Je me rappelle les hurlements d'Audrey, quand elle restait quelques mois avec un homme et qu'il se mettait à lui parler d'enfant. Ça la rendait folle, elle cessait de l'aimer dans la seconde, elle avait I'impression d'être prise pour une machine à pain.
Nos huit heures s'évaporaient si vite que ça me mettait en colère. Comment une journée de cours pouvait-elle être si longue, une journée d'amour si courte ? Pourquoi n'avait-on aucun contrôle sur le temps ?
On ne finit jamais de connaître l'autre.
La vie de couple, on croit que ce n'est que de l'amour, mais je voudrais avoir accès aux pensées intimes de tous les couples du monde, spécialement ceux qui ont des bébés, même quand ils s'aiment, même quand tout va bien, je suis prête à parier mon clito qu'ils ont tous ces pensées qu'ils confinent tous à une forme de détestation de l'autre à un moment.
J’avais entendu dire que ça skiait encore tout là-haut, à grand renfort de canons à neige. Je n’ai jamais bien compris ce goût de s’entasser dans des bennes à humains pour aller se déchirer les ligaments croisés entre la raclette et le vin chaud. Peut-être que je rate quelque chose.
Si ça n'est pas grave, c'est qu'il ne s'est rien passé. S'il ne s'est rien passé, le sanglier n'existe pas. C'est fou le pouvoir que j'ai. Si je décide qu'il ne m'a pas violée, le viol n'a pas eu lieu. C'est magique. Pas de douleur, donc pas de victime, donc pas de crime. Circulez.
Je n'envisageais pas de devenir la maîtresse d'un homme marié, et je ne l'imaginais pas me quitter.
J'étais un monstre, ce que je faisais était monstrueux, le savoir ne m'empêchait pas de le faire.
Le présent ne ma va pas, je retourne à mes souvenirs.
Je crois que la vérité est toujours plus douce que les fantasmes.