'écriture d'un roman. On a envie d'écrire, on a envie de créer ses propres histoires, ses propres personnages, de leur offrir un monde dans lequel évoluer, de leur donner vie. On a envie de suivre les conseils qui sont distillés page après page.

Ce roman fait également réfléchir sur ce qu'est la vie, ce que sont l'amour, le sacrifice, le courage, la culpabilité et tout un tas d'autres choses qui constituent notre existence. C'est un livre que l'on est impatient de lire, et qu'une fois lu nous procure une nostalgie indiscutable.

Il est indéniable que je conseille ce roman. Il faut le lire, coûte que coûte. Même si il y a une probabilité de passer à côté, de ne pas être touché, il faut quand même essayer. Ce serait bien trop dommage de passer à côté d'un tel coup de coeur.

Un livre très fort, très puissant. Impressionnant par sa construction et aussi son épaisseur (+ de 650 pages). Mais le texte est captivant et c'est une oeuvre qui se lit très vite. L'histoire est sordide et les personnages sympathiques, protagonistes du roman, peuvent vraiment se compter sur les doigts d'une main. Ce roman est merveilleusement écrit et il est intéressant car il explique la construction d'un livre, la panique de l'écrivain en manque d'inspiration. Il renferme aussi une traque policière et une enquête menée par un écrivain dans le but de réhabiliter un accusé. C'est aussi une magnifique histoire d'amour à plusieurs voix. Je voulais lire cette oeuvre de Joël Dicker depuis longtemps, je ressors comblée par cette lecture. Une superbe découverte. Un très beau livre.