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sur 29040 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
"Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé". Damned! Ce n'était donc pas un bon livre, Harry, que ce livre dans lequel vous vous êtes démené. Je suis ravie de l'avoir achevé et que s'ouvrent d'autres perspectives de lectures. Car j'avoue avoir décroché plus souvent qu'une connexion wi-fi un soir d'orage.

Il faut dire que vous et moi avons débuté sur un malentendu. Vous ne cessez d'expliquer ce qu'est un bon livre et un grand écrivain. Un bon livre, un chef d'oeuvre même, est un livre qui se vend comme un hamburger chez MacDo. A ce compte, le Big Mac est un monument culinaire. Mouais… Par ailleurs, un écrivain de talent écrit un chef d'oeuvre dès son premier bouquin, remarqué par plusieurs éditeurs qui s'en arrachent les droits à grands coups de centaines de milliers de dollars. Mouais toujours. Les Carver, Dybeck, McCarthy et consorts apprécieront.
Et les extraits de votre propre chef d'oeuvre, Les origines du mal, m'ont laissée, comment dire… dubitative: « Ma tendre chérie, vous ne devez jamais mourir. Vous êtes un ange. Les anges ne meurent jamais. Voyez comme je ne suis jamais loin de vous. Séchez vos larmes, je vous en supplie ». Le reste est à l'avenant.
J'imagine Philip Roth ou Pynchon ou Powers (qui me semblent être des références littéraires aux States) devant ces quelques lignes.
Comme ils apprécieront le destin de votre poulain, Marcus. Prenons un éditeur aux canines dignes de faire pâlir Dracula; un auteur d'un unique best-seller en proie au syndrome de la page blanche; un contrat pour 5 ouvrages non respecté. Il est dans la logique américaine que de déchirer ledit contrat pour offrir au pauvre génie en déroute un nouveau contrat de 1 million de dollars dès son dégrippage neuronal.
Passons, passons, cher Harry.
Je vous abandonne pour m'adresser à nos Académiciens français qui ont primé ce livre.

Un homme de 34 ans tombe amoureux d'une adolescente de 15 ans. Faire de cette relation (habituellement sulfureuse) une bluette digne d'une liaison entre Oui-Oui et Bécassine, il fallait oser. Est-ce cette innovation qui vous a bluffés? Nola chérie. Harry chéri. Nola chérie. Harry chéri. Je t'aime Nola chérie. Je vous aime Harry chéri. Et? L'amoureux passe la main dans les cheveux de son amoureuse. On ne frémit pas, on ne tressaille pas. On est désincarné. de purs esprits, ces deux-là. Messieurs les Académiciens, certes, l'Amérique est puritaine mais l'Amérique se reproduit (ou pas). Elle se passionne, perd ses repères, se perd. Elle est charnelle sauf chez Joël Dicker et chez vous a priori. Souvenez-vous lorsque vous étiez dans la force de l'âge. Moi, j'ai regardé évoluer des ectoplasmes. Et je n'ai pas cru davantage aux autres personnages: clichés, attendus, téléphonés, caricaturaux, prévisibles.
J'en veux pour exemple Gahalowood. Pourquoi coller au cliché du bougon-râleur-pas-aimable-au-début-qui-révèle-un-coeur-d'or-à-l'usage?

Reste le thriller. Convenu aussi.

Messieurs les Académiciens, en 1968, vous aviez distingué Belle du Seigneur. Est-ce cette réflexion sur l'amour qui vous a conduits à récompenser, en 2012, l'affaire Harry Quebert?
« Vous essayez de me parler d'amour, Marcus, mais l'amour, c'est compliqué. L'amour, c'est très compliqué. C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que souvent, on pleure après »
Là, je soupire très fort. Et je passerai sous silence l'indigence stylistique parce que, à cette heure, "la lune brillante illumine tout au-dehors".
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A travers ma critique, je vais tout simplement passer un appel : je cherche un EXORCISTE (bon, voir très bon) parce que voilà, une fois de plus un livre primé et aux critiques médiatiques élogieuses me passe à côté.
Je pensais avoir endigué la malédiction avec Lemaître (Au revoir là-haut), mais que nenni ... j'ai du me faire une violence extrême pour arriver au bout.

Et pourtant ce n'était pas faute d'avoir été prévenue (hein, The Wind ?). Nombreux Babélionautes en phase avec mon ressenti ont fait de "magnifiques" critiques : constructives et bien écrites, contrairement à ce roman ( mais qui suis-je pour mépriser la façon d'écrire d'un auteur ? Moi qui n'ai aucun talent d'écriture... oui, mais moi je le reconnais !)

En général, lorsque je lis un policier je ne m'arrête pas à la façon d'écrire mais plus à l'intrigue. J'avoue quand même que pour cela ce roman est bien fait. Il se tient mais devoir lire 600 pages de mièvrerie pour avoir un relent de suspens c'est un peu fort de café. Et trop, c'est trop : une histoire d'amour qui n'a aucun sens et avec des dialogues encore pire que ceux de la collection Harlequin. (et c'est peu dire !) (oui j'ai honte, mais oui, dans ma pré adolescence j'en ai lu quelques uns des Harlequin) Sans parler des citations et de la philosophie de basse-cour sur les écrivains et l'écriture.

En bref et pour conclure je me suis ennuyée a mourir avec ce livre.. le seul point positif c'est que ma prochaine lecture n'en sera que meilleure.
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La seule vérité de La vérité sur l'affaire Harry Quebert est que ce roman, primé par des académiciens et des lycéens (les seconds sont pardonnables pas les premiers), est un succès commercial à défaut d’une réussite littéraire. L’un n’impliquant pas l’autre et vice versa.

Ce qui me conduit à saluer le professionnalisme de ses marketeurs qui ont su faire d’un livre mal écrit à l’histoire indigente, un objet vendu à des milliers d’exemplaires, autrement dit un best-seller. La littérature n’ayant bien entendu rien à voir dans cette affaire… de commerce.
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Ça m'apprendra à lire un livre qui fait trop de buzz. Comme d'habitude, à trop en attendre, on est forcément (très) déçu… (Si une amie ne me l'avait pas prêtée, peut-être aurais-je pu y échapper…)
Ma critique va être courte tant ce roman ne restera pas marqué dans ma mémoire. La seule chose qui m'a permis de le terminer était la part de « suspense » -même si les multiples rebondissements ne font pas tout-, mais qui lui vaut tout de même cette étoile… et encore, généreusement.
Parce qu'il ne suffit pas d'écrire un pavé, il faut aussi un contenu satisfaisant avec un minimum de profondeur.
Parce que l'écrivain narrateur, plutôt exaspérant à mes yeux, est loin de m'avoir séduite.
Parce que c'est encore moins l'histoire d'amour de Harry, l'écrivain mentor, avec une jeune fille de 15 ans qui m'a bouleversée.
Parce qu'il ne suffit pas de répéter toutes les 30 pages « N-O-L-A » pour avoir le style de Nabokov.
Par la même occasion, parce qu'il aurait fallu éviter des ridicules dialogues (trop répétés) tels que :
" - Nola, toi et moi, c'est impossible.
- Pourquoi êtes-vous si méchant avec moi ? Je ne veux plus vous parler !"
Parce qu'avec de telles conversations aussi « naïves » et creuses, j'ai bien eu du mal à croire à une histoire d'amour (et j'en ai été agacée durant toute la lecture).
Qui plus est, parce que c'est quand même beaucoup moins drôle et percutant que la publicité pour une célèbre marque de boisson où on retrouvait d'ailleurs un tueur fou dans une sombre forêt :
" - Mais, pourquoi est-il si méchant ?…
- Parce que !! "
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Je me demande vraiment ce qu'on peut trouver d'intéressant dans ce roman. Ni chèvre, ni chou, avec des prétentions de "leçons de littérature", pseudo thriller qui n'arrive pas à la cheville des maîtres américains du genre, c'est un livre de ruminant, où l'on ressasse indéfiniment une pauvre intrigue prévisible dès le premier état. le problème, c'est que le lecteur fait office de bol alimentaire ; c'est lui que l'on trimbale du rumen à la caillette en passant par le feuillet, puis de nouveau rumen, pour finir, je vous laisse deviner, à l'autre bout du parcours alimentaire à moins que ce ne soit dans le cul-de-sac du caecum. L'intrigue s'appauvrit au fur et à mesure qu'on y introduit de nouvelles invraisemblances.
Le style, n'en parlons pas ! C'est creux et ça sonne comme un tissu de platitudes ! Nola Chérie par ci, Harry chéri par là, « Vous essayez de me parler d'amour, Marcus, mais l'amour, c'est compliqué. L'amour, c'est très compliqué. C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que souvent, on pleure après » (sic) Si c'est pour découvrir de telles niaiseries que l'on lit, je vais m'empresser de désapprendre à lire.
Quand à la construction en abyme, c'est un ratage complet ; romans dans le roman, on a déjà fait mieux... J'ai longtemps espéré, je dirais même jusqu'à la dernière page, que survienne un revirement radical, où je me rendrais compte brusquement que je me suis trompé, ou qu'on m'a mené en bateau… même pas, ça se termine par un gros prout foireux.
Il reste un coup d'éditeur, précisément de ceux que l'on prétend dénoncer dans le livre… Jusque la ruse grossière qui consiste à utiliser le tableau de Hopper en couverture –tiens donc, ça tombe bien, il est au Grand Palais actuellement- pour apiper le chaland –car il est évident qu'à ce niveau, il est surtout question de vendre un bouquin-. Mais ce qui étonne et ravit dans la peinture de Hopper c'est qu'on soupçonne derrière le vide apparent d'un cliché une vie, un avant et un après… Ici, rien, le vide de poncifs éculés sur l'américan way of life.

Que le Goncourt, ou que des lycéens perdent leur temps à lire un tel chyme stomacal est consternant ; vive Faulkner, vive Steinbeck, vive la littérature, à bas les romans qui se donnent un genre, mais qui n'en sont pas !
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Je me suis rué sur "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël Dicker, appâté par le Goncourt des lycéens qui depuis quelques années se trompent rarement dans leurs choix et fortement poussé par mes libraires préférés qui me promettaient une nuit blanche à la lecture de ce qui fait figure cette rentrée d'événement.
Après avoir lu, j'ai bien dit lu et pas dévoré, les quelques 650 pages de ce polar, je peux dire que Marc Lévy et Katherine Pancol ont du mouron à se faire, un jeune auteur suisse vient jouer dans leur cour pourtant soigneusement gardée. Bienvenue au pays de Candy en Amérique, car, à mon avis, ça se situe à ce niveau là, du côté du roman facile à lire pour lecteur peu exigeant. Joël Dicker est un romancier ( qui a encore des progrès à faire pour arriver au niveau des précédemment nommés) pas un écrivain et cela se sent dès les premières pages. Phrases courtes, rapides directes, sans fioritures, dialogues simplistes et frôlant le minimum syndical, le tout au service d'une histoire pas tellement originale mais bien tarabiscotée jusqu'à l'invraisemblance.
Nous avons Marcus, jeune romancier à succès, en panne d'inspiration, qui va demander conseil à son ami Harry Quebert, écrivain culte dont le deuxième livre "Les origines du mal" figure au programme de toutes les universités US. Mais voila que l'on va trouver dans le jardin d'Harry les ossements d'une jeune fille prénommée Nola et disparue trente-trois ans plus tôt. Harry sera accusé du meurtre de celle qui fut l'amour de sa vie. Marcus ne croyant pas à la culpabilité de son mentor mènera l'enquête pour l'innocenter et du coup retrouvera l'inspiration.
C'est un polar qu'a couronné L Académie Française et elle ne doit pas être grande lectrice du genre pour avoir été épatée par celui-ci. L'intrigue de départ n'est pas originale mais durant 400 pages les rebondissements s'enchaînent sans faillir. Un joyeux mélange de quiproquos, de clichés, de retournements, de révélations, de mystères tissés allègrement mais sans talent particulier que celui de l'accumulation, retiennent le lecteur. Plaisant au début, l'indigestion gagne très vite car l'intrigue n'est jamais soutenue par l'écriture qui peine à donner un semblant de profondeur à des personnages grossièrement stéréotypés. le plus pénible restent les 250 dernières pages qui s'essoufflent à détricoter les 400 précédentes en explications de plus en plus lourdingues, pour finir par aboutir à un dénouement fort décevant (mais arrivé à ce stade, je ne m'attendais à rien de bien extraordinaire).
Je ne résiste pas au plaisir de vous donner à lire un peu de la prose de Joël Dicker. C'est une des scènes les plus torrides du livre. Harry est en vacances sur une île paradisiaque avec l'amour de sa vie, Nola. C'est le point culminant de leur passion.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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"Un bon livre, Marcus, ne se mesure pas à ses derniers mots uniquement, mais à l'effet collectif de tous les mots qui les ont précédés." Ultime leçon du sage Harry Quebert à Petit Scarabée Marcus Goldman...

Et là, je me retiens très fort d'ajouter :
"Et un mauvais, Harry ?"
Trop tard, c'est fait.

OMG, plus de six cents pages cette fois-ci, et j'ai souffert. Je me suis demandé si l'auteur avait fait son moteur de la citation de Satie "Moi, pour la modestie, je ne crains personne" dès les premières pages.

Ensuite, j'ai cru comprendre qu'il cherchait à me convaincre que je lisais un chef d'oeuvre extraordinaire à force de voir portés au nues en termes dithyrambiques, toutes les dix pages, les livres et le talent, tantôt d'Harry Quebert, tantôt de Marcus Goldman. Et je ne parle pas de leurs personnalités si remarquables, exceptionnelles et attachantes.

Rien dans l'ouvrage ne justifie cependant un enthousiasme pareil, les extraits littéraires de ces génies étant d'une affolante platitude, leurs admirables personnalités cachant trop bien leur jeu pour qu'on découvre leurs qualités.

J'ai sûrement raté l'occasion de deviner dans lequel de ses deux personnages principaux l'auteur se projetait.

J'ai trouvé l'histoire d'amour, éminemment contestable, entre une gamine de quinze ans et un tout jeune homme ( j'ironise...) de trente-quatre ans, glauque et très improbable.
Passons sur le fait que, dans un certain nombre de pays, une relation comme celle-ci serait réprimée par la loi. Une enfant de quinze ans doit être protégée. Elle n'est pas une adulte, contrairement à la façon dont elle est présentée dans ces pages.
Et, dans un contexte ordinaire sans problèmes spécifiques, elle pourrait difficilement avoir la perversion d'une adulte malfaisante non plus, n'en déplaise à l'auteur.

Mais foin de tout cela ! La fiction permet tout...

Pour convaincre de la force des sentiments qui uniraient ces tourtereaux, il ne suffit pas non plus d'écrire à tour de bras "Oh, Harry chéri !", "Oh, Nola chérie !". Spoiler : il y en a des pages et des pages !
Sans parler de ce que semble être la perfection de la passion amoureuse pour l'auteur : lui, écrivain, peut se consacrer à son art et passer son temps à écrire, grâce à elle, fée du logis et dactylo hors pair, qui fait les courses, le ménage, prépare les repas du grand homme et relit son manuscrit en se pâmant avant de le taper sur sa machine à écrire... je n'exagère pas, j'ai failli abandonner à ce moment-là.

L'auteur s'est pourtant cassé la tête à établir un plan du récit nous trimballant d'une époque à l'autre, nous envoyant comme des munitions toutes sortes de personnages dont on ne doute pas un seul instant qu'ils sont tous d'une importance capitale pour démasquer enfin le meurtrier. C'est qu'après tout, on est là pour ça !
Et puis il a su ménager pléthore de fausses pistes, qui se multiplient encore à la fin du livre à tel point qu'on se sent bringuebalé de l'une à l'autre comme sur des montagnes russes...

Bref, peut-être devrais-je me résigner à laisser tomber et à cocher la case "Abandonné" plutôt que de m'acharner à lire jusqu'au bout les bouquins qui me tombent des mains. Je vais y réfléchir...
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Ö déception quand tu nous tiens ! Qu'il fût long ce livre !
Le style... banal, les longueurs... légions, les répétitions...agaçantes, le dénouement...abracadabrandesque, les réflexions sur l'amour ou l'écriture...harlequinesques ! Roman-armoire aux nombreux tiroirs qu'il n'en est vraiment pas commode :)
A ranger parmi les livres de plage. Un petit (question qualité, pas en nbre de pages) polar que l'ai lu jusqu'au bout pour en connaître la fin mais ce fut avec peine. Bon c'est vrai que j'ai du mal avec le genre polar américain version Hamett et que ce livre s'est inspiré de ce genre, mais quand même.

A croire que l'auteur a été rétribué à la page (plus de 600, quel butin!). Et combien a touché L Académie Française pour accorder leur prix ?
Bref, si vous recherchez une lecture facile, distrayante avec un peu de suspens, et que vous n'avez rien d'autre sous la main, ce livre est pour vous.

En conclusion, vous l'aurez compris au bout de ces quelques lignes, je n'ai pas aimé...
Il y a tellement de livres n'ayant reçu aucun prix, ne bénéficiant d'aucun tapage médiatique et qui sont excellents, que j'enrage d'avoir perdu 10 jours avec celui-ci. Mais un cadeau offert de bon coeur ne se refuse pas.
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Interminable pseudo-policier américain, doublé d'une prétendue histoire d'amour, gaminerie narcissique sur le thème de la gloire littéraire, dont l'auteur n'est amoureux que de lui-même, de l'argent et du succès immédiat. Malgré un dénouement agencé comme un Rubikcub où, dans les 100 dernères pages, cela rebondit aussi vite qu'un troupeau de kangourous affolés, le livre présente trois défauts rédhibitoires : l'indigence, voire la nullité du sentiment amoureux qui ne s'exprime que par des niaiseries à pleurer, l'amour ne correspondant qu'à un électrocardiogramme plat chez l'auteur ; la platitude du style, pourtant correct, mais où le mot générique est toujours préféré au mot juste ; la banalité du "cold case" où aucun poncif n'est évité, du monstre au coeur sensible à l'inévitable psychopathie sans compter l'enfilade de clichés lassants du type "grand amour", "je crois en ton livre", "immense écrivain" (que l'auteur confond fâcheusement avec "fabricant de best-sellers", la distinction conceptuelle n'existant pas chez lui). Bref une lecture très ennuyeuse, voire passablement irritante, dont les seuls moments supportables sont l'évocation du cynisme de l'éditeur et des médias. Seule note juste dans un océan de platitudes.
Ce qui fait rager, c'est que ce montage astucieux mais creux, ce texte destiné à être un best seller, ambition avérée de l'auteur, ait pu donner le change aux vieux Académiciens comme aux jeunes jurys lycéens - ils ont meilleur goût d'habitude
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Presque 44000 lecteurs de babelio , J'aurai du me méfier!

J'ai comme l'impression que le buzz médiatique a bien fonctionné , mais soyons sérieux , certes l'histoire est bien ficelée mais le style est plat , les ambiances conventionnelles , les clichés abondants . Rien qui ne justifie des critiques louangeuses , mais chacun ses goûts .

Pour ma part , ce ne sera qu'une demie étoile tellement j'ai trouvé horriblement longue et indigeste la lecture de ce livre .
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